Frank Berton, avocat du meurtrier présumé du policier Éric Masson, s'est exprimé ce lundi soir en direct sur BFMTV au sujet des aveux inattendus de son client.
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00:00 Mais ce que vous laissez entendre, Maître Berton, c'est que, à partir du moment où vous avez commencé à le défendre,
00:06 vous avez très vite vu et identifié que sa version n'était pas la vérité, qu'elle pouvait évoluer.
00:14 Vous savez, les avocats ne sont pas, contrairement à ce que chacun peut penser, des auxiliaires du crime.
00:21 Nous, nous sommes là pour épouser à un moment donné la défense de l'homme que nous assistons.
00:28 Alors, elle est bonne ou elle n'est pas bonne. Nous sommes là aussi, comme nos confrères sur le plateau ont indiqué,
00:34 nous sommes là aussi pour conseiller. C'est-à-dire qu'il y avait des éléments dans ce dossier,
00:38 et il y a des éléments dans ce dossier qui sont manifestement à charge et qui affaiblissent la négation qui est la sienne des faits.
00:46 Mais à partir de là, nous ne sommes pas, j'ai envie de dire, nous pouvons être les conseilleurs, mais nous ne sommes pas les payeurs.
00:51 Ce n'est pas nous qui devons prendre la décision à la place de celui qui est dans le boxe.
00:55 Et cette décision lui appartient. Il a décidé de la prendre. Et il a pris ce pour un certain nombre de raisons.
01:00 Il le dit. Il le dit d'abord par rapport à la famille. Il cite le père de la victime. Il le dit par rapport à lui-même.
01:05 Il le dit par rapport à sa mère. Il le dit par rapport à sa famille. Alors, c'est un événement important,
01:11 parce que vous savez, il y a beaucoup de gens dans les boxes qui, au cours d'assises, ne disent pas les choses.
01:15 Ils n'ont pas envie ou ils se fichent de la vérité. Ils se fichent de la manifestation de la vérité.
01:20 Les victimes les importent peu. Soit ils se murent dans le silence, soit ils se murent dans la négation, soit ils se murent dans le mensonge.
01:26 Ce n'est pas le choix qu'il a fait. Et je pense que c'est assez courageux.