Frank Berton, avocat du meurtrier présumé du policier Éric Masson, s'est exprimé ce lundi soir en direct sur BFMTV au sujet des aveux inattendus de son client.
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00:00 Qu'est-ce qui a été le déclic selon vous ? Vous parliez tout à l'heure de la présence de sa mère qui a été essentielle.
00:06 Vous avez même pointé la responsabilité de sa mère.
00:09 Il faut savoir que le garçon que nous assistons avec Elisarphie a une enfance très chaotique.
00:18 Il a été placé dans des familles d'accueil. Il n'a pas vu son père de l'âge de 1 an à 10 ans.
00:23 Et puis il l'a retrouvé. Et puis après, il ne l'a plus retrouvé. Après, il est reparti chez sa mère qui, depuis l'âge de 14 ans,
00:28 il ne va plus à l'école. Il est tombé manifestement dans les stupéfiants, dans la drogue. Il a été convoqué à plusieurs reprises
00:34 devant le tribunal pour enfant. Il y a à l'évidence une carence affective, une carence éducative qu'il convient de souligner
00:41 et puis de dire à la mère. Mais qu'est-ce qui s'est passé, par exemple, entre l'âge de 14 ans et de 20 ans, où il est dans les rues,
00:46 où il n'est pas à l'école ? Et on n'a pas de réponse là-dessus. Et c'est vrai que cette mère, comme toute mère l'aime et dit à la barre
00:53 de la cour d'assises « Mon fils est innocent », elle l'a entretenue là-dedans parce que lui, il aime sa mère.
00:58 Et puis c'est pas facile de dire « C'est moi qui ai tiré, c'est moi qui me suis servi de l'arme et c'est moi qui ai ôté la vie à un homme ».
01:04 Et je peux penser qu'à un moment donné, il n'a pas eu le courage de le dire à sa mère et de le dire à son entourage.
01:10 Et là, c'était important qu'à ce moment-là, en présence de sa mère, il puisse dire les choses. Moi, j'ai senti que c'était le moment,
01:16 il pouvait les dire et que c'était à ce moment-là, il ne peut être pas un autre. Alors la présence de sa mère, écoutez, oui,
01:22 elle a été essentielle parce que c'était aussi le moyen de dire à sa mère « C'est moi qui ai tiré ». Et c'était lui dire la vérité aussi à elle.