Le Parlement européen de Strasbourg débat de l'instauration d'une visite médicale obligatoire tous les quinze ans pour conserver le permis de conduire. Le texte est porté par Pauline Déroulède, athlète de para-tennis, et Karima Delli, présidente de la commission Transports au Parlement européen. Elles sont les invitées de France Bleu Alsace ce mardi 27 février 2024.
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00:00 Faut-il instaurer une visite médicale obligatoire avant chaque renouvellement de permis ?
00:04 C'est le débat aujourd'hui et demain au Parlement européen de Strasbourg.
00:07 L'objectif, Théo, étant de faire baisser le nombre de morts sur les routes.
00:11 Et le texte est porté par nos deux invités ce matin.
00:13 Bonjour Carine Madeli.
00:14 Bonjour.
00:15 Eurodéputée écologiste, présidente de la Commission Transport au Parlement européen.
00:18 Et bonjour Pauline Desrouledes.
00:20 Bonjour, bonjour à tous.
00:21 Athlete de tennis-fauteuil, Pauline Desrouledes, c'est ce combat que vous portez vous depuis
00:25 cinq ans, depuis que vous avez été victime d'un accident de la route en octobre 2018.
00:30 Vous avez été fauché par un automobiliste alors que vous étiez sur le trottoir.
00:34 L'homme avait 92 ans, vous avez dû être amputé d'une jambe.
00:37 L'homme avait confondu l'accélérateur et le frein.
00:41 Voir ce texte arriver au Parlement européen aujourd'hui, vous dites que ça y est, c'est
00:45 le bout de ce combat ?
00:46 Écoutez, en tout cas, c'est une émotion particulière.
00:49 Effectivement, peut-être l'occasion unique, enfin, de faire passer ces visites médicales
00:52 obligatoires en Europe et donc aussi en France.
00:56 Moi, ça fait cinq ans que je me bats avec les différentes personnalités politiques
00:59 au niveau français et c'est vrai que c'est un long combat.
01:02 Et je suis ravie d'être aux côtés de Karima Dehli qui a le courage de rapporter ce texte.
01:08 C'est un texte qui fait débat puisqu'on touche à la voiture, qui est sacré pour
01:12 beaucoup de personnes.
01:13 Mais on essaye d'expliquer aux gens que ce n'est pas une punition mais plutôt bien
01:17 une mesure de protection, en tout cas pour protéger tous les usagers de la route, pour
01:21 avoir été face à mon conducteur qui m'a fauchée, j'ai bien compris que sa responsabilité
01:26 n'était pas en jeu mais c'était bien son inattitude.
01:28 Vous avez pu échanger avec lui après votre accident ?
01:30 Oui, c'était important pour moi de savoir à qui j'avais affaire, de comprendre ce
01:33 monsieur et je me suis aperçue qu'il a été victime de lui-même et que personne n'a
01:39 envie d'être à cette place.
01:40 Ce monsieur a eu une fin de vie très compliquée, il savait qu'il n'était plus capable de
01:43 conduire et surtout, s'il y avait une loi, il l'aurait respectée.
01:46 Et s'il y avait une loi, votre accident ne serait pas arrivé, vous pensez ?
01:49 Effectivement, le mien et plein d'autres derrière, il y a beaucoup de drames qui
01:54 pourraient être évités si une seule personne avait arrêté de conduire et c'est pour
01:58 ça qu'on est là, qu'on se bat, pour convaincre évidemment tout le reste des députés.
02:02 Alors Karima Dehli, pourquoi est-ce qu'il y a besoin de passer par l'Europe pour ce
02:06 texte-là alors que c'est déjà appliqué dans plusieurs pays européens finalement ?
02:10 Tout d'abord parce que le permis de conduire, souvent les Français ne le savent pas mais
02:13 ce sont des règles européennes parce que quand vous allez dans un pays ou un autre,
02:17 on peut savoir si on peut rouler ou pas, donc ce sont des règles européennes.
02:20 Là, c'est le renouvellement de 15 ans, c'est une directive de 2006, donc c'est
02:25 arrivé notamment sur mon bureau.
02:27 Et donc la volonté, elle est réelle, c'est que l'Europe s'est engagée sur réduire
02:33 de moitié d'ici 2030 le nombre de morts.
02:35 Aujourd'hui, le nombre est terrible, c'est 20 000 morts chaque année mais il y a ces
02:40 160 000 blessés très graves.
02:43 Et au-delà des chiffres, c'est ce que dit très bien Pauline Desroulettes, que j'ai
02:49 l'honneur, la joie, l'immense plaisir d'accompagner en tout cas dans son combat,
02:54 c'est que derrière c'est des destins qui sont brisés, c'est des familles meurtries
02:59 et souvent je crois qu'on ne se rend pas du tout compte que du jour au lendemain ça
03:02 peut vous arriver.
03:03 C'est la raison pour laquelle l'Europe s'est fixée une stratégie.
03:07 D'ici véritablement là, 2030 c'est demain.
03:10 Nous devons réduire de 50%, ça veut dire qu'on va utiliser tous les outils et ensuite
03:16 c'est zéro.
03:17 Zéro mort et blessés d'ici 2050.
03:20 En tout cas c'est un texte sur lequel nous nous bataillons et la bonne nouvelle c'est
03:26 chers Français, chères Françaises, vous êtes une grande majorité à nous soutenir.
03:30 Merci de votre soutien, en tout cas cette mesure ce n'est pas pour embêter les gens
03:34 mais notre rôle c'est de sauver des vies.
03:36 Une visite médicale tous les 15 ans, donc voilà ce que vous portez et tous les 5 ans
03:40 après 70 ans, ça fait énormément réagir.
03:43 Ce matin sur France Bleu Alsace, on va donner la parole, tenez à André qui nous attend
03:48 depuis Colmar et on écoutera Annick ensuite.
03:50 André bonjour.
03:51 Oui, bonjour à toute l'équipe.
03:53 Oui, chapeau pour votre émission que vous faites tout le temps.
03:57 J'essaie d'intervenir dès que ça me concerne ou dès que j'ai un petit avis.
04:01 Moi personnellement, comme j'ai dit à votre réceptionniste, je suis conducteur professionnel
04:07 depuis 52 ans, j'ai le permis poids-lourd et pratiquement 60 ans depuis le VL.
04:14 Mais moi je passe une visite médicale pour les transports de personnes tous les ans et
04:20 c'était tous les deux ans jusqu'à maintenant pour les marchandises.
04:23 Mais moi je suis d'avis qu'on passe pour tout le monde tous les 5 ans, pas 15 ans, tous
04:27 les 5 ans.
04:28 Pour tout le monde ?
04:29 Pour tout le monde, parce qu'aujourd'hui quand on voit le comportement des gens sur
04:33 la route, on se demande s'ils sont bien dans leur tête ou quoi que ce soit.
04:36 Et même avec tout ce qui se passe avec le cannabis, avec l'alcool et tout ça, moi j'estime
04:42 qu'il faudrait faire ça.
04:43 Mais d'un autre côté, c'est quand même une cagnotte qui est importante.
04:47 Qui c'est qui prendra ça en charge ? C'est encore la sécurité sociale.
04:50 Oui c'est une question à poser en effet.
04:53 Merci beaucoup André d'avoir réagi à ça.
04:55 On va peut-être écouter Annick qui est également au Standard ce matin depuis Mulhouse.
04:58 Bonjour Annick.
04:59 Oui bonjour monsieur, merci pour votre émission.
05:02 J'approuve évidemment cette pratique, mais je trouve que pour les personnes qui sont
05:08 encore aptes à conduire, moi je ne conduis plus du tout la nuit parce que je ne veux
05:14 plus conduire la nuit.
05:15 C'est trop dangereux.
05:17 Déjà j'ai 66 ans, je suis opérée du cœur et moi je ne me sens plus capable de rouler
05:26 la nuit.
05:27 De toute façon je roule très peu, je sors juste pour mes courses ou aller chez les
05:31 médecins, les spécialistes, c'est tout.
05:34 Je ne sors pas sur les autoroutes parce que ça va trop vite.
05:37 Pour moi, je ne roule que sur les nationales, je me sens bien.
05:41 Je me sens capable, je ne suis pas stressée sur la route.
05:48 Vous avez cette prise de conscience et ce recul-là vous concernant.
05:53 Dans votre exemple Pauline, l'automobiliste de 92 ans, lui savait qu'il n'était plus
05:59 capable de conduire, mais vu qu'il n'y avait pas de loi, il continuait à le faire.
06:03 D'où l'importance de légiférer et d'où l'importance de votre combat aujourd'hui.
06:07 Effectivement, j'entends le témoignage d'Anne-Nic et je trouve que c'est une force d'arriver
06:12 à se dire "je prends toutes les précautions nécessaires pour ne pas me mettre en danger
06:16 et autrui".
06:17 Malheureusement, tout le monde n'a pas cette force et c'est très compliqué d'avoir
06:21 le recul nécessaire et de se dire "j'arrête de moi-même" ou de laisser cette responsabilité
06:26 à l'entourage et aux proches.
06:28 C'est pour ça qu'il faut le caractère obligatoire des visites médicales qui invite
06:32 les gens à se faire contrôler.
06:34 Et rassurez-vous, Anne-Nic, et je le redis à tous les autres auditeurs qui en doutent,
06:38 si vous êtes capable de conduire, vous continuerez à conduire.
06:41 Mais est-ce que cette mesure pénalise surtout les personnes âgées avec cette visite médicale ?
06:46 Je ne pense pas.
06:47 J'ai toujours défendu l'idée que ces visites médicales doivent exister pour tous
06:51 les conducteurs, peut-être avec une fréquence plus régulière à partir d'un certain âge.
06:55 Dans tous les cas, je prends souvent l'exemple d'une personne de 50 ans, qui n'est pas
06:59 vieille, qui peut avoir un début de maladie digestive relative, versus une personne de
07:04 80 ans ou l'âge d'Anne-Nic, qui est tout à fait apte à conduire.
07:07 On voit bien que ce n'est pas forcément une question d'âge et on n'est pas tous
07:11 égaux.
07:12 C'est pour ça d'ailleurs qu'il faut contrôler tout le monde.
07:13 - Carie Madelli, ces visites médicales, vous disiez que ce serait la vue, les réflexes,
07:19 loui éventuellement des choses assez classiques quand on conduit.
07:22 Mais qui va s'en occuper de ces visites ? A qui est-ce qu'elles seront confiées ?
07:25 - Ça va être tout le débat de la prochaine étape.
07:30 D'abord, c'est le Parlement européen qui va fixer le cadre en disant qu'il faut que
07:33 les États membres mettent en place une visite obligatoire tous les 15 ans.
07:37 C'était très marrant d'entendre votre auditeur André qui dit "mais moi je ne veux
07:40 plus de manière beaucoup plus restreinte pendant 15 ans, c'est trop long, 5 ans".
07:47 Alors André c'est un chauffeur routier, c'est un professionnel.
07:50 - C'est un professionnel, il prend plus la véhicule que les autres.
07:52 - Voilà, ça veut dire qu'il y a énormément d'endroits, de lieux dans vos vies où vous
07:55 faites déjà cette visite médicale.
07:57 Pour commencer un boulot, pour faire du sport, cette visite médicale, elle existe.
08:01 Maintenant, qui va organiser ? Selon les pays, ça ne s'organise pas pareil.
08:05 En Italie, ce sont les auto-écoles qui aujourd'hui ont un médecin un peu généraliste, et c'est
08:12 eux qui vont faire justement le suivi des personnes.
08:14 Ça peut être notamment votre médecin à vous, de famille, comme on dit, ou le médecin
08:20 traitant, dit en France, qui peut vous accompagner.
08:22 - On sait que c'est très compliqué aujourd'hui même, ne serait-ce que d'avoir des rendez-vous
08:25 simples.
08:26 Alors si en plus on ajoute ces consultations médicales, comment on fait ?
08:28 - C'est la raison pour laquelle nous nous tablons sur trois axes.
08:32 La première c'est l'accessibilité.
08:33 Il faut absolument faire en sorte que cette visite médicale, elle soit absolument accessible
08:38 à tout le monde.
08:39 On sait s'organiser, et surtout de mettre le paquet sur les zones, notamment les zones
08:44 rurales.
08:45 - Donc il faut plus de médecins aussi ?
08:46 - Oui, et en même temps il faut aussi les accompagner dans cette faculté de "poser
08:54 un diagnostic" et de savoir un petit peu le lien avec la sécurité routière.
08:59 Deuxième chose, s'il faut que cette visite médicale soit gratuite.
09:03 Nous avons cette chance d'avoir une politique de prévention en France qui doit être pris
09:06 à 100% par la sécurité sociale.
09:08 Et la troisième chose, c'est que lorsque il s'avère qu'on vous enlève votre permis
09:13 de conduire parce que vous n'êtes pas dans une aptitude, là il va falloir réfléchir
09:18 à des moyens de mobilité qu'on doit mettre à disposition.
09:21 - Oui, parce que si la visite médicale est mauvaise, dans ce cas le permis est retiré,
09:25 on ne laisse pas la personne reprendre le véhicule.
09:26 - Il y a ça, mais en même temps ça dépend, je crois qu'on utilise des mots qui font très
09:30 peur en France.
09:31 "La visite médicale est très mauvaise".
09:34 En général, la visite médicale, on va regarder surtout les trois choses.
09:38 L'ouïe, la vue, les réflexes.
09:40 Souvent, lorsqu'on porte des lunettes, on ne les met pas dans la voiture.
09:44 Donc on va faire un petit rappel, on dirait "quand vous conduisez, il faut mettre vos
09:48 lunettes".
09:49 Vous voyez, ce genre de choses qui rappellent que, attention, si vous ne faites pas ça,
09:54 vous risquez de mettre en danger votre vie et la vie notamment des piétons et des cyclistes.
10:00 - On accueille Etienne qui nous rejoint sur France Bleu Alsace, bientôt 7h56, depuis
10:04 Niederhansen dans le Haut-Rhin.
10:05 Etienne, bonjour.
10:06 - Bonjour à toute l'équipe de France Bleu.
10:09 - Etienne, vous avez 80 ans, je me permets de donner votre âge.
10:13 - Oui, pas tout à fait encore, mais à une demi-année près.
10:17 - Je ne vous vieillis pas, excusez-moi.
10:19 - Moi, je fais environ 7000 km par an encore, toujours.
10:22 Et je pense que je suis toujours un bon conducteur.
10:25 Dans le temps, je faisais beaucoup plus.
10:26 J'avais mon poids lourd, mon transport en commun.
10:29 À l'époque, on faisait tous les 5 ans, c'est normal.
10:31 Une fois parti de 60 ans, c'est tous les 2 ans, je crois que c'était.
10:34 Je suis allé jusqu'à 68 ans.
10:37 Mais cette visite médicale ne sert pas beaucoup parce qu'à la limite, c'est regarder à droite,
10:42 regarder à gauche, en haut, en bas, viser bonbons.
10:45 Mais pour moi, c'est cette visite médicale qu'on veut imposer.
10:49 Je crois qu'aujourd'hui, les vieux et les anciens, comme je suis, sont plus sérieux
10:55 que quand j'avais 20-25 ans.
10:57 Et il y a certainement moins d'accidents avec des anciens qu'avec des jeunes
11:02 qui sont drogués, alcool et tout ce qu'on...
11:04 - Alors, Étienne, il ne s'agit pas forcément du comportement,
11:07 mais aussi des réflexes et des aptitudes physiques.
11:09 Pauline Daroula, tu me le voudrais réagir à ce qu'il dit.
11:11 - Bonjour, Étienne.
11:12 Moi, je fais très attention et j'essaie de le rappeler à tout le monde.
11:15 Ne rentrons pas dans des considérations d'opposition entre les jeunes versus les seniors.
11:21 On a tous été jeunes un jour, on sera tous seniors.
11:23 Je pense que ce n'est pas constructif.
11:25 Et surtout, il ne faut pas opposer les deux.
11:27 Et surtout, je rajouterais ne pas confondre irresponsabilité de certains conducteurs
11:31 avec inaptitude.
11:32 Les personnes qui conduisent sous stupéfiants et sous alcool,
11:36 ils sont irresponsables.
11:38 Et c'est déjà une infraction dans le code de la route.
11:40 Et malheureusement, il y aura toujours des irresponsables sur la route.
11:43 Il faut continuer de les punir sévèrement.
11:45 Moi, le conducteur qui m'a fauché, il était responsable.
11:47 C'était un conducteur exemplaire.
11:49 Il était juste inapte à la conduite. C'est tout.
11:53 - Une dernière question, peut-être, Karima Daly,
11:55 sur la possibilité que ce texte soit adopté.
11:58 Parce qu'on sait qu'au Parlement européen,
11:59 il y a des groupes différents avec des idées différentes.
12:01 Est-ce que ce texte, aujourd'hui, a des chances d'être adopté ?
12:03 - On fait tout pour.
12:05 Le but, c'est que nous gagnions cette victoire qui serait un peu historique.
12:09 - On sait que le lobby automobile est quand même assez présent
12:12 et puissant au niveau européen.
12:13 - Absolument. Mais nous, nous portons la voix des citoyens.
12:16 Et donc, nous sommes le lobby de l'avant-garde pour sauver des vies.
12:21 Vous voyez ?
12:22 Et c'est la raison pour laquelle on espère,
12:24 notamment, une prise de conscience réelle.
12:26 Parce que c'est une mesure de bon sens qui existe en plein de pays.
12:29 C'est ça qui est extraordinaire.
12:31 Ça existe en Espagne, en Grèce, en République tchèque, aux Pays-Bas.
12:35 Et la chose qui est la plus incroyable,
12:37 c'est que dans des pays comme le Portugal,
12:38 c'est beaucoup plus sévère et strict.
12:40 C'est à partir de 40 ans que vous avez une visite médicale.
12:43 Ensuite, 50 ans, 65 ans.
12:45 Et ensuite, on rentre dans une visite tous les deux ans.
12:48 Vous voyez, c'est pas tous les cinq ans.
12:50 C'est la volonté, maintenant, de se dire
12:53 "Est-ce qu'on va avoir le courage politique de le mettre à l'agenda et de le gagner ?"
12:56 Moi, je pense que c'est maintenant qu'il faut le faire.
12:58 Parce qu'on a eu ces débats-là avec la ceinture de sécurité.
13:02 Il y a 20 ans, tout le monde rechignait.
13:03 Bah, il n'y a pas 20 ans, il y a 30 ans.
13:05 Tout le monde rechignait.
13:06 Le taux d'alcoolinémie, c'était pareil.
13:08 Et aujourd'hui, ça ne pose plus de questions en Europe.
13:11 Donc, cette visite médicale, allons-y.
13:13 C'est du bon sens.
13:14 C'est gagnant-gagnant pour tout le monde.
13:16 - Et donc, on suivra ce vote au Parlement européen.
13:18 Votre vote qui a lieu demain. Le débat commence aujourd'hui.
13:20 Merci beaucoup à toutes les deux, Pauline Desroulettes et Karima Dehi.
13:23 - Merci à vous.
13:24 - Merci à vous d'avoir été nos invités ce matin, d'avoir dialogué avec nos auditeurs et nos auditrices sur France Bleu, Alsace-Bonne-Loire.