La bande à Bonnot est un groupe de criminels anarchistes ayant sévi durant la Belle Époque. Elle doit sa postérité à l'intensité de son activité et à la ténacité de son leader Jules Bonnot. Retour sur cette épopée sanglante mais ô combien fascinante !
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▬▬▬ VIDÉOS RECOMMANDÉES ▬▬▬
► Le maxi-procès de Palerme : Le grand procès de la mafia Cosa Nostra
https://youtu.be/zfr0aeryqfc
► Landru, le plus célèbre Tueur en Série Français
https://youtu.be/qEk19pKwT8c
► Joseph Vacher, le tueur de Bergers
https://youtu.be/UfPCGb2QOug
► Le vol de la Joconde
https://youtu.be/n899IQGpO7E
► Enriqueta Martí : La Vampire de Barcelone
https://youtu.be/zAidiCTVmx4
▬▬▬ SOMMAIRE ▬▬▬
00:00 : Introduction
00:53 : La jeunesse de Jules Bonnot
02:01 : L'anarchiste
04:13 : La bande à Bonnot
07:12 : La fin de la bande à Bonnot
09:02 : Le procès
10:49 : Conclusion
▬▬▬ SOURCES ▬▬▬
- Pierre-Robert Leclercq, Bonnot et la fin d'une époque, Les Belles Lettres, 2012
- Patrick Pécherot, L'Homme à la carabine, Paris, Gallimard, 2011
- Victor Méric, Les Bandits tragiques, Simon Kra éditeur, 1926
- Dominique Depond, Jules Bonnot et sa bande. Le tourbillon sanglant, Paris, Les éditions de la Belle Gabrielle, 2009
- Benoît Ladarre, La Bande à Bonnot. Mémoires imaginaires de Garnier, Paris, Éditions du Monde libertaire, 2008
- Frédéric Lavignette, La Bande à Bonnot à travers la presse de l'époque, Fage Éditions, 2008
- Frédéric Delacourt, L’Affaire bande à Bonnot, De Vecchi, coll. « Grands procès de l’histoire », 2000
- Bernard Thomas, La Belle époque de la bande à Bonnot, Fayard, 1989
▬▬▬ À VOIR AUSSI ▬▬▬
- La Bande à Bonnot, réalisé par Philippe Fourastié, avec Bruno Cremer (Bonnot) et Jacques Brel (Raymond la Science), 1968
▬▬▬ MUSIQUE ▬▬▬
Funky Suspense - BenBig Band
___________________________________
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00:00 : Introduction
00:53 : La jeunesse de Jules Bonnot
02:01 : L'anarchiste
04:13 : La bande à Bonnot
07:12 : La fin de la bande à Bonnot
09:02 : Le procès
10:49 : Conclusion
▬▬▬ SOURCES ▬▬▬
- Pierre-Robert Leclercq, Bonnot et la fin d'une époque, Les Belles Lettres, 2012
- Patrick Pécherot, L'Homme à la carabine, Paris, Gallimard, 2011
- Victor Méric, Les Bandits tragiques, Simon Kra éditeur, 1926
- Dominique Depond, Jules Bonnot et sa bande. Le tourbillon sanglant, Paris, Les éditions de la Belle Gabrielle, 2009
- Benoît Ladarre, La Bande à Bonnot. Mémoires imaginaires de Garnier, Paris, Éditions du Monde libertaire, 2008
- Frédéric Lavignette, La Bande à Bonnot à travers la presse de l'époque, Fage Éditions, 2008
- Frédéric Delacourt, L’Affaire bande à Bonnot, De Vecchi, coll. « Grands procès de l’histoire », 2000
- Bernard Thomas, La Belle époque de la bande à Bonnot, Fayard, 1989
▬▬▬ À VOIR AUSSI ▬▬▬
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AmusantTranscription
00:00 Hey les amis, vous connaissez l'application mobile Gingo History ?
00:03 Comment vous la décrire ? C'est une sorte de Tinder historique où l'on swipe des cartes qui représentent des dates ou des événements marquants de l'histoire.
00:11 Ça donne envie non ? On vous en parle plus en détail à la fin. Bonne vidéo !
00:15 Bonjour les amis, je suis Lancyclope et bienvenue dans cette nouvelle vidéo !
00:19 Nous avons déjà parlé sur cette chaîne de criminels français, Landru et Joseph Vacher.
00:25 Aujourd'hui, ce n'est pas d'un individu dont on va causer, mais d'une bande, la bande Abono.
00:30 Un groupe criminel et anarchiste ayant sévi durant la Belle Époque.
00:34 Laissez-moi vous raconter la vie de cette bande et de son leader, Jules Bonneau.
00:39 [Musique]
00:58 L'enfance de Jules Bonneau est difficile. Il est né en 1876 dans le Doubs.
01:03 Sa mère meurt en 1887, laissant le père seul pour élever son gosse.
01:08 Les études de Jules sont compliquées. Il abandonne l'école et rentre en apprentissage.
01:13 Tout va s'accélérer d'un coup. Il a 14 ans et se dispute avec ses patrons.
01:18 En 1891, il est condamné une première fois pour pêche avec un engin prohibé.
01:23 Puis, une deuxième fois lors d'une bagarre.
01:26 En 1895, il frappe son père et quitte le domicile familial.
01:30 Il se retrouve à Nancy où il est arrêté par la police pour proxénétisme.
01:36 Deux ans plus tard, il fait trois mois de prison pour outrage.
01:39 Il effectue alors son service militaire et...
01:43 Et tout se passe très bien.
01:45 Il y obtient un brevet de tireur d'élite et un certificat de bonne conduite.
01:50 En 1901, il devient mécanicien et épouse une couturière.
01:55 Seule ombre au tableau, le suicide de son frère aîné par pendaison en 1903.
02:01 [Musique]
02:07 Nous sommes au début de la Belle Époque.
02:09 Jules Bonneau s'est installé en Suisse et devient anarchiste.
02:13 Il est renvoyé de son emploi au chemin de fer pour s'être syndiqué
02:17 et se retrouve expulsé de Suisse pour ses positions politiques.
02:20 En 1904, il trouve un emploi à Lyon chez un constructeur automobile.
02:25 Mais il se fâche avec son patron et organise des grèves.
02:29 Il est fiché par la police comme très violent et méchant.
02:32 Manquerait plus qu'ils ajoutent "vilain pas beau".
02:34 C'est un ancêtre de l'affiche S.
02:37 Les problèmes s'enchaînent pour Bonneau.
02:40 Il part pour Saint-Étienne, sa femme le quitte pour un autre homme,
02:43 il perd à nouveau son emploi et se retrouve chômeur.
02:46 On voit bien où tout ça nous mène.
02:48 De 1906 à 1907, il commet de nombreux cambriolages avec son compère, Joseph Platano.
02:55 Ils ouvrent deux ateliers de mécanique à Lyon et utilisent les véhicules pour leur braquage.
03:00 En 1910, il se rend à Londres, rencontre les anarchistes anglais
03:05 et devient selon la légende le chauffeur d'Arthur Conan Doyle, l'auteur de Sherlock Holmes.
03:12 Néanmoins, la police fait son travail.
03:15 Bonneau et Platano doivent quitter Lyon pour Paris.
03:19 Ce qui s'est passé durant le trajet n'est pas clair.
03:23 Ce qui est sûr, c'est que Bonneau a tué Platano.
03:27 Pourquoi ?
03:28 Deux hypothèses.
03:30 Platano s'est tiré dessus et Bonneau l'aurait achevé pour lui éviter de souffrir.
03:35 C'est la version de Bonneau.
03:37 Deuxième hypothèse, Bonneau a récupéré 27 000 francs que Platano venait d'hériter
03:44 et il s'agirait d'un meurtre prémédité.
03:47 C'est peut-être plus probable.
03:50 Fin 1911, il se rend au journal l'Anarchie qui est un journal anarchiste.
03:56 Bon maintenant, si vous tenez à la vie et à la santé,
04:00 vous allez vous abonner à la chaîne YouTube de l'Encyclope.
04:02 Vous allez mettre un j'aime, un commentaire
04:05 et pendant qu'on y est, vous allez les rejoindre sur Instagram.
04:08 C'est bon ? Vous avez compris ?
04:19 Lors de sa venue au siège du journal l'Anarchie,
04:22 il rencontre plusieurs sympathisants politiques
04:24 et en fait ses complices pour ses crimes.
04:26 Octave Garnier, Raymond Calmin, Etienne Monnier, Edouard Caroui, André Soudy,
04:33 Eugène Diodonné, Victor Serge et Marius Mec.
04:37 C'est la naissance de ce que l'on appellera plus tard la bande à Bonneau.
04:42 Le 21 décembre 1911, Bonneau, Garnier et Calmin vont braquer Ernest Caby.
04:49 Qui est Ernest Caby ?
04:50 C'est le garçon de recette de la Société Générale de la rue Ordeneur à Paris.
04:55 C'est-à-dire que c'est lui qui transporte l'argent liquide de la banque.
04:59 Une bonne raison pour se faire braquer.
05:02 Garnier lui tire dessus.
05:04 Les trois compères repartent avec la mallette, sous la panique des passants.
05:09 C'est la première fois qu'une voiture est utilisée pour commettre un braquage.
05:13 C'est un avantage considérable,
05:16 car dans le même temps, la police utilisait encore des chevaux et des vélos.
05:20 L'affaire est retentissante, effet la une des journaux.
05:25 Nous avons la voiture, un moyen inédit,
05:28 la blessure grave de l'encaisseur, et le lien avec le milieu anarchiste.
05:33 Pourtant, le butin est bien maigre, seulement 5 000 francs.
05:37 Pas très rentable vu les risques pris.
05:40 Les crimes continuent.
05:42 Le 31 décembre 1911, la bande tente de voler une voiture
05:46 et Garnier tue un veilleur de nuit, alerté par le bruit.
05:49 Quatre jours plus tard, Karoui et Medj cambriolent une maison à Thiers
05:54 et tuent le propriétaire et sa femme de ménage.
05:57 Le 27 février 1912, la bande a un accident de voiture en entrant en collision avec un bus.
06:04 Un gardien de la paix tente de les arrêter et se fait tuer par Garnier.
06:09 La presse s'empare de l'affaire
06:11 et le meurtre de cet agent déchaîne la fureur de l'opinion publique.
06:16 Le premier de la bande à se faire arrêter est Eugène Diodonné.
06:20 Celui-ci va nier toute participation aux activités de la bande et ne balancera rien.
06:25 Octave Garnier réagit et envoie une lettre à la police.
06:29 « Je sais que je serai vaincu, que je serai le plus faible,
06:33 mais je compte faire payer cher votre victoire. »
06:37 L'arrestation de Diodonné n'empêche pas la bande de continuer ses crimes.
06:42 Le 25 mars 1912, ils volent une limousine
06:46 en tuant le chauffeur et le propriétaire du véhicule.
06:49 Dans la foulée, ils attaquent la Société Générale de Chantilly,
06:53 tuant deux employés et volant 50 000 francs,
06:56 dix fois plus que leur premier braquage.
06:59 La police arrive mais ne parvient pas à les rattraper.
07:02 Il faut dire que les policiers étaient à vélo et les bandits en voiture.
07:06 C'en est trop pour les forces de l'ordre
07:09 qui vont intensifier la lutte contre la bande à Bonneau.
07:12 Le 30 mars 1912, Saoudi est arrêté.
07:15 Le 4 avril, Karoui est arrêté.
07:18 Et le 7 avril, c'est au tour de Calmain.
07:21 Il ne reste que les deux plus dangereux, Garnier et Bonneau.
07:25 Le 24 avril 1912, le commissaire Louis-François Jouin
07:29 effectue une perquisition chez un anarchiste, à Vitry-sur-Seine.
07:33 Dans la chambre, il croise Jules Bonneau,
07:36 en personne. Mauvaise surprise, puisqu'une fusillade a lieu
07:40 et que le commissaire est tué.
07:42 Bonneau s'enfuit, mais est blessé à la main.
07:45 Il se rend chez un pharmacien et prétexte être tombé d'une échelle.
07:49 Le médecin reconnaît le bandit et contacte la police.
07:53 Après le départ de Bonneau, bien sûr, il n'est pas suicidaire.
07:57 Le 27 avril, la police vient le surprendre dans sa cabane.
08:01 Le policier est arrêté.
08:03 Le 27 avril, la police vient le surprendre dans sa cachette à choisir le roi.
08:07 Bonneau se réfugie au premier étage et se barricade.
08:11 Un siège va s'installer, mené par le préfet de police Louis Lépine.
08:15 Bonneau va de temps en temps sortir la tête et tirer sur ses opposants.
08:20 Il n'est pas con.
08:22 Il a bien compris qu'il avait peu de chances de s'en sortir.
08:25 Il commence à écrire son testament.
08:27 Le siège s'éternise.
08:30 Et le préfet décide de faire sauter la maison avec de la dynamite.
08:34 Eh ben, c'était une autre époque. On se posait moins de questions.
08:38 Bonneau est gravement blessé,
08:40 mais termine son testament en innocentant Eugène Diodonné.
08:44 Lorsque les policiers arrivent pour le capturer,
08:47 il trouve encore la force de leur tirer dessus avant d'être lui-même touché.
08:51 Il meurt quelques heures après.
08:54 Six impacts de balles ont été constatés sur le corps de Jules Bonneau,
08:59 dont quatre dans la tête.
09:02 Le cas de Jules Bonneau est réglé.
09:10 Mais il reste celui de Garnier.
09:12 Celui-ci est réfugié dans un pavillon de Nogent-sur-Marne,
09:15 avec un autre complice, René Vallet.
09:18 Le scénario est le même que pour Bonneau.
09:21 Tentative d'intrusion, siège, explosion à la dynamite,
09:25 fusillade et la mort des deux criminels.
09:28 Le procès des survivants va avoir lieu en février 1913.
09:33 Raymond Calmin, Raymond la Science,
09:36 chef de la bande après la mort de Bonneau et Garnier.
09:39 Il assumera ses crimes et va même les revendiquer
09:42 au nom de ses convictions politiques.
09:45 Il est condamné à mort.
09:48 Édouard Caron, jugé pour le double meurtre de Thiers,
09:52 il est condamné aux travaux forcés à perpétuité.
09:55 Il se suicidera en cellule.
09:57 Marius Metsch, jugé également pour le double meurtre de Thiers,
10:02 il est condamné aux travaux forcés à perpétuité.
10:05 André Soudi, jugé pour le braquage de Chantilly,
10:09 condamné à mort.
10:11 Étienne Monnier, jugé lui aussi pour le braquage de Chantilly,
10:15 condamné à mort.
10:17 Victor Serge, qui est présenté au départ comme le cerveau de la bande,
10:21 il est finalement admis qu'il ne l'était pas,
10:24 mais il sera tout de même condamné à 5 ans de prison pour complicité.
10:29 Eugène Diodonné, le cas vraiment douteux.
10:33 Il est accusé par de nombreux témoins du braquage de la rue Ordeneur.
10:37 Petit problème, Bono et Garnier l'ont inocenté
10:41 et il possède un alibi solide.
10:44 Il est condamné à mort avant d'être gracié par le président Raymond Poincaré.
10:49 Ce type d'affaires criminelles est toujours fascinant.
10:52 Si vous aussi ça vous intéresse et si vous voulez qu'on parle d'autres affaires,
10:56 n'hésitez pas à nous mettre en commentaire.
10:58 C'est toujours intéressant et ça permet d'avoir d'autres idées.
11:02 On se retrouve bientôt pour une nouvelle vidéo.
11:04 N'hésitez pas à partager.
11:06 À la prochaine !
11:08 Avant de terminer la vidéo, on vous parle comme promis de Gingo History,
11:14 une application mobile dont le but est de découvrir l'histoire
11:17 de manière assez ludique et surtout très innovante.
11:20 Comme on vous le disait en début de vidéo, l'application consiste en un Tinder pour amateurs d'histoire.
11:25 Pour le moment, seules les périodes de l'Antiquité sont représentées,
11:28 mais les périodes historiques sont vouées à s'étendre.
11:31 L'application réunit pour le moment près de 100 cartes
11:34 auxquelles sont associées des vidéos YouTube.
11:36 Et devinez quoi ? Le créateur de cette application nous a fait confiance
11:40 et a déjà commencé à implémenter certaines de nos vidéos.
11:43 On précise d'ailleurs que ce n'est absolument pas un placement de produits rémunérés
11:47 et qu'il s'agit simplement d'un petit coup de pouce.
11:50 On a testé l'application et le résultat est vraiment excellent.
11:53 Basée sur les neurosciences, elle utilise un algorithme qui facilite votre apprentissage.
11:58 Vous pouvez même suivre votre progression à l'aide de graphiques détaillées.
12:02 Alors n'hésitez plus, téléchargez Gingo History et swipez !
12:07 [Musique]
12:28 Merci.