• il y a 9 mois
A quelques heures de la réception de Valenciennes (Ligue 2) en quarts de finale de la Coupe de France (21 heures), Hicham Benkaid était l'invité de « L'Équipe de choc ». L'attaquant du FC Rouen (National) est revenu sur le parcours de son équipe avant d'évoquer les enjeux de la rencontre.

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Transcription
00:00 Coupe de France ce soir pour Rouen.
00:03 Club de National face à Valenciennes, club de Ligue 2.
00:05 Et on a la chance d'être avec l'attaquant du FC Rouen à quelques heures de son match en plus.
00:09 Hicham Benkahin en direct de Rouen.
00:11 Salut Hicham et bienvenue dans l'équipe de choc.
00:13 Tu vas bien ?
00:14 Qu'est-ce que...
00:16 Oui, bonjour à tous.
00:17 Merci pour l'invitation.
00:18 Le cocard c'est éphémère.
00:20 C'était pas comme ça d'habitude, rassure-nous.
00:22 Non, non.
00:24 Je me suis fait ouvrir l'arcade au dernier match.
00:26 Ouf, ah oui, on est physique du côté de Rouen.
00:29 Déjà, merci beaucoup de nous accorder quelques minutes
00:31 parce qu'on le sait tous, avoir un joueur de foot en direct à quelques heures de son match,
00:35 chez les pros en tout cas, c'est mission impossible.
00:38 On ne te dérange pas dans ta préparation mentale ?
00:40 On n'est pas en train de te prendre trop d'influx ?
00:42 Comment tu le sens ?
00:42 Ça va ?
00:44 J'ai courté ma sieste un petit peu mais non, le réveil n'allait pas tard bien.
00:48 Bon, ça va.
00:49 Est-ce que ce soir, c'est le match de votre vie pour Rouen en plus à domicile ?
00:54 Vous devez être surmotivé pour espérer atteindre les demi-finales de la compétition j'imagine ?
00:59 Oui, c'est un match historique pour le club et pour nous-mêmes les joueurs.
01:03 C'est un quart de finale, c'est un match très important dans une carrière.
01:07 Je pense qu'on n'a pas tous la chance de vivre un match comme ça
01:13 pour une qualif en place en demi-finale.
01:17 Alors, on a quelqu'un en plateau que tu connais bien, je crois, Hicham,
01:20 qui s'appelle Pierre Boubi.
01:21 Je crois qu'il est mort de rire depuis tout à l'heure.
01:23 Parce que je le vois, il met sa grosse tête.
01:26 Déjà qu'il a une tête qui est assez balèze,
01:28 il se met très proche du téléphone.
01:29 Il est reculé au fin de monde.
01:31 Mais non, c'est parce qu'il y a un effet loup.
01:32 Eh, t'es trop près là, tu fais peur aux gens.
01:36 On reçoit toujours bien les invités.
01:39 Il se permet quelques familiarités.
01:40 Ça n'a pas changé.
01:41 Vous connaissez bien Pierre, tu nous racontes un peu l'historique.
01:43 Oui, on se connaît bien.
01:44 On a évolué ensemble du côté d'Orléans.
01:48 Regarde ça comme c'est mignon !
01:49 C'était un mec avec qui je passais la plupart de mes soirées et de mes journées.
01:55 Oui, je préfère.
01:56 Non, mais les deux. On regardait les matchs ensemble.
01:58 On était tout le temps l'un chez l'autre et l'autre chez l'un.
02:00 Et puis voilà, j'ai toujours kiffé jouer avec lui
02:03 parce que c'est un super joueur déjà.
02:04 Et puis parce qu'il m'a beaucoup fait rire.
02:07 Hicham, balance des dossiers.
02:09 Tu le connais bien toi, c'est des bons souvenirs ou il était insupportable ?
02:11 Fais gaffe à ce que tu dis quand même.
02:12 Non, Pierre, non, c'était des bons souvenirs.
02:17 C'était des bons souvenirs.
02:18 On se changerait beaucoup dans le pied.
02:21 On retiendra que son bon pied gauche, je ne veux pas en dire plus.
02:25 Est-ce que déjà il se faisait les cheveux roses, Pierre,
02:27 quand il était footballeur à Orléans ?
02:29 Oui.
02:30 Oui, il avait des têtes peintures un peu farfelues.
02:35 Mais il commençait déjà à plancher.
02:39 On sent qu'il y a des dossiers, mais qu'il ne veut pas tout dire.
02:41 Non, mais en fait, on avait énormément d'affinités.
02:44 Il y a beaucoup de choses qui se passaient dans le vestiaire,
02:46 même sur le terrain des fois, quand il arrivait.
02:48 Parce que, comme vous le voyez à son cocard,
02:50 Hicham Benkehi est un attaquant qui met énormément de coups,
02:52 même quand il a le ballon.
02:53 Il marche sur les pieds, il fait mal tout le temps.
02:56 Donc, à chaque fois, quand on entrait dans le vestiaire,
02:59 on regardait qui était la victime d'Hicham Benkehi pendant l'entraînement.
03:02 Et il y a eu beaucoup, beaucoup, beaucoup de rires pendant l'entraînement
03:04 parce qu'il est très, très drôle, mais sans le vouloir.
03:07 C'est ça qui est bien.
03:07 C'est parfait.
03:08 On revient au match quand même, Hicham.
03:09 Vous avez battu Toulouse et Monaco dans votre parcours de club de Ligue 1.
03:12 Et ce n'est pas Valenciennes, dernier de Ligue 2, qui va vous faire peur.
03:15 Vous y allez facile, favori, j'ai envie de dire presque.
03:20 Ça va être un match compliqué.
03:24 Même si ça reste une équipe de Ligue 2,
03:26 nous, on est quand même une équipe de National,
03:29 donc il faut rester à notre place et être conquérant.
03:32 Maintenant, face à une équipe de Ligue 2,
03:33 il faudra jouer le match et ne pas tomber dans le piège.
03:36 Pour moi, ça reste un match autant difficile qu'à Monaco ou à Toulouse.
03:40 Après, c'est sûr, pour les gens, ça ne fait pas rêver.
03:45 Mais en tout cas, le match, il est abordable.
03:48 Oui, c'est sûr, mais ça va être le match d'une vie.
03:51 Il faudra le jouer à fond et il faudra aller chercher cette demi-finale.
03:54 En tout cas, moi, je vais le jouer à 100 %
03:57 parce que Valenciennes ou pas, c'est un match très, très important.
04:00 Face à Valenciennes, qui est dernier de Ligue 2, donc on s'en rapproche.
04:03 À toi, Georges Grison.
04:04 C'est ça, pour aller un peu dans la continuité.
04:05 Salut, Hicham.
04:06 Est-ce que vous avez parlé entre vous, justement,
04:08 dans un discours de motivation pour vous dire qu'il fallait rester autant connecté
04:12 que si c'était un match face à une Ligue 1,
04:14 comme vous l'avez déjà fait jusqu'à maintenant,
04:15 pour peut-être prendre ce match avec une autre motivation ?
04:18 Est-ce que vous vous êtes justement sensibilisés là-dessus ?
04:21 Oui, on a parlé entre nous, dans l'équipe, avec le coach,
04:26 mais c'est surtout les avis extérieurs où il faut filtrer
04:29 parce que beaucoup de gens, quand ils ont vu Valenciennes,
04:32 se sont dit « Ah, ça y est, c'est abordable, on peut passer ».
04:35 Mais c'est là le piège et il faudra faire un gros match
04:39 parce que ça reste une équipe de Ligue 2 qui joue chaque week-end dans Ligue 2,
04:42 donc ce n'est pas le même rythme qu'en national.
04:45 Donc pour nous, ça reste eux les favoris
04:49 et il va falloir créer l'exploit, quoi qu'il arrive, pour passer ce tour-là.
04:53 Oui, on se le dit avec les joueurs,
04:54 il va falloir faire un gros match comme les précédents tours.
04:57 Julien Alian.
04:58 Salut Hicham, on le rappelle, tu es attaquant,
05:00 mais tu n'as pas encore marqué cette saison.
05:02 Tu réserves tes premiers noms pour la qualification ce soir contre Valenciennes ?
05:08 En fait, moi, je n'ai pas joué attaquant pour la première partie de saison.
05:11 Je n'ai plus joué en milieu de terrain, en numéro 10.
05:14 Je suis plus un playmaker, un joueur qui aime faire jouer l'équipe.
05:21 Mais là, depuis la reprise, on a perdu notre attaquant et là, je suis passé attaquant.
05:26 Après, ça ne me dérange pas, j'ai joué ce poste-là la saison dernière avec 14 buts.
05:30 Donc le moment de marquer, oui, ça serait le bon moment,
05:34 peut-être sur un quart de finale, on verra ce soir.
05:36 Touche internationale à Rouen.
05:38 Playmaker, je retiens.
05:40 Thomas Benavente-Guestion.
05:43 Salut Hicham, je voulais juste revenir avec toi sur ce que nous, en France,
05:46 on adore parler, la fameuse loterie, cette séance de tir au but.
05:49 Vous avez été incroyable dans cet exercice.
05:51 Juste savoir s'il y avait un gros travail qui était fait là-dessus par votre coach,
05:55 autour de votre gardien, autour de vous, tireur.
05:56 Vous avez manqué très peu de pénalty sur les deux séances que vous avez eu à jouer.
06:00 On a vu hier que ça s'est encore décidé au pénalty à Lyon face à Strasbourg.
06:04 Est-ce que c'est quelque chose que vous travaillez beaucoup
06:07 pour aller loin dans cette Coupe de France ?
06:11 Oui, forcément, la séance de pénaux, même le coach nous le dit.
06:16 Il y en a qui disent de la loterie, mais pour moi, c'est un travail.
06:21 C'est travailler, c'est de la concentration.
06:24 On les a travaillées, on les travaille à l'entraînement,
06:26 plus ou moins la veille de match.
06:28 On se met plus ou moins au rang central avec la marche qu'il faut jusqu'au point de pénalty.
06:35 On essaie de se mettre en condition pour ce moment-là, s'il faut aller au pénaux.
06:42 Les joueurs se sont entraînés, les tireurs.
06:44 Même les changements sont précis aussi par rapport à la fraîcheur et au tireur.
06:51 Ce n'est pas un hasard qu'on ait passé ces deux séances au tire-au-but
06:54 face à Toulouse et Monaco.
06:55 Donc oui, c'est travailler à l'entraînement.
06:57 Hicham, tu connais le pyro-footballeur.
06:58 Maintenant, il est passé de l'autre côté, donc il pose aussi des questions.
07:01 Normalement, je parle beaucoup mieux français qu'avant.
07:04 - Hicham, je voulais savoir, par rapport à ces matchs contre Toulouse et Monaco,
07:09 qu'est-ce qui fait votre force et où est-ce que vous pouvez faire la différence
07:12 ce soir contre Valenciennes par exemple ?
07:15 - Notre force, c'est le chaudron, c'est les supporters.
07:18 On a un public exceptionnel ici à Rouen.
07:22 Il y a une ferveur incroyable avec les supporters, le stade.
07:26 Quand on rentre sur le terrain, c'est vraiment le douzième homme qui est avec nous à ce moment-là.
07:32 C'est vraiment une force supplémentaire pour nous.
07:35 On le sent à chaque match.
07:36 À domicile, on est vraiment transcendé par eux.
07:42 C'est ça, à mon avis, qui fait la différence sur les matchs aussi importants à domicile.
07:46 - On a hâte de voir ça, Georges Quirino.
07:48 - Moi, Hicham, pour aller dans la continuité un peu de ce que disait Thomas tout à l'heure dans sa question,
07:52 j'aimerais bien savoir à quel point, maintenant que la Coupe de France,
07:55 il n'y a plus de prolongation depuis quelques années,
07:57 à quel point on prend en compte le fait qu'il y a une séance de tir au but juste après les 90 minutes ?
08:01 Est-ce que ça change quelque chose ?
08:02 Dans l'approche d'un match, par exemple,
08:05 je ne sais pas, par exemple, hier, j'ai regardé le match de Strasbourg-Lyon.
08:07 À un moment donné, je me suis dit, il joue pour aller au tir au but.
08:10 - C'est un mot d'enfant extrait.
08:10 - Parce que tu as plus de chance.
08:11 Est-ce que c'est un truc dont vous parlez entre vous ?
08:14 Est-ce que ça a changé l'approche des matchs de Coupe de France, tu penses ?
08:16 - Oui et non.
08:19 Après, nous, on est vraiment une équipe qui propose du beau football.
08:23 On essaie de jouer.
08:24 On joue pour gagner d'abord.
08:25 Après, c'est sûr, au fur et à mesure du match,
08:28 comme des équipes comme Monaco où le score est de 1 partout,
08:32 à la 60e, c'est sûr, le game plan, il change parce que la saison de pénalty,
08:37 on a toute notre chance.
08:39 Après, c'est du 50-50.
08:41 Donc oui, pour moi, ça change quand même sur la stratégie au fur et à mesure du match,
08:47 mais pas avant.
08:48 En tout cas, avant, on essaie vraiment d'être conquérant,
08:51 de vouloir créer l'exploit en battant sur le terrain l'équipe,
08:55 en prenant un jeu, une identité que le coach nous a inculquée aux entraînements.
09:03 - Tu vois, il connaît deux mots en anglais.
09:04 Il y a game plan et il y a plan maker.
09:05 Les clubs de Première Ligue te regardent, ils sont déjà en train de t'appeler.
09:08 Dernière question parce qu'il faut qu'on te libère.
09:09 C'est quoi d'ailleurs le programme jusqu'à 21h, coup d'envoi ?
09:12 Là, pour toi précisément et toute l'équipe, ça va être quoi ?
09:16 - Alors là, j'ai rendez-vous à 16h30 au stade.
09:21 Ensuite de là-bas, on part à l'hôtel, on part en collation, en préparation.
09:24 Après, il y a la vidéo.
09:26 Et puis, on retourne au stade pour se préparer tranquillement,
09:31 prendre des repères, les marques et voilà.
09:33 - Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
09:35 Je sais, Pierre, que tu veux finir.
09:37 - Est-ce que tu comptes raser cette barbichette horrible ?
09:41 - C'est lui qui parle de style.
09:44 - Je te laisse pas faire.
09:47 - Fais une célébration barbichette ce soir.
09:50 Fais une célébration barbichette pour Pierre-Maury si tu marres.
09:52 On te regardera, tu fais comme ça.
09:54 Tu grattes la barbiche.
09:57 - Ah d'accord, on va essayer, on verra.
09:59 - Allez, on fait ça.
10:00 - Hicham Benkaïd était avec nous.
10:01 Merci infiniment d'avoir été avec nous en direct de Rouen.
10:04 Bonne chance pour ce soir face à Valenciennes.
10:06 On rappelle que la Coupe de France a commencé hier soir
10:09 avec la victoire de Lyon sur le fil.
10:11 On va en reparler un petit peu plus tard.
10:12 Et puis, il y aura ensuite deux autres matchs.
10:14 Il y en a un ce soir.
10:15 J'ai besoin du tableau parce que j'ai le plus de mains.
10:17 C'est quoi ? Le Puy en...
10:18 - Le Puy-Rennes.
10:19 - Le Puy-Foot, c'est quelque chose.

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