• il y a 9 mois
Film Drame réalisé par Jean Renoir.
Avec Jean Gabin (Le lieutenant Maréchal), Pierre Fresnay (Le captaine de Boeldieu), Erich von (Le captaine von Rauffenstein), Dita Parlo (Elsa), Carette Julien (Cartier), Gaston Modot (l'ingénieur), Marcel Dalio (Le lieutenant Rosenthal), Georges Péclet (le serrurier), Werner Florian (le sergent Arthur), Jean Dasté (l'instituteur), Sylvain Itkine (le lieutenant Demolder), Jacques Becker (l'officier anglais).
Sortie en 1937.

Synopsis :
Pendant la Première Guerre mondiale, dans un camp en Allemagne. Un groupe de prisonniers français, dont l'aristocrate capitaine de Boëldieu, le contremaître Maréchal et le banquier d'origine juive Rosenthal, prépare son évasion. Ces hommes sont à la veille de leur première tentative lorsque la nouvelle de la reprise, par les Français, du fort de Douaumont, suscite une vague d'enthousiasme parmi les prisonniers et conduit le bouillant Maréchal au cachot. Tous sont finalement transférés dans la forteresse que commande le capitaine von Rauffenstein. Entre Rauffenstein et de Boëldieu, une solide estime s'établit, fondée sur l'appartenance à la même caste....

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Transcription
00:00 La Grande Illusion, un aspect encore peu connu de la guerre.
00:05 C'est, d'après des récits authentiques, la vie des prisonniers de guerre en Allemagne.
00:09 En quoi de neuf?
00:11 C'est une lettre de ma tante qui habite Bordeaux.
00:13 Il paraît qu'il y a là-bas un bon fou.
00:15 Strengstensverboten.
00:17 Il est sévèrement interdit de parler avec la sentinelle.
00:19 Strengstensverboten, meine Herren.
00:27 La Grande Illusion, avec Jean Gabin.
00:31 Dida Parlot.
00:40 Le café est prêt.
00:44 Pierre Freynet.
00:46 D'un côté, des enfants qui jouent aux soldats,
00:49 et de l'autre, des soldats qui jouent comme des enfants.
00:52 Et Eric von Stroheim.
00:54 Bien.
00:56 Carré.
00:58 Avec vos discours à la gomme, il est foutu, mon pantalon.
01:02 D'Asté, Ipkin, Maudot, Péclet et d'Algeau.
01:06 Tiens, je m'en pousse une tellement je suis content.
01:09 Il a peut-être un petit délire.
01:11 La Grande Illusion est un film sur la guerre où vous ne verrez ni bataille ni espion.
01:16 Prisonniers de guerre, les officiers, autorisés à recevoir des livres de France,
01:20 sont parfois les plus nombreux.
01:22 Prisonniers de guerre, les officiers, autorisés à recevoir des livres de France,
01:26 sont parfois, par un curieux paradoxe, mieux nourris que leurs geôliers.
01:29 Poulet froid, pâté de foie gras au truffe du Périgord ou maquereau mariné du Capitale-Couc.
01:33 Nous allons pouvoir vous remercier pour tout votre gentillesse.
01:37 Qu'est-ce qu'ils vont se taper, les petits pères, là ?
01:41 Les distractions thérapiales qui leur sont permises laissent libre cours à leur imagination.
01:47 Il n'y a pas que les robes qui sont courtes.
01:50 Alors les cheveux coupés aussi ?
01:52 Les cheveux coupés ?
01:53 Oh, alors on doit se figurer qu'on couche avec un garçon !
01:55 Moi, c'était avec une brune.
01:57 À qui ?
01:58 Une amie de ma mère.
01:59 On donne tout ce qu'il y a de respectable.
02:01 Qui s'occupait de bonne sœur.
02:02 C'est pas de vaine, parce qu'en général, chez les gens bien, c'est plutôt là.
02:04 De ses rêves, de ses inactions,
02:16 du désir de rejoindre les camarades du front,
02:19 et l'idée d'évasion.
02:21 L'évasion devient une obsession, ou un sport.
02:24 T'es beau, pour m'évader.
02:26 Je te déguise en taupe !
02:28 Pieds dans le bourreau !
02:31 Et demain, c'est à qui le pays ?
02:38 À vous, mon capitaine, si vous le permettez.
02:41 Elle est solide, au moins.
02:47 Oh là là, tu peux y aller, alors on se supporterait 10 comme toi et 5 comme moi.
02:51 En basse-clos, les individualités s'exaspèrent.
02:58 En dehors de toutes les conventions admises,
03:00 des affinités réunissent les hommes par-dessus les frontières.
03:03 Affinités populaires.
03:05 Vous parlez bien le français ?
03:06 Oui, j'ai travaillé chez Gnome, à Lyon.
03:08 Sans blague !
03:09 Moi aussi.
03:10 Affinités aristocratiques.
03:11 J'ai connu un voyageur à Berlin.
03:15 Un grand voyageur.
03:17 Ah oui ? C'est mon cousin.
03:19 Il y a 18 mois qu'on est ensemble, et on se dit encore vous.
03:24 Je dis vous à ma mère, et vous à ma femme.
03:27 Voyageur !
03:28 Vous comprenez que si vous ne vous obéissez pas à mon ordre,
03:34 je vais devoir tirer.
03:36 Voyageur ! Voyageur !
03:40 Je vous demande pardon.
03:43 En dépit des conventions aussi,
03:45 les affinités sentimentales apportent l'espoir.
03:48 Que faites-vous ici ?
03:49 Français.
03:50 Français, vous comprenez ?
03:53 Je ne comprends rien.
03:54 Je n'ai pas peur.
03:55 Pendant 18 mois, je me suis fait engueuler, je n'ai jamais rien compris,
03:57 mais son allemand à elle, je comprends tout.
03:59 Venez voir la réalité dans la...

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