Ce sont des révélations qu'elle n'avait pas faites lors de son passage lundi dans Quotidien sur TMC en débriefant la soirée des César. Pourtant, ce matin, alors qu'elle était entendu par les Sénateurs, Judith Godrèche a fait de nouvelles révélations, sur ce qui s'est passé lors de cette soirée et en particulier sur ce qui n'a pas été vu à l'antenne, c'est à dire le dîner des César qui s'est déroulé juste après.
Judith Godrèche a en effet affirmé avoir été mise à l'écart au traditionnel dîner des César qui a lieu dans l'emblématique Fouquet's après la cérémonie : "Au dîner, je me suis retrouvé, tout au fond du fond du fond du fond du Fouquet's. Il n'y avait même plus de salles, ni d'espace derrière moi. Punie. Des actrices, des productrices me cherchaient pour savoir où j'étais, où je pouvais bien être assise... et elles sont venues me trouver..."
Une audition au cours de laquelle elle confie également s'être entretenue avec la ministre de la Culture Rachida Dati, après la soirée des César. La ministre lui aurait selon elle apporté son soutien.
"Nous avons parlé, et j'ai parlé de cette symbolique du président du CNC. Elle m'a répondu présomption d'innocence, j'ai répondu que ce n'était pas la question, que c'était une question de symbole", explique Judith Godrèche. "Elle m'a parlé du président de la République, je lui ai demandé s'il voulait me recevoir pour prendre une photo ou pour vraiment discuter et prendre des décisions, avoir une vraie conversation qui ferait que nous passerions à l'acte, en tout cas que nous ferions évoluer les choses. Pour l'instant je n'ai été contactée ni pour la photo ni pour la discussion".
Judith Godrèche a en effet affirmé avoir été mise à l'écart au traditionnel dîner des César qui a lieu dans l'emblématique Fouquet's après la cérémonie : "Au dîner, je me suis retrouvé, tout au fond du fond du fond du fond du Fouquet's. Il n'y avait même plus de salles, ni d'espace derrière moi. Punie. Des actrices, des productrices me cherchaient pour savoir où j'étais, où je pouvais bien être assise... et elles sont venues me trouver..."
Une audition au cours de laquelle elle confie également s'être entretenue avec la ministre de la Culture Rachida Dati, après la soirée des César. La ministre lui aurait selon elle apporté son soutien.
"Nous avons parlé, et j'ai parlé de cette symbolique du président du CNC. Elle m'a répondu présomption d'innocence, j'ai répondu que ce n'était pas la question, que c'était une question de symbole", explique Judith Godrèche. "Elle m'a parlé du président de la République, je lui ai demandé s'il voulait me recevoir pour prendre une photo ou pour vraiment discuter et prendre des décisions, avoir une vraie conversation qui ferait que nous passerions à l'acte, en tout cas que nous ferions évoluer les choses. Pour l'instant je n'ai été contactée ni pour la photo ni pour la discussion".
Category
📺
TVTranscription
00:00 Et quand j'ai des réunions, car comme vous pouvez l'imaginer,
00:04 je vous parle ici, mais je suis nombreuse, ou en tout cas soutenue,
00:10 ou en tout cas, j'ai conscience de mes limites.
00:15 Je ne pense pas, je ne peux pas m'adresser à vous,
00:20 ou même réfléchir, ou faire des propositions,
00:22 sans faire des réunions avec des gens avec qui je réfléchis,
00:25 des productrices, des sociologues, des juges, des activistes,
00:31 des jeunes femmes qui s'intéressent à la société, au monde,
00:38 et à la préservation de la planète, des avocates,
00:42 des journalistes qui travaillent et qui ont fait des enquêtes sur le féminicide.
00:48 Je réfléchis, mais quand il s'agit de mon univers, de mon industrie,
00:57 il y a des producteurs qui viennent me voir le soir des Césars au dîner,
01:02 où je me suis retrouvée par hasard tout au fond du fond du fond du fond du fond du Fouquet's,
01:09 quand on croit vraiment qu'il n'y a même plus de salles ou d'espaces,
01:15 encore plus loin que l'infini puni tout au fond.
01:21 Mais des actrices, des productrices, sont allées me chercher,
01:25 se demandant où j'étais, où je pouvais bien être assise,
01:28 et elles sont venues me trouver.
01:30 Et certaines m'ont dit "tu devrais lire ça".
01:33 Et elles m'ont donné ce document qui a été adressé à M. Emmanuel Macron,
01:38 président de la République, Palais de l'Élysée, 55 rue du Faubourg Saint-Honoré, 75 008 Paris.
01:46 Est-ce que c'est une adresse qui vous dit quelque chose ?
01:49 Je crois que cette lettre lui a été adressée, et je vais peut-être dire une bêtise,
01:54 donc vous m'en excuserez, et j'avance, parce que la date n'est pas sûre,
01:59 mais il me semble que c'était en 2021.
02:01 Et ça dit "M. le Président de la République",
02:05 donc cette lettre a été écrite par le collectif 50/50,
02:09 par les distributeurs indépendants réunis européens,
02:12 par le groupement national des cinémas de recherche,
02:15 par la société civile des auteurs-réalisateurs-producteurs,
02:18 par le syndicat des distributeurs indépendants,
02:21 le syndicat national des auteurs et compositeurs,
02:23 le syndicat des producteurs indépendants,
02:25 le syndicat des professionnels des industries de l'audiovisuel et du cinéma,
02:29 la société des réalisateurs de films et l'union des producteurs de cinéma".
02:34 Ils ont beaucoup plus de titres que moi,
02:36 enfin, en tout cas, ils font partie de beaucoup plus de sociétés.
02:39 "M. le Président de la République,
02:42 nous, nos organisations représentantes des auteurs-réalisateurs-producteurs-distributeurs
02:48 et exploitants cinématographiques audiovisuels,
02:51 ainsi que le collectif 50/50,
02:53 tiennent à souligner auprès de vous le besoin d'une gouvernance refondée
02:58 et relégitimée à la tête du CNC,
03:04 qui passe nécessairement par la mise en retraite temporaire du président du CNC
03:10 suite à sa récente mise en examen".
03:12 Donc, comme vous l'imaginez, c'était avant que les charges soient retenues contre lui,
03:16 puisqu'il va maintenant y avoir un procès.
03:18 "Sans remettre en question le principe fondamental de la présomption d'innocence
03:22 ni la qualité du travail effectué avec Dominique Boutonnat depuis sa nomination,
03:27 sa mise dans un examen va interférer dans les nombreux et importants chantiers
03:32 sur lesquels nous travaillons actuellement avec le CNC,
03:36 dans un calendrier qui est, à la demande même du gouvernement, extrêmement serré.
03:42 En cas de mise en examen, la règle que vous avez imposée au gouvernement est la mise en retrait.
03:48 C'est ce même principe qui est prôné par le CNC dans le cadre de la formation obligatoire
03:54 des professionnels bénéficiant d'aide pour prévenir les violences sexistes et sexuelles
04:01 mises en place avec notre soutien unanime depuis l'automne 2020 par le CNC lui-même.
04:08 De manière analogue et cohérente, cette règle devrait donc s'étendre à la personne
04:15 qui assume la présidence du CNC.
04:18 Nous espérons qu'une solution puisse être rapidement mise en place
04:22 en concertation avec nos organisations pour que la relation de confiance établie avec le CNC
04:27 puisse perdurer et nous permettre de poursuivre les discussions nationales
04:31 et internationales en cours de façon paisible et sereine.
04:36 Dans le cas contraire, cela pourrait entraîner une situation de blocage
04:41 dans un contexte où les négociations en cours avec les plus grands acteurs du secteur
04:46 représentent des défis majeurs.
04:49 Confiant dans votre compréhension de l'importance de ces enjeux,
04:53 nous vous prions de croire, Monsieur le Président de la République,
04:57 à l'expression de notre très haute considération.
05:01 Julie, Billy, Sandrine Brouwer et Laurence Lascari, co-présidentes du Collectif 50/50,
05:07 Éric Lagesse et Carol Scotta, co-président de DIR,
05:10 directeur distributeur indépendant Réunion Européenne,
05:13 Juliette Grimond et Gautier Labrus, co-président du GNCR,
05:17 Pierre Jolivet, président de l'ARP,
05:20 Etienne Ollanier et Jane Roger, co-président du CDI,
05:25 Bessora, présidente du CNAC,
05:28 Gilles Sakuto, président du SPI, syndicat des producteurs,
05:34 SPIAC CGT, syndicat des professionnels des industries distruelles,
05:39 de l'audiovisuel et du cinéma,
05:41 Thomas Biguin,
05:45 Lucie Bort, le Tau et Virginie Kitton, co-président de la SFR,
05:50 Isabelle Madelaine, présidente de l'UPC,
05:52 et évidemment, ce serait ajouté à cette lettre, si elle l'avait pu,
05:57 les directrices de l'ADA, Association des Actrices.
06:01 Voilà, donc cette lettre a été envoyée il y a, donc j'ai envie de dire,
06:06 maintenant deux ans à peu près.
06:09 Évidemment, il n'y a eu aucune réaction.
06:13 Et donc, je vous remercie.
06:15 [Musique]