Fils de Garches (2020) - Bande annonce

  • il y a 7 mois
Film documentaire réalisé par Rémi Gendarme-Cerquetti.
Sortie en 2022.

Synopsis :
Né en 1983, Rémi Gendarme-Cerquetti passe l'entière décennie qui suit ballotté entre hôpitaux et soins destinés à remédier ou estomper les effets du handicap dont il est atteint. Désormais à l'aube de la quarantaine, le réalisateur revient avec ce documentaire sur cette enfance rythmée par la maladie. Des années après avoir subi ce traitement pour le moins traumatisant, Rémi part à la rencontre de celles et ceux qui, comme lui, conservent des souvenirs mitigés des séances d'orthopédie, et témoignent sur les méthodes employées, souvent génératrices de douleurs intenses et dont ils ne comprenaient nullement la nécessité à l'époque....

En savoir plus :
L'actualité du cinéma : https://www.telerama.fr/cinema
Les films de la semaine : https://www.telerama.fr/cine/film_datesortie.php

Plus de bandes annonces sur https://www.dailymotion.com/telerama_ba

Retrouvez Télérama sur :
Facebook : https://www.facebook.com/Telerama/
Instagram : https://www.instagram.com/telerama/
Twitter : https://twitter.com/Telerama
Youtube : https://www.youtube.com/channel/UCb9EmqspwO4fHZHvJdM38HA
Transcript
00:00 -Il y a des gens qui ont vécu un certain nombre de choses
00:04 adverses, même s'ils ne se connaissent pas,
00:08 ils ont vécu un truc là pour survivre.
00:12 -Une histoire qu'on a en commun, qui est là, qui a existé,
00:18 qui pose des questions aussi sur beaucoup de choses,
00:21 sur des pratiques.
00:23 C'est important d'interroger tout ça et d'en parler, c'est sûr.
00:27 ...
00:30 -L'annonce du médecin a été assez catastrophique.
00:35 Il disait qu'il ne fallait pas qu'ils investissent sur moi,
00:39 que j'allais mourir, qu'il fallait qu'ils me placent
00:42 et qu'ils passent à autre chose, en attendant que je meure.
00:45 -Déplonge,
00:47 petit objet.
00:49 Encore.
00:50 Encore, lentement.
00:56 ...
00:58 -Aujourd'hui, si on me dit "objetade",
01:02 je me vois à 6 ans, nu, à tour d'emmener,
01:07 en train de vomir, et je ne peux pas parler.
01:11 Replonge un peu.
01:15 Encore.
01:19 Encore.
01:22 Stop.
01:24 -Moi, j'avais déjà eu un enfant.
01:26 Donc, je comparais les deux enfants.
01:30 J'avais un sentiment diffus qu'il y avait quelque chose
01:34 qui n'était pas normal. Jusqu'au jour où le médecin a décidé
01:37 de nous envoyer voir un pédiatre.
01:39 Le coup près est tombé.
01:42 -Je ne veux pas garder
01:44 des pierres,
01:47 un demi-air.
01:50 Je pense aux oiseaux.
01:54 -Encore 50 mètres
01:56 du premier bâtiment.
01:58 Ça y est, on y est.
02:03 -Le soir, on a été reçus par Mlle Barrois,
02:08 qui, je te dis, nous a remis dans la vie.
02:13 -Comment ?
02:16 -En disant qu'il allait vivre.
02:18 Elle a levé la condamnation à mort.
02:21 Elle a dit qu'il allait vivre et qu'il fallait le soigner.
02:25 -On soignait, on réparait,
02:29 on mettait droit et c'était dur.
02:34 -C'est difficile, un petit garçon, de lui parler de plus tard,
02:39 qu'il reste droit, sinon, il ne pourra plus respirer.
02:43 Il acceptait certaines choses,
02:45 et d'autres choses, on n'obéissait pas à l'hôpital.
02:48 On faisait des compromis.
02:50 -C'était difficile. J'étais souvent en colère.
02:53 Je me mettais en colère contre lui, contre moi, contre eux.
02:56 -En dehors de Garches, quand Jean-Baptiste n'était pas malade,
03:13 la vie allait bien.
03:14 Il allait à l'école, il travaillait bien.
03:18 Quand on retournait à Garches, c'était se replonger dans la maladie.
03:23 -Je ne comprenais pas pourquoi les autres considéraient
03:26 que je n'étais pas pareille.
03:28 Je ne comprenais pas l'aspect systémique
03:31 de ce qui se passait dans la situation.
03:34 Ça ne touchait pas que moi, ce n'était pas de ma faute personnelle.
03:39 C'était un système politique de domination.
03:45 -Le premier téléton qu'on a vu, c'était à la maison.
03:48 Avant, c'était le monde du silence, l'handicap.
03:54 J'ai le souvenir d'un journaliste qui avait interviewé Jean-Baptiste
03:58 en disant qu'il était content de son fauteuil.
04:02 -Il est super belle, Jean-Rouf. -Il est super belle.
04:05 -Ça m'aime beaucoup.
04:07 -Une petite fille en bleu, c'est moi.
04:10 -Très beau.
04:11 -Tu m'as dit aussi, "Sardou, il s'est assis sur mon coudoir."
04:17 -Ça m'avait énormément énervée.
04:19 Je lui disais qu'il prend ça pour un bon public.
04:22 -Ça a fait changer la société, le regard des gens sur vous,
04:27 sur ce qu'il était possible que vous fassiez.
04:30 Vous avez pensé qu'il y avait plein de choses possibles.
04:34 -Tu dis que c'est grâce à Drucker et Sengnex.
04:39 -Oui. Pas volontairement.
04:41 -Il nous compare au tiers monde, au cancer.
04:45 -Il vous a fait voir.
04:46 -Quelles images médiatiques ou culturelles
04:51 te met partout dans l'encore en colère ?
04:55 -Que ce soit dans les médias, les films,
04:58 souvent, les rôles de personnes handicapées
05:01 ne sont pas tenus par des personnes handicapées.
05:04 -Ils reprennent juste les préjugés
05:08 auxquels ils s'appuient pour continuer à faire circuler ce genre d'idées.
05:13 -"Une histoire d'univers
05:17 "qui ne peut pas communiquer."
05:20 [Vrombissement du moteur]
05:23 [Vrombissement du moteur]
05:26 [Vrombissement du moteur]
05:29 Merci à tous !

Recommandée