La politique et moi - Laurent Jacobelli

  • il y a 6 mois
Laurent Jacobelli, député Rassemblement national de Moselle, a fait carrière dans la télé, avant de s'engager pour Nicolas Dupont-Aignan. Laurent Jacobelli fait aujourd'hui partie de la garde rapprochée de Marine le Pen. Il est porte-parole du Rassemblement national.

Pourquoi s'engage-t-on en politique ? Comment tombe-t-on dans le grand chaudron de l'Assemblée ?
Chaque jour, Clément Méric, dans un entretien en tête à tête de 13 minutes, interroge un parlementaire sur les personnalités, les évènements - historiques ou personnels - qui l'ont conduit à choisir la vie publique.
Car on ne naît pas politique, on le devient !

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Transcript
00:00 -Il a fait carrière dans la télé
00:01 avant de s'engager pour Nicolas Dupont-Aignan.
00:04 Mon invité fait partie de la garde rapprochée de Marine Le Pen.
00:08 Musique intrigante
00:10 ...
00:22 Bonjour, Laurent Jacobelli. -Bonjour.
00:24 -Pendant la présidentielle de 2017,
00:26 vous étiez le bras droit de Nicolas Dupont-Aignan.
00:29 La fois, j'ai vu directeur de campagne, porte-parole,
00:32 et puis, on va le voir en image, organisateur de meeting.
00:35 -Pour Nicolas Dupont-Aignan à Auxerre,
00:40 moins de moyens, mais une équipe très impliquée.
00:43 -On a fait une scène, que vous voyez là,
00:46 qui est assez réduite,
00:48 qui est proche de la hauteur de vue des gens
00:52 qui vont assister au meeting,
00:54 ce qui lui permet d'être tout à fait au milieu.
00:56 -Nicolas Dupont-Aignan a effectué
00:59 plus de 80 déplacements de terrain,
01:01 dont chacun coûte en moyenne 8 000 euros.
01:04 -C'est un peu les secrets de fabrication.
01:06 -On sent que vous êtes dans votre élément, là,
01:09 à gérer à la fois la scénographie des meetings,
01:13 tout ce qui est lumière, son.
01:15 Ce sont des choses qui vous ont toujours passionné ?
01:18 -Oui, j'ai toujours eu deux passions dans la vie,
01:21 la télévision et le spectacle, et la politique aussi.
01:24 Deux passions qui ont été conjointes.
01:26 Un moment, c'est la télévision qui a été mon métier,
01:29 puis après, j'ai eu une implication politique.
01:31 Mais je crois qu'il y avait une bonne synthèse.
01:34 Finalement, c'était illustrer un discours,
01:36 celui de Dupont-Aignan, en le rendant accessible,
01:39 donc il y avait quelque chose de presque télévisuel.
01:42 -Vous avez fait carrière dans la télé.
01:44 Ce qui m'a étonné, c'est que vous y avez débuté
01:47 comme contrôleur de gestion, chez TF1.
01:49 Contrôleur de gestion, ça évoque plus un univers de tableau Excel,
01:52 de chiffres, que de contenu ou d'éditorial,
01:55 alors que vous avez évolué par la suite,
01:57 notamment jusqu'à un poste de directeur des programmes
02:00 et de la production de TV5Monde. -Oui, tout à fait.
02:03 -Comment vous avez basculé ?
02:05 -J'ai fait deux écoles de commerce, l'ESSEC et le SCP, ensuite,
02:09 et ça a été la voie d'entrée pour entrer à TF1.
02:11 Ils recherchaient un poste de contrôleur de gestion.
02:14 C'était ma formation, et je me suis dit que c'était une bonne porte,
02:18 mais j'étais contrôleur de gestion à la direction de l'antenne,
02:22 ce qui veut dire qu'on chiffrait la grille des programmes,
02:25 on travaillait sur le contenu des émissions,
02:27 qu'il fallait chiffrer, et donc, il y avait déjà,
02:30 j'allais dire, cet aspect production, créativité,
02:33 et puis, ensuite, je suis allé plus dans la production,
02:36 parce que c'est aussi ce qui m'intéressait.
02:38 -On voit sur les écrans les différentes boîtes de production,
02:42 les différentes chaînes pour lesquelles vous avez travaillé.
02:45 Par la suite, vous avez monté votre boîte de production.
02:48 Quand vous vous êtes engagé un peu plus tard,
02:51 on va faire votre parcours politique,
02:53 c'est l'époque Front National, en 2017.
02:55 Vous avez perdu les contrats que vous aviez ?
02:58 -A partir du moment où il y a eu une affiche avec ma tête
03:01 et le logo Front National, à l'époque,
03:03 la banque, où j'avais mon compte de société, m'a viré.
03:06 Y a pas d'autre mot, mes contrats se sont arrêtés,
03:09 et mon téléphone s'est arrêté de sonner.
03:11 -Vous êtes certain que c'était lié à votre engagement politique ?
03:15 -Le hasard est improbable, mais je dois dire que je le savais.
03:18 J'ai fait ce choix en pleine connaissance,
03:21 donc j'ai pas été surpris.
03:22 J'aurais préféré être agréablement surpris,
03:25 mais c'est un mal pour un bien,
03:27 car ça a accéléré mon implication dans la politique
03:30 et dans le Front National.
03:31 -On a vu que Nicolas Dupont-Aignan vous a utilisé
03:34 pour votre maîtrise de tout ce qui est images, audiovisuel,
03:37 par votre parcours professionnel.
03:39 Quand vous êtes allé au Front National en 2017,
03:42 le FN s'est aussi appuyé sur votre expérience télévisuelle,
03:46 en vous confiant la responsabilité de la communication.
03:49 Vous avez dit que votre mission était d'accompagner
03:52 la refondation du parti et d'adapter la communication
03:55 aux nouvelles volontés des adhérents.
03:57 C'était tourner la page du FN version Jean-Marie Le Pen ?
04:00 -J'ai adhéré au Front National à l'époque,
04:03 après avoir rencontré Marie Le Pen,
04:05 qui m'a expliqué tout le travail qu'elle allait faire
04:08 de refondation, de révision des process,
04:10 pour être prêt à gouverner.
04:12 En tant que directeur de communication,
04:14 j'ai eu l'énorme chance d'accompagner ce mouvement.
04:18 J'ai pu gérer le changement de nom, le nouveau logo...
04:21 -Vous avez travaillé sur tout ça ? -Oui, tout à fait.
04:23 Ca a été une époque passionnante.
04:25 Cette volonté de Marie Le Pen, on le voit aujourd'hui,
04:29 était la bonne stratégie.
04:30 -Vous avez travaillé sur cette nouvelle image du FN.
04:33 Votre propre ralliement à ce parti
04:35 n'était pas un moyen pour le FN de changer son image ?
04:39 Vous, qui veniez de chez Nicolas Dupont-Aignan.
04:42 -Il y a deux volontés qui se sont rencontrées.
04:45 Le fait que... Je n'aurais probablement pas adhéré,
04:48 je vais être honnête, au Front national,
04:50 quelques années avant.
04:51 Il y avait Marie Le Pen, cette nouvelle ligne
04:54 qui était donnée, et je pense que le Front national
04:57 a ouvert les portes et les fenêtres
04:59 pour que de nouvelles personnes arrivent
05:01 venant d'autres horizons.
05:03 C'est pour ça que je suis arrivé au FN.
05:05 Personne n'a utilisé personne.
05:07 -Vous n'auriez pas adhéré à l'époque de Jean-Marie Le Pen.
05:10 En 2002, quand elle s'est qualifiée pour le second tour,
05:14 qu'est-ce qui vous dérangeait chez Jean-Marie Le Pen ?
05:17 -Il faut rendre à César ce qui lui appartient.
05:19 Il a été visionnaire sur un certain nombre de sujets.
05:22 Il a amené au coeur du débat public des sujets
05:25 dont on ne parlait pas, comme l'immigration,
05:28 où il a accéléré sur l'idée de souveraineté.
05:30 Il a eu des paroles dans lesquelles je ne me reconnaissais pas.
05:34 -Vous aviez quoi en tête ? -Des paroles qu'il a pu prononcer.
05:37 Je me suis engagé en politique pour que les idées auxquelles je crois
05:41 soient les meilleures soient les meilleures.
05:43 C'est pas l'impression que j'avais à l'époque,
05:46 mais la conviction que j'ai avec elle.
05:48 -En 2002, vous votez Chirac.
05:50 En 2013, vous rejoignez Dupont-Aignan.
05:52 C'est l'engagement politique.
05:54 Qu'est-ce qui vous a fait basculer ?
05:56 -J'ai travaillé dans les médias.
05:58 Vous avez cité TV5Monde.
05:59 C'était une chaîne avec beaucoup d'informations
06:02 et de documentaires.
06:03 On dirige une chaîne où on voit toute la journée
06:06 les malheurs du monde, notamment de la France,
06:09 et on voit que les institutions apportées ne sont pas les bonnes.
06:12 Vous avez envie d'agir.
06:14 C'est le moment où je regardais beaucoup
06:16 ce qui se passait en politique.
06:18 Le discours de Dupont-Aignan, qui était du gaullisme social,
06:21 correspondait à mes opinions politiques.
06:24 Je l'ai contacté, il m'a reçu dans son bureau.
06:27 Il m'a dit qu'il était intéressé qu'on travaille ensemble.
06:30 On a fait un bout de chemin militant.
06:32 -Vous définissez comme gaulliste social,
06:34 mais le parti gaulliste, c'était l'UMP.
06:37 Est-ce qu'il reste quelque chose de gaulliste chez les LR,
06:40 qui votent la plupart des traités de libre-échange,
06:43 qui participent à des dématérialisations ?
06:45 -C'est la dimension souverainiste qui vous a attiré ?
06:48 -Oui, et le gaullisme social.
06:50 Sur la réforme des retraites, on l'a vu,
06:52 les LR ne sont plus dans cette affiliation-là.
06:55 Ce que j'aimais chez De Gaulle, c'est qu'il associait
06:58 l'essor économique, la France était puissante économiquement,
07:02 et le progrès social. On peut faire les deux.
07:04 -Au sein du groupe RN, à l'Assemblée,
07:07 vous êtes, je crois, six députés à être passés par...
07:10 -Je crois que c'est ça. -Nicolas Dupont-Aignan
07:12 et Debout la France. Il y a notamment
07:14 Jean-Philippe Tanguay, Tom Aménager,
07:17 Alexandre Loubet. Vous occupez tous des positions
07:20 assez en vue au sein du RN.
07:21 C'est-à-dire que c'était une bonne école de la politique
07:24 de passer par Nicolas Dupont-Aignan ?
07:27 -C'était une structure. On l'a vu dans vos images,
07:29 on faisait un peu tout. On s'occupait des fédérations,
07:33 on s'occupait du programme.
07:34 Ca donne, je crois, une formation généraliste.
07:37 Après, quand on est dans des structures
07:39 un peu plus grandes, même très grandes,
07:42 comme le RN, on peut se débrouiller.
07:44 Je pense que c'est ça.
07:45 Oui, on peut dire une école de formation assez efficace.
07:48 -Vous êtes un peu cherché politiquement
07:51 en passant de Dupont-Aignan au RN.
07:53 Géographiquement, aussi, vous avez parcouru pas mal de chemins.
07:56 J'ai bien suivi. Entre 2015 et 2021,
07:58 vous vous êtes présenté successivement
08:01 dans l'Essonne. Vous êtes allé au Régional dans le Grand Est,
08:04 au Législatif, au Municipal, dans les Bouches-du-Rhône,
08:07 avant de revenir dans le Grand Est, où vous avez posé vos valises.
08:11 Vous n'avez rien oublié.
08:12 A chaque fois, ça peut paraître étrange,
08:15 mais il y a une permanence, comme dans mon choix politique.
08:18 Je pense que le vrai parti du gaullisme social,
08:21 c'est le Rassemblement national.
08:22 J'ai eu une vie personnelle qui m'a amené
08:25 dans des endroits différents. J'ai toujours été candidat.
08:28 Mes parents ont vécu dans l'Essonne,
08:30 là où j'étais pour la première fois.
08:32 J'ai moi-même vécu à Epinal, donc candidat dans le Grand Est.
08:36 J'ai eu une parenthèse dans les Bouches-du-Rhône.
08:39 -D'accord. Donc, c'était pas dans l'idée
08:41 d'aller là où vous pensiez avoir vos meilleures chances d'être élu.
08:45 Ca vous a valu d'être qualifié de touriste électoral.
08:48 -Si vous allez voir les électeurs de ma circonscription,
08:51 avec lesquels je travaille quotidiennement,
08:54 il n'y en a pas un qui vous dira ça.
08:56 -Il y en a un. -Il y en a un.
08:57 -Vous présentez, comme l'un de ceux qui a permis
09:00 de changer l'image du RN politiquement,
09:02 mais pas seulement, vous décrit souvent
09:05 comme quelqu'un de bien habillé, courtois, poli,
09:08 mais le 13 octobre 2023, lors d'un déplacement d'Olivier Véran,
09:11 un incident vous a opposé au député renaissance Belkir Belhadad.
09:15 C'était dans le contexte, je rappelle,
09:17 une semaine après l'attaque du Hamas en Israël.
09:20 Vous lui avez demandé "Il va bien le Hamas ?"
09:23 Vous lui avez répondu "Fais pas ta racaille".
09:25 -Oui. -Belkir Belhadad a déposé plainte
09:27 contre vous pour un jury de diffamation.
09:30 L'Assemblée nationale s'est portée partie civile.
09:32 Est-ce que vous regrettez ces propos ?
09:35 -Je pense que c'était évidemment maladroit
09:37 et je regrette de m'être fait piéger.
09:39 -Piégé ? -Oui, il faut être très clair.
09:42 M. Belhadad était sur place depuis plus d'une heure
09:44 à bousculer le maire de Hayange, qui est lui-même
09:47 Rassemblement national, à avoir des propos peu amènes
09:50 sur le parti politique. -Il a bousculé physiquement ?
09:53 Il y avait des caméras sur place. -Oui, tout à fait.
09:56 Et donc, évidemment, au bout d'un moment,
09:58 pour défendre nos électeurs et moi-même,
10:01 il a fallu lui dire un peu
10:03 qu'on ne pouvait pas continuer comme ça.
10:06 Il y a eu la complicité très claire de journalistes
10:08 qui ont gardé exactement le passage qu'ils voulaient.
10:11 On ne voit pas les passages où M. Belhadad est odieux.
10:14 On aurait pu s'expliquer autrement.
10:17 Maintenant, des êtres humains,
10:19 on est dans un parti politique où toutes les insultes
10:21 sont permises contre nous.
10:23 On n'a pas le droit de réagir.
10:25 -Vous dites que Raqaï, c'est pas une insulte.
10:27 Comment vous le prendriez ?
10:29 -C'est une personne peu recommandable.
10:31 J'estime que quelqu'un qui dîne avec des associations islamistes turques,
10:35 quelqu'un qui fait des dépôts de gerbe
10:38 avec des députés de la France insoumise,
10:40 quelqu'un qui a été viré du PS selon Mme Filippetti
10:43 pour des questions de fausses cartes,
10:45 c'est quelqu'un de peu recommandable.
10:48 -Vous avez été très prudent à cet incident,
10:50 en estimant que vous aviez montré ce jour-là
10:53 votre vrai visage, celui de l'extrême droite.
10:55 "Sous la cravate, le racisme", a ajouté le président
10:58 du groupe socialiste à l'Assemblée, Boris Vallaud.
11:01 Avec cet accrochage, vous n'avez pas sapé ce travail
11:04 de normalisation que vous aviez entamé
11:06 aux côtés de Marine Le Pen en 2017 ?
11:08 -Ceux qui disent ça se disqualifient.
11:11 Quand je vois Belkir Belhadad, un député Renaissance,
11:14 qui a des incointances avec l'extrême gauche
11:16 et le groupe du Hamas, ils voient quelqu'un d'origine algérienne.
11:20 Excusez-moi, mais ils essentialisent, moi, pas.
11:23 -On va passer à notre quiz, à présent,
11:25 si vous le voulez bien.
11:26 On va commencer par une phrase que vous allez devoir compléter.
11:30 "Si l'Assemblée était une émission télé."
11:32 -"Love story". -"Love story", ah oui.
11:34 -Oui, parce qu'il y a des caméras en permanence,
11:37 les gens sont fermés toute la journée,
11:39 et il y a des gens qui ont un comportement un peu vulgaire,
11:43 très à gauche de l'hémicycle.
11:45 Ca fait penser à une télé-réalité
11:47 plus qu'à un vrai lieu de débat.
11:49 On nous demande rarement de voter,
11:51 car il y a des 49.3.
11:52 Tout ça est peut-être considéré par le gouvernement
11:55 comme un spectacle. -Dans votre cheminement
11:57 géographique et électoral, vous avez fini par atterrir en Lorraine.
12:01 J'ai une question gastronomique liée à la Lorraine.
12:04 On aurait pu vous demander la recette de la fameuse quiche.
12:07 On s'est dit que c'était trop facile.
12:10 On a choisi le pankouf, où on trouve les deux orthographes.
12:13 -J'en ai jamais vu. -J'ai pas choisi
12:15 le plat le plus connu de Lorraine. -C'est Moselland ?
12:18 -Oui, c'est Moselland. Ca existe aussi en Sard-Allemande,
12:21 mais en Alsace, c'est toute la région.
12:23 Ce sont des galettes de pommes de terre.
12:26 -Ca se voit. J'aurais pu dire.
12:27 Je l'ai jamais vu à la carte, mais j'ai serré.
12:30 -Pour conclure, je voulais tester vos connaissances
12:33 sur quelque chose qui doit évoquer quelque chose chez vous.
12:36 Je vous propose un dialogue à compléter.
12:39 Vous ne vous êtes jamais disputé avec votre femme,
12:42 vous n'êtes jamais à coup de fer à souder.
12:44 -Le Père Noël est une ordure. -Et la réplique ?
12:47 -Vous n'êtes pas bricoleur ? -Non.
12:49 -Vous l'avez vu combien de fois ? -On dépasse les 200.
12:52 -C'est impressionnant.
12:53 -Ce film, je ne sais pas pourquoi,
12:55 parce qu'il est très bien écrit, très bien joué,
12:58 me fait rire à chaque fois.
13:00 Honnêtement, dans le train, parfois, etc.,
13:04 je le regarde, ça me met de bonne humeur.
13:06 Je teste. Il y a toujours une phrase
13:08 que je ne retrouve pas ou que je n'avais pas entendue.
13:11 C'est un petit bijou. -Vous connaissez bien
13:14 les répliques. Merci, Laurent Jacobé,
13:16 d'être venu dans "La Politique et moi".
13:19 ...

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