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Transcription
00:00 C'est la liberté garantie de la femme de recourir au droit à l'interruption volontaire de grossesse.
00:06 C'est la bonne formulation d'après vous ?
00:08 C'est une formulation de compromis qui a fait consensus.
00:12 Les organisations féministes soutenues par les ONG, nous étions en faveur d'un droit
00:17 qui garantit l'effectivité et l'égal accès aux femmes à l'IVG.
00:21 Ce n'est pas passé et le Sénat a préféré le terme "liberté".
00:26 C'est finalement autour de "liberté garantie". On arrive à se retrouver à faire consensus.
00:30 Garantie est absolument nécessaire pour que véritablement ça ait du sens,
00:35 cette inscription dans la Constitution de l'IVG.
00:38 Et on a de quoi quand même être satisfaites aujourd'hui.
00:42 Il y a une énorme portée symbolique. Cette inscription dans la Constitution est une première mondiale.
00:50 La France innove.
00:52 Est-ce que dans les faits l'accès à l'IVG reste égalitaire parmi les Françaises ?
00:56 Non, ça ne l'est pas. C'est pour ça qu'on doit se réjouir aujourd'hui
01:00 parce qu'on a peu d'occasion de le faire quand on travaille sur la promotion et la défense des droits des femmes en France et dans le monde.
01:06 Mais le combat continue pour l'effectivité et l'égal accès à l'IVG.
01:10 Il y a de grandes disparités sur le territoire, notamment dans les Outre-mer
01:14 et dans certaines régions, dans les territoires ruraux,
01:18 où les femmes se retrouvent confrontées à l'absence de centres IVG
01:22 et aussi au recours massif à la clause de conscience de certains médecins.
01:26 Ce qui fait qu'il faut parfois parcourir plus de 50 km pour obtenir et avoir droit à l'avortement.
01:31 Cette clause de conscience, elle est confirmée dans le nouveau texte ?
01:34 Elle est confirmée. Disons qu'il y a eu un amendement qui visait à constitutionnaliser également la clause de conscience.
01:39 Fort heureusement, ce n'est pas passé parce que déjà en droit, elle est protégée à deux reprises.
01:44 Il y a une clause de conscience spécifique qui concerne l'IVG et une clause de conscience générale pour les médecins.
01:50 Mais oui, bien évidemment, la clause de conscience est garantie aux médecins.
01:55 Mais il est important d'organiser aussi le service public de la santé
01:58 pour que les femmes puissent bénéficier du droit à l'avortement,
02:00 quand bien même il y a également la possibilité pour les médecins de le refuser.
02:03 Ça fait des années maintenant que vous militez à la FIDH pour cette avancée sociétale,
02:12 parce que c'en est une, l'inscription du droit à l'avortement dans la Constitution.
02:16 Est-ce que vous diriez que ce qu'il s'est passé il y a deux ans aux États-Unis,
02:20 l'abrogation de l'arrêt Roe versus Wade, qui dit en gros aux États "vous avez quartier libre,
02:29 vous pouvez soit interdire, soit autoriser l'avortement",
02:32 est-ce que cet état de fait a accéléré les choses en France ?
02:35 Oui, on s'en rend compte bien évidemment que ça a été un choc
02:40 et une prise de conscience mondiale aussi sur le fait que ce droit qu'on imaginait
02:44 quand même garanti aux États-Unis et ne pouvant pas être remis en cause,
02:47 pouvait l'être et plus proche de nous, on a vu des remises en cause du droit à l'avortement
02:51 en Grie, en Pologne, en Italie, d'où la nécessité en France de lui apporter
02:56 une valeur supralégislative pour faire en sorte que si jamais on avait une majorité
03:00 à l'avenir qui voulait revenir dessus, ce soit en tout cas plus difficile de le faire.

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