• il y a 9 mois
Ce mardi, le Bayern Munich de Thomas Tuchel joue sa survie face à la Lazio Rome après la défaite du match aller (1-0). Si le Bayern connaît une saison si compliquée, c'est aussi parce que ses cadres sont défaillants, à l'image de Joshua Kimmich. L'Allemand, annoncé sur le départ, est-il en fin de course avec le club bavarois ? Réponse dans Tour d'Europe, à retrouver en intégralité en podcast. Les chaines Eurosport sont disponibles au sein des offres Canal+, Prime Video et Bouygues Telecom

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Transcription
00:00 Il y a un troisième cadre au Bavarois dont on aimerait parler David, c'est Zosua Kimmich
00:04 parce que tu as parlé d'une rupture entre l'entraîneur et certains joueurs.
00:08 Il apparaît être l'un de ceux qui a été la plus grande victime de l'arrivée de Thomas Toucheul.
00:14 On l'a vu notamment retrouver à une place de latéral droit récemment qu'il n'aime pas beaucoup, euphémisme.
00:19 Et il y a beaucoup de rumeurs qui circulent au sujet de son avenir.
00:22 On rappelle qu'il est en fin de contrat en juin 2025, donc potentiellement cet été sera décisif pour lui.
00:28 Est-ce que Kimmich veut vraiment quitter le Bayern Munich comme on peut l'entendre par ci par là
00:32 ou est-ce que c'est simplement lié à son statut avec Thomas Toucheul ?
00:38 C'est un peu entre les deux que ça se joue. Kimmich ne veut pas fondamentalement quitter le Bayern.
00:43 Il y a d'autres exemples, un peu comme Alphonso Davies aussi, qui font monter un petit peu les enchères.
00:49 Je ne suis pas en train de dire que Kimmich cherche spécifiquement à faire monter les enchères,
00:53 mais on a la sensation que c'est un statut de sénateur un petit peu pour des joueurs comme ça,
00:59 ce qui peut être dangereux dans un club en matière de performance sportive.
01:02 Kimmich se sent leader, veut être un capitaine, un vice-capitaine, veut obtenir un petit peu les conditions qu'il souhaite.
01:14 Et d'autant plus peut-être qu'en équipe nationale, il ne va pas les obtenir.
01:20 Parce que là, vous avez bien compris que Lionel Nagelsmann en équipe nationale sélectionneur est en opération commando pour l'Euro.
01:27 Et Nagelsmann a dit "toi, Kimmich, tu vas être là où tu es le meilleur, c'est-à-dire latéral droit".
01:32 Et Josua Kimmich va être obligé de l'accepter, non seulement parce que Tony Kroos revient,
01:36 mais parce que le pays ne comprendrait pas que les joueurs en fassent à leur tête en vue d'un objectif
01:45 qui est évidemment de bien réussir son Euro chez soi.
01:48 Kimmich ou Bayern a obtenu des garanties et aujourd'hui elles sont remises en cause.
01:53 Et forcément, derrière lui, il y a toute une influence.
01:57 Il y a son ami Goretzka, il y a son ami Serge Nabry, il y a Kingsley Coman.
02:03 Et tous ces joueurs-là qui sont affirmés, qui sont des sénateurs, je n'hésite pas à employer le mot,
02:09 ont forcément un côté frondeur face à un entraîneur quand ils ne sont pas d'accord et c'est assez dangereux.
02:15 Donc pour répondre à la question, Cyril, non, Kimmich ne veut pas forcément quitter le Bayern,
02:19 mais il veut y rester à ses conditions.
02:21 Souvenez-vous quand même que Hansi Flick est parti précocement,
02:24 souvenez-vous quand même que Julian Neidwelsmann est parti précocement,
02:28 que Thomas Tourelle va partir précocement et tout cela,
02:31 c'est peut-être un peu à cause de joueurs qui n'en font qu'à leur tête.
02:36 Donc oui, il y a une remise en question et encore une fois,
02:39 l'opinion publique en Allemagne ne comprend pas très bien ce comportement.
02:42 Freddy Bobic, l'ancien directeur sportif de Frankfurt qui a été un grand attaquant du football allemand il y a quelques années,
02:50 s'est exprimé aussi ce week-end en disant,
02:52 mais c'est incompréhensible en fait l'attitude de ces joueurs-là, il va bien falloir qu'ils se remettent en cause.
02:57 Aujourd'hui, on ne peut pas systématiquement critiquer l'entraîneur sur ses choix.
03:01 Oui, il fait des choix, il fait aussi des erreurs,
03:04 mais oui, on doit aussi être derrière son entraîneur quand on veut obtenir des résultats.
03:09 Et encore une fois, on va avoir la réponse là très vite cette semaine.
03:11 Ce mardi, Kimmich va être sans aucun doute aligné par Thomas Tourol et on va voir un peu son attitude.
03:18 Il a posé question, il a remis en question l'entraîneur adjoint Zolt Leuve.
03:23 Vous vous en souvenez, il y a quelques temps où il y a eu une petite altercation dans un couloir de stade.
03:28 Et en fait, c'est l'expression de l'incompréhension entre l'entraîneur et son équipe.
03:35 Ça peut être assez dangereux à court terme sur les résultats qui restent à obtenir.
03:40 Et ça peut être aussi dangereux à long terme si, avec l'arrivée d'un nouvel entraîneur,
03:44 pour l'instant qu'on ignore, il y a là aussi une incompréhension.
03:47 Mais je l'ai déjà dit à notre micro Cyril, simplement, il y a un choix radical à faire pour le Bayern cet été.
03:54 Garder ces grands joueurs qui ont un statut et prendre le risque qu'il y ait toujours des difficultés avec le nouvel entraîneur.
04:02 Ou alors faire un vrai changement, rajeunir l'effectif,
04:06 prendre des risques sur le plan sportif et donc laisser partir les joueurs que j'ai cités.
04:10 Ça peut être Coman, ça peut être Nabri, ça peut être Thomas Müller aussi,
04:16 ça peut être Joshua Kimmich et quelques autres.
04:19 Et le Bayern, dans ce cas là, démarrerait une nouvelle ère avec beaucoup, beaucoup d'incertitudes sur le plan sportif.
04:24 Il y a un nouvel homme fort qui est arrivé au Bayern Munich, c'est Max Eberl,
04:28 qui a parlé du cas Kimmich récemment en disant "on va s'asseoir, on va discuter ensemble".
04:31 La première question sera de savoir qui sera le prochain entraîneur.
04:33 Ça confirme ce que tu viens de nous dire David.
04:36 Quelle est la ligne du Bayern et de son nouvel homme fort sur ses sénateurs justement ?
04:42 Est-ce qu'ils vont avoir un peu un droit de regard sur qui va être nommé ?
04:48 Ou est-ce qu'on va leur imposer un coach quitte à remettre en cause leur acquis ?
04:53 Alors ce nouveau patron du sportif, ça a du sens Cyril.
04:56 C'est un homme, Max Eberl, qui a été joueur du Bayern il y a quelques décennies,
05:00 qui a montré son amour du club lors de la conférence de presse où il a été accueilli par les deux présidents.
05:08 Mais c'est aussi un homme à poignes.
05:09 Il a réussi là où il est passé, notamment à Mönchengladbach.
05:13 Et Max Eberl, c'est un excellent connaisseur des réseaux sportifs, du recrutement, des vestiaires du terrain.
05:21 Donc si le Bayern l'a fait venir, c'est pour remettre l'ordre aussi dans la hiérarchie sportive.
05:26 C'est pour qu'il y ait un supérieur, par exemple à Monsieur Freund,
05:31 qui était actuellement le patron, mais avec un petit P du sportif.
05:36 Et on sait bien qu'il n'avait pas le charisme suffisant pour prendre le dessus sur les joueurs.
05:39 Pour Max Eberl, qui est un homme puissant, qui est un homme à poignes,
05:43 on attend côté Bayern que ça remette de l'ordre.
05:46 Donc c'est une partie de la réponse.
05:47 Ça veut dire qu'il y a vraiment un patron maintenant dans le sportif,
05:51 que Salihamidzic ne l'était peut-être pas forcément,
05:53 que Christoph Freund ne l'était peut-être pas forcément,
05:56 et que maintenant Max Eberl, qui était attendu depuis des années au Bayern
06:00 pour remettre justement de l'ordre dans le sportif, va avoir la main sur les joueurs.
06:05 Mais c'est aussi un homme de discussion, c'est un homme à la fibre très humaine,
06:09 et il va falloir s'entendre avec les cadres.
06:12 Il va falloir s'entendre avec les cadres.
06:13 Premier rang décal, Kimmich.
06:15 Et s'il n'y a pas d'entente, pas de courant qui passe entre Eberl et les joueurs,
06:21 à court et à moyen terme, c'est Eberl qui va gagner.
06:23 Donc ça répond Cyril à la question, et certains seront peut-être partis.
06:26 On imagine déjà un départ d'Alfonso Devis, le Canadien, peut-être.
06:30 Cité vers le Real Madrid.
06:32 Vers l'Espagne, voilà absolument.
06:33 Et Kimmich, qui ne manquera pas d'être sollicité,
06:36 peut-être aussi d'ailleurs en Espagne, suivra aussi s'il n'est pas d'accord
06:41 avec le tableau qui est présenté par Max Eberl, l'entraîneur nouveau qui va arriver,
06:45 parce qu'on s'active déjà dès ce week-end, on a commencé à s'activer pour cela.
06:50 On ne comprendrait absolument pas dans le paysage du football allemand
06:53 que les joueurs soient les décideurs, alors qu'on a fait précisément venir,
06:57 Cyril, un monsieur qui est un grand nom du foot allemand,
07:01 un grand directeur sportif, qui est là pour justement remettre de l'ordre.
07:05 [Générique]

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