• il y a 9 mois
Chaque jour, Roselyne Dubois répond à vos questions sur BFMTV.

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00:00 En vigilance jaune après les fortes pluies des derniers jours, c'est le cas d'ailleurs de beaucoup de cours d'eau dans le pays,
00:05 le pic est attendu jeudi. Le point de repère pour les parisiens, c'est lui, le fameux oive du pont de l'Alma.
00:12 Quand il a les pieds dans l'eau, ça veut dire que ça déborde. Quand il a carrément de l'eau aux genoux, la navigation est interrompue.
00:18 Et puis alors quand c'est vraiment exceptionnel, ça monte plus haut. Là pour l'instant, on en est au chevil.
00:22 Igor Saheri, on vous retrouve face à l'île Saint-Louis. Ça suffit quand même pour faire sacrément monter le niveau.
00:29 Regardez Roselyne, on se croirait presque à la plage au bord de la mer. Alors ce n'est pas aujourd'hui que je vais aller me baigner, rassurez-vous.
00:36 Mais effectivement, la Seine déborde. Ça, c'est clair et net. Regardez avec les images de Vincent Gauthier.
00:41 Là, je suis sur les berges. On est censé pouvoir y accéder à pied. Là, clairement non. On peut le voir notamment au repère des barrières.
00:49 Vous le voyez sur l'image. Le niveau de la Seine est quand même relativement élevé. On est aux alentours de 4 mètres.
00:54 Et vous l'avez dit, on n'a pas encore atteint le pic. Donc ça pourrait être un petit peu plus demain et après-demain.
01:00 Et concrètement, que là où je me trouve actuellement, eh bien deviennent inaccessibles. Alors on est loin de la crue historique des 1910.
01:07 Il faut se souvenir que les pieds de la tour Eiffel étaient sous l'eau et que les députés se rendaient au palais Bourbon à l'aide d'une barque.
01:14 On n'y est pas encore à 8,62 mètres de hauteur pour le niveau de la Seine. Donc là, pour le moment, on peut encore accéder ici.
01:21 Faisons une comparaison aussi par rapport à 2016. À 2016, le niveau de la Seine atteignait la culotte bouffante du Zouave à peu près.
01:29 2018, c'était un petit peu moins. C'était à peu près comme aujourd'hui. Donc rien d'exceptionnel. On le rappelle, la crue est à peu près normale pour la saison.
01:38 On va quand même surveiller tout cela parce que là, il continue de pleuvoir depuis maintenant une bonne dizaine de minutes.
01:43 Et cette eau qui déborde et qui fait plaisir aussi aux Parisiens qui observent depuis les ponts de la capitale.
01:50 - Igor Saheri avec Sonia Reynaud. Pour la couleur de la Seine, pas très ragoûtante, ce côté marron, c'est normal.
01:56 Ces deux saisons, c'est parce qu'elle traverse aussi des terres agricoles. Il y a pas mal de débris. On voyait aussi autour d'Igor des troncs d'arbres, des branches qui traînent.
02:04 "Qu'est-ce qui se passerait-il s'il y avait une vraie crue comme 1910 ?" Eh bien, évidemment, ça déborderait. Ça sortirait de son lit.
02:13 François Pitrelle, il existe d'ailleurs des cartes interactives pour visualiser les risques.
02:17 - Oui, parce que c'est une crue qu'on appelle centenale. Elle n'a que 1% de chance d'arriver, mais le risque est énorme.
02:25 Donc, on a mis en place une vigilance parce que les habitants sont concernés. Ce sont les premiers qui devront peut-être agir.
02:32 - Vous vous en êtes trop relévé. On va voir tout ça autour de vous. Nous, ici, on serait dans l'eau. Soyons clairs.
02:40 - Oui, il y aurait un petit peu d'eau. Si le niveau de 1910 était atteint, on serait dans le quartier, souvent les pieds dans l'eau, notamment à l'hôpital Georges Pompidou à côté.
02:49 Ces cartes interactives permettent de savoir, vous rentrez votre adresse et vous avez quelles sont les rues.
02:55 Il y a des ruissellements, ce n'est pas forcément intuitif. On n'est pas protégé parce qu'on est éloigné de la rivière.
03:02 Cela permet vraiment de savoir quelle quantité d'eau on serait touché. Elles apparaissent ici. Il y a plusieurs scénarios.
03:09 - Mais le site où est-ce que je rentre mon adresse, François Pitrelle ?
03:12 - Ça s'appelle cartovise ou georisque.fr. Par contre, ce que vous voyez, c'est que Paris, quand vous connaissez un peu la géographie de la capitale, c'est le rond au milieu de la carte.
03:21 Vous voyez que toutes les communes qui sont avant Paris, par contre, seront beaucoup plus touchées.
03:27 Et ça, c'est véritablement le sujet parce que l'urbanisation a fait qu'on a totalement agrandi, tout l'espace a été colonisé.
03:37 Et aujourd'hui, ces zones-là sont totalement habitées. On a continué d'y construire.
03:41 Et il y a des milliards de dégâts, 30 milliards de dégâts qui seraient potentiels si jamais la crue de 1980 revenait.
03:48 - Un mot de ces triathlètes qui sont censés nager là-dedans l'été prochain. On y croit vraiment ou pas ?
03:55 - Alors, c'est exceptionnel d'avoir le débordement des égouts. En fait, c'est trop d'orage qui fait que les égouts débordent.
04:03 Et c'est ça qui fait que pendant 2 à 3 jours, on a des bactéries qui rendent la baignade impossible.
04:09 - Là, aujourd'hui, les analyses ne sont pas terribles.
04:12 Mais les organisateurs des JO et la mairie de Paris travaillent sur le fait que si on a une pluie exceptionnelle qui n'arrive que tous les 6 mois, on pourra quand même se baigner.
04:21 Si on est sur deux pluies exceptionnelles quelques jours avant, là, ça va être compliqué et on peut résoudre le problème en 2 à 3 jours.
04:29 - Bon, les triathlètes avant eux, normalement, il y aura Emmanuel Macron et Anne Hidalgo qui ont promis que oui, ils se baigneraient dans la Seine.
04:34 - Et on ira aussi ! - Pas question !
04:36 - Voilà, c'est pour ça que je vous ai dit.

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