• il y a 8 mois
Dans la série des jobs de l’ombre sur lesquels tout un concert repose, on demande… le show director. On a suivi Julien Mairesse, directeur artistique et metteur en scène, quelques heures avant le concert de Dadju et Tayc à l’Accor Arena. Test des effets spéciaux, derniers préparatifs avant le début du show et concert : on vous embarque avec nous. Mais attention aux lance-flammes.

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Musique
Transcription
00:00 Notre métier n'a qu'un seul objectif, c'est de rendre toutes les personnes qui sont là
00:04 et qui ont acheté une place de concert heureuses.
00:06 Pour envoyer l'intro du show.
00:08 3, 2, 1...
00:10 Salut Jacques, je m'appelle Julien Mérez, je suis show director.
00:26 On est à l'AccorArena de Paris et ce soir j'ai le plaisir de mettre en scène
00:29 le show de Dajou et Taïk qui va avoir lieu juste là.
00:32 Avec 20 000 personnes tout autour, ça va être trop bien.
00:34 L'idée c'est de permettre à des artistes qui font de la musique
00:38 de l'exprimer sur scène et de leur proposer l'écran qui s'adaptera le mieux.
00:42 Hier encore à 7h du matin, cette salle était totalement vide.
00:46 Aujourd'hui elle est complètement équipée, prête à accueillir du public
00:50 qui est en train de se mettre en place.
00:51 Sur le show on va avoir la présence de différents effets spéciaux.
00:55 On aura des flammes.
00:56 3, 2, 1...
00:58 Flammes !
00:59 Les artistes quand on les regarde en concert, ils ont des oreillettes.
01:02 Mon job c'est vraiment d'être présent dans l'oreille des artistes
01:05 pour leur donner tous les petits repères, les tips, toutes les étapes
01:08 et faire en sorte que tout soit facile pour eux
01:11 et qu'ils ne soient pas là en permanence en train de cogiter
01:13 "attends, après qu'est-ce que je dois faire ?"
01:14 Ça leur permet de vivre intensément le moment
01:17 parce qu'ils savent qu'ils n'ont pas à se poser de questions sur la suite.
01:19 J'ai eu la chance de faire des rencontres fabuleuses à IKI, Dajou, PLK, Soprano bien sûr, Gims.
01:25 3, 2, 1...
01:28 À vous !
01:29 Ok c'est cool, mais c'est...
01:32 Typiquement pour ce genre d'effet-là, les premières fois t'as envie de les voir de près
01:36 pour savoir exactement à quelle distance on est.
01:38 Et puis ça te permet aussi d'avoir le ressenti des artistes
01:40 et éventuellement de se dire "là ça peut être désagréable ou pas".
01:44 Ça fait partie effectivement du job de savoir à quel moment les intégrer
01:48 pour que ça fonctionne bien entendu sur la musique,
01:49 que ça ait une cohérence, que tu ne dises pas "tiens les mecs sont fous,
01:52 pourquoi tout d'un coup ils envoient des flammes alors qu'on est sur un thème beaucoup plus au com'".
01:56 [Musique]
02:00 Donc là on est dans un endroit merveilleux.
02:02 On va dire que c'est le cockpit de l'avion, c'est la régie-façade
02:04 dans laquelle on va trouver différents postes.
02:06 Là on a de la vidéo, mon poste à partir duquel je coordonne les équipes.
02:11 Là-bas on a de la lumière, ici on a ce qu'on appelle de l'automation.
02:14 Tout ce qui monte et qui descend en termes d'écran, de décors et autres.
02:17 Les copains du son, s'il vous plaît.
02:18 C'est un travail d'équipe, c'est un métier de collaboration, de partage.
02:22 Et puis la plupart des gens avec qui on travaille, on voyage ensemble,
02:25 on vit ensemble, on mange ensemble, on dort ensemble.
02:27 Attends, excuse-moi, ça sonne depuis tout à l'heure dans ma poche.
02:29 Bah tiens, Daj, attends deux petites secondes.
02:31 Ouais, Daj !
02:32 La collaboration avec les artistes, elle arrive très en amont du premier concert.
02:36 On va commencer à échanger sur la finalisation de l'album.
02:40 Et pour les gros projets qui vont être des projets plutôt en Sade de France
02:43 ou en tournée des stades, comme avec Soprano, mais comme avec Indochine.
02:46 Là, généralement, on est plutôt sur des calendriers à deux ans, deux ans et demi à peu près.
02:49 [Cris de foule]
02:54 Il faut réussir à fédérer tout le monde
02:56 pour que tout le monde ait le même niveau d'information,
02:58 le même niveau d'envie et le même plaisir.
03:00 Parce qu'il y a un niveau de responsabilité qui est quand même assez dingue
03:03 et qui repose sur chaque membre de l'équipe.
03:05 Toute l'équipe artistique et technique à la fin qui se prend dans les bras
03:09 et qui se dit "Ok, c'était génial, on a vécu un vrai beau moment de vie".
03:12 Un moment professionnel, mais un moment de vie.
03:13 À mon prochain décompte pour envoyer l'intro du show.
03:16 3, 2, 1...
03:18 [Cris de foule]
03:20 [Musique]
03:28 L'ouverture du show, c'est comme son nom l'indique,
03:31 c'est vraiment le premier contact entre le public et les artistes.
03:34 Elle est forcément primordiale parce qu'elle doit donner de la force aux artistes,
03:38 leur donner confiance et elle doit donner énormément de plaisir au public.
03:41 Typiquement pour le show d'Adjou et Taïk,
03:43 l'idée était de présenter une scénographie la plus immersive possible
03:46 puisque leur objectif c'est de présenter au public leur projet commun,
03:50 donc cet album, "Héritage".
03:52 Ils sont donc sur cette scène en hauteur,
03:54 autour d'eux sur un niveau légèrement en dessous,
03:56 on a les musiciens et les choristes.
03:58 Ma seule envie c'est de continuer de faire ce métier avec plaisir
04:01 et puis si un jour ça ne doit plus être synonyme de bonheur,
04:04 je ferai autre chose, mais sincèrement j'en serai surpris.
04:06 [Musique]

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