En 2008, Mireille Dumas a eu le privilège de s'entretenir avec Johnny Hallyday pour une interview intime et inédite. Cette rencontre, diffusée sur France 3, a permis au chanteur de se confier sur des sujets personnels tels que son désir de fonder une famille avec Laeticia, ses regrets de ne pas avoir vu grandir ses enfants David et Laura, et ses combats contre la drogue et l'alcool.
Voici quelques moments clés de cette interview :
Sur son envie de fonder une famille avec Laeticia : "J'ai toujours voulu avoir une famille, c'est ce que Laeticia m'a donné. Laetitia a été la bonne rencontre, il y a des similitudes dans nos vies et dans le désir de fonder une famille."
Sur ses regrets de ne pas avoir vu grandir David et Laura : "Je n'ai pas vu grandir David et Laura, ça a été un manque. J'ai fait des erreurs, j'ai été absent, mais je les aime de tout mon cœur."
Sur ses combats contre la drogue et l'alcool : "J'ai touché le fond, mais j'ai réussi à m'en sortir. Je suis un battant, je ne lâche jamais rien."
Cette interview est un document précieux qui nous permet de découvrir un Johnny Hallyday intime et sincère. C'est un homme qui se livre sans fard, avec ses forces et ses faiblesses. Un homme qui a connu la gloire et la fortune, mais aussi la douleur et la tragédie.
Voici quelques moments clés de cette interview :
Sur son envie de fonder une famille avec Laeticia : "J'ai toujours voulu avoir une famille, c'est ce que Laeticia m'a donné. Laetitia a été la bonne rencontre, il y a des similitudes dans nos vies et dans le désir de fonder une famille."
Sur ses regrets de ne pas avoir vu grandir David et Laura : "Je n'ai pas vu grandir David et Laura, ça a été un manque. J'ai fait des erreurs, j'ai été absent, mais je les aime de tout mon cœur."
Sur ses combats contre la drogue et l'alcool : "J'ai touché le fond, mais j'ai réussi à m'en sortir. Je suis un battant, je ne lâche jamais rien."
Cette interview est un document précieux qui nous permet de découvrir un Johnny Hallyday intime et sincère. C'est un homme qui se livre sans fard, avec ses forces et ses faiblesses. Un homme qui a connu la gloire et la fortune, mais aussi la douleur et la tragédie.
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00:00 Dans l'année, je me permets deux mois de folie comme ça pour changer un peu le rythme,
00:07 mais je reviens vite à la raison.
00:11 Je suis quelqu'un de très instable, vraisemblablement par mon enfance, quelque part,
00:18 où j'ai toujours été travaillé un petit peu de droite à gauche,
00:22 j'ai pas eu vraiment de parents pour m'élever.
00:25 Mon père m'a abandonné, j'avais sept mois, et donc j'ai toujours cherché comme ça une espèce de famille,
00:34 et puis je me suis trompé très souvent.
00:39 Et puis jusqu'au jour où j'ai rencontré Létissia, et ça a été la bonne.
00:43 Est-ce que c'est parce qu'elle a aussi souffert, elle aussi, dans son enfance,
00:47 que vous vous êtes retrouvé sur cette même souffrance ?
00:50 Je crois qu'il y a des choses similaires, parce qu'elle aussi, Létissia, est quelqu'un d'enfant divorcé,
00:56 elle a vécu plus avec son père qu'avec sa mère.
00:59 Elle a vécu à Miami pendant très longtemps, pendant plus de dix ans avec son père.
01:04 Et je crois qu'il y a des similitudes, oui, certainement, vraisemblablement,
01:09 elle avait besoin aussi peut-être de quelque chose,
01:13 ce désir d'aimer et de fonder une famille.
01:17 Et je dois dire que depuis qu'on a notre petite Jade, notre petit Butsu,
01:21 c'est vrai que même moi je deviens complètement gâteux.
01:24 Je sortais beaucoup, je ne pouvais pas rester chez moi le soir, je sortais tous les soirs.
01:29 Et puis bon, là c'est vrai que je n'ai pas envie de sortir quand je suis chez moi.
01:35 C'est ça la... vous revenez toujours à la famille, c'est ça le plus important.
01:39 Oui, mais c'est important, vous savez, on arrive à un certain âge où on a besoin d'autre chose
01:44 quand on a vingt ans, c'est certain aussi.
01:47 Moi, vous savez, la petite Jade m'a changé toute ma vie parce que j'ai eu un fils,
01:54 j'étais très jeune, j'ai eu un fils à 22 ans qui est David,
01:58 j'étais sur les routes perpétuellement, je ne l'ai pas vu grandir.
02:02 Puis sa maman et moi on s'est séparés, donc David il est parti vivre avec sa maman à Los Angeles.
02:08 Donc je le voyais pour les grandes vacances où j'allais lui voir comme ça quinze jours.
02:13 Donc vous regrettez ça.
02:15 Oui, bien sûr que je le regrette, je ne l'ai pas vu grandir chez moi.
02:18 Ça a été un manque toute ma vie.
02:20 Ensuite, j'ai eu ma petite Laura, on s'est séparés avec sa maman aussi,
02:25 Laura avait vécu avec sa maman, moi j'étais toujours en train de partir aussi à droite et à gauche pour mon métier,
02:31 donc je ne l'ai pas vu grandir dans la maison non plus.
02:33 Donc ça a été un manque aussi.
02:35 Là maintenant, tout ce que je n'ai pas pu faire avec les autres, je le fais avec Jade.
02:39 Et c'est la première fois que vous êtes père à plein temps, c'est ça ?
02:43 Oui, je suis très heureux de l'être.
02:46 Ça vous transforme ?
02:48 Je suis amoureux de ma fille, je suis amoureux de mes autres enfants aussi.
02:54 Moi j'ai été élevé par la mère, par la soeur de mon père,
02:58 donc j'ai été élevé d'ailleurs par des femmes d'ailleurs,
03:02 et qui avaient deux filles à l'époque qui étaient danseuses classiques à l'Opéra de Paris
03:07 et qui ont été faire danser à l'Opéra de Londres.
03:13 Là, ils décident justement où ils sont restés quelques temps,
03:16 et là, le fils qui a rencontré Elia Lydie, qui était un danseur américain,
03:23 qui était venu dans une comédie musicale qui s'appelait Oklahoma,
03:26 ils se sont rencontrés, ils se sont plus, puis voilà, ils sont restés ensemble.
03:29 Donc j'étais un petit peu trimbalé comme ça, moi, parce qu'après ils ont monté à l'Univers de Danse,
03:33 et moi j'étais un petit peu trimbalé de ville en ville, de pays en pays.
03:36 J'ai beaucoup vécu en Allemagne, à Helsinki, où j'ai vu...
03:39 À Helsinki, d'ailleurs, c'est vrai, il faut le voir pour le croire,
03:42 pendant six mois c'est la nuit, pendant six mois c'est le jour, donc ça je l'ai vécu.
03:47 Et c'est vrai que j'étais un petit peu comme un saletin banque,
03:50 et puis c'est vrai que j'ai toujours voulu avoir une vraie famille à moi,
03:57 et j'avais pas de copains parce qu'on changeait d'endroit trop souvent,
04:01 donc c'est vrai que j'avais ce côté instable,
04:03 et c'est justement ce que Laetitia m'a donné, c'était le côté d'avoir un foyer,
04:09 un foyer avec un enfant, peut-être deux, et puis etc.
04:13 Oui, puisque normalement vous devez adopter aussi une autre petite fille.
04:18 Oui, oui, on attend la grand-mère.
04:21 Justement j'imagine que quand vous êtes entré dans l'orphelinat,
04:24 vous avez dit que c'était un moment d'émotion intense.
04:26 Oui, je n'avais jamais été aussi incroyable que ça puisse paraître,
04:31 je n'ai jamais été dans un orphelinat de ma vie avant.
04:34 Et je dois dire que d'aller dans un orphelinat,
04:37 c'est la chose la plus terrible que j'ai pu vivre dans ma vie.
04:42 De voir tous ces bouts de chou, alors surtout dans des pays comme ça,
04:47 où ils dorsent sur un tapis par terre,
04:52 et puis on a envie de tous les adopter quand on rentre là-dedans.
04:56 Bon, malheureusement, pour en partir qu'avec un, moi je les aurais bien tous pris.
05:00 Et puis, alors bon, il faut dire quand même que le destin incroyable des jades,
05:05 c'est quand même que c'est elle qui est venue et qu'on a pu emmener avec nous.
05:11 Et ça fait toujours mal au cœur de partir d'un orphelinat
05:14 parce qu'on voit tous ces petits bouts de chou qui sont là, qui vous regardent partir.
05:18 Et enfin, c'est quelque chose de terrible.
05:22 Et puis moi, quant à moi, bon, j'ai essayé de faire les choses le mieux que j'ai pu,
05:28 mais je crois que partir un an en tournée comme je le fais depuis des années et des années,
05:33 ça éloigne un peu quand même. Moi j'ai envie de voir Jacques grandir,
05:37 et puis surtout si on adopte une autre petite, elle va la voir grandir aussi.
05:41 Et puis voilà, je ferai quand même des spectacles,
05:47 mais je ferai des spectacles de temps en temps, mais je ne partirai plus en tournée un an.
05:52 [Q] Donc pour être avec eux tous.
05:54 Oui, je crois qu'on a besoin les uns des autres.
05:58 Disons qu'on a besoin de grandir ensemble.
06:02 [Q] Vous avez le sentiment d'avoir grandi, d'être sorti justement de l'enfance ?
06:06 Oui, je crois que depuis que je vis avec Laetitia, je crois qu'en quelque sorte,
06:09 je n'ai pas vieilli, j'ai grandi.
06:12 [Q] Est-ce que pour autant, vous vous dites "Ah mince, j'ai perdu des années"
06:15 si j'avais su que c'était ça, la vie de famille, le grand-ami ?
06:18 Vous savez, on ne perd jamais des années.
06:20 Je crois qu'on profite toujours des erreurs qu'on peut faire dans la vie.
06:24 Et puis les choses doivent arriver quand elles arrivent.
06:27 On ne peut pas forcer le destin.
06:30 Moi je vois, j'ai des amis autour de moi, ils sont seuls,
06:33 ils n'ont pas trouvé le grand amour, évidemment ils s'en plaignent,
06:38 et ils cherchent absolument de trouver quelqu'un.
06:41 La personne qu'il vous faut, où elle vient, où elle ne viendra jamais,
06:46 on la rencontre par hasard, c'est le destin.
06:51 Moi je crois beaucoup au destin.
06:53 [Q] Mais quel est sa botte secrète ?
06:55 Vous savez, si j'étais un homme rustre,
06:59 je dirais parce qu'elle fait bien la cuisine.
07:02 [Q] Ça, ça serait bâtisse, "mais il est rustre".
07:05 Ça ne peut pas être chaud.
07:07 [Q] Mais vous ne l'êtes pas assez.
07:09 Mais à part ça, elle fait vraiment très très bien.
07:13 [Q] Ça c'est drôle.
07:15 Mais ce n'est pas pour ça qu'elle me garde non plus.
07:18 Non, c'est pour plein de choses.
07:21 Quand je suis avec elle, je n'ai pas envie de partir.
07:25 Je dois partir faire des choses et je n'ai pas du tout envie de partir.
07:29 Mais Laetitia c'est la dame heure de ma vie.
07:32 [Q] Est-ce que ça vous étonne justement que 13 ans après,
07:35 vous soyez encore aussi amoureux l'un et l'autre ?
07:38 Oui, comment faire pour ne pas l'aimer celle-là ?
07:43 Pendant des années, elle m'a appelé Mamourouse qui m'énervait profondément
07:47 parce que par rapport à mes fans, ce n'était pas terrible.
07:50 [Q] Parce qu'elle le disait en publiquement ?
07:52 Maintenant, elle me le dit moins.
07:55 Mais non, elle n'arrive pas à m'appeler Johnny.
08:01 Elle n'est jamais arrivée à m'appeler Johnny.
08:04 [Q] Mais Johnny, c'est le nom de scène.
08:07 Oui, mais tout le monde m'appelle Johnny, même mes amis.
08:11 [Q] Oui, mais elle aurait pu vous appeler Jean-Philippe.
08:14 Non, mais jamais personne ne m'a appelé Jean-Philippe.
08:17 Alors c'est très compliqué parce que Jean-Philippe,
08:20 personne ne m'appelle Jean-Philippe.
08:22 Ma mère m'appelait Jean-Philippe quand j'étais plus jeune.
08:25 Bien que par ma mère, personne.
08:27 Et Johnny, pas m'appeler Johnny non plus.
08:30 Alors pour m'appeler, ça serait difficile. Mamour.
08:34 [Q] Et aujourd'hui, elle vous appelle comment ?
08:37 Mamour. [Q] Toujours ?
08:39 Oui, toujours.
08:41 [Q] Quand on vous interview, vous aimez qu'on vous appelle Johnny ou Jean-Philippe ?
08:45 Ça va être égal.
08:47 Du moins, quand vous m'appelez pas Mamour, ça va.
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