Aimé bill révèle des nouveaux faits sur l'affaire dutorux
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00:00 On aurait peut-être pu sauver quatre enfants et éviter à deux autres peut-être d'être séquestrés et violés comme elles ont été.
00:06 Je pense à Sabine et je pense à Laetitia.
00:08 En 1986, je suis arrivé à l'ABSR de Bruxelles, à la section Meurtre, Hold-up et Vol, où je suis resté huit ans.
00:18 Et après ça, j'ai demandé pour la section financière, ce qu'on appelle la troisième SRC, la troisième section de recherche criminelle.
00:26 Et donc, notre section, en 1994-95, a été sollicitée par les magistrats de Neuchâtel pour s'occuper du volet, des titres volés dans l'affaire Coles.
00:38 Je suppose qu'ils ont été satisfaits de notre travail et quand l'affaire Dutroux a éclaté, ces magistrats ont sollicité à nouveau la section financière,
00:46 pour s'occuper du volet financier de Dutroux.
00:49 Et donc, moi, je suis en congé quand l'affaire Dutroux éclate et dès le mois de septembre, je me mets au travail.
00:54 Je commence vraiment le 13 septembre à y travailler.
00:57 Et là, le 13 septembre, je découvre déjà dans le dossier financier de Dutroux, un document assez important qui met en cause la gendarmerie.
01:08 Le gendarme, malheureusement décédé René Michaud, a contacté le service des emplois de 10 août 1995,
01:16 alors que Julie et Melissa sont enlevés le 24 juin 1995, et qu'ils travaillent pour une cellule spécialisée et pour un magistrat dans le cadre de rapte d'enfants.
01:25 Je ne pense pas qu'en août 1995, il y a beaucoup d'enfants qui ont été enlevés.
01:28 Et en plus, ils demandent des renseignements sur Marc Dutroux et sur Michel Marbin, le responsable des impôts,
01:34 fait toute une enquête, il colore sur tous les renseignements.
01:38 Il va même jusqu'à téléphoner à Marc Dutroux pour avoir des précisions, par exemple, tu as une telle voiture, c'est quelle couleur.
01:43 Bon, il ne dit pas pourquoi il travaille naturellement.
01:45 J'ai découvert ce document le vendredi 13 septembre 1996 dans le dossier fiscal.
01:52 Et donc, je fais directement un PV que j'envoie au juge Conroth.
01:56 Et donc, le juge Conroth m'envoie une apostille le lundi pour entendre cette personne.
02:02 Et le mardi, nous entendons le responsable des impôts qui nous donne tous les renseignements que je viens de vous donner.
02:07 Marc Dutroux, quand au mois d'août 1995, on met quand même sa maison sous surveillant,
02:14 et que pour une question de budget, on doit enlever ce matériel.
02:18 Il y a un gendarme qui m'a confirmé hier soir.
02:21 Lorsqu'on enlève cet appareil, si on l'avait laissé, on aurait probablement vu qu'on ramenait Anne et Fieu.
02:28 On aurait pu rentrer, on aurait peut-être pu sauver quatre enfants,
02:32 et éviter à deux autres, peut-être, d'être séquestrés et violés comme elles ont été.
02:36 Je pense à Sabine et je pense à Laetitia.
02:39 C'était toutes des choses comme ça que je venais de trouver dans le livre.
02:41 Je voudrais le faire d'une certaine façon.
02:44 Je voudrais qu'on me dise, "Bill, montre-moi tel élément.
02:46 Tu parles de ça dans ton livre, montre-moi tel élément."
02:49 Je donnerai tout ce qui va avec et je demanderai, "Tenez-moi au courant."
02:53 La vérité, on la raconte, on ne se le prend pas.
02:55 Je la raconte depuis des années.
02:56 Je n'ai que ça en tête, pourquoi ? Parce que ça me fait mal.
02:59 J'ai perdu mon boulot d'enquêteur.
03:02 Et quand vous perdez votre métier, j'ai quasi 1000 arrestations dans ma carrière, monsieur.
03:06 1000 arrestations.
03:07 Donc moi, ça a été toute ma vie.
03:09 J'ai donné pour la gendarmerie, j'ai travaillé même sans compter mes heures.
03:13 [ Silence ]