France : le déficit public «significativement» au-delà de l'objectif de 4,9% en 2023

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00:00 Dans ce journal, je voulais aussi vous parler de ce nouveau tour de vis qui se précise du côté du ministère de l'économie.

00:06 Les 10 milliards d'euros d'économie à réaliser déjà annoncé n'était qu'un apéritif.

00:11 Baptiste Morin, c'est ce qu'explique Bruno Le Maire ce matin dans les colonnes du Monde.

00:16 Oui, l'activité tourne au ralenti, les recettes fiscales sont décevantes.

00:20 Notre déficit dépassera les 4,9% prévus pour 2023.

00:24 Et Bruno Le Maire embraye, si vous ne touchez pas aux dépenses sociales,

00:27 vous ne pouvez pas parvenir à l'équilibre des finances publiques.

00:30 Alors il évoque un projet de loi de finances rectificatives à l'été, chose qu'il refusait de faire jusqu'à maintenant.

00:36 Et il se prononce pour une nouvelle réforme de l'assurance chômage.

00:39 Au-delà d'un durcissement des règles, Bruno Le Maire veut reprendre la main sur l'assurance chômage de manière définitive.

00:45 Voilà qui provoque la circonspection et la colère des syndicats.

00:49 Écoutez Olivier Guivarge de la CFDT et Denis Gravouille de la CGT.

00:52 On peut aussi supprimer l'assurance chômage à ce rythme-là.

00:57 Et qu'est-ce qu'on aurait ? C'est la question qu'on doit se poser.

01:00 Si c'est une reprise en main, c'est pour massacrer l'assurance chômage.

01:03 Il faut dire les choses clairement.

01:04 Et ça, ce n'est pas acceptable ni pour la CGT, ni je pense pour tous les syndicats de salariés.

01:09 Autre sujet abordé par Bruno Le Maire dans les colonnes du Monde, la fameuse simplification.

01:13 Il faut alléger la charge mentale des entrepreneurs.

01:16 Ce sont les mots du ministre de l'Économie.

01:18 Alors il prévoit la division par deux des 7000 articles du Code du Commerce d'ici à 2027.

01:23 Et la suppression des 18000 CERFA.

01:26 Vous savez, ce sont les formulaires administratifs à remplir.

01:28 Ça, ce sera d'ici à 2030.

01:31 Merci Baptiste Morin, chef du service Économie d'Europe 1.