Audition très attendue ce mercredi 6 mars à l'Assemblée nationale. Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, et Thomas Cazenave, ministre délégué chargé des comptes publics sont sous le feu des questions des députés de la commission des Finances et du Développement durable, qui les interrogent sur les coupes budgétaires annoncées par le gouvernement. Dix milliards d'euros d'économies budgétaires ont été actés par décret en février. Ces coupes (annulations de dépenses) concernent majoritairement l'écologie, l'école, la défense ou encore le développement et durable. L'exécutif justifie ces coups de rabot par une croissance attendue ralentie en 2024. Retrouvez l'audition de Bruno Le maire et Thomas Cazenave en intégralité sur LCP Assemblée nationale.
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00:00:00 Nous avons les ministres jusqu'à, si je ne me trompe pas, 16h45. Et je pense que nous sommes plusieurs à avoir beaucoup de questions à poser.
00:00:10 Donc autant ne pas perdre de temps. Alors d'autant plus qu'on va introduire sur un autre sujet, parce qu'il convient tout d'abord
00:00:17 que nous procédions à la nomination d'un rapporteur sur la proposition de loi 1998 adoptée par le Sénat tendant à tenir compte
00:00:25 de la capacité contributive des collectivités territoriales dans l'attribution des subventions et dotations destinées aux investissements
00:00:34 relatifs à la transition écologique des bâtiments scolaires, qui est inscrite à l'ordre du jour du mardi 19 mars,
00:00:40 et que nous examinons donc en commission mercredi prochain 13 mars. Je suis saisi de la candidature de M. la baronne.
00:00:52 Le « encore » ne vient pas de l'opposition. Vous avez remarqué, M. la baronne. Bon. Et s'il n'y a pas d'opposition,
00:00:59 je propose qu'il en soit ainsi décidé. Daniel la baronne, félicitations pour votre nouvelle nomination. Et on va commencer.
00:01:12 Je remercie Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique,
00:01:17 Thomas Cazenave, ministre délégué chargé des Comptes publics, à qui je suis heureux que cette audition soit un moyen
00:01:23 de lui souhaiter bon anniversaire, d'avoir répondu à la demande que j'avais formulée conjointement
00:01:28 avec le rapporteur général dès le mardi fin février, lorsque Bruno Le Maire avait annoncé d'importantes annulations de crédit
00:01:35 avant même la publication du décret. Bien. Je serai un peu moins aimable dans le reste de l'introduction,
00:01:41 tout en restant courtois et républicain, parce qu'avant de vous passer la parole sur le fond, je voulais avoir quelques mots sur la forme.
00:01:50 D'abord, sur la question du taux de croissance et de ce qui avait été annoncé pendant la loi de finances.
00:01:59 La plupart des institutions, y compris dès l'introduction des débats à l'Eau-Conseil des finances publiques,
00:02:06 puisque Pierre Moscovici avait estimé que les 1,4% de croissance ne seraient pas atteints, étaient beaucoup plus pessimistes
00:02:14 que les 1,4% que vous aviez mis sur la table à ce moment-là. Je rappelle que la Banque de France, à l'époque, pas après,
00:02:19 parlait de 0,9%. L'OFCE parlait de 0,8%. Et que globalement, si on se souvient bien, ça faisait assez consensus parmi les économistes.
00:02:31 Nous avions été beaucoup de députés, à commencer par moi-même, à vous prévenir sur le fait que ce chiffre ne pourrait pas être atteint.
00:02:38 Je me rappelle d'ailleurs d'une réponse de Bruno Le Maire expliquant que la réforme des retraites et de l'assurance chômage
00:02:44 allaient permettre de doper la croissance française. Et ce que je constate, c'est que deux mois après, vous êtes revenus à une plus grande réalité.
00:02:53 J'ai une plus grande réalité, même si, à mon avis, vous êtes encore optimiste. Alors la première chose que je voulais vous dire,
00:02:58 c'est que soit vous le saviez et du coup la construction du budget était insincère, soit vous ne le saviez pas.
00:03:06 Et dans ces cas-là, au moins, j'espère que vous pourrez admettre que ceux qui doutaient de ce chiffre avaient raison.
00:03:12 Et que du coup, pour la suite des débats, quand il y a beaucoup de certitudes avancées, comme vous le faites parfois sur telle ou telle analyse
00:03:19 ou raisonnement économique, je pense qu'il faut avoir une certaine humilité, parce que pour le coup, on en est loin. Bien.
00:03:27 Je pense qu'il était évidemment important de vous auditionner sur cette annulation. Et je le dis très clairement.
00:03:33 D'un point de vue légal, les 1,5% de crédits ouverts vous autorisent effectivement à le faire par décret, puisqu'on en est en gros à 1,3%.
00:03:43 Bon, maintenant, Bruno Le Maire, je regardais votre interview dans Le Monde tout à l'heure. Et vous faisiez la comparaison vous-même
00:03:50 des 10 milliards non pas avec le budget global qui permet de passer à 1,3%, mais avec le budget de l'Etat.
00:03:57 Et dans ces cas-là, on est plus près de 2,1% que des 1,5%. Mais légalement, vous avez le droit. Je ne vais pas contester.
00:04:05 Simplement, je note une chose, c'est que c'est un record qu'on n'a jamais atteint. Il n'y a jamais eu d'annulation de crédit à la hauteur de 10 milliards
00:04:13 sans projet de loi de finances rectificative. Je rappelle que la dernière loi de fin de gestion concernait 7 milliards.
00:04:19 Elle a été débattue à l'Assemblée. Et on se retrouve ici avec une somme dont on peut considérer que c'est un nouveau budget
00:04:28 que nous avons sous les yeux. Et je ne suis pas de ceux qui pensent qu'on peut se passer comme ça d'un débat.
00:04:34 Alors vous me direz que les lois de finances, maintenant, ne sont plus débattues et ne sont plus votées.
00:04:37 Donc bon. Enfin moi, je ne peux pas aller vers ce cynisme. Je crois que ça aurait été nécessaire. Et je pense que je ne suis pas le seul
00:04:43 à le considérer ainsi. Et l'argument comme quoi – puisque c'est ce que j'ai entendu – on nous explique qu'il y avait urgence
00:04:50 et qu'on sait bien que les oppositions ne l'auraient pas votée tout à l'heure est un argument qui n'est pas recevable,
00:04:55 parce que la fonction même d'une assemblée, c'est de ne pas décider à l'avance quel serait le vote.
00:05:00 Donc je regrette qu'on ne passe pas en PLFR. C'est moins grave. Et je vous le dis juste pour la forme, quand même.
00:05:05 C'est que l'article 14 de la LOLF fait en sorte – et vous le savez – que vous devez, avant publication des décrets,
00:05:13 informer – et non pas aviser – mais informer les deux commissions de l'Assemblée et du Sénat sur les décrets.
00:05:19 J'ai eu effectivement dans la nuit du mercredi au jeudi à 0 h 28 un pli qui m'a été déposé à l'Assemblée avec les décrets.
00:05:26 C'est passé après au journal officiel entre – on ne sait pas quelle heure, parce que le journal officiel, il n'y a pas l'heure exacte –
00:05:31 entre 2 et 7 h du matin. Je n'estime pas que ce soit une information. J'estime que vous avez là aussi suivi quelque chose
00:05:38 qui vous permet d'être dans les clous. Mais vous me permettrez de penser que ce n'est pas forcément une façon de respecter
00:05:46 l'esprit du législateur d'envoyer ces informations aux deux commissions aussi tardivement. Bien.
00:05:52 Enfin, je vous ai demandé, Bruno Le Maire – et vous m'avez répondu – plus de détails sur les 10 milliards d'euros d'annulation
00:05:57 qui ont été décidés. J'ai eu un courrier que j'ai transmis à tous les commissaires des Finances de votre retour.
00:06:04 Je l'estime assez bref. Alors le rapporteur a eu plus de chance. J'ai vu que vous avez posé la même question.
00:06:10 Et j'ai posé... D'ailleurs, j'ai fait passer l'information que le rapporteur avait eue. Il a eu un peu plus de détails.
00:06:15 Mais j'estime que, là encore, on est loin des informations qui auraient été nécessaires d'apporter avant ce débat.
00:06:21 Voilà un petit peu ce que je voulais dire sur la forme, sur le fond. On y reviendra après dans les questions,
00:06:25 avant de vous passer la parole. Juste une chose. Je sais que vous avez préparé un PowerPoint, comme on dit. Bon.
00:06:32 Juste, je compte sur vous pour qu'on puisse avoir le débat et les questions après, et qu'on n'ait pas non plus
00:06:38 trop longtemps d'explications qui feront en sorte qu'on ne puisse pas... Vous ne puissiez pas répondre aux questions.
00:06:44 Messieurs les ministres, c'est à vous la parole.
00:06:47 – Merci, M. le Président, M. le rapporteur général, M. le ministre, Mesdames et Messieurs les députés.
00:06:53 Je vous rassure, nous prendrons tout le temps nécessaire pour cette audition qui vient à un moment important
00:06:59 de notre vie économique et financière. Une audition qui doit être un moment de vérité pour nous toutes et pour nous tous,
00:07:08 et un moment de vérité surtout pour nos compatriotes sur la réalité de nos finances publiques et sur les décisions qui sont à prendre.
00:07:18 Nous fêtons aujourd'hui deux anniversaires. Celui du ministre des Comptes publics, Thomas Cazenave, c'est un bel anniversaire.
00:07:29 Mais nous fêtons aussi un triste anniversaire. Depuis 50 ans, la France n'a pas présenté de budget à l'équilibre.
00:07:38 Le dernier budget à l'équilibre remonte à 1974. En regardant donc la réalité de nos finances publiques en face,
00:07:48 nous pouvons en tirer une conclusion simple. La France est accro depuis un demi-siècle à la dépense publique.
00:07:58 Elle ne la maîtrise pas, elle la subit. Et elle puise dans ses réserves vitales les entreprises, le travail, la croissance,
00:08:08 pour financer son addiction à la dépense publique. Avec une part des dépenses publiques, dont le PIB s'est élevant à 57 %,
00:08:17 sommes-nous plus heureux collectivement qu'avec 40 % en 1974 ? Non. Pour beaucoup, pour beaucoup ici, pour beaucoup depuis longtemps,
00:08:32 la dépense publique est la solution à tous nos problèmes. La dépense publique risque maintenant de devenir notre problème à tous.
00:08:42 Face à cette situation, nous devons prendre les décisions nécessaires pour rétablir à nouveau nos comptes publics,
00:08:49 comme cette majorité a su le faire de 2017 à 2019. Elle est la seule à l'avoir fait au cours des deux dernières décennies.
00:09:00 Nous devons le faire maintenant parce que la crise du Covid et la crise inflationniste sont désormais derrière nous,
00:09:07 et que c'est maintenant le bon moment pour le faire. Nous devons le faire sans brutalité pour préserver nos capacités d'investissement
00:09:15 dans l'innovation, dans la transition climatique, dans les grands services publics de la nation. Mais nous devons le faire avec fermeté,
00:09:25 car nous devons sortir de cette exception française qui nous rend incapables depuis un demi-siècle de réduire la dépense
00:09:32 quand la situation économique s'améliore. L'heure des choix a donc sonné. Ces choix, nous les ferons avec la majorité.
00:09:43 Et je veux remercier notre majorité pour le soutien constant que, depuis sept ans, elle nous a apporté sur tous les budgets
00:09:51 et les projets qui ont été présentés par le gouvernement. Nous ferons ces choix avec un double objectif, revenir sous les 3% de déficit en 2027
00:10:00 et lancer la France sur une trajectoire d'équilibre de ses finances publiques en 2032 pour la première fois depuis un demi-siècle.
00:10:09 En 2032, nos comptes publics doivent être à l'équilibre. Je commencerai donc en rappelant quelques vérités simples.
00:10:16 Première vérité, et vous me permettrez effectivement d'utiliser des graphes par souci de clarté, ça me fera gagner du temps.
00:10:24 La France a le niveau de dépense publique le plus élevé de tous les pays développés. Avec 57% de part de la dépense publique de la richesse nationale,
00:10:37 nous dépensons chaque année plus de la moitié de ce que nous produisons comme richesse pour la dépense publique.
00:10:44 Aucune autre nation développée n'a un tel niveau de dépense publique. Aucune, aucune, aucune.
00:10:53 Deuxième vérité, cet écart de dépense publique par rapport aux autres pays européens s'explique principalement par la dépense sociale.
00:11:06 Là aussi, je pense que le graphique est suffisamment explicite. Le véritable écart sur la dépense entre la France et les autres pays ne s'explique pas par le régalien, + 0,7.
00:11:20 Il ne s'explique pas par l'enseignement, + 0,7. Il s'explique par la santé et la protection sociale, notamment les retraites, où l'écart par rapport à la moyenne des autres pays européens est de 6,1 points.
00:11:35 Nous dépensons 6 points de richesse nationale de plus que les autres nations européennes sur les prestations sociales, la santé et les retraites.
00:11:45 La troisième vérité, c'est que la France a par conséquent un des niveaux de dette le plus élevé de la zone euro après la Grèce et l'Italie,
00:11:56 ce qui fait de nous le premier émetteur de dette brute avec 285 milliards d'euros à lever en 2024 et le premier émetteur de dette nette, une fois soustrait les rachats d'obligations, avec 133 milliards d'euros prévus en 2024.
00:12:15 Pour mémoire, la France avait un niveau d'endettement public comparable à celui de l'Allemagne dans les années 2000. Et ce graphique est sans doute le plus intéressant.
00:12:27 En 2012, après la crise financière, nous avons décroché de près de 10 points de dette publique par rapport à l'Allemagne. On le voit très clairement sur le graphique.
00:12:40 Mais après la crise financière, là où l'Allemagne a rapidement réduit sa dette publique, la France a laissé filer sa dette publique, si bien que lorsque nous avons pris nos responsabilités avec le président de la République et le Premier ministre de l'époque,
00:12:55 la France accusait un écart de 35 points de dette publique avec l'Allemagne. 35 points. Là où les choses allaient mieux et où l'Allemagne a rétabli ses comptes, la France a laissé filer ses déficits.
00:13:09 Et laissé filer sa dette. La deuxième crise majeure que nous ayons connue après la crise financière, c'est le Covid. Et on voit bien sur ce graphe que partant d'un niveau de dette avec un écart de plus de 35 points, la France a fait 15 points de dette supplémentaire.
00:13:26 L'Allemagne en a fait 12, mais dans le fond, on n'a fait que suivre l'écart de dette qui avait été consenti au cours des années passées. Et c'est là que le moment est décisif.
00:13:37 Maintenant que nous revenons à la normale, soit nous faisons comme d'habitude et nous continuons à laisser filer les déficits et la dette, soit nous faisons ce que nous vous proposons et ce que nous avons commencé à faire,
00:13:47 on réduit les déficits, on réduit la dépense et on réduit la dette. Pour utiliser les marges de manœuvre qui sont les nôtres et le retour à une situation normale.
00:13:56 Alors vous me direz, mais tout ça peut conduire à l'austérité. Jamais la France n'a connu l'austérité. Jamais, jamais, jamais, depuis 50 ans. Arrêtons les fantasmes sur l'austérité.
00:14:07 Il n'y a pas eu d'austérité hier, il n'y a pas d'austérité aujourd'hui et il n'y en aura pas demain. Tout simplement parce que l'austérité n'est évidemment pas la bonne solution face à la situation économique où nous sommes.
00:14:21 Et que de l'austérité ne ferait qu'abîmer la croissance française. Mais de l'austérité, il n'y en a jamais eu et il n'y en aura pas. Les dépenses publiques, c'était 760 milliards d'euros en 2000.
00:14:35 C'est près de 1600 en 2023. C'est le double. La dépense publique a doublé en 23 ans. Alors si l'austérité, c'est le doublement de la dépense publique, ça fait cher l'austérité.
00:14:50 Cinquième vérité, plus encourageante. La France a des finances publiques dégradées, mais elle a les meilleurs résultats économiques de la zone euro. Et c'est à mettre au crédit de cette majorité.
00:15:07 Pour la première fois depuis plusieurs décennies, nous avons un niveau de croissance cumulé entre 2017 et 2023 supérieur à celui de toutes les grandes nations européennes, Royaume-Uni, Italie et Allemagne.
00:15:23 Et je veux saluer les choix économiques qui ont été faits par cette majorité car ils ont donné pour la première fois depuis plusieurs décennies les meilleurs résultats économiques en termes de croissance de tous les grands pays de la zone euro.
00:15:36 Nous avons créé des entreprises, près de 400 000 l'année dernière. Nous avons créé 2 millions d'emplois, dont 100 000, 133 000 très précisément emplois industriels depuis 2017.
00:15:50 Et surtout, nous avons mieux protégé le pouvoir d'achat de nos compatriotes que tous les pays de la zone euro.
00:15:59 Arrêtons-nous un instant sur ce graphique. Je pense qu'il est suffisamment explicite. Seule la France connaît une augmentation du pouvoir d'achat significative entre 2019 et le troisième trimestre 2023.
00:16:13 Elle est le seul pays de la zone euro à être dans cette situation tout simplement parce qu'elle a mis en place des boucliers sur l'électricité et sur le gaz.
00:16:22 Je voudrais donc remercier la majorité une nouvelle fois pour ces victoires économiques qui ont fait de la France le pays le plus attractif pour les investissements étrangers en France.
00:16:31 Et je voudrais vous dire que nous devons maintenant faire la même chose pour les finances publiques en retrouvant l'esprit de 2017.
00:16:39 Nos finances publiques doivent être en aussi bon état que notre croissance économique et que la situation de l'emploi.
00:16:48 Et de ce point de vue-là, nous sommes à la croisée des chemins. Je pense que c'est intéressant d'avoir ce débat aujourd'hui. Dans le fond, il y a trois grandes options.
00:16:55 La première option, c'est de ne rien faire. C'est une option très pratique, très commode. On laisse filer les dépenses, on laisse filer la dette comme les autres majorités avant nous.
00:17:07 Et on se dit qu'on a atteint un nouveau palier de dépenses à la suite de la crise du Covid et de la crise de l'inflation. Et on reste à ce palier parce qu'il est trop difficile de changer la donne.
00:17:17 Ce serait irresponsable, totalement irresponsable, car cela se traduirait immédiatement par un écart de taux plus important par nos voisins européens.
00:17:29 Les marchés nous feraient immédiatement payer cette absence de choix en disant « Vous voulez garder un niveau de dette et de déficit plus élevé ? Très bien.
00:17:36 Eh bien, votre argent va coûter plus cher. L'argent de l'État va coûter plus cher. L'argent des entreprises va coûter plus cher. Et l'argent des ménages va coûter plus cher. »
00:17:45 En bref, ce serait jeter l'argent par les fenêtres. J'exclus cette option.
00:17:50 La deuxième option, c'est d'augmenter les impôts. Là aussi, elle a un immense mérite. C'est qu'on garde le même niveau de dépense, le même niveau de dette.
00:17:57 On rajoute de la dépense à la dépense, de la dette à la dette. Et on se dit que le contribuable paiera sans moi.
00:18:02 Jamais je n'augmenterai les impôts qui sont aujourd'hui, je le rappelle, les plus élevés de toute l'Union européenne.
00:18:12 J'exclus donc catégoriquement toute option d'augmentation des impôts.
00:18:17 La troisième option, c'est celle que nous vous proposons avec Thomas Cazenave.
00:18:23 Rétablir les finances publiques et rompre avec cette fatalité française qui veut qu'à chaque sortie de crise, une dépense exceptionnelle devienne une dépense ordinaire.
00:18:41 C'est bien ça le drame français. On monte l'escalier de la dépense, on ne le descend jamais.
00:18:49 Si bien qu'à chaque fois que nous atteignons un nouveau plateau de dépense publique, ça devient un sommet dont on ne redescend jamais.
00:18:56 En France, chaque dépense publique de crise devient une dépense courante.
00:19:02 Le provisoire devient du permanent et nous atteignons par conséquent des sommets toujours plus hauts de dépense comme le montre ce nouveau graphe.
00:19:12 On pense que c'est un progrès. Pour moi, c'est une défaite collective et je veux lutter contre cet esprit de défaite.
00:19:22 Alors, quelle est la stratégie que nous vous proposons pour rétablir les finances publiques, réduire la dépense, sortir de ce cercle vicieux de la dépense publique et de la dette pour revenir à des finances publiques saines ?
00:19:35 Nous avons une stratégie qui se décline en quatre piliers.
00:19:39 Le premier pilier de cette stratégie, c'est évidemment la réduction de la dépense publique.
00:19:45 Pour réduire la dépense publique, nous commençons par supprimer l'exceptionnel.
00:19:50 Nous avons engagé des dépenses exceptionnelles.
00:19:53 Elles étaient nécessaires.
00:19:54 Elles ont permis de sauver notre économie.
00:19:56 Elles ont permis de protéger, comme je l'ai montré, le pouvoir d'achat de nos compatriotes.
00:20:00 Nous supprimons les guichets pour les entreprises.
00:20:03 Elles n'en ont plus besoin. Il n'y a plus de crise du Covid.
00:20:04 Nous supprimons le bouclier tarifaire sur le gaz.
00:20:07 Il n'y en a plus besoin.
00:20:09 Le prix du gaz est revenu à la normale.
00:20:11 Nous supprimons progressivement le bouclier tarifaire sur l'électricité.
00:20:15 Il n'y en a plus besoin.
00:20:16 Les tarifs d'électricité, eux aussi, ont baissé.
00:20:19 Et je veux remercier la majorité, qui est la seule, contre l'avis de toutes les oppositions,
00:20:25 qui vont pouvoir s'exprimer dans quelques instants sur le sujet,
00:20:27 la seule à avoir eu le courage de dire que ces dispositifs étaient exceptionnels.
00:20:30 Nous les retirons là où toutes les oppositions nous ont demandé de maintenir les dispositifs exceptionnels.
00:20:36 L'exceptionnel a vocation à le rester.
00:20:39 Quand on revient à la normale, on retire les dispositifs exceptionnels.
00:20:43 Le deuxième pilier de cette stratégie, c'est un Etat qui montre l'exemple.
00:20:49 Vous connaissez toutes et tous la part des dépenses publiques.
00:20:54 50 % de dépense sociale, 30 % de dépense de l'Etat, 20 % de dépense des collectivités locales.
00:20:59 Il est légitime que l'Etat montre l'exemple.
00:21:03 C'est le sens des 10 milliards d'euros que nous avons annoncés avec le ministre des Comptes publics.
00:21:08 Alors on nous dit que c'est l'arabo.
00:21:10 Moi, je réfute cette critique.
00:21:12 Comme on dit avec le dicton français, quand on veut tuer son chien, on l'accuse d'avoir la rage.
00:21:17 Quand on veut tuer une économie sans la dépense publique, on parle de coup de rabot.
00:21:21 Mais la formule coup de rabot, c'est l'espèce de formule passe-partout pour rendre impossible toute réduction de la dépense publique.
00:21:26 Comme aurait dit la palice, quand on coupe une dépense, on coupe une dépense.
00:21:29 On peut appeler ça comme on veut.
00:21:31 Ça n'est jamais agréable, ni sympathique.
00:21:35 C'est tout simplement nécessaire.
00:21:37 Pourquoi est-ce que nous avons décidé ces économies dès février pour répondre à la question parfaitement légitime du président de la Commission des finances ?
00:21:47 Il se trouve que des éléments concordants ont amené une dégradation brutale de la conjoncture budgétaire dans les premières semaines de 2024.
00:21:55 Situations géopolitiques plus tendues, ralentissements plus marqués de la croissance en Chine, comme en Allemagne, j'y reviendrai,
00:22:03 ont pesé sur la croissance française et ont provoqué des recettes fiscales moins fortes.
00:22:08 Ces éléments ont amené tous les instituts de conjoncture internationaux à réviser leur croissance entre le 15 janvier et le 15 février 2024.
00:22:20 FMI, OCDE, Commission européenne ont produit toutes les trois de nouvelles estimations de croissance entre le 15 janvier et le 15 février.
00:22:28 À la suite de ces révisions, les Etats européens ont eux aussi révisé leur croissance.
00:22:33 Je rappelle que c'est le 21 février seulement que notre premier partenaire commercial, l'Allemagne, a révisé de 1,3 à 0,2 sa prévision de croissance pour 2024, moins 1,1 point.
00:22:48 La Commission européenne, à la même date, a révisé sa prévision pour la zone euro en 2024.
00:22:53 De 1,2 prévue en novembre 2023, elle est passée à 0,8%.
00:22:58 Il me semble donc que nous avons été dans les temps et sincères en révisant la croissance, au même date, le 18 février très précisément, de 1,4 à 1%.
00:23:09 Pourquoi est-ce que nous sommes passés par la voie réglementaire ?
00:23:13 Tout simplement, vous l'avez rappelé, M. le Président, parce que la loi organique sur les finances publiques nous en donne la possibilité.
00:23:19 Elle nous donne la possibilité de réduire les crédits de l'Etat jusqu'à 1,5% de ceux ouverts par le projet de loi de finances.
00:23:26 Nous nous sommes saisis de ce droit qui nous permet de faire preuve de la plus grande réactivité face à une situation imprévue.
00:23:35 Je rappelle qu'en raison de la situation géopolitique, en raison de ce ralentissement de la croissance début 2024,
00:23:42 notre déficit public sera significativement au-dessus de 4,9% en 2023.
00:23:49 Il était donc indispensable de réagir vite et de réagir fort.
00:23:54 Par ailleurs, je voudrais relativiser ces décisions d'économie.
00:23:59 Elles n'ont rien à voir avec la purge que certains voudraient présenter.
00:24:03 Je donne juste trois exemples.
00:24:05 Sur la mission travail, les crédits ont augmenté de 40% entre 2017 et 2024, comme le montre le graphe que je vous mets sous les yeux.
00:24:14 Après annulation, ils auront encore augmenté de 34%.
00:24:18 Dans un contexte où nous avons créé 2 millions d'emplois et où le chômage a baissé de 2 points, moins de chômage, plus de crédits pour la mission travail, c'est la réalité des chiffres.
00:24:31 Je prends l'aide publique au développement.
00:24:33 Les moyens ont plus que doublé entre 2017 et 2024.
00:24:38 Ils sont passés de 7,5 à 15,8 milliards d'euros.
00:24:43 Après annulation, après les 10 milliards d'euros d'économie, ils auront encore doublé sur cette période.
00:24:51 Où est la purge ? Où est l'austérité ?
00:24:53 Troisième exemple, sur la mission écologie.
00:24:57 Les crédits ont augmenté de 64% entre 2017 et 2024.
00:25:01 Après annulation, ils augmentent encore de 41%.
00:25:04 Où est la purge ? Où est l'austérité ?
00:25:07 Le troisième pilier de notre stratégie, c'est de faire des choix de politique publique.
00:25:14 Je rappelle que la dépense publique, une nouvelle fois, 50% de dépense sociale, 30% de dépense de l'Etat, 20% de dépense des collectivités locales.
00:25:24 Tout le monde doit et devra participer au rétablissement des finances publiques.
00:25:29 Par conséquent, au-delà de ces 10 milliards d'euros d'économie indispensable, nous devrons interroger toutes nos politiques publiques.
00:25:35 Nous devons travailler aussi sur l'organisation de l'Etat, sur le nombre de strates administratives, sur le nombre de strates locales,
00:25:43 sur le nombre de strates nationales, sur tous nos choix de politique sociale.
00:25:49 C'est la condition sine qua non pour revenir à l'équilibre de nos finances publiques, comme tous les autres Etats de la zone euro, d'ici 2032.
00:25:58 Il ne s'agit pas de faire uniquement des économies, c'est la structure de notre Etat, de nos collectivités locales et de notre sécurité sociale qu'il faut interroger en profondeur.
00:26:09 Quelques questions à ce sujet.
00:26:11 Est-ce qu'il est vraiment légitime ?
00:26:14 Est-ce que pouvons-nous encore nous permettre de rembourser l'intégralité des transports médicaux pour 5,7 milliards d'euros par an ?
00:26:23 Est-ce que nous sommes sûrs que c'est là que la dépense est la mieux employée ?
00:26:28 Est-ce que vous ne pensez pas qu'il serait plus juste de se dire que nous avons engagé le remboursement des fauteuils roulants pour les personnes en situation de handicap,
00:26:37 mais qu'il y a des fauteuils qui doivent être adaptés spécifiquement aux personnes, qui doivent être faits sur mesure pour répondre à certaines spécifications,
00:26:44 et que le remboursement là devrait être intégral ?
00:26:46 Vous ne pensez pas que c'est plus juste et que c'est plus nécessaire et qu'il vaut mieux dégager des moyens là où c'est moins utile plutôt que de ne pas pouvoir répondre à des demandes sociales qui sont légitimes ?
00:26:57 Est-ce que vous pensez vraiment que c'est légitime ?
00:26:59 Est-ce qu'on peut encore se permettre que notre protection sociale soit intégralement financée par ceux qui travaillent ?
00:27:07 Est-ce que vous pensez qu'il est vraiment légitime ?
00:27:09 Est-ce qu'on peut encore se permettre que le nombre de jours d'absence soit de 17 par an dans les personnels des collectivités locales, 12 dans le privé et 10 dans les services de l'État ?
00:27:19 Est-ce que vous trouvez ça juste ?
00:27:21 Est-ce que vous trouvez ça raisonnable ?
00:27:23 Est-ce que vous trouvez légitime, juste et raisonnable que nous gardions encore un tel empilement d'échelon d'administration locale ?
00:27:31 Pour moi, toutes ces questions, la réponse est non.
00:27:35 Et toutes ces questions sont des questions politiques au sens le plus noble du terme.
00:27:39 Elles exigent des choix, comme toute dépense publique.
00:27:44 Gouverner, c'est choisir.
00:27:47 Et en matière de finances publiques, l'empilement n'est pas une option, le choix est une nécessité.
00:27:55 Et je souhaite évidemment, M. le Président, que tout le Parlement soit associé à ces choix, car chacune des dépenses que je viens de citer fait l'objet d'une revue de dépenses publiques.
00:28:05 C'est le quatrième pilier de la stratégie, un calendrier clair.
00:28:08 La première étape, je l'ai rappelé, c'est la sortie progressive des dispositifs exceptionnels.
00:28:11 Nous l'avons engagée depuis l'été dernier.
00:28:14 La deuxième étape, ce sont les 10 milliards d'euros d'économie début 2024.
00:28:18 La troisième étape, cela dépendra de la situation de nos recettes fiscales, cela pourrait être un PLFR.
00:28:24 La quatrième étape, ce sera le budget 2025 qui sera nourri par les revues de dépenses publiques.
00:28:30 C'est un moment de vérité, cette audition.
00:28:32 Donc je vous donne la liste des revues de dépenses publiques sur lesquelles nous avons commencé à travailler, sur lesquelles tous les parlementaires sont invités à travailler avec nous.
00:28:41 Les aides aux entreprises, les dispositifs en faveur de la jeunesse, les politiques de l'emploi, la formation professionnelle et l'apprentissage, les dispositifs médicaux,
00:28:52 les infections de longue durée, les aides au secteur du cinéma, l'absentéisme dans la fonction publique, les mesures de maîtrise de la loi de programmation militaire,
00:29:01 les dépenses immobilières des ministères sous le voie de programmation sont les prochaines revues de dépenses publiques.
00:29:07 Que les choses soient bien claires, il ne s'agit pas de pointer du doigt en disant "cette dépense n'est pas bonne",
00:29:14 il s'agit juste de dire "est-ce que la dépense que nous mettons sur cette dépense publique est vraiment efficace, vraiment juste ou ne l'est pas ?"
00:29:23 pour laisser ensuite aux représentants du peuple le soin de trancher.
00:29:28 Au regard des nouveaux chiffres de croissance, nous engagerons donc des économies supplémentaires dans le budget 2025 pour tenir notre trajectoire avec un objectif stratégique,
00:29:39 revenir sous les 3% en 2027.
00:29:43 Dernier pilier de la stratégie, relancer la croissance.
00:29:48 Plus de croissance, cela donne moins de dettes.
00:29:50 Cela passe par des réformes de structure, celles que cette majorité a été la seule à voter.
00:29:58 Je pense à la réforme des retraites, je pense à la réforme de l'assurance chômage, je pense à la réforme de la formation professionnelle.
00:30:05 Tous les parlementaires qui ont voté pour la réforme des retraites, pour la réforme de l'assurance chômage, pour la réforme de la formation professionnelle ont voté pour le désendettement de la France.
00:30:15 Nous voulons continuer ces réformes de structure, nous voulons simplifier la vie des entrepreneurs, supprimer les rentes qui existent dans le modèle économique français,
00:30:24 renforcer l'attractivité de notre pays.
00:30:27 La croissance, c'est d'abord des réformes au niveau national, et j'aurai l'occasion d'y revenir sans doute lors de vos questions, au niveau européen également.
00:30:36 Je rappelle que si nous arrivions au taux d'emploi de l'Allemagne en France, et au plein emploi à 5%, nous n'aurions plus de problèmes de finances publiques dans notre pays.
00:30:46 Voilà ce que je voulais vous dire aujourd'hui avec sincérité et conviction.
00:30:51 Voilà ce que je vous propose, un rétablissement de nos finances publiques avec une étape majeure en 2027 sous les 3%.
00:30:59 La croissance, l'investissement, le travail, l'innovation sont les vraies solutions face à une dépense publique qui n'apportera pas seules les réponses attendues.
00:31:09 Merci, je vais donc ouvrir le bal.
00:31:16 Je voudrais juste te dire en introduction...
00:31:20 Ah pardon, excusez-moi Thomas, je n'avais pas vu cette volonté, mais je vous donne la parole bien volontiers.
00:31:27 Merci Monsieur le Président, et pas uniquement parce que c'est mon anniversaire.
00:31:31 Je ne suis pas comme ça.
00:31:31 Je le sais.
00:31:32 Merci Monsieur le Ministre, Monsieur le Président, Monsieur le rapporteur général, Mesdames et Messieurs les députés.
00:31:38 D'abord, c'est un plaisir de pouvoir intervenir devant la Commission des finances et pour pouvoir expliquer davantage ce décret d'annulation,
00:31:45 puisque c'est le sens de cette audition, et revenir sur la situation de nos finances publiques.
00:31:52 Je voudrais peut-être rappeler dans quel et selon quel principe on a utilisé et appliqué ce décret d'annulation.
00:31:59 Le premier principe qu'on a retenu pour appliquer ce décret d'annulation, c'est un principe de réalité.
00:32:05 Je crois, c'est tout à fait reconnaître que dans une situation brutale de la conjoncture économique,
00:32:10 c'était notre responsabilité que de prendre des mesures rapides.
00:32:15 Moins de recettes, c'est moins de dépenses, et je crois que d'autres pays l'ont fait.
00:32:19 On aura l'occasion d'y revenir, comme l'Allemagne par exemple.
00:32:23 Le deuxième principe, j'insiste dessus, c'est la sincérité.
00:32:27 La sincérité, Bruno Le Maire est revenu sur nos prévisions de croissance,
00:32:31 et je pense qu'il aurait été très insincère de notre part de ne pas prendre ce décret d'annulation de crédit tout de suite,
00:32:37 de faire comme si au fond rien n'avait changé,
00:32:41 qu'il ne fallait pas tout de suite corriger notre trajectoire compte tenu de l'évolution de nos recettes.
00:32:45 Donc je considère au contraire que ce décret d'annulation est un acte de sincérité.
00:32:51 Le troisième principe, c'est la réactivité.
00:32:54 Nous l'avons fait très tôt dans l'année, et c'est ce qui permet aussi au ministère de prioriser les dépenses et de réussir à absorber l'effort.
00:33:02 C'est toujours plus simple, d'une certaine manière, d'avoir un décret d'annulation en début d'année
00:33:07 qu'au milieu de l'année, ce qui permet au ministère de reprogrammer un certain nombre de dépenses.
00:33:11 Et je suis convaincu que ceux qui nous reprochent aujourd'hui d'avoir pris ce décret d'annulation rapidement
00:33:16 nous auraient reproché de l'avoir pris trop tardivement à la lumière de la situation de nos finances publiques.
00:33:24 Enfin, je voudrais insister sur ce point, c'est la conformité à la loi organique sur la loi de finances.
00:33:31 On peut annuler, vous l'avez dit, Monsieur le Président, jusqu'à 12 milliards d'euros.
00:33:35 Ce n'est pas le choix que nous avons fait, nous respectons la loi organique sur la loi de finances.
00:33:39 Je le redis aussi, j'ai entendu, en fait c'était un déni démocratique, je redis que la loi organique sur la loi de finances
00:33:45 est une initiative parlementaire de 2001, qu'elle a été réformée en 2021 de manière largement consensuelle
00:33:53 et qu'elle prévoit justement cette capacité qu'a l'exécutif de faire face aux événements imprévisibles quand ils se présentent devant nous.
00:34:00 Le cinquième principe, c'est la solidarité.
00:34:02 Vous l'aurez noté, tous les ministères contribuent à cet effort, il n'y a pas d'immunité budgétaire,
00:34:08 il y a un effort partagé entre tous les champs ministériels.
00:34:13 Qui dit effort partagé par tous ne dit pas homogénéité de l'effort.
00:34:19 Ce n'est pas un coup de rabot, il y a une proportionnalité, une justesse des efforts qui sont appliqués.
00:34:25 Nous avons retenu des économies ciblées, Bruno Le Maire l'a réévoqué,
00:34:30 mais également une contribution de chaque ministère en fonction des dépenses de fonctionnement et d'intervention,
00:34:36 des subventions aux opérateurs, plus largement des dépenses pilotables.
00:34:40 Donc l'effort a été réparti de façon proportionnelle en tenant compte de la réalité des efforts.
00:34:46 Et nous avons par ailleurs, compte tenu du contexte, sanctuarisé certaines enveloppes,
00:34:51 comme les dépenses hors titre 2 du ministère des Armées ou du ministère de l'Agriculture par exemple.
00:34:57 Enfin j'insiste sur ce point, chaque ministère est responsabilisé sur son budget,
00:35:01 c'est bien aux responsables de programme de replanifier la dépense.
00:35:05 C'est la raison pour laquelle, par rapport aux questions qui nous sont d'ores et déjà posées,
00:35:09 c'est normal que les ministres aient ce travail avec les responsables de programme
00:35:13 et je ne doute pas que vous aurez à cœur, je pense notamment aux rapporteurs spéciaux,
00:35:16 d'auditionner les responsables de programme une fois qu'ils auront replanifié dans le courant du mois de mars leur budget.
00:35:23 Je voudrais aussi prendre quelques minutes pour établir quelques vérités ou quelques faits.
00:35:29 Naturellement, comme Bruno Le Maire, je considère qu'il ne s'agit pas d'une cure d'austérité,
00:35:35 2% des dépenses totales des ministères.
00:35:37 Nous ne renonçons en rien non plus à notre ambition écologique.
00:35:41 Nous avons notre budget, 40 milliards d'euros d'engagement en faveur de la transition écologique.
00:35:46 Après le décret d'annulation, nous augmentons les dépenses vertes de plus de 8 milliards d'euros dans ce budget.
00:35:52 Enfin, nous ne remettons pas en cause les effectifs prioritaires dans les services publics.
00:35:57 Pour la protection des Français, nous respectons les engagements des lois de programmation des armées, de l'intérieur, de la recherche.
00:36:03 Nous ne remettons pas en cause les chances prioritaires de l'éducation nationale.
00:36:08 Et s'agissant des annulations de la masse salariale, elles portent pour la plupart d'entre elles,
00:36:14 ces annulations, sur la constatation des sous-exécutions de l'année 2023.
00:36:19 Et enfin, nous n'arrêtons pas notre soutien au développement.
00:36:22 L'aide publique au développement, comme le rappelait à l'instant Bruno Le Maire, a fait plus que doubler.
00:36:27 Mon rôle comme ministre des Comptes publics est aussi de vous tenir, comme Bruno Le Maire, un discours de vérité sur la situation,
00:36:33 et vous redire également que ces annulations ne sont qu'une première étape.
00:36:37 Je considère que nous sommes entrés dans un nouveau contexte des finances publiques,
00:36:42 marqué par une conjoncture moins favorable et des taux d'intérêt élevés.
00:36:46 Nous savons d'ores et déjà que la cible de déficit public à 4,9% sera nettement dépassée.
00:36:53 Nous avons en 2023 encaissé 7,7 milliards d'euros de moins de recettes que prévu,
00:37:01 4,4 milliards d'euros de moins d'impôts sur les sociétés,
00:37:06 1,4 milliards d'euros de moins de TVA,
00:37:09 1,4 milliards d'euros de moins d'impôts sur le revenu.
00:37:13 Si les recettes de l'Etat sont inférieures aux prévisions, en revanche, les dépenses ont été tenues,
00:37:18 avec 6 milliards d'euros de dépenses en moins que prévu.
00:37:21 Et dans ce contexte économique, avec des recettes qui sont incertaines, et je crois qu'on doit l'intégrer dans notre stratégie,
00:37:27 moi j'ai la conviction que notre crédibilité repose au moins sur deux piliers.
00:37:30 La première, c'est la capacité à mener des réformes structurelles,
00:37:34 et la deuxième, la capacité à maîtriser nos dépenses.
00:37:37 Ce que nous avons fait en 2023, et c'est aussi la raison pour laquelle nous prenons ce décret d'annulation de crédit en 2024.
00:37:44 Et j'en viendrai à 2025 pour conclure ce propos, Monsieur le Président.
00:37:50 Notre trajectoire intégrer un quantum d'économie substantiel pour le projet de loi de finances pour 2025,
00:37:54 à hauteur de 12 milliards d'euros répartis entre l'Etat et la sécurité sociale.
00:37:59 Compte tenu des résultats 2023, de la révision de nos prévisions de croissance en 2024,
00:38:04 je dois vous le dire en transparence, pour construire le budget de l'an prochain,
00:38:09 et pour tenir notre objectif que nous maintenant nous ramenions le déficit sous 3%,
00:38:14 nous devons d'une part garantir que ces 10 milliards d'euros du décret d'annulation soient pérennes,
00:38:21 et d'autre part, plus vraisemblablement, porter notre effort de 12 à au moins 20 milliards d'euros d'économie supplémentaire pour l'année 2025.
00:38:30 Et je suis sur ce sujet-là, à la disposition des parlementaires, pour préparer de manière plus précoce le budget 2025.
00:38:38 Je crois que compte tenu des enjeux qui sont devant nous, nous devons nous y mettre sans tarder pour réussir aussi ces efforts partagés.
00:38:47 J'aurai l'occasion de solliciter l'ensemble des groupes pour travailler dans les prochaines semaines sur ce vaste chantier.
00:38:54 J'aurai l'occasion de vous présenter plus en détail la méthode qui sera la mienne pour construire ce budget.
00:39:00 Voilà, mesdames et messieurs les députés.
00:39:02 Monsieur le Président, les quelques mots que je souhaitais vous dire concernant ce décret d'annulation.
00:39:07 Merci, monsieur le ministre. Donc je vais commencer les interventions en commençant par la mienne.
00:39:14 Juste déjà en préambule, une première chose.
00:39:17 Vous disiez, Bruno Le Maire, que vous souhaitiez que, et vous voulez, que les parlementaires soient associés au travail,
00:39:23 et notamment sur la question des revues de dépenses.
00:39:25 Moi, je souhaiterais surtout qu'on revienne à un parlement qui débat et qui vote les budgets.
00:39:30 Voilà. Et je pense que la situation que nous avons depuis deux ans est une situation qui ne peut pas perdurer, qui explique pourquoi...
00:39:36 [INAUDIBLE]
00:39:38 Qui explique... Non, qui passe au vote des budgets. Voilà. Donc qui ne peut pas perdurer.
00:39:44 Oui, d'accord, mais si... Excusez-moi, chers collègues, mais si dans ce que vous voulez dire,
00:39:47 vous voulez dire qu'on ne fait voter le parlement que quand vous êtes sûr des majoritaires, ce n'est pas la démocratie.
00:39:51 Donc je dis que je souhaite que nous revenions à un système où, à nouveau, l'Assemblée nationale puisse mettre, puisse débattre et voter sur les budgets.
00:40:01 Et c'est dans ce cadre-là, où je l'ai dit tout à l'heure, je ne sais pas s'il faut vous remercier, Thomas Cazenave,
00:40:08 sur le fait que vous n'avez pas prévu 12 milliards de baisse de dépenses publiques,
00:40:11 mais la somme qui a été prévue, qui est absolument exceptionnelle, est légale,
00:40:17 mais pour moi, elle n'est pas politiquement légitime de ne pas passer dans le projet de loi de finances rectificatives.
00:40:22 Et je le répète. Et de ce point de vue-là, je crois que c'est toute une conception, effectivement, de la vie démocratique,
00:40:28 du rôle du Parlement qui est à poser et qui devrait nous interroger au-delà même des oppositions.
00:40:36 Bon, maintenant sur le fond. La première chose, sur certains chiffres que vous avancez, parce qu'on a tout un certain type de tableau,
00:40:46 et qui vous permet notamment d'étayer après votre démonstration.
00:40:51 Je voudrais vous rappeler que dans le fait que l'économie française est solide sur le nombre d'emplois créés,
00:40:55 rappelez qu'entre 2019 et 2022, une création d'emploi sur trois est un apprenti depuis que les règles de l'INSEE ont été changées,
00:41:02 et que sur le dernier trimestre 2022, c'est trois quarts des emplois.
00:41:07 Donc, je voudrais juste relativiser un petit peu la réalité des chiffres par rapport à des créations d'emplois telles qu'on considère réellement.
00:41:14 Le deuxième sujet, également au niveau des chiffres que vous avancez, c'est le pouvoir d'achat.
00:41:20 C'est intéressant. Vous dites effectivement que le pouvoir d'achat a augmenté en France.
00:41:24 Je vous rappelle que c'est l'INSEE qui est venu nous le rappeler ici. Il a augmenté pas pour tout le monde. Pour les salariés, il a baissé.
00:41:29 Et que si le pouvoir d'achat augmente de 0,48 %, c'est fondamentalement en raison des revenus du patrimoine qui permettent cette augmentation,
00:41:36 ce qui pose évidemment là aussi un problème en termes de consommation populaire.
00:41:40 Et je crois que c'est un problème qui est très important. Et je crois que c'est un problème qui est très important.
00:41:45 Et je crois que c'est un problème qui est très important. Et je crois que c'est un problème qui est très important.
00:41:49 Et je crois que c'est un problème qui est très important. Et je crois que c'est un problème qui est très important.
00:41:51 Et je crois que c'est un problème qui est très important.
00:41:53 Et je crois que c'est un problème qui est très important.
00:41:55 Et je crois que c'est un problème qui est très important.
00:41:57 Et je crois que c'est un problème qui est très important.
00:41:59 Et je crois que c'est un problème qui est très important.
00:42:01 Et je crois que c'est un problème qui est très important.
00:42:03 Et je crois que c'est un problème qui est très important.
00:42:05 Et je crois que c'est un problème qui est très important.
00:42:07 Et je crois que c'est un problème qui est très important.
00:42:09 La question c'est de savoir s'ils ont raison de le faire ou pas.
00:42:11 Après on pourrait s'interroger pourquoi eux peuvent le faire.
00:42:13 Mais n'empêche, ils le font et ça marche.
00:42:15 Mais n'empêche, ils le font et ça marche.
00:42:17 C'est-à-dire qu'ils n'ont pas la question prioritaire des déficits
00:42:19 C'est-à-dire qu'ils n'ont pas la question prioritaire des déficits
00:42:21 dans un moment justement de risque de recul économique.
00:42:23 Et ça explique pourquoi il y a un tel décrochage en termes de croissance
00:42:25 Et ça explique pourquoi il y a un tel décrochage en termes de croissance
00:42:27 entre l'économie américaine et l'économie européenne.
00:42:29 Donc c'est un premier point.
00:42:31 Et il me semble que, je regardais ce que disait
00:42:33 Et il me semble que, je regardais ce que disait
00:42:35 Premier ministre Olivier Blanchard,
00:42:37 qui est un ancien économiste en chef du FMI,
00:42:39 et qui, au moins qu'on puisse dire, n'est pas un économiste
00:42:41 assez orthodoxe, c'est-à-dire dans la manière de gérer les dettes.
00:42:43 assez orthodoxe, c'est-à-dire dans la manière de gérer les dettes.
00:42:45 N'empêche, il explique que l'an prochain,
00:42:47 c'était vraiment pas le moment de baisser les dépenses publiques
00:42:49 c'était vraiment pas le moment de baisser les dépenses publiques
00:42:51 tout simplement parce qu'il faut le répéter,
00:42:53 les dépenses publiques ce sont aussi des recettes.
00:42:55 Et que c'est aussi une façon de faire fonctionner l'économie
00:42:57 Et que c'est aussi une façon de faire fonctionner l'économie
00:42:59 de ce point de vue-là.
00:43:01 Donc c'est le premier point que je voulais aborder, disons, de manière macro-économique.
00:43:03 La deuxième chose, c'est que vous dites également,
00:43:05 dans votre interview du Monde, Bruno Maire,
00:43:07 quand on gagne moins, on dépense moins.
00:43:09 Mais quand on organise le fait que l'État gagne moins,
00:43:11 c'est pas quelque chose qui tombe du ciel.
00:43:13 Le problème n'est pas le fait que vous ayez baissé les impôts de manière globale
00:43:15 Le problème n'est pas le fait que vous ayez baissé les impôts de manière globale
00:43:17 et qu'en face de vous, il y aurait des gens qui voudraient les augmenter.
00:43:19 Le problème, c'est que vous le dites vous-même par rapport à l'effort demandé,
00:43:21 Vous parliez des fauteuils tout à l'heure,
00:43:23 Et de savoir s'il est normal de payer les déplacements.
00:43:25 Moi, je vous dirais, est-ce qu'il est normal, dans un moment justement de recul économique,
00:43:27 que les entreprises du CAC 40 fassent des bénéfices de 140 milliards en 2022,
00:43:29 150 en 2023,
00:43:31 mais pire que ça, c'est pas tant les bénéfices
00:43:33 que dans cette partie-là, les dividendes explosent,
00:43:35 c'est-à-dire les bénéfices qui ne sont pas investis dans l'économie.
00:43:37 C'est-à-dire les bénéfices qui ne sont pas investis dans l'économie.
00:43:39 Et qui vont directement enrichir les actionnaires.
00:43:41 Et ça, la question se pose, et elle s'était même posée ici,
00:43:43 puisque j'ai été interpellé tout à l'heure par des collègues
00:43:45 sur le fait de dire "chiche".
00:43:47 Moi, je dis "chiche" parce que je vous rappelle qu'ici, en commission,
00:43:49 nous avions rendu majoritaire, y compris des membres de la majorité,
00:43:51 un certain nombre d'amendements
00:43:53 qui permettaient de prendre sur les super-déficits
00:43:55 des investisseurs,
00:43:57 et de faire des investissements
00:43:59 qui étaient déjà en place.
00:44:01 Et qui étaient déjà en place,
00:44:03 et qui étaient déjà en place,
00:44:05 et qui étaient déjà en place.
00:44:07 Qui permettaient de prendre sur les super-dividendes
00:44:09 de les transactions financières,
00:44:11 etc. etc. à hauteur de 15 milliards d'euros.
00:44:13 Et que ce n'était pas augmenter les impôts.
00:44:15 C'est de savoir qui contribue.
00:44:17 Et que de ce point de vue-là,
00:44:19 si véritablement, à la question des déficits,
00:44:21 moi, je vous le redis,
00:44:23 il y a matière à aller diminuer la dépense fiscale
00:44:25 sans augmenter les impôts, au contraire,
00:44:27 de l'ensemble de la population,
00:44:29 mais des plus riches.
00:44:31 Le troisième point, c'est sur, encore une fois, la forme.
00:44:33 Vous rabotez pas.
00:44:35 Vous dites "vous rabotez pas",
00:44:37 mais quelque part, vous offrez un rabot
00:44:39 à chaque ministère.
00:44:41 Et ce que j'observe, c'est que
00:44:43 dans la manière dont sont avancées
00:44:45 les choses, et là, j'ai une question
00:44:47 assez précise à vous poser,
00:44:49 en gros, on a l'impression
00:44:51 que la procédure que vous avez expliquée
00:44:53 dans votre courrier du 24 mars,
00:44:55 c'est-à-dire que les ministères ont la charge de répartir les annulations
00:44:57 au sein de leur budget respectif,
00:44:59 on a l'impression que vous fixez des objectifs de façon théorique,
00:45:01 c'est peut-être d'ailleurs pour ça que vous avez
00:45:03 eu du mal à nous donner le détail des actions
00:45:05 qui réduisent, sans vous préoccuper particulièrement
00:45:07 de la manière dont ils sont effectivement
00:45:09 atteignables par les ministères, à charge pour eux, ensuite,
00:45:11 d'exécuter et trouver coup de cocout
00:45:13 des économies. Bon, moi, je me demande
00:45:15 dans quelle promotion ces annulations vont-elles devoir accéder
00:45:17 à la seule réserve de précaution, puisque
00:45:19 c'est ce que vous avancez,
00:45:21 de ce point de vue-là, et dans quelle mesure ça ne va pas remettre
00:45:23 aussi en question certaines lois de programmation,
00:45:25 recherche, intérieur,
00:45:27 défense. Et enfin, je terminerai,
00:45:29 mais je laisserai mes collègues revenir
00:45:31 en détail sur la question des dépenses,
00:45:33 mais là aussi sur le fait
00:45:35 de m'interroger, parce que vous dites qu'il y a 10 milliards
00:45:37 de dépenses qui, cette fois-ci, ne sont pas
00:45:39 les 12 milliards de dépenses conjoncturelles
00:45:41 que vous aviez baissées au moment du budget
00:45:43 2024, c'est ce que vous aviez dit,
00:45:45 là, c'est des budgets, on va dire que c'est des dépenses
00:45:47 structurelles, bien, c'est pas des dépenses
00:45:49 conjoncturelles. Et à vous entendre,
00:45:51 finalement, ça n'aurait pas de conséquence, c'est-à-dire
00:45:53 que, par exemple, on diminuerait
00:45:55 de 0,8 milliard d'euros
00:45:57 le T2, c'est-à-dire dépense de personnel en moins,
00:45:59 sans que ça ait, finalement,
00:46:01 d'impact sur l'activité
00:46:03 des ministères ou des différents
00:46:05 services. Bon, permettez-moi de m'en douter,
00:46:07 quand, en plus, dans les 0,8 milliards,
00:46:09 on a 450 millions
00:46:11 qui concernent la réduction
00:46:13 des effectifs dans l'éducation nationale,
00:46:15 alors même qu'en ce moment, il y a
00:46:17 des enseignants, des personnels,
00:46:19 des parents d'élèves dans vos départements
00:46:21 et ailleurs, qui se mobilisent déjà sur les problèmes
00:46:23 d'effectifs, j'ai du mal à penser
00:46:25 que les 450 millions d'euros en moins
00:46:27 de dépenses publiques
00:46:29 qui, si on renvoie
00:46:31 à une moyenne, concerne
00:46:33 environ
00:46:35 11 000 postes, si on regardait
00:46:37 par rapport à une moyenne de salaire
00:46:39 des enseignants, j'ai du mal à croire
00:46:41 que, finalement, ça ne va pas toucher
00:46:43 les annonces qui avaient été faites
00:46:45 lors de la loi de finances 2023,
00:46:47 notamment Gabriel Attal, qui nous avait expliqué
00:46:49 que, finalement, il ne diminuerait pas les effectifs
00:46:51 en fonction de la diminution du
00:46:53 personnel. Deuxième thème, évidemment,
00:46:55 important, là encore, 3 milliards
00:46:57 d'euros en moins sur la question
00:46:59 de l'écologie et de l'environnement.
00:47:01 J'entends... Alors, en gros, l'argument, c'est de me dire
00:47:03 "Oui, mais de toute façon, on a
00:47:05 mis de l'argent, mais on ne le dépense pas, et donc,
00:47:07 comme la loi de fin de gestion
00:47:09 avait été faite, où on avait
00:47:11 retiré de l'argent qui avait été programmé
00:47:13 pour la rénovation thermique, là, c'est pareil."
00:47:15 Alors, dans ce cas-là, moi, je m'interroge, pourquoi
00:47:17 vous le faites ? Alors, je me demande si vous
00:47:19 ne le faites pas, finalement, si vous dites
00:47:21 que vous n'êtes pas capables de le dépenser
00:47:23 pour des problèmes de formes,
00:47:25 c'est-à-dire pour pouvoir dire "On a un budget vert
00:47:27 extraordinaire qui augmente", en sachant
00:47:29 finalement que vous n'allez pas le dépenser.
00:47:31 Moi, j'ai des doutes, et je pense qu'à un moment donné,
00:47:33 on n'arrivera pas aux objectifs
00:47:35 que vous étiez vous-même fixés
00:47:37 en termes de rénovation thermique
00:47:39 si, chaque année, comme ça,
00:47:41 on ampute, soit par des lois de fin de gestion,
00:47:43 soit par les décrets que vous avez
00:47:45 fixés, les budgets liés
00:47:47 pourtant à une dépriorité
00:47:49 pour vous en la matière.
00:47:51 Je dirais juste un troisième point,
00:47:53 j'arrêterai là. Le logement, qui est une bombe sociale,
00:47:55 je reprends ce terme parce que vous l'aviez
00:47:57 vous-même validé, Bruno Le Maire,
00:47:59 lors de la discussion
00:48:01 qu'on avait eue en 2023
00:48:03 pour préparer le budget,
00:48:05 j'ai du mal
00:48:07 à considérer que si c'est
00:48:09 une bombe sociale, on baisse
00:48:11 de 300 millions d'euros l'aide au logement
00:48:13 dans un moment où, effectivement,
00:48:15 il y a un problème, tout simplement, pour que les gens
00:48:17 aient un logement, que ce soit par location,
00:48:19 par l'achat, etc.
00:48:21 Là-dessus, ça me semble être, pour le
00:48:23 moins, problématique.
00:48:25 J'avais d'autres points, mais je sais que mes collègues
00:48:27 les aborderont
00:48:29 et je leur laisserai largement
00:48:31 le temps de le faire. Je passe la parole
00:48:33 au rapporteur général.
00:48:35 Merci, Monsieur le Président,
00:48:37 Monsieur les Ministres.
00:48:39 Merci beaucoup d'avoir répondu favorablement à l'invitation
00:48:41 du président Coquerel et moi-même
00:48:43 venir expliquer. Je suis, moi aussi, comme le président
00:48:45 Coquerel, favorable à un débat.
00:48:47 Je pense qu'il est extrêmement important que nous ayons
00:48:49 ce débat.
00:48:51 Je voudrais vous dire sur un certain nombre de polémiques
00:48:53 qui nous animent ces derniers
00:48:55 jours, ces dernières semaines.
00:48:57 D'abord, est-ce que le décret,
00:48:59 sur la forme, est-ce que le décret est la bonne solution,
00:49:01 le bon vecteur ? Ma réponse, c'est
00:49:03 évidemment oui. Vous êtes revenus sur
00:49:05 la rapidité et il faut
00:49:07 réaliser que les économies
00:49:09 se sont inversées,
00:49:11 la tendance de la croissance se sont inversées de manière très
00:49:13 significative sur les derniers mois. Il fallait agir
00:49:15 le plus vite possible.
00:49:17 Ensuite, est-ce que c'est autorisé ?
00:49:19 Évidemment que oui, le ministre
00:49:21 l'a rappelé. Nous avons voté,
00:49:23 nous, le Parlement, la possibilité,
00:49:25 et c'est nous qui décidons, qu'à hauteur de 1,5%,
00:49:27 le gouvernement avait la possibilité
00:49:29 d'interdire,
00:49:31 d'annuler un certain nombre
00:49:33 de dépenses. Il utilise
00:49:35 le droit que nous, le Parlement,
00:49:37 nous lui avons donné.
00:49:39 Ensuite, monsieur le président Coquerel,
00:49:41 je veux bien que vous laissiez
00:49:43 planer le doute sur le fait que vous voteriez
00:49:45 un budget, mais vous savez très bien
00:49:47 que vous ne voterez
00:49:49 jamais un budget de notre majorité, et donc
00:49:51 cette possibilité n'est pas ouverte.
00:49:53 Deuxième polémique,
00:49:55 c'est,
00:49:57 aurions-nous pu nous faire
00:49:59 cette prévision en septembre
00:50:01 2023, quand le budget a été
00:50:03 présenté ? On nous accuse,
00:50:05 je dirais que c'est un peu facile de refaire le match
00:50:07 après coup, et quand vous regardez
00:50:09 les prévisions au 1er janvier 2024,
00:50:11 pas il y a un an,
00:50:13 les prévisions, que ce soit
00:50:15 de l'OCDE, +1,2%
00:50:17 pour la France, le FMI
00:50:19 +1,3% pour la France, la communauté européenne
00:50:21 +1,2% pour la France, et c'est
00:50:23 simplement fin janvier et février
00:50:25 que ces organismes ont changé
00:50:27 leurs prévisions, et donc il était
00:50:29 temps de changer. Alors certes,
00:50:31 l'hypothèse de 1,4% était l'eau
00:50:33 de la fourchette, mais les prévisions
00:50:35 n'ont changé pour la majorité des organismes
00:50:37 qu'à ce moment-là.
00:50:39 Sur
00:50:41 la 3e polémique,
00:50:43 la France est-elle un cas
00:50:45 isolé ? Je l'entends. Franchement,
00:50:47 là aussi, ça me fait sourire, les slides
00:50:49 l'ont montré de manière claire. Il faut savoir
00:50:51 qu'au sein de l'Union européenne,
00:50:53 11 pays, au minimum,
00:50:55 sont en récession
00:50:57 en 2023.
00:50:59 L'Allemagne, l'Autriche, la Finlande,
00:51:01 la Suède, l'Irlande,
00:51:03 et j'en passe, sont aujourd'hui en récession.
00:51:05 Et donc, si vous regardez
00:51:07 nous ne sommes, hélas,
00:51:09 vous le savez, pour prendre l'expression
00:51:11 consacrée, nous ne sommes pas une île.
00:51:13 L'Allemagne est un premier partenaire économique
00:51:15 et nous ne pouvons là qu'enteriner
00:51:17 le fait que le contexte
00:51:19 dans lequel nous sommes s'est fortement
00:51:21 dégradé ces derniers temps.
00:51:23 C'est pas par hasard, si, sur ces derniers jours
00:51:25 et ces dernières semaines, l'Espagne, l'Italie,
00:51:27 l'Allemagne ont, elles aussi, revu
00:51:29 un certain nombre d'hypothèses
00:51:31 macroéconomiques. Je pense qu'il est
00:51:33 essentiel de tenir le cadavre
00:51:35 de 4,4% de déficit en 2024.
00:51:37 C'est un sujet de crédibilité, mais c'est
00:51:39 surtout un sujet du montant de la dette
00:51:41 que nous aurons à rembourser.
00:51:43 Et donc, je remercie le gouvernement
00:51:45 d'avoir réagi rapidement à ce qui était
00:51:47 donc, ce qui était devenu
00:51:49 maintenant une réalité.
00:51:51 Autre polémique,
00:51:53 cet effort est-il soutenable
00:51:55 par nos polémiques, par nos politiques
00:51:57 publiques ? La réponse est évidemment
00:51:59 oui, je voudrais mettre en perspective
00:52:01 les 10 milliards, mais
00:52:03 avec les 9 milliards de gel
00:52:05 qui sont, au global, ce qui est demandé
00:52:07 au ministère en début d'année, de geler
00:52:09 9 milliards. Je voudrais aussi le mettre
00:52:11 en perspective avec les 1 600 millions
00:52:13 de dépenses publiques, 10 milliards ramenés
00:52:15 à 1 600, on voit bien
00:52:17 que ça paraît raisonnable.
00:52:19 Je voudrais aussi le mettre en perspective
00:52:21 avec les 100 milliards, 120 milliards,
00:52:23 ça dépend comment on compte, d'augmentation
00:52:25 de la dépense publique que de l'État
00:52:27 depuis
00:52:29 2017.
00:52:31 Là aussi,
00:52:33 ça dépend du périmètre exact qu'on prend sur l'État,
00:52:35 mais on est sur une croissance des dépenses
00:52:37 publiques en euros qui est entre 30
00:52:39 et 40% d'augmentation
00:52:41 depuis 2017, et même si
00:52:43 on se dit qu'il y a un peu moins de
00:52:45 20% d'augmentation liée
00:52:47 à l'inflation, on est donc sur une augmentation
00:52:49 au volume qui est aux alentours
00:52:51 de 15 points, donc on voit
00:52:53 que même après cette
00:52:55 réduction de 10 milliards, on est
00:52:57 sur une augmentation significative
00:52:59 des dépenses
00:53:01 publiques. Et puis,
00:53:03 je voudrais en appeler
00:53:05 à la mémoire
00:53:07 collective de mes
00:53:09 collègues parlementaires, en particulier
00:53:11 les parlementaires
00:53:13 socialistes et les parlementaires républicains.
00:53:15 Quand nous avons connu des crises
00:53:17 similaires, évidemment
00:53:19 elles ne sont pas directement comparables,
00:53:21 mais, eh bien,
00:53:23 que ce soit le gouvernement Sarkozy
00:53:25 en 2011 ou que ce soit
00:53:27 le gouvernement Hollande
00:53:29 en 2015, on réagit
00:53:31 de manière très dure.
00:53:33 Je vous rappelle que
00:53:35 le gouvernement de François Hollande a augmenté
00:53:37 de 52 milliards les impôts
00:53:39 et baissé
00:53:41 les dépenses publiques de
00:53:43 50 milliards. Donc je crois qu'à cette époque-là,
00:53:45 il y avait un consensus.
00:53:47 Ce n'était pas, en tous les cas,
00:53:49 beaucoup de députés
00:53:51 pour soutenir des mesures qui s'imposaient
00:53:53 à notre pays à un moment
00:53:55 extrêmement difficile.
00:53:57 Mes questions,
00:53:59 rapidement,
00:54:01 est-ce que vous avez, messieurs les ministres,
00:54:03 une estimation, avec cette
00:54:05 révision de la croissance à 1%,
00:54:07 de ce que seront nos recettes
00:54:09 sur 2024,
00:54:11 que ce soit pour l'État
00:54:13 ou pour...
00:54:15 que ce soit pour l'État,
00:54:17 est-ce que vous imaginez qu'un PLFR
00:54:19 sera nécessaire ou
00:54:21 probable ?
00:54:23 Deuxième question, vous parlez de...
00:54:25 On a l'exemplarité que doit montrer
00:54:27 l'État avec cet effort de 10 milliards.
00:54:29 Est-ce qu'il ne faudra pas, quand même,
00:54:31 à un moment donné, que les collectivités territoriales
00:54:33 et les dépenses sociales
00:54:35 soient embarquées
00:54:37 dans cet effort
00:54:39 national ? Troisième
00:54:41 question,
00:54:43 il y a
00:54:45 des décrets...
00:54:47 Pardon, tac, tac, tac.
00:54:49 Oui, je voulais...
00:54:51 J'ai eu l'occasion de vous en parler
00:54:53 directement. Moi, je souhaiterais absolument
00:54:55 que les commissaires aux finances,
00:54:57 en particulier l'ensemble des rapporteurs spéciaux,
00:54:59 soient associés
00:55:01 à la finalisation
00:55:03 de l'effort qui est
00:55:05 demandé à chacun des ministères.
00:55:07 Vous avez donné l'enveloppe, il y a le détail
00:55:09 par mission, il y a le détail par programme.
00:55:11 Maintenant, il faut détendre au niveau
00:55:13 de l'action et je souhaiterais que
00:55:15 les députés soient associés
00:55:17 à cet effort, finalement.
00:55:19 Ensuite,
00:55:21 dans...
00:55:23 Est-ce que vous pouvez nous donner un ordre de grandeur
00:55:25 des montants
00:55:27 reportés, des crédits reportés
00:55:29 sur 2024 ? Est-ce qu'il ne va pas y avoir un jeu
00:55:31 pour un certain
00:55:33 nombre de ministères, d'essayer de
00:55:35 maximiser ces reports, de manière à minimiser
00:55:37 l'effort réel
00:55:39 d'économie en 2024 ?
00:55:41 Ensuite, je voulais
00:55:45 revenir sur la transition écologique
00:55:47 qui est effectivement un sujet
00:55:49 emblématique. J'imagine qu'un certain
00:55:51 nombre de nos collègues reviendront dessus.
00:55:53 Nous avions
00:55:55 anticipé dans le budget une
00:55:57 augmentation de 7 milliards
00:55:59 passant de 33 milliards
00:56:01 à 40 milliards, donc
00:56:03 nos dépenses en matière de transition
00:56:05 écologique. On fait
00:56:07 2 milliards de moins, en tous les cas c'est l'estimation
00:56:09 que je fais à ce stade. Bon, pour moi, on fait
00:56:11 5 milliards d'augmentation de transition. Vous avez donné
00:56:13 un chiffre de 8 milliards qui n'est pas tout à fait le même
00:56:15 donc je voudrais savoir un petit peu comment
00:56:17 ça s'articule entre les deux.
00:56:19 Et dire que, là aussi, ça illustre
00:56:21 le fait qu'on ne parle pas de
00:56:23 baisse de la dépense publique, on parle
00:56:25 en particulier sur des priorités qui sont
00:56:27 les nôtres, d'une moindre augmentation
00:56:29 de la dépense publique.
00:56:31 Et puis enfin, je terminerai sur
00:56:33 le ticket modérateur. Nous l'avons
00:56:35 voté il y a maintenant plus d'un an.
00:56:37 Il faudrait être plaisir que maintenant il va rentrer
00:56:39 dans les faits. Moi je pense que
00:56:41 le montant de 10% me paraît un minimum
00:56:43 pour dire le fond de ma pensée
00:56:45 sur ce qui pourrait être fait.
00:56:47 Alors, est-ce que ça peut dépendre en fonction des formations ?
00:56:49 Est-ce que ça peut être 10 points, 15 points, 20 points ?
00:56:51 Je pense que c'est une
00:56:53 responsabilisation
00:56:55 de nos concitoyens.
00:56:57 On sait tous qu'on exclut
00:56:59 évidemment les chômeurs, on exclut les formations
00:57:01 qui ont un impact direct et qui sont
00:57:03 soutenues par les entreprises avec
00:57:05 un impact réel
00:57:07 sur l'employabilité de nos concitoyens.
00:57:09 Je pense que sur les autres,
00:57:11 il faut se poser la question
00:57:13 de la juste contribution de nos concitoyens.
00:57:15 Je vous remercie. Merci, messieurs les ministres.
00:57:17 Merci,
00:57:19 M. le Président. Je veux vous remercier pour
00:57:21 la qualité des questions et du débat.
00:57:23 Je pense que c'est, je le redis,
00:57:25 un moment important, un moment de vérité pour nos finances publiques
00:57:27 et que c'est essentiel
00:57:29 que chacun puisse présenter
00:57:31 ses grandes options
00:57:33 en matière de finances publiques,
00:57:35 de déficit et de dette.
00:57:37 Je ne reviens pas sur la forme,
00:57:39 je considère que ce qui est légal,
00:57:41 à savoir la LOLF,
00:57:43 est légitime pour le gouvernement.
00:57:45 Si la LOLF nous autorise à faire 1,5%
00:57:47 de réduction de crédit
00:57:49 par voie réglementaire, nous sommes légitimes
00:57:51 et fondés à le faire.
00:57:53 S'agissant des apprentis,
00:57:55 là j'ai un point de désaccord avec vous,
00:57:57 ils travaillent les apprentis.
00:57:59 Donc il me paraît légitime qu'ils soient comptés
00:58:01 comme des emplois.
00:58:03 S'agissant d'Olivier Blanchard, j'ai lu aussi attentivement
00:58:05 son interview, je partage
00:58:07 mot pour mot ce qu'il a indiqué
00:58:09 dans son interview, il faut définir
00:58:11 un plan crédible d'ajustement de la baisse
00:58:13 des dépenses sur 5 à 8 ans,
00:58:15 c'est exactement ce que nous vous proposons
00:58:17 aujourd'hui, 3% d'ici
00:58:19 2027, l'équilibre
00:58:21 d'ici 2032, c'est en tout cas
00:58:23 l'objectif que je propose pour la
00:58:25 nation française.
00:58:27 Sur le pouvoir d'achat en moyenne,
00:58:29 c'est vrai, simplement
00:58:31 je rappelle que si
00:58:33 le pouvoir d'achat était protégé, ce n'est pas uniquement
00:58:35 grâce au revenu du patrimoine, c'est aussi parce qu'il y a eu
00:58:37 un bouclier tarifaire sur l'électricité
00:58:39 et le gaz et que nous sommes le seul pays de la zone euro
00:58:41 à l'avoir fait, et que nous avons
00:58:43 mis en place une prime de partage de la valeur
00:58:45 qui a remarquablement fonctionné
00:58:47 puisque c'est un montant moyen de près de
00:58:49 900 euros pour plusieurs millions
00:58:51 de salariés qui ont été distribués.
00:58:53 Le point essentiel sur lequel je veux m'arrêter
00:58:55 parce que je pense que vous avez soulevé
00:58:57 un sujet majeur
00:58:59 sur lequel il faut
00:59:01 essayer de dégager une stratégie.
00:59:03 C'est la comparaison
00:59:05 entre les Etats-Unis
00:59:07 et l'Europe.
00:59:09 Personne ne peut être satisfait
00:59:11 de la situation
00:59:13 économique européenne.
00:59:15 Quand on regarde le niveau moyen
00:59:17 de croissance en Europe, 0,5,
00:59:19 il est inférieur à celui
00:59:21 de la France en 2023, 0,9,
00:59:23 et vous avez plusieurs États
00:59:25 en récession, dont
00:59:27 le premier partenaire économique de la France,
00:59:29 l'Allemagne, qui a
00:59:31 révisé, je le rappelle, sa croissance,
00:59:33 non pas de 0,4 point comme nous,
00:59:35 mais de 1,1 point.
00:59:37 Donc moi, j'estime qu'au niveau national,
00:59:39 il est légitime que
00:59:41 les États rétablissent leur compte public,
00:59:43 c'est ce que nous proposons,
00:59:45 mais je veux vraiment pousser un cri d'alarme
00:59:47 sur la croissance européenne
00:59:49 et sur la nécessité
00:59:51 absolue qu'il y a
00:59:53 à définir une stratégie de croissance
00:59:55 européenne.
00:59:57 Et je regrette de constater
00:59:59 que face à une crise économique comme celle du Covid,
01:00:01 nous avons tous été capables
01:00:03 ensemble de définir
01:00:05 une stratégie de réponse forte,
01:00:07 massive, et totalement
01:00:09 en dehors des clous,
01:00:11 en apportant
01:00:13 des prêts à taux garantis,
01:00:15 des prêts garantis par l'État, le soutien
01:00:17 à l'activité partielle, on est totalement
01:00:19 sortis des clous habituels
01:00:21 de l'Union européenne pour protéger les
01:00:23 Européens. Eh bien j'aimerais qu'on soit capables,
01:00:25 au niveau européen et pas au niveau national,
01:00:27 de sortir aussi des clous
01:00:29 pour relancer la croissance à un moment
01:00:31 où l'Europe est prise en tenaille entre une
01:00:33 Chine de plus en plus
01:00:35 interventionniste et qui soutient
01:00:37 massivement ses entreprises
01:00:39 par la commande publique ou par des aides,
01:00:41 et les États-Unis
01:00:43 qui bénéficient d'un des prix
01:00:45 de l'électricité le plus bas du monde
01:00:47 et d'une inflation reduction acte
01:00:49 extraordinairement offensive. La réponse n'est pas au niveau
01:00:51 national, la réponse est au niveau européen.
01:00:53 Et je propose, je propose
01:00:55 une stratégie de croissance européenne
01:00:57 qui s'articule en trois points.
01:00:59 Le premier point, non ce n'est pas
01:01:01 l'inverse, ça n'est pas l'inverse
01:01:03 puisque ce que je propose c'est une stratégie
01:01:05 européenne dans laquelle tous les États européens
01:01:07 s'engageraient sur trois piliers très concrets.
01:01:09 Le premier, c'est d'avoir de l'électricité
01:01:11 décarbonée au prix le plus bas possible.
01:01:13 Ce qui suppose de relancer
01:01:15 notamment le nucléaire au niveau européen.
01:01:17 Ce qui suppose d'accepter la proposition française
01:01:19 que j'ai faite lundi, d'avoir un projet
01:01:21 d'intérêt collectif européen sur le nucléaire.
01:01:23 On en a un sur les batteries électriques,
01:01:25 on en a un sur l'hydrogène, on en a un sur les médicaments.
01:01:27 Mettons en place
01:01:29 sur le nucléaire pour bâtir
01:01:31 les réacteurs et les recherches dont nous avons
01:01:33 besoin au niveau européen et avoir
01:01:35 ainsi de l'électricité un coût
01:01:37 réduit. On ne pourra jamais
01:01:39 livrer la compétition avec les Américains
01:01:41 qui sont un des premiers producteurs d'énergie fossile au monde
01:01:43 si nous ne rattrapons pas notre retard
01:01:45 sur l'énergie décarbonée par
01:01:47 le renouvelable et le nucléaire.
01:01:49 Deuxième pilier,
01:01:51 je propose que nous mettions en place
01:01:53 un soutien aux entreprises
01:01:55 industrielles, comme la France a su
01:01:57 le faire avec le crédit d'impôt sur l'industrie
01:01:59 verte, mais ça devrait exister au niveau
01:02:01 européen.
01:02:03 Nous allons perdre l'industrie chimique
01:02:05 parce que nous ne la soutenons
01:02:07 pas suffisamment et parce qu'elle a un coût
01:02:09 de l'électricité qui est trop élevé. Elle va
01:02:11 partir soit en Chine, soit aux Etats-Unis.
01:02:13 Il y a urgence à réagir.
01:02:15 Enfin, troisième élément de ce pilier
01:02:17 d'une nouvelle stratégie de croissance européenne,
01:02:19 une simplification massive.
01:02:21 L'Europe ne peut pas être le continent
01:02:23 de la norme et de la règle et de la
01:02:25 suradministration. L'Europe doit être
01:02:27 le continent de l'innovation, de la croissance
01:02:29 et de la prospérité.
01:02:31 Ça suppose de renoncer à définir
01:02:33 sur chaque production
01:02:35 des règles de plus en plus complexes et de plus en plus lourdes.
01:02:37 S'agissant de l'impôt, je veux
01:02:39 juste rappeler que je suis favorable
01:02:41 à un impôt minimal sur le revenu
01:02:43 au niveau international,
01:02:45 que je suis le ministre des Finances
01:02:47 qui s'est battu et qui a mis en place
01:02:49 sous l'autorité du président de la République, un impôt
01:02:51 minimal sur les sociétés,
01:02:53 un impôt sur le digital
01:02:55 et sur les géants du numérique.
01:02:57 Je propose que nous complétions avec un troisième
01:02:59 pilier qui doit être l'impôt minimal
01:03:01 sur le revenu au niveau international.
01:03:03 Je laisserai Thomas répondre
01:03:05 sur les questions des dépenses structurelles
01:03:07 des ministères et de la rénovation énergétique.
01:03:09 Monsieur le rapporteur général du budget,
01:03:11 merci d'avoir rappelé que
01:03:13 plusieurs Etats européens sont
01:03:15 en récession et qu'effectivement il y a
01:03:17 urgence à mettre en place une stratégie de croissance
01:03:19 européenne. Entre les Etats
01:03:21 membres de la zone euro, notamment, cela fait plusieurs
01:03:23 fois que je l'appelle
01:03:25 de mes voeux et que je fais des propositions
01:03:27 que je continuerai à défendre,
01:03:29 notamment lors de mon déplacement à Berlin
01:03:31 dans quelques jours. S'agissant des
01:03:33 recettes 2024, il est trop tôt
01:03:35 pour évaluer le niveau de ces recettes.
01:03:37 Ce qui nous a amenés à réagir, c'est des recettes
01:03:39 notamment sur l'impôt sur les sociétés,
01:03:41 beaucoup plus faible en
01:03:43 2023 que ce qui était anticipé.
01:03:45 Et en fonction de ce niveau de recettes,
01:03:47 nous verrons si un projet de loi
01:03:49 de finances rectificative est nécessaire
01:03:51 ou non. Enfin, sur l'effort
01:03:53 national, vous avez parfaitement raison,
01:03:55 tout le monde devra participer à cet effort
01:03:57 national de redressement des comptes publics,
01:03:59 c'est-à-dire tous ceux qui participent à la dépense.
01:04:01 L'Etat, cela a déjà
01:04:03 été fait, mais également les collectivités
01:04:05 locales et la dépense sociale.
01:04:07 Merci, monsieur le Président.
01:04:11 S'agissant de l'application
01:04:13 des réductions et des annulations
01:04:17 de crédits par ministère,
01:04:19 permettez-moi de vous dire que ce ne sont pas
01:04:21 des objectifs théoriques qui ont été fixés
01:04:23 au ministère. Pourquoi ? Parce qu'on a
01:04:25 tenu compte dans la répartition
01:04:27 d'abord de la nature
01:04:29 des dépenses, est-ce qu'elles sont pilotables
01:04:31 ou pas, est-ce qu'il s'agit de dépenses de guichet
01:04:33 ou pas, du niveau de mise en
01:04:35 réserve dans chacun des ministères,
01:04:37 et enfin de la sous-exécution
01:04:39 des dépenses de personnel.
01:04:41 Contrairement à ce que
01:04:43 vous avez l'air de présenter, ce n'est pas un
01:04:45 rabeau uniforme aveugle.
01:04:47 C'est un travail ministère par
01:04:49 ministère. En revanche, le principe
01:04:51 qui est le nôtre, c'est la responsabilisation.
01:04:53 D'ailleurs, ce n'est pas le nôtre, c'est même celui de la
01:04:55 LOLF, vous avez des responsables de programme.
01:04:57 Et les responsables de programme,
01:04:59 c'est à eux de reprogrammer
01:05:01 leur trajectoire budgétaire,
01:05:03 leurs actions. Et ils sont
01:05:05 en train de faire ce travail-là, qui sera
01:05:07 achevé dans le courant du mois de
01:05:09 mars, ce qui me permet de répondre
01:05:11 aussi à une interpellation du rapporteur général.
01:05:13 Je disais dans mon propos
01:05:15 introductif, je ne vois que des intérêts,
01:05:17 pour ma part, à ce que les rapporteurs
01:05:19 spéciaux puissent se rapprocher
01:05:21 des ministères sur ce point.
01:05:23 S'agissant, monsieur le
01:05:25 président, des questions de loi de
01:05:27 programmation, elles sont naturellement conservées,
01:05:29 les lois de programmation. Pour les dépenses
01:05:31 de personnel, justice et
01:05:33 armée, on tient compte des sous-exécutions
01:05:35 de l'année précédente.
01:05:37 Et on ne touche pas au schéma d'emploi.
01:05:39 On ne touche pas au schéma d'emploi. Et d'ailleurs,
01:05:41 c'est valable aussi pour
01:05:43 l'éducation nationale. Vous faisiez
01:05:45 état d'annulation
01:05:47 de 470 millions d'euros
01:05:49 au titre des dépenses de personnel. Encore
01:05:51 une fois, les schémas d'emploi sont maintenus.
01:05:53 Mais nous nous appuyons notamment
01:05:55 sur la sous-exécution de l'année
01:05:57 précédente. Donc nos priorités
01:05:59 sont maintenues et ne sont pas
01:06:01 remises en question par ce décret
01:06:03 d'annulation.
01:06:05 S'agissant
01:06:07 de
01:06:11 l'écologie,
01:06:13 pardonnez-moi, sur
01:06:15 ma prime Renaud, je le redis ici,
01:06:17 ce sont des crédits en hausse
01:06:19 de 800 millions d'euros.
01:06:21 Encore.
01:06:23 Après le décret
01:06:25 d'annulation, on a
01:06:27 des dépenses
01:06:29 vertes qui vont
01:06:31 s'augmenter après décret d'annulation
01:06:33 de 8 milliards d'euros.
01:06:35 Pourquoi 8 milliards d'euros ? Ce qui me permet de répondre
01:06:37 à une des questions du rapporteur général,
01:06:39 c'est en autorisation d'engagement.
01:06:41 C'était 10 milliards d'euros d'augmentation
01:06:43 en autorisation d'engagement, 8 milliards
01:06:45 d'euros. Et donc ma prime Renaud va continuer
01:06:47 à augmenter, M. le Président. Nous ne
01:06:49 renonçons en rien à notre ambition écologique
01:06:51 et je redis ici que c'est le budget
01:06:53 le plus vert de notre
01:06:55 histoire que nous avons eu l'occasion de présenter
01:06:57 et qui reste encore après
01:06:59 ce décret d'annulation.
01:07:01 S'agissant, M. le
01:07:03 rapporteur général,
01:07:05 des crédits reportés,
01:07:07 les discussions sur les reports de crédits
01:07:09 sont en cours, elles s'achèveront
01:07:11 elles aussi dans le courant du mois
01:07:13 de mars. Je vous rappelle que
01:07:15 entre 22 et 23, nous avons reporté
01:07:17 un peu plus de 14 milliards
01:07:19 de crédits et je peux vous dire
01:07:21 d'ores et déjà que ce montant devrait
01:07:23 être plus faible
01:07:25 cette année que l'année
01:07:27 précédente. Et enfin,
01:07:29 s'agissant du compte personnel
01:07:31 formation, je partage votre analyse
01:07:33 et c'est le sens
01:07:35 des orientations que nous avons
01:07:37 données. Le principe d'un ticket
01:07:39 modérateur dont les modalités
01:07:41 précises seront présentées
01:07:43 par la ministre en charge
01:07:45 du travail.
01:07:47 C'est bon ?
01:07:49 Merci.
01:07:51 Bien, on va passer aux orateurs de groupe.
01:07:53 Il y a pas mal de questions après, où on fera d'ailleurs
01:07:55 un peu de tac-que-tac, c'est-à-dire questions-réponses
01:07:57 immédiates, et donc je demanderai des questions
01:07:59 précises et qui, si possible, n'ont pas été
01:08:01 posées avant, pour que ça puisse être intéressant.
01:08:03 Et je demande aux orateurs
01:08:05 de groupe d'essayer de faire
01:08:07 des interventions la plus courte possible
01:08:09 à ce sujet.
01:08:11 Renaissance, Daniel Labarone.
01:08:13 Merci, Monsieur le Président, merci, Monsieur le Ministre.
01:08:15 En préparant mon intervention, je pensais
01:08:17 à mon père, agriculteur,
01:08:19 qui me disait que lorsque la récolte est
01:08:21 moins bonne que prévue, que les revenus baissent
01:08:23 en raison d'aléas imprévisibles,
01:08:25 il faut réduire les dépenses d'exploitation.
01:08:27 En vous écoutant,
01:08:29 je me réjouis que cette démarche
01:08:31 de bon sens
01:08:33 ait prévalu au moment où la croissance
01:08:35 française est moins bonne que prévue.
01:08:37 J'observe que tous les gouvernements européens
01:08:39 adoptent cette politique budgétaire
01:08:41 face aux mêmes aléas conjoncturels.
01:08:43 Je note enfin que les mesures
01:08:45 qui ont été prises sont une inflexion
01:08:47 d'une courbe de croissance
01:08:49 de la dépense et non un arrêt de cette croissance.
01:08:51 Ce n'est pas de la rigueur budgétaire,
01:08:53 ce serait une blague de le dire,
01:08:55 mais du sérieux budgétaire.
01:08:57 En responsabilité,
01:08:59 le groupe Renaissance soutient
01:09:01 votre volonté de rééquilibrer les comptes publics.
01:09:03 A travers les annulations de crédits,
01:09:05 il salue ces décisions rapides,
01:09:07 efficaces et courageuses.
01:09:09 Ce soutien est néanmoins exigeant.
01:09:11 Si vous avez communiqué sur les grandes lignes
01:09:13 d'économie à hauteur de 10 milliards d'euros,
01:09:15 on peut regretter une absence de précision
01:09:17 sur la ventilation
01:09:19 des coûts budgétaires par programme.
01:09:21 Mais ces précisions
01:09:23 commencent à arriver.
01:09:25 Pourriez-vous nous indiquer quelle méthode
01:09:27 a prévalu des pistes de principe
01:09:29 ont été évoquées,
01:09:31 mais quand même, quelle méthode a prévalu
01:09:33 pour établir ces 10 milliards d'euros d'économie
01:09:35 et les flécher vers les missions concernées ?
01:09:37 De nombreuses mesures ont été annoncées
01:09:39 pour soutenir le monde agricole.
01:09:41 Pourriez-vous nous indiquer comment vous souhaitez
01:09:43 assurer la soutenabilité budgétaire
01:09:45 de ces mesures dans le cadre
01:09:47 de cet équilibre budgétaire que vous évoquez ?
01:09:49 Et enfin, pourriez-vous nous rappeler
01:09:51 les réformes structurelles indispensables
01:09:53 également que nous devons engager
01:09:55 pour consolider notre objectif d'un déficit
01:09:57 à 3% du PIB en 2027
01:09:59 et à 0% en 2032 ?
01:10:01 Merci.
01:10:03 Merci Réjean-Philippe Tanguy pour la seconde mention.
01:10:05 Il faut fermer votre micro, Daniel.
01:10:11 Merci, Monsieur le Président.
01:10:13 Écoutez, je pense que pour la prochaine audition,
01:10:15 il faudra vérifier l'identité du ministre
01:10:17 puisque, visiblement, Monsieur le ministre ne connaît pas
01:10:19 Monsieur le maire. Monsieur le maire,
01:10:21 avez-vous oublié que vous êtes ministre depuis 7 ans ?
01:10:23 Peut-être allez-vous rencontrer Bruno
01:10:25 dans les couloirs de Bercy, perdu dans ses
01:10:27 provisions précédentes,
01:10:29 perdu dans ses promesses précédentes.
01:10:31 Les paroles s'envolent, mais les écrits restent.
01:10:33 Et les budgets, Monsieur le ministre, sont écrits.
01:10:35 Vous avez menti à ce Parlement.
01:10:37 Vous avez menti à la Nation.
01:10:39 Vous avez présenté
01:10:41 des budgets qui n'étaient pas sincères.
01:10:43 Vous le saviez. Vous le saviez.
01:10:45 Et d'ailleurs, là, j'en veux pour preuve que dans certaines de vos interviews,
01:10:47 vous espériez un retour de croissance,
01:10:49 un retour de circonstances exceptionnelles.
01:10:51 Et d'une manière générale, en réalité, vous n'aviez pas de plan.
01:10:53 Vous n'avez jamais eu de plan.
01:10:55 Vous n'avez jamais prévu la sortie des
01:10:57 taux bas exceptionnels européens. Jamais.
01:10:59 Et vous découvrez maintenant qu'il faut payer la facture.
01:11:01 De la même façon que quand vous bénéficiez de ces taux bas,
01:11:03 vous n'aviez pas de plan prévu
01:11:05 pour réindustrialiser la France, pour reconstruire un outil
01:11:07 productif qui vous aurait permis de préparer
01:11:09 cette sortie. Vous regardez
01:11:11 avec aveuglement vos sept années précédentes.
01:11:13 Mais vous regardez aussi avec aveuglement
01:11:15 le système, en fait, que vous incarnez, qui a mis
01:11:17 la France dans ses truines. Vous avez mentionné avec
01:11:19 élégance l'anniversaire que j'ai souhaité avec vous
01:11:21 lorsque nous avons étudié
01:11:23 le PLF. Effectivement, c'est une ose de plomb.
01:11:25 50 ans de déficit. Mais regardons
01:11:27 en arrière qui était responsable, peut-être, monsieur
01:11:29 Macron, qui était ministre de l'économie. Vous en avez fait
01:11:31 un président. Peut-être
01:11:33 Madame Lagarde,
01:11:35 qui était ministre de l'économie, quand vous étiez
01:11:37 encore à l'UMP. Vous en avez fait
01:11:39 la présidente de la Banque Centrale. Donc, en réalité,
01:11:41 l'asile de nos comptes publics est
01:11:43 visiblement tenu par les fous. Des fous
01:11:45 qui ne savent pas où ils vont et ne savent pas où ils mènent la France.
01:11:47 La réalité, c'est que les tabous
01:11:49 de ces fous tiennent encore. J'ai noté
01:11:51 les revues des dépenses que vous venez mener. Il n'y a pas
01:11:53 le grand tabou de l'administration française depuis 50 ans,
01:11:55 à savoir l'immigration,
01:11:57 cette immigration qui nous coûte énormément.
01:11:59 Vous n'avez pas le grand tabou de la
01:12:01 contribution de la France à l'Union Européenne
01:12:03 qui va encore augmenter, passant de 24
01:12:05 à 27 milliards. Mais ce grand tabou
01:12:07 cache en fait votre grand échec, car la France
01:12:09 comme l'Italie n'a plus les moyens de payer.
01:12:11 Donc, vous continuez à faire croire que notre pays
01:12:13 peut continuer à payer pour les autres. La réalité, c'est que vous avez
01:12:15 ruiné la France et que vous ne voulez pas dire
01:12:17 la réalité aux Français. Mais nous, nous rétablirons
01:12:19 les comptes publics de la France quand les Français nous font confiance.
01:12:21 David Guiraud pour la France.
01:12:23 Chut, chut, chut.
01:12:25 Monsieur le ministre,
01:12:27 alors là, moi, je salue votre
01:12:29 audace. Vous êtes venu nous présenter un plan
01:12:31 de réduction de 10 milliards d'euros de dépenses
01:12:33 publiques parce que vous êtes complètement planté
01:12:35 sur vos prévisions de croissance.
01:12:37 À la base, vous aviez prévu un budget
01:12:39 adossé à une croissance d'1,4%,
01:12:41 et vous voilà aujourd'hui, revenir
01:12:43 avec une croissance à moins d'un pour cent.
01:12:45 En 2022, monsieur le ministre, je vous lisais,
01:12:47 moi, déclarer fièrement dans la presse que la France
01:12:49 est à l'euro près. J'ai dû mal lire
01:12:51 les notes de bas de page. Vous êtes à des dizaines
01:12:53 de milliards d'euros près. C'est juste une paille, quoi.
01:12:55 Alors, ce n'est pas comme si quelques institutions, vous n'avez
01:12:57 pas prévenu. Il y a eu l'OFCE,
01:12:59 le FMI, le président de la Commission des Finances,
01:13:01 la Banque de France, le président du Conseil
01:13:03 des Finances Publiques. Bref,
01:13:05 tout le monde vous l'a dit, mais vous,
01:13:07 vous, Bruno Le Maire. Vous vous êtes levé un matin,
01:13:09 vous avez mouillé votre doigt, vous l'avez tendu dans l'air pour
01:13:11 sentir le vent, et vous avez déclaré, fin septembre
01:13:13 à l'Assemblée, je vous cite, que la croissance
01:13:15 allait à 1,4%.
01:13:17 Sur l'autoroute du sérieux budgétaire,
01:13:19 vous êtes parti en roue arrière,
01:13:21 monsieur le ministre, et vous voilà écrabouillé contre un platane.
01:13:23 Alors, évidemment,
01:13:25 vous n'allez pas soumettre ce bilan catastrophique
01:13:27 au débat démocratique. La loi vous impose
01:13:29 de passer par le vote à l'Assemblée
01:13:31 si vous dépassez les 1,5%
01:13:33 de crédits du budget annulés, casse-la ne tienne,
01:13:35 vous allez rester juste en dessous,
01:13:37 probablement vers les 1,4%.
01:13:39 La prochaine fois, envoyez-nous un fax.
01:13:41 Ça ira sûrement plus vite.
01:13:43 Et puis, vous nous annoncez que la
01:13:45 réduction de 10 milliards d'euros porterait exclusivement
01:13:47 sur l'Etat. Nous voilà rassurés, car
01:13:49 nous savons maintenant que vous n'avez qu'une parole,
01:13:51 et peu importe. Si vous allez supprimer
01:13:53 500 millions d'euros
01:13:55 sur le fonds vert, sympa pour nos territoires,
01:13:57 750 millions d'euros sur l'éducation nationale,
01:13:59 sympa pour les profs et les familles,
01:14:01 1 milliard d'euros sur ma prime Rénov',
01:14:03 sympa pour les Français qui vivent dans des passoires thermiques.
01:14:05 Alors vous envisagez des économies
01:14:07 partout, sauf
01:14:09 dans la mission la plus importante de l'Etat.
01:14:11 La mission remboursement et dégrèvement,
01:14:13 la mission des niches fiscales, quoi.
01:14:15 140 milliards d'euros,
01:14:17 c'est sûrement un hasard, pour faire des économies.
01:14:19 Vous êtes capables de gratter jusque dans les pupitres
01:14:21 des salles de classe, mais les niches fiscales,
01:14:23 c'est comme devant une scène de crime, c'est circulé, il n'y a rien à voir.
01:14:25 Pourquoi vous ne touchez pas
01:14:27 aux 140 milliards d'euros de niches fiscales
01:14:29 de ce pays ? Parce que vous avez déclaré que vous ne vouliez pas
01:14:31 que l'Etat soit une pompe à tric. Je crois qu'on peut être rassuré
01:14:33 pour les grandes boîtes qui sont arrosées d'armes publiques.
01:14:35 -Vérodique Louvagie, pour la République.
01:14:37 -Merci, M. le Président. Messieurs les ministres, d'abord,
01:14:39 bon anniversaire, M. le ministre Cazeneuve.
01:14:41 Mais cette annulation de 10 milliards
01:14:43 d'euros dans le budget, moins de 2 mois
01:14:45 après la promulgation de la loi de finances,
01:14:47 au motif d'une révision de l'hypothèse de croissance,
01:14:49 m'interroge de savoir, avec tout le respect que je vous dois,
01:14:51 si vous avez agi comme des apprentis sorciers
01:14:53 ou comme des autruches en mettant
01:14:55 la tête dans le sable. Parce qu'en effet, à l'automne,
01:14:57 tout le monde vous indiquait
01:14:59 que le taux de croissance de 1,4%
01:15:01 n'était pas tenable,
01:15:03 que ce soit la Banque de France ou l'ensemble des économistes.
01:15:05 Et votre budget 2024, finalement,
01:15:07 il était construit sur du sable
01:15:09 et vous avez refusé d'écouter.
01:15:11 M. le ministre Cazeneuve, vous évoquez aujourd'hui
01:15:13 un principe de réalité. Mais ce principe de réalité,
01:15:15 à l'automne, vous l'avez refusé.
01:15:17 Et M. le ministre Le Maire, au travers
01:15:19 le powerpoint que vous nous présentez, avec un niveau
01:15:21 de prélèvement obligatoire astronomique,
01:15:23 un niveau de dépenses publiques qui nous met
01:15:25 en haut du podium des pays de l'OCDE,
01:15:27 un déficit élevé, une dette qui s'emballe,
01:15:29 c'est un aveu, finalement,
01:15:31 ce powerpoint, un aveu d'échec
01:15:33 de la politique qui est conduite
01:15:35 depuis 2017.
01:15:37 J'en viens maintenant au décret d'annulation
01:15:39 parce que vous nous privez d'un débat
01:15:41 sur des sujets qui concernent le quotidien
01:15:43 des Français. Donc j'ai deux questions.
01:15:45 Une première, quand aurons-nous
01:15:47 un PLFR ? Est-ce en juillet,
01:15:49 puisque cette période a été évoquée ?
01:15:51 Une deuxième question, quand disposerons-nous
01:15:53 des montants des annulations
01:15:55 par action au sein des programmes
01:15:57 de chacune des missions ?
01:15:59 Parce que c'est ça qui nous permettra d'avoir
01:16:01 des éléments très détaillés. Ensuite, vous évoquez
01:16:03 et vous n'aimez pas, je dirais,
01:16:05 le terme de logique du rabot.
01:16:07 Mais c'est ce que vous avez fait parce que vous n'avez
01:16:09 pas retenu en compte l'efficience
01:16:11 et l'efficacité des dépenses.
01:16:13 Et il y a une contradiction dans vos propos,
01:16:15 monsieur le ministre, le maire, puisque, entre votre décret
01:16:17 et vos propos, puisque dans vos propos,
01:16:19 vous évoquez la place des dépenses sociales,
01:16:21 mais dans ce décret, il n'y a rien sur les dépenses
01:16:23 sociales. Donc où est la revue
01:16:25 des dépenses sur lesquelles vous ne cessez
01:16:27 de communiquer ?
01:16:29 Alors certes, il y a le feu dans la maison à la veille
01:16:31 du verdict des agences de notation.
01:16:33 Vous invitez les parlementaires à travailler
01:16:35 sur les dépenses, mais pourquoi ne pas avoir suivi
01:16:37 le contre-budget des Républicains
01:16:39 qui prévoyaient 25 milliards
01:16:41 d'euros d'économie à l'automne ?
01:16:43 Je vous remercie.
01:16:45 Merci, Vernick Le Vagie. Pascal Lecamp, pour Les Démocrates.
01:16:47 Merci, monsieur le Président.
01:16:49 Monsieur le ministre, chers collègues, le groupe Démocrate,
01:16:51 et vous le savez, est très attaché à la responsabilité
01:16:53 budgétaire. La révision à la baisse
01:16:55 de la prévision de croissance aura des conséquences
01:16:57 non négligeables sur nos finances publiques
01:16:59 et nous refusons, tout comme vous,
01:17:01 j'en suis sûr, monsieur le ministre,
01:17:03 que les pertes de recettes soient financées par la dette.
01:17:05 Vous avez ainsi privilégié l'option d'un décret
01:17:07 d'annulation de 10 milliards de dépenses.
01:17:09 Nous souhaiterions être informés rapidement
01:17:11 des détails des ajustements
01:17:13 qui seront faits par les ministères,
01:17:15 comme l'a demandé le rapporteur général,
01:17:17 mais aussi des objectifs potentiellement révisés
01:17:19 des politiques publiques concernées
01:17:21 par les annulations. Dans les prochaines semaines,
01:17:23 plusieurs agences de notation seront amenées
01:17:25 à réviser la notation de la France.
01:17:27 Pourriez-vous nous indiquer comment vous
01:17:29 intégrerez, le cas échéant, ces évolutions
01:17:31 potentielles dans votre stratégie globale
01:17:33 de rétablissement des finances publiques ?
01:17:35 Et pour éviter
01:17:37 toute dégradation future de nos notations,
01:17:39 un PLFR à l'été,
01:17:41 comme cela a été évoqué, devra-t-il être
01:17:43 une deuxième étape impérative ?
01:17:45 Les députés démocrates sont partisans d'une approche globale
01:17:47 de l'équation à résoudre, à savoir
01:17:49 une équation que nous connaissons,
01:17:51 croissance au ralenti, inflation,
01:17:53 détériorité de crise multiple.
01:17:55 Nous savons aussi que la transition écologique,
01:17:57 le grand défi de notre siècle, nécessite
01:17:59 et nécessitera des investissements colossaux,
01:18:01 tout comme la transition démographique
01:18:03 qui aura un impact non négligeable sur nos comptes publics.
01:18:05 Ces réalités doivent nous amener,
01:18:07 en français et en européen, à réfléchir
01:18:09 à des modes de financement cohérents sur le long terme,
01:18:11 au-delà des baisses comptables
01:18:13 qui ne peuvent être que des solutions temporaires.
01:18:15 Messieurs les ministres,
01:18:17 quelles ressources, y compris fiscales,
01:18:19 j'ai bien entendu que vous excluez toute augmentation d'impôts,
01:18:21 pourraient-on mobiliser en 2024
01:18:23 et au-delà pour répondre à ces exigences ?
01:18:25 Comment peut-on se donner
01:18:27 une visibilité budgétaire accrue
01:18:29 et assurer la pérennité
01:18:31 de la vision que nous portons ensemble
01:18:33 depuis 2017 ? Vous savez que vous
01:18:35 êtes toujours au groupe démocrate
01:18:37 des propositions innovantes en la matière.
01:18:39 Je vous remercie.
01:18:41 Merci. Philippe Brun pour Les Socialistes.
01:18:43 Merci, Monsieur le Président. Messieurs les ministres,
01:18:45 vous nous avez projeté
01:18:47 un diaporama. Je me permets de vous montrer
01:18:49 en papier ce graphique
01:18:51 qui montre la différence de croissance
01:18:53 entre le continent européen, la zone euro,
01:18:55 et la zone Etats-Unis.
01:18:57 On voit que pendant une trentaine d'années,
01:18:59 la zone euro et les Etats-Unis
01:19:01 ont cru au même rythme
01:19:03 et avec un PIB par habitant
01:19:05 qui était équivalent, et que cela a
01:19:07 commencé à décrocher au moment où, en 2011,
01:19:09 les pays européens ont décidé d'appliquer
01:19:11 de manière symétrique des plans
01:19:13 d'austérité. Et vous voyez ce décrochage
01:19:15 de la croissance européenne ici en bleu
01:19:17 par rapport à la croissance américaine
01:19:19 ici en rouge. Et nous n'avons
01:19:21 toujours pas rattrapé
01:19:23 notre retard. Et si aujourd'hui, nous avions
01:19:25 le même PIB par habitant que
01:19:27 les Etats-Unis, nous n'aurions pas besoin de faire
01:19:29 cette
01:19:31 annulation de 10 milliards
01:19:33 et ces mesures d'austérité que vous prévoyez.
01:19:35 Ma première question
01:19:37 est la suivante.
01:19:39 N'êtes-vous pas en train de faire une politique
01:19:41 pro-cyclique ? C'est-à-dire qu'au moment où, justement,
01:19:43 les recettes baissent parce que
01:19:45 la croissance n'est pas là, nous aggravons,
01:19:47 nous saignons le malade, tel le médecin
01:19:49 de Molière, en aggravant
01:19:51 les difficultés et en touchant
01:19:53 à la dépense publique. D'autant que les dépenses
01:19:55 publiques que vous annulez
01:19:57 sont des dépenses qui touchent la croissance très directement.
01:19:59 Le bâtiment, par exemple,
01:20:01 avec la baisse de la prime Rénov'
01:20:03 même si elle augmente l'année prochaine, elle est inférieure
01:20:05 à ce qui avait été prévu.
01:20:07 Les dépenses sociales, notamment
01:20:09 dans le domaine du chômage, le chômage va augmenter cette année,
01:20:11 tous les instituts le disent.
01:20:13 Vous baissez les crédits à reconversion
01:20:15 professionnelle, vous annoncez une baisse
01:20:17 de l'indemnisation des chômeurs.
01:20:19 Ne sommes-nous pas là, présentement, je le dis, je le répète,
01:20:21 en train de saigner le malade et de porter
01:20:23 une atteinte encore plus grave à la croissance
01:20:25 comme cela a été fait dans la zone euro
01:20:27 dans les années 2011
01:20:29 et suivantes ? Allons-nous tirer
01:20:31 les leçons des échecs du passé ?
01:20:33 Merci.
01:20:35 Lise Magnier, Horizon.
01:20:37 Merci, Monsieur le Président. Merci, Messieurs les
01:20:39 Ministres, pour votre présentation.
01:20:41 Vous l'avez dit, nous devons
01:20:43 impérativement respecter la trajectoire
01:20:45 de rétablissement des finances publiques
01:20:47 que nous nous sommes collectivement fixés
01:20:49 et c'est clairement une affaire de responsabilité.
01:20:51 Nous ne pouvons
01:20:53 être le seul pays d'Europe à nous exonérer
01:20:55 de nos obligations en la matière.
01:20:57 Nous ne vivons pas dans un monde parallèle
01:20:59 ni sur une île déserte.
01:21:01 Nos créanciers, nos partenaires et nos concitoyens
01:21:03 nous observent et nous attendent
01:21:05 et s'ils perdent confiance,
01:21:07 nous courrons des risques importants.
01:21:09 Oui, la crise des dettes souveraines
01:21:11 n'arrive pas qu'aux autres.
01:21:13 Cela implique que lorsque les circonstances se dégradent,
01:21:15 il nous faut réagir et répondre
01:21:17 rapidement et, Messieurs les Ministres,
01:21:19 vous l'avez dit, la fin d'année
01:21:21 2023 a vu le climat se dégrader
01:21:23 plus rapidement et fortement que prévu.
01:21:25 Est-ce que cela
01:21:27 aurait pu être mieux anticipé ? Peut-être,
01:21:29 mais je ne fais pas partie de tous
01:21:31 ceux qui, à force de toujours prévoir le pire,
01:21:33 ont un jour raison.
01:21:35 Mais en tout état de cause, la moindre croissance
01:21:37 et les moindres recettes qui en découlent
01:21:39 appellent effectivement à une réaction
01:21:41 rapide et le décret d'annulation
01:21:43 des 10 milliards d'euros de crédit du budget
01:21:45 2024 était alors
01:21:47 un choix difficile mais clairement responsable
01:21:49 que nous soutenons sans
01:21:51 ambiguïté aucune.
01:21:53 Mais il est clair, et je rejoins les
01:21:55 ministres, il nous faudra surtout continuer à mener
01:21:57 des réformes structurelles
01:21:59 pour rendre la dépense publique
01:22:01 plus efficace et ciblée.
01:22:03 Il nous faudra évidemment continuer
01:22:05 à réformer notre modèle social qui,
01:22:07 à lui seul, représente plus de la moitié
01:22:09 de notre dépense publique.
01:22:11 Messieurs les Ministres, j'aurais
01:22:13 plusieurs questions à vous poser.
01:22:15 La première, avez-vous les chiffres
01:22:17 consolidés de l'exécution budgétaire
01:22:19 2023 en recettes et en dépenses ?
01:22:21 En tout cas, les écarts par rapport à ce qui a été prévu.
01:22:23 Et la deuxième question,
01:22:25 je rejoins la question de notre
01:22:27 collègue Pascal Lecant du Modem,
01:22:29 si la note de la France venait
01:22:31 à être dégradée dans un ou
01:22:33 deux mois, quelles seraient alors nos marges
01:22:35 de manœuvre ? Je vous remercie.
01:22:37 Christine Arrigui.
01:22:39 Non ? C'est qui ?
01:22:41 Eva Sass pour les écoles.
01:22:43 Merci, Monsieur le Président.
01:22:45 Messieurs les Ministres, 10 milliards
01:22:47 de coupes budgétaires, deux mois après
01:22:49 avoir fait adopter le budget 2024
01:22:51 et une politique qui paye le plus lourd
01:22:53 tribut, la transition écologique,
01:22:55 avec 2,2 milliards de ponctions
01:22:57 budgétaires. Les inondations ravagent
01:22:59 le Pas-de-Calais et la Charente-Maritime,
01:23:01 les canicules s'enchaînent, mais l'enjeu
01:23:03 climatique ne fait visiblement pas partie
01:23:05 de vos priorités. Vous rabotez
01:23:07 700 millions sur ma prime rénov' et vous
01:23:09 parlez d'économie de constatation, et
01:23:11 il est vrai que les objectifs 2023 sont
01:23:13 loin d'être atteints, 71 600
01:23:15 rénovations globales au lieu des 90
01:23:17 000 annoncées. C'est bien la
01:23:19 constatation d'un échec, l'échec
01:23:21 de votre politique de rénovation énergétique.
01:23:23 Pourtant, dès juillet 2023,
01:23:25 le rapport Gontard, alerté sur
01:23:27 les failles de ma prime rénov' en soulignant qu'il
01:23:29 fallait simplifier le dispositif,
01:23:31 tendent vers le reste à charge zéro pour les plus
01:23:33 modestes, surtout en cette période de baisse de pouvoir
01:23:35 d'achat, renforcer l'accompagnement
01:23:37 et former 200 000 professionnels.
01:23:39 Mais vous ne nous avouez pas, écoutez,
01:23:41 au lieu d'analyser aujourd'hui
01:23:43 les raisons de la sous-exécution,
01:23:45 vous vous bornez à constater, je cite,
01:23:47 l'incertitude sur les éventuels
01:23:49 facteurs explicatifs.
01:23:51 Vous ramenez l'objectif 2024 de 200 000
01:23:53 à 140 000 rénovations globales
01:23:55 et vous recherchez des économies là
01:23:57 où il faudrait de l'ambition. Je veux
01:23:59 me faire ici le porte-voix de tous ces citoyens
01:24:01 qui veulent changer pour un mode de vie plus
01:24:03 écologique, qui veulent faire isoler
01:24:05 leur maison, qui veulent prendre les transports collectifs
01:24:07 et qui sont exaspérés par
01:24:09 votre politique de stop and go.
01:24:11 Pour vous, l'écologie, c'est une succession de coûts
01:24:13 de communication. On annonce 5 milliards
01:24:15 pour la rénovation thermique, on en rabote 700
01:24:17 millions deux mois plus tard. On annonce
01:24:19 100 milliards pour le ferroviaire, on diminue
01:24:21 341 millions, le budget à la première pression
01:24:23 budgétaire. Il n'y a pas de cap,
01:24:25 pas de constance, pas de visibilité.
01:24:27 Une politique de court terme et je dirais
01:24:29 même une politique à courte vue.
01:24:31 Alors ma question est simple, quand
01:24:33 cesserez-vous de faire de l'écologie une variable
01:24:35 d'ajustement ?
01:24:37 Merci.
01:24:39 Jean-Marc Tellier pour le
01:24:41 groupe démocrate et républicain.
01:24:43 Oui, merci monsieur le Président.
01:24:45 Messieurs les ministres, en annulant
01:24:47 10 milliards d'euros de crédit
01:24:49 pour maintenir le déficit à 4,4%,
01:24:51 alors que la croissance
01:24:53 n'atteindra qu'1% en 2024,
01:24:55 vous avez commis pour nous deux erreurs.
01:24:57 La première est bien entendu démocratique.
01:24:59 En procédant
01:25:01 de la sorte, vous vous exonérez de
01:25:03 l'avis du Haut Conseil des Finances
01:25:05 Publiques, lui, qui vous
01:25:07 avait mis en garde en octobre
01:25:09 sur le caractère optimiste de votre
01:25:11 prévision. Vous vous
01:25:13 exonérez également de la
01:25:15 contradiction d'un débat
01:25:17 parlementaire en vous limitant
01:25:19 à une simple audition de la Commission des
01:25:21 Finances. Comme pour le 49.3,
01:25:23 il n'y a rien d'illégal.
01:25:25 Mais procéder à un décret
01:25:27 d'annulation à la limite du plafond
01:25:29 autorisé, moins de deux mois après
01:25:31 avoir passé en force
01:25:33 votre budget, démontre
01:25:35 bien une conduite
01:25:37 toujours plus autoritaire et isolée
01:25:39 de la politique économique. En outre,
01:25:41 vous commettez une
01:25:43 seconde erreur économique, cette fois,
01:25:45 à l'heure où le chômage ourmente et la croissance
01:25:47 s'étamberne, vous faites le choix
01:25:49 d'une nouvelle compression budgétaire
01:25:51 après celle de 16
01:25:53 milliards instaurés par la loi initiale.
01:25:55 Une telle politique,
01:25:57 pendant que la BCE continue d'ourmenter
01:25:59 ses taux, conduira à renforcer
01:26:01 l'effet récessif de
01:26:03 votre politique et vous obligera
01:26:05 à de nouvelles coupes d'ici quelques
01:26:07 mois pour tenir les 4,4%.
01:26:09 Faire la course
01:26:11 au déficit, quand la situation
01:26:13 économique se détériore,
01:26:15 c'est commettre les mêmes erreurs
01:26:17 que par le passé, les mêmes qui
01:26:19 nous conduisent dans le mur.
01:26:21 Ça n'est pas non plus se mettre
01:26:23 à la hauteur des besoins sociaux
01:26:25 et écologiques de notre pays.
01:26:27 Pourquoi ne pas aller chercher l'argent
01:26:29 là où il est en augmentant les impôts
01:26:31 des plus riches via la taxation
01:26:33 des dividendes ?
01:26:35 Merci.
01:26:37 Pour le groupe Pauliotte, enfin Charles de Courson.
01:26:39 Monsieur le ministre délégué,
01:26:41 le jour de votre anniversaire,
01:26:43 vous n'êtes pas à la fête.
01:26:45 Quatre questions.
01:26:47 Première question, alors qu'en septembre
01:26:49 2023, aucun
01:26:51 organisme de prévision n'avait estimé
01:26:53 crédible votre prévision de croissance
01:26:55 du PIB pour 2024 à
01:26:57 1,4%. Vous venez
01:26:59 de réajuster à 1% ce taux
01:27:01 de croissance, alors que les mêmes
01:27:03 organismes de prévision ont actuellement
01:27:05 abaissé leur prévision largement
01:27:07 en dessous de vos 1%.
01:27:09 Pouvez-vous préciser à la
01:27:11 commission, après les
01:27:13 moins-values de 2023
01:27:15 que vous estimez pour le seul Etat à
01:27:17 7,8 milliards,
01:27:19 le montant des pertes
01:27:21 de prélèvement obligatoire en 2024
01:27:23 par rapport aux recettes réalisées
01:27:25 en 2023 pour les
01:27:27 administrations centrales d'une part,
01:27:29 les organismes de sécurité d'autre part
01:27:31 et puis enfin pour les collectivités
01:27:33 territoriales ? Première question. Deuxième question,
01:27:35 pouvez-vous préciser à la commission
01:27:37 le montant des dépenses nouvelles
01:27:39 en 2024 liées
01:27:41 soit à des décisions gouvernementales,
01:27:43 l'accord jusqu'à
01:27:45 3 milliards d'armement
01:27:47 pour l'Ukraine,
01:27:49 les 500 millions pour les hôpitaux
01:27:51 et les 400 millions pour l'agriculture, et il y a
01:27:53 probablement d'autres mesures en cours
01:27:55 soit à d'autres circonstances extérieures.
01:27:58 Troisième question, pensez-vous
01:28:00 possible de maintenir le niveau des déficits
01:28:02 publics en 2024 à 4,4%
01:28:04 du PIB
01:28:06 et éviter à la France
01:28:08 l'entrée dans la procédure pour déficit
01:28:10 excessif ? Et puis, question
01:28:12 subsidiaire, est-il exact
01:28:14 que vous saisirez le Parlement d'une loi
01:28:16 de finances rectificative juste
01:28:18 après les élections européennes ?
01:28:20 Merci. Messieurs les ministres.
01:28:24 Pour que chacun puisse s'exprimer,
01:28:26 je vous propose de répondre
01:28:28 de manière globale aux questions
01:28:30 avec
01:28:32 trois thèmes qui me paraissent
01:28:34 prioritaires. Le premier,
01:28:36 c'est que je dois vraiment tordre le coup
01:28:38 à ces remarques sur
01:28:40 l'incensérité des prévisions du gouvernement.
01:28:42 D'abord, depuis sept ans que je suis ministre
01:28:44 des Finances, s'agissant des prévisions
01:28:46 des finances publiques, à une exception
01:28:48 près qu'à la crise du Covid, elles ont été
01:28:50 tenues à 0,1 ou 0,2 points près.
01:28:52 Les déficits publics,
01:28:54 même chose.
01:28:56 Ce gouvernement et le ministre des Finances ont fait
01:28:58 preuve depuis sept ans de la plus totale
01:29:00 sincérité. Je vous redonne
01:29:02 les chiffres de croissance
01:29:04 prévus de septembre
01:29:06 à novembre 2023
01:29:08 par le FMI, l'OCDE
01:29:10 et la Commission européenne. FMI, 1,3%
01:29:12 pour la France. OCDE,
01:29:14 1,2% pour la France.
01:29:16 Commission européenne, 1,3%
01:29:18 pour la France. Donc, ne dites
01:29:20 pas que la prévision de 1,4
01:29:22 du gouvernement, au moment
01:29:24 de la présentation du projet de loi de finances pour 2024,
01:29:26 était insincère et éloignée des prévisions
01:29:28 des instituts internationaux.
01:29:30 Ils ont révisé leur croissance en février
01:29:32 ou en janvier au plus tôt.
01:29:34 Donc, le gouvernement a fait
01:29:36 preuve, comme toujours depuis sept ans,
01:29:38 de sincérité. Et je rappelle
01:29:40 que l'Allemagne, pour prendre l'exemple de notre premier partenaire
01:29:42 économique,
01:29:44 a révisé de 1,1 point
01:29:46 sa croissance au mois de février
01:29:48 2024.
01:29:50 Donc, le gouvernement fait preuve de sincérité
01:29:52 dans ses prévisions. En revanche,
01:29:54 quand il y a une évolution majeure du contexte
01:29:56 géopolitique, une chute
01:29:58 de la croissance en Chine et des risques
01:30:00 géopolitiques qui se matérialisent, notamment
01:30:02 en mer Rouge, au Moyen-Orient ou en Ukraine,
01:30:04 nous en tirons immédiatement
01:30:06 les conséquences par souci de responsabilité.
01:30:08 Deuxième
01:30:10 observation, je constate
01:30:12 que peu de monde ici veut changer le logiciel,
01:30:14 c'est-à-dire que c'est toujours la dépense publique qui,
01:30:16 finalement, alimente la croissance.
01:30:18 Nous, nous pensons que ce sont
01:30:20 les réformes de structure, Daniel Labaronne
01:30:22 m'a interrogé là-dessus, la simplification,
01:30:24 l'assurance chômage, l'attractivité
01:30:26 qui font la croissance et pas toujours
01:30:28 plus de dépenses publiques.
01:30:30 Et quand j'entends les remarques de
01:30:32 Jean-Philippe Tanguy, la défense
01:30:34 de la sincérité par le Rassemblement national,
01:30:36 c'est vraiment l'hommage du vice à la
01:30:38 vertu. Parce qu'en matière d'insincérité,
01:30:40 vous n'avez de leçons
01:30:42 à recevoir de personne. Moi, je lis
01:30:44 que Marine Le Pen, dans les échos,
01:30:46 se fait maintenant la défenseure
01:30:48 de la réduction des
01:30:50 dépenses publiques et de l'équilibre
01:30:52 des comptes publics. Mais ce n'est pas parce qu'on fait une tribune
01:30:54 dans les échos qu'il faut écrire exactement
01:30:56 ce que demandent les lecteurs. Il faut faire des
01:30:58 propositions qui correspondent à ce que vous proposez.
01:31:00 Parce que de l'autre côté, elle propose la
01:31:02 nationalisation des autoroutes, 50 milliards d'euros,
01:31:04 l'exonération de l'impôt sur les revenus
01:31:06 pour les moins de 30 ans, ce qui fera un immense
01:31:08 plaisir aux millionnaires de moins
01:31:10 de 30 ans de notre pays. Ça coûte plusieurs
01:31:12 milliards d'euros. Vous proposez une baisse de TVA,
01:31:14 vous proposez d'augmenter le minimum de vieillesse. Le
01:31:16 total de ces dépenses, c'est 120 milliards d'euros
01:31:18 supplémentaires. Donc on ne peut pas dire
01:31:20 lorsqu'on se promène et qu'on circule
01:31:22 en France, je vous fais toujours
01:31:24 plus de dépenses parce que c'est populaire,
01:31:26 et ensuite, devant les lecteurs des échos,
01:31:28 pour paraître vertueuse,
01:31:30 annoncer que vous êtes en faveur
01:31:32 de la réduction des déficits
01:31:34 et de la réduction des dépenses. Il y a un moment donné,
01:31:36 il y a deux fils qui se touchent au Rassemblement national.
01:31:38 C'est peut-être l'exemple même
01:31:40 de la façon dont fonctionne votre parti.
01:31:42 David Guiraud, non, je le redis.
01:31:44 Sur les évaluations de déficit
01:31:46 et de croissance,
01:31:48 nos évaluations sont sincères.
01:31:50 J'ai redonné les éléments
01:31:52 sur ce sujet. Deux dernières
01:31:54 remarques générales.
01:31:56 Sur le projet de loi de finances rectificative,
01:31:58 personne ne sait quelle sera
01:32:00 la situation de nos recettes fiscales
01:32:02 dans les mois qui viennent. Donc nous
01:32:04 attendrons d'avoir les recettes fiscales
01:32:06 pour savoir si, oui ou non,
01:32:08 en faisant un projet de loi de finances rectificative,
01:32:10 aucune décision n'a été prise
01:32:12 à ce stade. Enfin, sur la question
01:32:14 des agences de notation,
01:32:16 je vais vous le dire très sincèrement,
01:32:18 ce n'est pas mon sujet.
01:32:20 Mon sujet, ce sont les Français.
01:32:22 Nous ne prenons pas ces décisions
01:32:24 pour les agences de notation.
01:32:26 Nous les prenons parce qu'il y a un nouveau contexte
01:32:28 géopolitique et parce que nous estimons que
01:32:30 des comptes publics bien tenus sont indispensables
01:32:32 pour la puissance nationale.
01:32:34 Thomas Cazedab.
01:32:36 Merci, M. le Président.
01:32:38 Quelques réponses complémentaires aux questions
01:32:40 qui nous ont été posées,
01:32:42 notamment à Daniel Labaronne pour le rassurer
01:32:44 que tous les engagements pris en faveur
01:32:46 des agriculteurs seront tenus
01:32:48 et qu'il n'y a pas d'annulation de crédit
01:32:50 sur ce qu'on appelle le "hors T2"
01:32:52 au MASA et je crois que c'est très important
01:32:54 au regard des engagements
01:32:56 pris. S'agissant
01:32:58 de Véronique Louvagie,
01:33:00 nous avons regardé dans le détail
01:33:02 le contre-budget
01:33:04 des Républicains. Nous avons aussi
01:33:06 regardé dans le détail tous les amendements que vous avez déposés
01:33:08 au moment de la discussion sur le
01:33:10 projet de loi de finances et je dois dire
01:33:12 qu'ils étaient assez coûteux.
01:33:14 Madame la députée,
01:33:16 s'agissant
01:33:18 des questions
01:33:20 sur
01:33:22 l'exécution
01:33:24 budgétaire, elle est
01:33:26 connue pour l'Etat depuis
01:33:28 le mois de janvier. Elle sera
01:33:30 publiée pour l'ensemble des administrations
01:33:32 publiques à titre provisoire
01:33:34 par l'INSEE le 26 mars.
01:33:36 C'est pour répondre à Lise
01:33:38 Magnier. Je me permets de dire
01:33:40 à Philippe Brun mais également au président Coquerel
01:33:42 qui ont l'air de trouver aux Etats-Unis
01:33:44 beaucoup de vertus que la part
01:33:46 de la dépense publique dans le PIB n'est pas tout à fait
01:33:48 la même non plus aux Etats-Unis
01:33:50 et que c'est pas tout à fait quand même
01:33:52 comparable et j'étais surpris de voir
01:33:54 désormais ce modèle érigé là aussi
01:33:56 en vertu.
01:33:58 Madame
01:34:00 Eva Sass, non je redis
01:34:02 ne vous en déplaise que nous
01:34:04 augmentons de 8 milliards d'euros supplémentaires
01:34:06 le budget dédié à la transition écologique
01:34:08 et que ma prime rénov va encore augmenter
01:34:10 de 800 millions d'euros. Vous refusez je crois
01:34:12 de l'entendre. Pour autant
01:34:14 cela reste le budget
01:34:16 le plus vert. Monsieur le député
01:34:18 Tellier, je pense qu'il faut
01:34:20 cesser de dire que
01:34:22 c'est un déni de démocratie
01:34:24 ce décret d'annulation. Nous respectons
01:34:26 une loi voulue et votée par le
01:34:28 Parlement, c'est la loi organique. Les mots
01:34:30 ont tant de sens quand même.
01:34:32 On est strictement en train d'appliquer
01:34:34 un cadre qui a été voulu par les parlementaires
01:34:36 voté par les parlementaires et pour s'appliquer
01:34:38 aux situations quand elles
01:34:40 se présentent à nous et enfin pour
01:34:42 répondre à l'interpellation notamment
01:34:44 de Charles de Courson
01:34:46 s'agissant de
01:34:48 l'Ukraine, il est question désormais
01:34:50 de pouvoir mobiliser jusqu'à
01:34:52 3 milliards d'euros
01:34:54 en effet avec des modalités qui ne sont
01:34:56 aujourd'hui pas connues
01:34:58 dans le détail
01:35:00 et Sébastien Lecornu
01:35:02 a notamment évoqué devant la commission
01:35:04 de la défense
01:35:06 les effets de la baisse de l'inflation depuis l'élaboration
01:35:08 de la LPM qui peut redonner
01:35:10 quelques marges de manoeuvre.
01:35:12 Et pardon, excusez-moi
01:35:16 Madame la députée, c'est bien
01:35:18 le sens de la reprogrammation qui est faite par les ministères
01:35:20 programme par programme
01:35:22 et qui sera achevée à la fin
01:35:24 du mois de mars.
01:35:26 Oui, bon on va reposer
01:35:28 les questions, je voudrais
01:35:30 dire quelque chose parce que
01:35:32 Monsieur le ministre, tout à l'heure vous avez dit
01:35:34 je ne veux pas laisser dire que le budget
01:35:36 est insincère, moi j'ai dit que vous pouvez être soit insincère
01:35:38 soit vous vous êtes trompé
01:35:40 mais il y a en tout cas une chose qui est fausse
01:35:42 c'est que non, toutes les institutions
01:35:44 financières et économiques ne vous donnaient
01:35:46 pas raison au moment où vous avez discuté
01:35:48 le budget. Je vous rappelle quand même que
01:35:50 Pierre Moscovici, 27 septembre 2023
01:35:52 ici même, pour 2024
01:35:54 l'hypothèse du gouvernement s'écarte nettement
01:35:56 de celle des autres instituts, elle est supérieure
01:35:58 à celle de tous les prévisionnistes auditionnés
01:36:00 par le Conseil très divers et surtout de la Banque
01:36:02 de France qui est quand même une institution
01:36:04 qui a, vous en conviendrez, pignon-suris. Ses
01:36:06 estimations sont entre 0,4 et 0,9
01:36:08 donc au moment où on débattait, il n'est
01:36:10 pas vrai de dire, par Christine Dalloz
01:36:12 vous aurez la parole, je vous assure, mais il n'est pas
01:36:14 vrai de dire que les institutions financières
01:36:16 vous donnaient raison sur les budgets
01:36:18 annoncés, c'est d'ailleurs là-dessus qu'on était
01:36:20 plusieurs à s'être basés
01:36:22 pour dire que les 1,4%
01:36:24 nous les pensions irréalistes.
01:36:26 Je vous réponds juste
01:36:28 M. le Président là-dessus, je vous donnerai
01:36:30 les prévisions du FMI, de l'OCDE, de la Commission
01:36:32 européenne entre novembre et septembre, elles sont entre
01:36:34 1,2 et 1,3 et je n'aurai pas
01:36:36 la cruauté de rappeler les prévisions de
01:36:38 certains économistes, je vous les transmettrai aussi
01:36:40 et d'un discussion vénérable
01:36:42 que vous avez cité qui prévoyait toute
01:36:44 une récession pour la France
01:36:46 en 2023.
01:36:48 C'est vrai, c'est vrai, mais ça a peut-être
01:36:50 un rapport avec les différences avec l'Allemagne.
01:36:52 Charles Sistenstuhl, donc là on fait du
01:36:54 tac au tac, vous intervenez, vous répondez.
01:36:56 Merci M. le Président,
01:36:58 merci M. les Ministres.
01:37:00 Alors moi j'avais une question, mais je
01:37:02 ne vais pas la poser et c'est plutôt à
01:37:04 la faveur, je vais en poser une autre
01:37:06 parce que j'ai été très étonné
01:37:08 de la brusque
01:37:10 sympathie, de la
01:37:12 brusque passion américaine
01:37:14 des insoumis et des socialistes,
01:37:16 parce que quand même rappeler que les Etats-Unis d'Amérique
01:37:18 c'est le pays qu'on aime beaucoup,
01:37:20 moi je fais partie de ceux qui
01:37:22 admirent les Etats-Unis par beaucoup d'aspects, mais c'est quand même le
01:37:24 capitalisme le plus sauvage, c'est le capitalisme
01:37:26 le plus financier,
01:37:28 et donc se baser sur les réussites du modèle
01:37:30 américain pour justifier une politique économique
01:37:32 en France, c'est quand même très étonnant
01:37:34 quand on vient de la gauche, parce que c'est
01:37:36 pas le même modèle social, c'est pas le même
01:37:38 système de santé, c'est pas le même
01:37:40 système d'assurance chômage. Donc M.
01:37:42 le Ministre, je trouve que cette discussion, elle est très
01:37:44 intéressante, mais est-ce que nous avons
01:37:46 le modèle social qui nous permet d'atteindre des
01:37:48 performances économiques des Etats-Unis d'Amérique ?
01:37:50 - Bon, répondez alors.
01:37:54 - Très rapidement, je pense qu'il y a du bon à
01:37:56 prendre chez les Américains, et des choses à ne certainement
01:37:58 pas suivre. Il y a une chose qui est certainement pas suive,
01:38:00 d'ailleurs c'est très surprenant effectivement de voir que
01:38:02 c'est un député socialiste qui en a chanté
01:38:04 les louanges, c'est le modèle social.
01:38:06 Puisque s'il y a bien un pays dans lequel les
01:38:08 inégalités ont explosé,
01:38:10 c'est les Etats-Unis d'Amérique. Donc il y a
01:38:12 plus de croissance.
01:38:14 Il n'y a jamais eu autant d'inégalités.
01:38:16 Le propre du modèle français,
01:38:18 c'est que c'est le modèle qui réduit le plus
01:38:20 les inégalités de
01:38:22 tous les pays développés de la planète.
01:38:24 Les écarts de revenus sont
01:38:26 de 18. Et pour le coup,
01:38:28 c'est la Terra Nova qui le dit,
01:38:30 on ne peut pas être soupçonné de être proche de Terra Nova.
01:38:32 Les écarts sont de 18 avant
01:38:34 redistribution, et sont de 3 après redistribution.
01:38:36 Aucun pays ne réduit autant les
01:38:38 inégalités que le modèle social français.
01:38:40 En revanche, ce qu'il y a de bon à prendre dans le modèle américain,
01:38:42 c'est d'avoir une union des marchés de capitaux
01:38:44 qui permet de lever beaucoup d'argent pour
01:38:46 financer les investissements futurs.
01:38:48 François Jolivet.
01:38:50 Merci, M. le Président.
01:38:52 Messieurs les ministres,
01:38:54 merci pour le détail
01:38:56 de cette présentation. J'aurais deux
01:38:58 questions à votre attention. Je crois
01:39:00 que vous n'avez pas répondu au rapporteur général du budget
01:39:02 qui vous demandait quelles étaient les recettes qui étaient en baisse.
01:39:04 Ce serait intéressant
01:39:06 d'en connaître et de savoir si c'est
01:39:08 notamment la TVA qui a été générée
01:39:10 ou qui n'est plus générée par la production
01:39:12 de logements le neuf. Et puis ensuite, vous avez insisté,
01:39:14 M. le ministre délégué,
01:39:16 sur la nécessité d'avoir
01:39:18 choisi des programmes qui étaient pilotables
01:39:20 pour pouvoir imaginer
01:39:22 des réductions de dépenses.
01:39:24 Or, le programme 109, par définition, il ne l'est pas.
01:39:26 Il s'agit du budget des aides
01:39:28 personnelles au logement.
01:39:30 Et c'est en fonction
01:39:32 de la capacité financière
01:39:34 maintenant recalculée tous les trimestres,
01:39:36 c'est recalculé. Donc, comment pouvez-vous imaginer
01:39:38 qu'on puisse piloter un tel budget avec
01:39:40 autant de précision ? Voilà. - Merci.
01:39:42 Réponse ? - Oui,
01:39:44 M. le député. Sur
01:39:46 l'IS, on a moins
01:39:48 4,4 milliards
01:39:50 de recettes. Sur
01:39:52 l'IR, 1,5
01:39:54 milliard de recettes. Et sur la TVA,
01:39:56 1,4 milliard de recettes en moins
01:39:58 sur l'exécuté 2023
01:40:00 par rapport à nos prévisions, ce qui explique
01:40:02 les difficultés dans lesquelles nous sommes.
01:40:04 La question du programme, notamment
01:40:06 sur les aides au logement,
01:40:08 il n'est en aucune manière question
01:40:10 de revoir les dispositifs d'aides
01:40:12 au logement, mais c'est bien notre prévision
01:40:14 technique de sous-exécution
01:40:16 de la dépense qui nous permet de faire
01:40:18 une économie aussi sur ce programme.
01:40:20 - Merci. Marie-Christine Dallouze.
01:40:22 - Oui, merci, M. le Président.
01:40:24 Messieurs les ministres, alors, il y a 2
01:40:26 sujets. La dette,
01:40:28 il y a une diapositive qui montre
01:40:30 bien que la dette française diverge
01:40:32 par rapport à la dette allemande. L'écart,
01:40:34 il commence vraiment à se creuser de façon
01:40:36 conséquente, et c'est vrai sur
01:40:38 le graphique, dès 2017, M. le ministre.
01:40:40 Et c'est pas l'effet Covid.
01:40:42 Il y a eu effectivement une amplitude
01:40:44 importante avec le Covid, mais on
01:40:46 a vraiment un sujet. 285
01:40:48 milliards à aller chercher sur les
01:40:50 marchés financiers pour 2024.
01:40:52 Est-ce que vous pensez qu'il y aura
01:40:54 une difficulté à aller lever
01:40:56 285 milliards,
01:40:58 ou ça sera relativement facile ?
01:41:00 Et puis, l'autre sujet,
01:41:02 sur MaPrimeRénov', on avait
01:41:04 effectivement une baisse de 700 millions
01:41:06 d'euros sur MaPrimeRénov'. C'est même
01:41:08 pas le sujet de la baisse. Il faut regarder
01:41:10 les crédits qui sont exécutés. Et la
01:41:12 vraie question à se poser, moi, j'aimerais bien que vous
01:41:14 vous mettiez en contact avec vos collègues du
01:41:16 ministère de l'Ecologie, parce qu'il y a
01:41:18 une telle difficulté pour monter
01:41:20 des dossiers que et les particuliers
01:41:22 et les artisans rencontrent des difficultés.
01:41:24 Donc, c'est un vrai sujet. - Merci. Réponse.
01:41:26 - Oui, Jérémie, le graph, parce que
01:41:28 je veux que les choses soient bien claires, la vraie divergence,
01:41:30 on le voit très clairement sur
01:41:32 le graph de la dette
01:41:34 publique, il est au lendemain de la crise
01:41:36 financière. Donc là, il y a une explosion
01:41:38 de la dette parce qu'il faut faire face à la crise financière.
01:41:40 Au lendemain de la crise financière,
01:41:42 l'Allemagne rétablit
01:41:44 sa dette publique et la France
01:41:46 la laisse filer. Nous trouvons une situation de
01:41:48 37 points d'écart de dette publique
01:41:50 au moment où nous arrivons en responsabilité
01:41:52 en 2017. En revanche,
01:41:54 au moment de la crise du Covid, à nouveau, nous
01:41:56 en augmentons et c'est bien pour ça que c'est
01:41:58 aujourd'hui le défi. C'est maintenant
01:42:00 que ça se joue. Est-ce que,
01:42:02 comme d'habitude, depuis 20 ans,
01:42:04 nous laissons filer les déficits
01:42:06 et la dette et nous faisons de ce niveau
01:42:08 de dépense un plateau ou est-ce que
01:42:10 nous acceptons de redescendre à des niveaux
01:42:12 de dépense publique plus raisonnables ? C'est la voie que je vous
01:42:14 propose. Sur les levées de dette,
01:42:16 je vous donne juste un exemple.
01:42:18 Nous avons fait une levée de dette
01:42:20 il y a quelques jours
01:42:22 de 8 milliards d'euros. Nous avons eu plus
01:42:24 de 75 milliards d'euros de demandes
01:42:26 de dette française, donc il n'y a pas d'inquiétude
01:42:28 à avoir sur
01:42:30 les souscriptions de dette française.
01:42:32 -Merci. Charlotte Leduc.
01:42:34 -Merci, M. le Président.
01:42:38 Messieurs les ministres, vous annoncez des économies
01:42:40 de 10 milliards qui viennent précipiter
01:42:42 l'effondrement de nos services publics
01:42:44 et qui vont avoir des conséquences humaines dramatiques.
01:42:46 Vous déplorez des recettes fiscales
01:42:48 trop basses. Il y en a pourtant de colossales
01:42:50 que vous n'allez pas chercher, celles de l'évasion
01:42:52 fiscale. 100 milliards,
01:42:54 ce sont 100 milliards qui manquent aux finances
01:42:56 publiques chaque année. C'est une somme
01:42:58 considérable qui devrait être une priorité absolue
01:43:00 de l'action publique. C'est une question
01:43:02 de recettes, mais aussi et surtout
01:43:04 de justice. Mais votre bilan
01:43:06 en la matière est mauvais. Gabriel Attal,
01:43:08 alors ministre des Comptes publics, se gargarisait
01:43:10 d'avoir récupéré 14,6 milliards
01:43:12 en 2022. C'était déjà pas
01:43:14 fameux, mais vous, M. le ministre
01:43:16 Cazenat, vous admettiez il y a
01:43:18 deux semaines sur France Inter que l'Etat
01:43:20 n'avait récupéré que 11 milliards en
01:43:22 2023, soit une baisse de 25%
01:43:24 des résultats de la lutte contre l'évasion fiscale
01:43:26 en à peine un an. Donc ma première
01:43:28 question, est-ce que vous confirmez ce chiffre ?
01:43:30 Deuxième question, dans votre plan
01:43:32 d'austérité, le programme 156
01:43:34 voit disparaître près de 109 millions
01:43:36 de crédits, dont 8 millions en titre 2.
01:43:38 Est-ce à dire, compte tenu des enjeux que je viens
01:43:40 de rappeler, que le gouvernement va supprimer
01:43:42 des postes de contrôleurs fiscaux ?
01:43:44 Quand allez-vous prendre au sérieux le problème
01:43:46 de l'évasion fiscale ?
01:43:48 Non, je vous confirme, Madame la députée,
01:43:50 que les engagements qui sont pris
01:43:52 de renforcement des effectifs dédiés
01:43:54 au contrôle fiscal seront tenus
01:43:56 et c'est bien l'objectif à l'échéance,
01:43:58 à la fin du quinquennat, de plus de 1500
01:44:00 personnes dédiées à cette fonction-là. D'autre part,
01:44:02 je vous invite à relire le dernier
01:44:04 rapport Zucman, qui met en évidence
01:44:06 que face à l'évasion fiscale, les échanges
01:44:08 de données à l'international ont permis de
01:44:10 considérablement limiter
01:44:12 l'évasion fiscale et d'autre part,
01:44:14 le taux d'impôt minimum sur les sociétés
01:44:16 qui rentre pour la première fois en vigueur
01:44:18 suite à l'accord OCDE va permettre
01:44:20 de lutter là aussi contre l'évasion fiscale
01:44:22 des entreprises. S'agissant du plan
01:44:24 fraude qui a été présenté en mai 2023
01:44:26 par mon prédécesseur, 72%
01:44:28 des mesures sont déjà rentrées en vigueur.
01:44:30 Je vous donne deux exemples concrets de son efficacité.
01:44:32 On a augmenté de 50%,
01:44:34 50% la lutte
01:44:36 contre le travail illégal
01:44:38 et le fait qu'on ait redressé des cotisations qui n'étaient pas
01:44:40 payées par les entreprises et s'agissant
01:44:42 par exemple de la lutte contre la contrefaçon,
01:44:44 nous avons multiplié par deux les saisies
01:44:46 et nous allons continuer à agir sur
01:44:48 toutes les luttes, toutes les fraudes fiscales,
01:44:50 sociales, douanières.
01:44:52 Merci. Christine Pires-Boune.
01:44:54 Oui, merci M. le Président.
01:44:58 Merci M. le Ministre.
01:45:00 Quand on a reçu et quand j'ai reçu le
01:45:02 diaporama à 12h36, j'ai jeté un oeil
01:45:04 rapidement et je me suis
01:45:06 dit que ça ressemblait furieusement à un mauvais
01:45:08 diaporama d'Agnès Molinier-Verviers.
01:45:10 J'en viens à mes
01:45:12 deux questions. M. le Ministre, le maire,
01:45:14 trouvez-vous juste et raisonnable
01:45:16 de verser un crédit
01:45:18 impôt recherche à des grands groupes bancaires
01:45:20 qui viennent d'exploser leurs bénéfices,
01:45:22 bénéfices dont 65%
01:45:24 sont reversés aux actionnaires ?
01:45:26 M. le Ministre Cazenave,
01:45:28 vous avez évoqué les économies envisagées pour
01:45:30 2025 en indiquant ce n'est pas
01:45:32 12 mais 20 milliards d'euros qu'il faudra trouver.
01:45:34 Vous avez évoqué la
01:45:36 possibilité de désindexer les retraites
01:45:38 sur France Inter. Alors c'est vrai que
01:45:40 le montant des retraites en France
01:45:42 est généreux, le pays le plus
01:45:44 fort d'Europe,
01:45:46 mais c'est aussi le pays où le taux
01:45:48 de pauvreté des plus de 65 ans est le
01:45:50 plus faible. Je pense qu'il y a une corrélation.
01:45:52 Alors sur les retraites, qu'avez-vous
01:45:54 en tête, M. le Ministre ?
01:45:56 J'ai peur que ce diaporama ne soit pas
01:46:00 le diaporama de qui que ce soit d'autre, sinon
01:46:02 celui de la vérité de la situation des
01:46:04 finances publiques françaises. Il faut toujours
01:46:06 faire de l'humour au-dessus. Je pense qu'il vaut mieux
01:46:08 garder la vérité en face.
01:46:10 Il y avait une autre question, je crois, sur les retraites.
01:46:12 Non, non, moi je vous redis que
01:46:16 notre objectif pour mettre le déficit
01:46:18 public sous 3% en 2026,
01:46:20 et c'est bien notre objectif,
01:46:22 quand vous avez une croissance plus faible
01:46:24 et une adju... 2023, dont on sait
01:46:26 que le déficit sera plus élevé,
01:46:28 il va falloir qu'on rehausse notre niveau d'économie
01:46:30 si on veut tenir notre trajectoire. Et c'est
01:46:32 précisément ce que j'ai dit. Et mon estimation
01:46:34 à ce jour, je le redis, c'est probablement
01:46:36 plus de 12 milliards d'euros, probablement
01:46:38 autour de 20 milliards d'euros si on veut maintenir
01:46:40 cette trajectoire.
01:46:42 M. Lachilla.
01:46:44 Merci M. le Président,
01:46:46 M. les Ministres. La première question
01:46:48 sur les mesures d'efficacité sur la réduction
01:46:50 de la dépense publique.
01:46:52 Quelles mesures spécifiques sont
01:46:54 envisagées pour s'assurer que la suppression
01:46:56 des dépenses exceptionnelles
01:46:58 et la réduction des dépenses courantes
01:47:00 ne compromettent pas les services essentiels
01:47:02 à la population ? Comment le gouvernement
01:47:04 compte-t-il évaluer et garantir
01:47:06 l'efficacité de ces mesures dans le temps ?
01:47:08 Deuxième question,
01:47:10 concernant l'impact sur la croissance
01:47:12 économique et d'emploi.
01:47:14 La réduction de la dépense publique pourrait avoir
01:47:16 des répercussions sur la croissance économique et d'emploi,
01:47:18 notamment sur les secteurs dépendants
01:47:20 des investissements publics. Quelles sont
01:47:22 les stratégies mises en place pour minimiser
01:47:24 ces impacts négatifs ?
01:47:26 Et quel rôle l'innovation et les investissements
01:47:28 dans la transition écologique
01:47:30 jouent-ils dans ce cadre pour
01:47:32 stimuler la croissance et créer
01:47:34 des emplois durables ? Et enfin, sur la solidarité
01:47:36 et la cohésion sociale,
01:47:38 la réduction des dépenses, en particulier dans le domaine
01:47:40 social, suscite des préoccupations
01:47:42 quant à son impact sur la solidarité
01:47:44 et la cohésion sociale, surtout
01:47:46 pour les populations les plus vulnérables.
01:47:48 Quelles mesures le gouvernement prévoit-il
01:47:50 pour s'assurer des réductions
01:47:52 de croissance ?
01:47:54 Votre réponse.
01:47:56 Oui, c'est très simplement... Je rappelle
01:47:58 pour donner juste l'exemple de ma prime Rénault,
01:48:00 qui a été annoncée hier, qui a été annoncée
01:48:02 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:48:04 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:48:06 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:48:08 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:48:10 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:48:12 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:48:14 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:48:16 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:48:18 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:48:20 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:48:22 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:48:24 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:48:26 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:48:28 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:48:30 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:48:32 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:48:34 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:48:36 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:48:38 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:48:40 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:48:42 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:48:44 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:48:46 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:48:48 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:48:50 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:48:52 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:48:54 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:48:56 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:48:58 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:49:00 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:49:02 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:49:04 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:49:06 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:49:08 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:49:10 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:49:12 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:49:14 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:49:16 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:49:18 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:49:20 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:49:22 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:49:24 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:49:26 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:49:28 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:49:30 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:49:32 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:49:34 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:49:36 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:49:38 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:49:40 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:49:42 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:49:44 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:49:46 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:49:48 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:49:50 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:49:52 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:49:54 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:49:56 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:49:58 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:50:00 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:50:02 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:50:04 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:50:06 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:50:08 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:50:10 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:50:12 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:50:14 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:50:16 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:50:18 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:50:20 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:50:22 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:50:24 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:50:26 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:50:28 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:50:30 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:50:32 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:50:34 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:50:36 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:50:38 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:50:40 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:50:42 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:50:44 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:50:46 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:50:48 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:50:50 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:50:52 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:50:54 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:50:56 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:50:58 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:51:00 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:51:02 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:51:04 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:51:06 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:51:08 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:51:10 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:51:12 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:51:14 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:51:16 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:51:18 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:51:20 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:51:22 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:51:24 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:51:26 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:51:28 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:51:30 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:51:32 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:51:34 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:51:36 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:51:38 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:51:40 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:51:42 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:51:44 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:51:46 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:51:48 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:51:50 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:51:52 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:51:54 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:51:56 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
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01:52:00 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:52:02 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:52:04 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:52:06 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:52:08 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:52:10 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:52:12 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:52:14 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:52:16 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:52:18 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:52:20 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:52:22 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:52:24 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:52:26 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:52:28 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:52:30 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:52:32 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:52:34 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:52:36 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:52:38 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:52:40 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:52:42 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:52:44 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:52:46 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:52:48 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:52:50 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:52:52 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:52:54 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:52:56 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:52:58 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:53:00 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:53:02 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:53:04 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:53:06 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:53:08 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:53:10 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:53:12 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:53:14 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:53:16 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:53:18 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:53:20 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:53:22 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
01:53:24 à l'Assemblée nationale, qui a été annoncée
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