• il y a 9 mois
Jean Lassalle, tête de liste Alliance Rurale aux élections européennes, était l'invité du live Switek. 

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Transcription
00:00 Vous allez m'épauler pour interviewer ce matin Jean Lassalle. Et bonjour Jean Lassalle.
00:04 – Ah bonjour ! Où voulez-vous que je me mette ?
00:07 – Mais ici très bien, là où vous êtes.
00:09 – Mais c'est toi ! – Mais oui c'est toi.
00:12 – J'étais vachement bon, je te regardais à la télé.
00:15 – Bon ben voilà, Jean Lassalle, merci en tout cas d'être là avec nous.
00:20 Je le disais, vous êtes depuis hier officiellement la tête de liste
00:23 "Alliance rurale aux élections européennes".
00:25 Pourquoi vous vous lancez dans cette campagne ?
00:27 – Alliance rurale et résistant la France authentique.
00:31 – Ça c'est votre parti.
00:32 – Avec Willy Schramm, nous avons décidé d'allier…
00:35 – Willy Schramm c'est le patron des chasseurs.
00:36 – Oui voilà, nous avons décidé d'allier nos deux formations.
00:39 – Mais qu'est-ce que vous allez faire dans cette galère-là Jean Lassalle ?
00:43 – D'abord les gueillir. – Les gueillir ?
00:45 – C'est un cimetière.
00:47 C'est vraiment… Est-ce que vous entendez ce qui se dit ?
00:50 – Oui. – Alors que nous n'avons jamais été
00:52 aussi mal, toutes les crises qu'il y a partout.
00:56 Et alors vous avez les premiers candidats que je vois,
00:58 ils portent la sinistrose sur eux, il n'y en a pas un pour relever l'autre.
01:03 Et nous on va apporter un petit peu de flamme.
01:06 – Un peu de flamme ? – D'espoir.
01:07 – Un peu de joie. Alors on a des images de vous…
01:08 – Un peu de joie, d'espoir. – D'espoir.
01:10 On a des images de vous notamment du côté du salon de l'agriculture,
01:12 vous étiez lancé dans un paquito chocolatéro, on vous voit ici.
01:17 Alors c'est drôle, ça met de l'ambiance.
01:21 Est-ce que ça fait un programme pour les européennes Jean Lassalle ?
01:24 – Oui mais est-ce que tout le monde est capable de le faire ?
01:27 – Non, ça je m'y accorde.
01:28 – Demandez à la candidate de LFI, demandez à tous les autres de le faire.
01:33 Ça veut dire quand même que j'ai la tête et les jambes, ce qui est déjà très bon.
01:40 – Bon, effectivement.
01:41 – Et alors après, bien sûr que ça ne suffit pas à faire un programme électoral,
01:45 mais il vaut quand même mieux partir de ces bases-là que de rien du tout.
01:49 Il y en a qui se présentent, ils ne sont même pas connus de leur femme.
01:52 Vous prenez la tête de cette liste Alliance Rurale, qui pour l'est est résistant.
01:58 – Et résistant la France authentique.
02:00 – D'accord, qui est une liste jusqu'à maintenant qui n'avait pas fait l'étincelle,
02:04 on va le dire comme ça.
02:07 Qu'est-ce que vous allez apporter, vous ?
02:09 C'est notamment, j'ai regardé les scores,
02:11 1 million de voix à la présidentielle, lors de la dernière présidentielle,
02:15 c'est ça que vous pouvez apporter ?
02:16 – 1 million de sang.
02:17 – 1 million de sang.
02:17 – Et j'avais doublé le candidat communiste qui ne sort pas des studios
02:21 et la maire de Paris qui continue à exercer comme s'il ne rien était.
02:26 Je leur ai mis à tous les deux une secouée.
02:29 J'ai failli battre la candidate des Républicains,
02:32 alors je suis quand même obligé de dire.
02:34 Puis je suis tombé sur un mec comme il n'y en a pas,
02:37 c'est Willy Schremm qui est candidat des Chasseurs,
02:40 il y a comme 4 millions en France, mon ami le sait bien,
02:43 parce qu'il en a dans sa commune, partout.
02:46 Mais un chasseur n'est pas que un chasseur,
02:49 c'est comme un rugbyman, il n'est pas que un rugbyman,
02:52 il fait autre chose dans la vie, il est paysan, il est artisan,
02:57 il est instituteur, c'est-à-dire qu'il va parler de l'ensemble des problèmes,
03:01 de l'abandon des services publics à la française.
03:06 Et nous allons faire remonter tout ça,
03:07 parce que Willy Schremm est un type courageux, franc, de collier,
03:13 et quand il a une idée en tête, il ne l'a pas ailleurs.
03:15 – Bon, Laurent Deman.
03:17 – Oui, moi je voudrais qu'on parle un petit peu du fond,
03:19 on a entendu le ton, mais le fond.
03:22 Alors on se parle, les chefs de partis sont reçus à l'Élysée à propos de l'Ukraine.
03:26 J'ai regardé vos positions sur l'Ukraine,
03:28 après l'agression de l'Ukraine par la Russie,
03:31 vous avez émis l'idée qu'il fallait que la France quitte l'OTAN.
03:35 En 2015 et en 2017, vous avez cru bon d'aller à deux reprises en voyage en Syrie
03:41 rencontrer Bachar el-Assad, qui vous a valu d'ailleurs le soutien à l'époque
03:44 des médias proches du Kremlin en France.
03:47 Vous en êtes où précisément sur ce terrain-là ?
03:50 Vous dites soutien à l'Ukraine ou pas ?
03:53 – J'en suis copie de la Déclaration des droits de l'Homme,
03:57 universelle et du citoyen.
03:58 Je suis le seul président d'un mouvement politique
04:02 reconnu par le financement d'État à ne pas être invité par le président Macron.
04:07 Il a la trouille, il ne peut pas me voir.
04:09 – Je sens que vous n'allez pas me répondre sur l'Ukraine.
04:12 – Non, non, non.
04:12 – Vous êtes en soutien ou pas ?
04:14 – Si je ne vous répondais pas tout de suite, ça passerait à l'as.
04:17 Et c'est absolument scandaleux que je ne sois pas invité à ces réunions.
04:22 Je ne le suis pas parce qu'on ne veut pas de moi.
04:24 – Mais vous n'avez pas d'élu à l'Assemblée, c'est peut-être une raison.
04:26 – Comment ?
04:26 – Vous n'avez pas d'élu à l'Assemblée, c'est une raison aussi.
04:28 – Oui, mais enfin, est-ce que les autres en ont ?
04:30 – Ben oui.
04:31 – Il y en a qui ne sont pas du tout élus et qui sont en première ligne.
04:35 – Et sur l'Ukraine ?
04:36 – C'est pas le problème.
04:37 Il y a un million de 100 000 partis qui leur fait confiance.
04:40 – Sur l'Ukraine ?
04:41 – Pas tant de patience, cher monsieur.
04:43 Nous sommes un pays de résistants.
04:46 Est-ce qu'on va dire que la France ne comprend pas et n'aide pas un peuple et un pays
04:54 qui lutte contre une agression et pour se redresser,
05:00 pour mettre à mal l'assaillant ?
05:05 Par contre, je crois qu'il n'est pas inutile non plus de dire
05:10 que les Américains ne sont pas tout à fait là pour rien.
05:14 Parce qu'eux, ils vendent des armes.
05:17 Ça les intéresse même beaucoup.
05:19 Vous connaissez l'affaire mieux que moi.
05:21 Et le président Macron, il va attiser cette affaire
05:28 en faisant semblant d'attaquer, de contre-attaquer
05:31 pendant toute la campagne européenne pour ne pas qu'on parle d'autre chose
05:35 et surtout pas de son bilan.
05:36 – Oui mais attendez, vous soutenez l'Ukraine ou pas ?
05:39 – Mais bien sûr que je soutiens l'Ukraine.
05:41 – Malgré le poulet ukrainien, malgré les séréales ukrainiennes,
05:44 vous soutenez l'Ukraine.
05:45 – Mais attendez, ensuite, ça ça devrait être les orientations prises
05:50 par l'Union européenne si toutefois elle existait.
05:54 Et même par la France si elle était gouvernée.
05:57 Parce que laisser l'agriculture française à la mort
06:01 et envoyer de la PAC aux Ukrainiens,
06:06 ça c'est pas une manière très élégante de les sauver,
06:09 mais c'est une manière certaine de finir de tuer nos paysans.
06:12 – Et j'ai une deuxième question si vous le présentez.
06:14 – Parce que vous êtes encore dans la première.
06:15 – C'est pas forcément très clair, en gros il faut soutenir l'Ukraine,
06:19 mais les sanctions, allons-y mollo, le poulet ukrainien c'est pas bien,
06:22 les séréales ukrainiennes c'est pas bien.
06:24 – Ah ça c'est votre interprétation ?
06:25 – C'est ce que vous venez de dire.
06:26 – Oui, oh non, vous interprétez un petit peu,
06:27 mais enfin je vous aime bien, je ne veux pas m'embrouiller avec vous.
06:32 – J'ai retrouvé vos propos, vous avez failli présenter une liste il y a 5 ans
06:36 et puis finalement vous ne l'avez pas fait.
06:37 Et à l'époque vous avez dit "si j'étais anglais j'aurais voté le Brexit".
06:41 Aujourd'hui si vous êtes élu député,
06:44 vous seriez favorable au Frexit à la sortie de la France de l'Union européenne ?
06:47 – Non parce que c'est pas la même chose,
06:49 les Anglais n'ont pas d'histoire avec le continent européen,
06:53 c'est une île, ça vous a pas échappé, depuis toujours.
06:57 D'ailleurs ils viennent, pas toujours pour faire du bien,
07:01 et ils repartent quand leurs intérêts sont en jeu.
07:04 Donc ils ont gardé le commun wealth,
07:06 contrairement à nous qui n'avons rien gardé du tout.
07:08 Nous n'avons plus d'avis.
07:09 – Donc vous voulez que la France reste dans l'Europe ?
07:11 – On reste dans l'Europe.
07:12 – Non mais je veux l'Europe des nations, c'est-à-dire l'Europe du général.
07:15 – Donc il faut rompre avec les traités ?
07:17 – Mais qu'est-ce que vous voulez en tirer des traités ?
07:20 Vous avez vu depuis 40 ans qu'on parle,
07:22 moi c'est quand même la première fois que je me présente,
07:24 vous l'avez rappelé, la dernière fois je n'étais pas candidat, pourquoi ?
07:27 Parce que je n'ai pas trouvé un homme de la trampe de Willy Schramm,
07:31 à la tête de 4 millions de chasseurs.
07:33 – C'est le patron des chasseurs qui vous a décidé ?
07:35 – Oui, il m'a décidé, nous nous sommes décidés ensemble.
07:38 – Oui bien sûr.
07:39 – Parce que nous avons du respect l'un pour l'autre.
07:40 – Bien évidemment, est-ce que, je vous pose la question,
07:43 vous espérez capitaliser tout simplement sur ce qui vient de se passer depuis un mois,
07:46 c'est-à-dire la colère des agriculteurs, et vous vous dites tiens là, il y a un créneau.
07:50 – Non j'y pensais avant, parce que figurez-vous que j'ai commencé un tour de France,
07:55 encore un autre, dès que je n'ai plus été député,
07:58 l'an dernier j'ai fait 30 départements, depuis le début de l'année,
08:01 alors que j'étais à mille lieux de savoir que je serais candidat avec Willy
08:04 et que je le rencontrerais, j'ai fait tout le nord de la France,
08:08 j'ai fait toute la Gironde et je reviens de toute la Bretagne.
08:11 Non pas toute la Bretagne parce que j'ai raté les marins-pêcheurs
08:14 et un de mes plus fidèles amis qui avait préparé le déplacement
08:18 est très en colère contre moi.
08:19 – Bon, mais est-ce que vous comptez capitaliser là-dessus, sur cette colère-là ?
08:23 – Mais en fait capitaliser c'est un terme abominable, devant une crise de pareille.
08:28 Capitaliser sur la misère des paysans français.
08:31 Disons que je pense qu'ils vont voter pour nous beaucoup plus facilement
08:36 que pour Macron qui les a mis dans la situation dans laquelle ils sont
08:39 et que tous les autres qui ne les ont absolument pas redressés.
08:42 – J'ai une question encore Jean Lassalle,
08:44 vous êtes accusé depuis plusieurs années de viol.
08:47 – Oui ça n'en finit pas.
08:47 – Vous avez été entendu par la police, les faits reprochés,
08:52 remontré à 2010 dans un hôtel bordelais,
08:55 accusation portée par une ancienne militante.
08:58 Ça ne vous disqualifie pas pour cette élection-là ?
09:00 – Écoutez, c'est les électeurs qui vont le dire et la justice aussi.
09:05 Mais si je devais vivre uniquement au rythme des accusations
09:10 qu'on va me proférer contre moi,
09:12 parce que c'est quelques propos qui dépassent un peu la limite,
09:16 quelques propos qui dépassent un peu la limite politique,
09:19 parce que la limite éthique, je pense qu'on n'a pas grand-chose à me reprocher.
09:23 Mais la politique oui, donc tous les moyens sont bons pour m'abattre.
09:26 Donc je ne respirerai même pas.
09:29 Vous pensez que ça va sortir de toute part.
09:31 – Qu'est-ce que vous voulez dire ?
09:31 Vous voulez dire que cette accusation-là,
09:33 ce serait d'une certaine manière un complot contre vous ?
09:36 Pour vous faire taire ?
09:36 – C'est un grand mot.
09:37 Disons que c'était une élection régionale il y a quand même 13 ans,
09:41 je vous le rappelle, mais que toute ma liste se souvient.
09:44 Parce que quand on a fait une campagne avec moi,
09:46 eh bien on s'en souvient, généralement.
09:49 Personne n'en a jamais vu cette jeune femme.
09:51 Et lorsque j'ai terminé l'entretien avec la directrice de la PJ,
09:55 elle m'a dit "il n'y a rien dans le dossier".
09:57 Et personne n'a jamais…
10:00 – Vous avez été entendu en novembre,
10:01 il n'y a pas de mise en examen, je le précise, aujourd'hui.
10:04 Merci beaucoup Jean Lassalle.
10:05 – Écoutez, merci à vous deux,
10:06 je vous ai trouvé en forme, quant à lui, il est magnifique.
10:09 Au revoir messieurs-dames.
10:10 – Merci.
10:11 – C'était bien une alliance, vous avez…
10:13 – On a bien noté que c'était une alliance avec Woody Schreier.
10:15 – Les deux, voilà.
10:16 – On a bien noté.
10:17 – C'est un mec comme ça.
10:18 – On a bien noté.
10:19 Merci beaucoup Jean Lassalle d'avoir été avec nous.
10:21 Merci Richard Ramos d'être resté.
10:22 Merci Laurent Demann de m'avoir répondu là-dessus.

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