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Transcription
00:00 -L'Ukraine toujours au centre des échanges aujourd'hui, au lendemain de cette rencontre à l'Elysée des anciens présidents,
00:05 François Hollande et Nicolas Sarkozy, venus conseiller l'actuel chef de l'Etat Emmanuel Macron.
00:10 Il s'entretenait aujourd'hui avec les différents chefs de parti.
00:13 Vous allez voir ces images en direct à l'issue de cette séquence.
00:17 Réunion à huis clos qui était menée dans le format des rencontres de Sany.
00:21 Dans le détail, cette réunion était censée revenir sur l'accord bilatéral de sécurité conclu avec Kiev en février dernier,
00:28 mais aussi sur la position de la France dans ce conflit.
00:31 Après les récents propos du chef de l'Etat, l'échange promettait d'être tendu.
00:37 L'ensemble des oppositions condamnant les propos du président Emmanuel Macron.
00:41 Flore Simon, bonjour. C'est le décryptage politique du jour, évidemment.
00:45 -Bonjour, Elisabeth. -Les tensions, elles étaient là ou pas ce matin, alors ?
00:49 -Évidemment qu'elles étaient là, puisque de toute façon, le chef de l'Etat est aux antipodes de ce que pensent finalement, réellement, les autres partis d'opposition.
00:55 Alors déjà, ce qu'on peut noter, c'est qu'ils sont tous venus, puisque la dernière réunion, c'est donc la troisième réunion du genre,
01:00 la dernière réunion de ce qu'on appelait les rencontres de Saint-Denis.
01:04 La dernière fois, tous n'étaient pas là. Il manquait certains opposants de gauche, il manquait les Républicains.
01:09 Donc là, ils ont tous répondu présent. Donc il y avait Jordan Bardella pour le Rassemblement national,
01:13 Emmanuel Bompard pour les Insoumis et puis encore Olivier Faure pour le Parti socialiste.
01:19 Alors l'ordre du jour de cette réunion, vous l'avez dit, Elisabeth, c'est le soutien de la France à Kiev.
01:24 Emmanuel Macron, en fait, voulait clarifier les choses. C'est d'ailleurs ce qu'il a dit mardi.
01:28 Et ce matin, lors de cette réunion, il a appelé à un sursaut.
01:31 Donc en fait, il est toujours dans la veine, finalement, de ce qu'il a dit lundi, il y a dix jours,
01:36 c'est-à-dire quand il a tenu ses propos de ne pas exclure l'envoi de troupes au sol en Ukraine.
01:41 Il a d'ailleurs continué dans cette lancée, entre guillemets, j'ai envie de dire, mardi, lors de son déplacement à Prague,
01:48 où il a appelé les États membres européens à ne pas être lâches.
01:58 Et donc voilà, une position qui a fait bondir sur la scène nationale et sur la scène internationale.
02:03 Et ce matin, Emmanuel Bompard, le chef de file des Insoumis, a de nouveau dit son opposition.
02:11 Il a accusé Emmanuel Macron d'être vâte en guerre.
02:14 Écoutez-le, suivi d'Éric Ciotti, le président des Républicains.
02:20 Je viens lui dire mon inquiétude face à la multiplication des discours vâte en guerre,
02:26 y compris dans sa bouche, à lui, le président de la République, qui, depuis plusieurs jours,
02:31 a multiplié les déclarations à l'emporte-pièce et qui, de mon point de vue, font courir un risque d'escalade
02:38 et de généralisation de la guerre en Ukraine.
02:41 Et je viens lui dire que, plutôt que de vouloir prétendre incarner le leader du camp de la guerre,
02:51 moi, je pense que la France devrait prendre la tête du camp de la paix.
02:54 J'ai redit notre totale opposition à l'engagement de troupes au sol.
03:00 J'ai dit que cette position me paraissait inopportune, inappropriée, voire irresponsable,
03:06 qu'elle avait isolé notre pays, qu'elle s'était faite dans une forme de précipitation.
03:13 Voilà, et au cours de cette réunion, Emmanuel Macron a aussi précisé ce qu'il y avait dans l'accord de sécurité
03:20 conclu entre Paris et Kiev le 16 février dernier et qui devrait donc faire l'objet d'un vote mardi.
03:26 Les positions des uns et des autres, on les entend à l'instant,
03:30 qui devraient se clarifier avec le vote mardi à l'Assemblée nationale.
03:34 En fait, la réunion de ce matin, c'est un préambule à ce vote,
03:37 enfin un débat suivi d'un vote à l'Assemblée nationale mardi et au Sénat le lendemain
03:42 sur en fait cet accord bilatéral signé avec Kiev et plus largement sur le soutien de la France à l'Ukraine.
03:48 Par ce vote, le président de la République veut pousser les oppositions à mettre quatre cartes sur table
03:53 et débusquer les partis qui auraient des accointances avec la Russie.
03:58 Alors, débusquer qui ? Les Insoumis, sans doute, mais surtout le Rassemblement national,
04:02 un principal adversaire et cible de choix pour les élections européennes de juin prochain.
04:08 Car évidemment, ce vote de mardi a pour toile de fond les élections européennes.
04:12 En clair, Emmanuel Macron veut donc pousser ses opposants par ce vote à clarifier leur position
04:17 et que finalement, ces élections se jouent.
04:19 Évidemment, l'Ukraine, c'est un sujet hautement européen, mais se joue aussi sur les pros et les anti-Poutines.

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