Albert II de Monaco - Le prince méconnu - Documentaire

  • il y a 6 mois
Transcript
00:00 Vous êtes prince, vous avez la santé, vous êtes jeune, vous êtes riche.
00:08 Est-ce que vous êtes heureux ?
00:10 Oui et non.
00:16 ...
00:45 ...
00:50 Alors, je sais pas, on s'assoit ?
00:53 -Oui.
00:54 -Le fauteuil, celui-là, en fait, sur le canapé.
00:57 -Alors ça, c'est un canapé.
00:59 Ça, c'est un fauteuil.
01:01 Ça, c'est le fauteuil.
01:02 Ça, c'est le canapé.
01:03 Voilà.
01:04 -C'est très bien.
01:05 -Avec toujours ces petits coussins, là.
01:07 -Oui, oui, oui, ne les regardez pas.
01:09 Je suis ouvert, je vais vers les gens et je ne me demande pas
01:13 pourquoi ce serait un défaut d'être gentil et de considérer les gens avec respect.
01:22 -La gentillesse et le respect, c'est bien la marque de fabrique
01:27 de ce fils attentif qui guette l'arrivée de la voiture de son père.
01:31 L'image est apparemment simple, mais elle prend toute sa force
01:35 quand le fils s'appelle Albert de Monaco et le père Régnier.
01:40 Lorsque ces scènes ont été prises, le vieux souverain n'avait plus
01:43 que quelques mois à vivre.
01:45 Fidèle à sa réputation de bâtisseur, il avait bravé la grisaille
01:49 et un petit vent mauvais pour assister à l'inauguration d'un chantier
01:53 encore un, celui d'un complexe hôtelier près du sporting d'été de Monaco.
01:58 Le pas est lent et le regard que porte le monarque vieillissant
02:02 sur sa cour est comme absent.
02:07 Que se passe-t-il ?
02:10 Le monarque vieillissant, à la tête, songe-t-il aux chemins parcourus
02:14 en l'espace d'un règne record de 56 ans ?
02:18 Il a transformé une principauté de pacotille inconnue
02:29 en un état admis dans les instances internationales
02:32 à la réputation planétaire.
02:35 Il a poussé les montagnes pour agrandir ce qu'il appelle lui-même
02:38 son grand petit état.
02:41 Il l'augmente de 25 % en grignotant sur la mer.
02:45 Il y a sur ce chantier, ce jour-là, comme un passage de flambeau
02:49 avec hymne national et aparté entre deux hommes au rapport,
02:53 que l'on disait en même temps, de proximité et de rivalité.
02:58 (Musique)
03:01 (Musique)
03:04 (Musique)
03:31 Le prince Régnier laisse un rocher en or à son fils Albert,
03:35 élevé à la dure, âgé aujourd'hui de 47 ans.
03:39 Régnier, lui, n'est qu'un garçon timide de 26 ans seulement
03:46 lorsqu'il monte sur le trône le 9 mai 1949.
03:49 Il n'a pas eu une enfance heureuse avec des parents désunis.
03:52 Il est timide mais déterminé, comme il le montrera très vite.
03:56 (Musique)
03:59 Il y a votre père, une très forte personnalité,
04:06 j'allais presque dire peut-être trop forte,
04:09 un père très autoritaire.
04:12 Quel est le rapport au père ?
04:15 - Disons que quand j'étais plus jeune, bien sûr,
04:19 il y avait cette autorité paternelle qui était assez forte
04:23 et un petit peu incontournable.
04:27 On essayait de ne pas faire trop de bêtises
04:31 pour ne pas être exposé aux manifestations de cette autorité.
04:38 - Une colère qui était, paraît-il, assez...
04:43 - Oui. - Qui sont ignorables.
04:46 - C'est vrai. C'était quelquefois,
04:49 pour nous enfants, assez impressionnant.
04:52 Et donc on essayait de...
04:55 Comme lui oubliait très vite ses colères,
04:58 on essayait de les oublier avec lui.
05:01 (Musique)
05:04 - On dit que l'armateur grec Aristote Nasis
05:07 avait songé à marier, régner à Marilyn Monroe.
05:10 C'est finalement l'éblouissante Grace Kelly,
05:13 rencontrée à l'occasion du festival de Cannes,
05:16 qui chamboulera le coeur du prince.
05:19 En 1956, le mariage, retransmis par les télévisions du monde entier,
05:23 sera plus regardé que le sacre de la reine Elisabeth II d'Angleterre elle-même,
05:28 4 ans auparavant.
05:30 L'union donnera naissance à 3 enfants,
05:33 Albert, Caroline et Stéphanie.
05:36 - Pour moi, il y avait peut-être plusieurs transitions à faire,
05:44 c'est-à-dire une vie célibataire d'une femme mariée.
05:50 (Musique)
05:58 - Un prince sportif, c'est aussi Albert,
06:01 qui tient à son jogging, question d'habitude,
06:04 question de goût, question d'hygiène, tout le temps, partout.
06:08 - Comme je n'ai pas fait de long footing depuis un certain temps,
06:12 je fais un vrai footing depuis pratiquement 2 mois.
06:15 - Alors, qu'est-ce que vous appelez un vrai footing ?
06:18 - C'est au moins une demi-heure, une fin de tournée à la minute.
06:22 - New York, cette excitation ?
06:25 - Ah oui, je crois que New York, c'est une ville assez extraordinaire,
06:31 parce qu'elle a comme énergie.
06:34 Si en arrivant ici, on se sent un peu fatigué ou quoi,
06:40 cette ville a un pouvoir de vous requinquer,
06:46 de vous mettre dans une ambiance tout à fait particulière.
06:51 - Le lendemain, marathon encore, mais marathon diplomatique, celui-là,
06:56 dans le rôle du chef d'un des plus petits Etats au monde,
06:59 jouant dans la cour des grands aux Nations unies.
07:05 - J'ai le plaisir de souhaiter la bienvenue à son Altesse Sérénissime,
07:10 le prince héréditaire Albert de la Principauté de Monaco.
07:14 Et je l'invite à prendre la parole devant l'Assemblée générale.
07:18 - Monsieur le Président, monsieur le Secrétaire général,
07:26 Excellences, Mesdames, Messieurs,
07:28 c'est avec grand plaisir que je vous félicite, Monsieur le Président,
07:31 pour votre brillante élection,
07:33 à la présidence de cette 59e session de l'Assemblée générale.
07:37 - J'ai eu le privilège de faire ça maintenant quelques fois.
07:40 Je préside la délégation à l'Assemblée générale
07:44 depuis pratiquement 10 ans.
07:47 Mais c'est toujours un peu une impression,
07:50 c'est un moment un petit peu particulier,
07:52 d'abord parce que cette salle est majestueuse,
07:56 enfin, elle est énorme et un petit peu intimidante.
08:00 Et puis on est là devant, par terre, souvent de chefs d'Etat,
08:03 en tout cas de diplomates chevronnés.
08:06 Et même si, avec une certaine habitude,
08:10 on arrive à être plus à l'aise,
08:13 c'est toujours impressionnant.
08:16 Quelquefois, on est un lien et on est un relais
08:20 entre des nations beaucoup plus importantes
08:24 qui ont du mal à traiter certains dossiers
08:27 ou ont besoin d'un appui particulier.
08:30 C'est en cela aussi notre rôle.
08:33 - Il semble que vous ayez beaucoup d'amis.
08:36 - Écoutez, je crois que la principauté a beaucoup d'amis.
08:40 Je crois qu'on se rend compte que, finalement,
08:44 malgré ce que certaines mauvaises langues disent,
08:48 la principauté est bien considérée
08:51 par l'ensemble de la communauté internationale.
08:56 - Albert se sent bien ici et ça se voit.
08:59 Il n'a que 10 levants lorsqu'il entre à l'université du Massachusetts
09:03 et par la suite multiplie les expériences professionnelles
09:06 dans les domaines de la banque et de la finance.
09:09 Il connaît l'Amérique, c'est sa seconde patrie,
09:12 et New York, sa ville de coeur.
09:15 Vous vous sentez un peu américain
09:18 quand vous êtes à New York ou ailleurs, d'ailleurs?
09:21 - Bah, je suis quand même...
09:25 à moitié américain. - Oui.
09:28 Alors, vous, donc, vous vous définiriez
09:31 comme irlando, germano...
09:33 - Alors, ça, c'est du côté de ma mère.
09:36 - Du côté de votre mère aussi. - Il y a un peu de français,
09:39 il y a un peu d'écossais, il y a un peu de mexicain, même.
09:42 - Vous avez du sang mexicain? - Un tout petit peu.
09:45 - Du côté de votre mère? - Non, du côté de mon père,
09:48 mais un peu.
09:51 ♪ ♪ ♪
09:54 - You look great. You look nice.
09:56 - What should I look like? - You look fabulous.
09:58 I don't know, I just thought you'd have, like, a turban or something.
10:01 You look great. - I'm not a Sikh or a...
10:03 - You look fabulous. You look great. Thanks. OK.
10:06 - Cheers. Thanks a lot. Have a nice weekend.
10:09 OK.
10:11 ♪ ♪ ♪
10:14 Oui, oui, oui.
10:17 ♪ ♪ ♪
10:20 ♪ ♪ ♪
10:23 - Je vous souhaite la bienvenue en principauté de Monaco, à New York.
10:26 - Je vous remercie. - Bienvenue.
10:29 - Merci. - Merci.
10:31 - Un morceau de principauté top niveau,
10:34 un peu l'ambassade de Monaco sur la 5e avenue.
10:37 - Les Américains aiment avoir un contact direct
10:40 et plus facile entre eux,
10:43 et donc je dois dire qu'il a ce côté très américain
10:46 qui est sympathique, et je trouve qu'il est merveilleux
10:49 lorsque nous sommes à différents événements,
10:52 d'être toujours à la disposition de tout le monde,
10:55 d'être agréable, charmant, d'avoir un mot gentil et sincère avec tout le monde.
10:58 Donc je crois qu'il a vraiment l'intelligence du coeur,
11:01 et ça, c'est important chez une personne.
11:04 - Vous aviez quel âge?
11:07 - Eh bien, écoutez, je crois que c'était...
11:10 Je ne l'ai pas trouvé.
11:13 - 68, 69, donc...
11:16 - Oui, c'est ça, 10 ans. - 10 ans.
11:19 - Qu'est-ce que vous allez... Qu'est-ce que vous cherchez dans le préalable?
11:25 - Un peu de tout.
11:28 Ça dépend. Des choses qui viennent de sortir un peu.
11:31 - Plutôt des comédies,
11:34 des... - Ben, mon Dieu, allez...
11:37 - Ben, vous verrez. - Oui.
11:40 - Vous voulez la section X, là?
11:43 Non?
11:46 - Vous les avez regardées régulièrement ou pas tellement?
11:49 - Pas régulièrement, mais je les ai tous vues, oui.
11:52 - Oui, vous les avez tous vues.
11:55 - Enfin, on les a regardées... On les a vues en famille un peu,
11:58 et puis... Bon, après, c'était un peu difficile
12:01 de les voir, récemment. - Ah oui, ça a du mal.
12:04 - Je sais pas, ça doit pas être super... - Il fallait l'acheter.
12:07 - Ça doit pas être super intello comme film, ça. - Non.
12:10 Y a pas que des films intellos, hein, dans la vie.
12:13 - Non.
12:16 - Et en matière de musique, vous aimez quoi?
12:19 On l'entend, Madonna, vous avez des goûts éclectiques ou...
12:22 - Moi, j'aimais beaucoup ce que...
12:25 Ce que faisait...
12:28 Ce que faisait Phil Collins. - Oui.
12:31 Et vous, la chanson, ça vous a jamais... - Moi, je fais un peu avec des amis,
12:34 des fois, on fait des soirées un peu musicales. - C'est vrai?
12:37 - On nous aime un petit peu la percussion. - Ah, c'est pas vrai?
12:40 - Oui. - La percussion, vous chantez un peu? - Oui, comme ça, oui.
12:43 - Bonne voix. - J'ai chanté à l'université,
12:46 dans une chorale. - Ah oui?
12:49 - Oui. - C'est pas mal. Alors, quand...
12:52 Le disque, quand ça se met dans les rayons?
12:55 - Je fais pas ça pour faire du disque. - Non, mais pourquoi pas faire partager
12:58 la question médiatique
13:01 sur l'ensemble de votre famille est absolument incroyable.
13:04 C'est une chose dont vous avez souffert, j'imagine, quand vous étiez gamin,
13:07 ça doit être hard d'avoir à craquer tout le temps.
13:10 - Ouais. Pas uniquement parce qu'on est jeunes.
13:13 - Ouais, encore maintenant, ça vous pèse?
13:16 - Ouais, c'est un ras-le-bol, quelquefois.
13:19 - Quelquefois, un ras-le-bol, vraiment...
13:22 Vous vous êtes jamais dit, allez, une espèce d'envie
13:25 de tout jeter l'éponge, de partir au bout du monde
13:28 et de dire, maintenant, tout ça, je...
13:31 Parce que vous allez avoir des moments très durs.
13:34 - Quelquefois, oui. - Ah, ça vous est arrivé aussi, vous aussi?
13:37 - Oui, mais on n'a pas trop le temps d'y penser
13:40 parce que, au début, j'avais pas mal d'activités, donc...
13:43 - Oui, mais pas vraiment...
13:46 - Mais c'est vrai que, c'est vrai, il y a des moments
13:49 où j'aimerais prendre des vraies vacances et aller assez loin.
13:52 Et puis avoir des journées tranquilles.
13:55 - Eh oui, bien sûr.
13:58 Et si vous n'étiez pas héritier de Monaco,
14:01 futur prince de Monaco, vous pensez...
14:04 Vous auriez fait quoi?
14:07 Vous avez une idée de ce que vous auriez fait comme métier?
14:10 - J'aurais fait peut-être quelque chose dans le sport
14:13 et dans l'éducation sportive pour des jeunes.
14:16 - Oui. D'accord.
14:19 - Oui, j'avais mis la message.
14:22 J'étais moniteur dans un camp de vacances
14:25 ici aux Etats-Unis quand j'étais plus jeune.
14:28 Ça m'avait bien plu.
14:31 - Ça y est, on est partout.
14:34 On s'en va d'ici, là.
14:37 Non, non, non, non.
14:40 Non, non, on ne se tape pas.
14:43 Oui, oui, on se fait tout porter.
14:46 Non, non, non, non, non.
14:49 - C'est pas leur satisfaction.
14:52 - Albert, un mot?
14:55 - Albert, un mot?
14:58 - Albert, un mot?
15:01 bien attendus dans une boîte branchée de Manhattan, Albert y retrouve amis et
15:06 parents qui ont tous en commun d'avoir une jolie fortune. Une soirée au profit
15:10 de la fondation princesse grâce dont le principal soutien est le célèbre
15:14 jouaillier Alberto Riposi venu pour l'occasion présenter ses plus belles
15:19 pierres, parmi les plus beaux bijoux du monde. "Et là je crois que vous avez
15:24 quelque chose que vous voulez nous montrer." "C'est la dernière rubis ancien que
15:28 j'ai trouvé, c'est 250 carats de pierres anciennes coupées brillonnées." "250 carats de rubis."
15:37 "250 carats, c'est un des plus grands au monde dans cette coupe et là je vous
15:43 montre le plus grand rubis qu'il y a maintenant sur le marché parce que ça
15:49 s'est taillé, c'est 60 carats de rubis birman et c'est exceptionnel."
15:56 "C'est magnifique." "Oui, c'est merci à les nouvelles mines de Birmanie qui sortent
16:02 maintenant." "L'ensemble est vendu ?" "Environ les 2 millions et demi."
16:10 "Donc 2 millions et demi, 1 million et demi." "Sa gentillesse et sa force de volonté,
16:17 il est incroyable."
16:20 "C'est magnifique de vous voir ici et on se voit en octobre 27."
16:28 "Il est comme tout le reste de nous, très naturel avec tous les cousins ici et
16:35 qu'il soit le prince de Monaco ou juste un cousin, il est le même mec."
16:48 Quand Albert retrouve la rue et la nuit new-yorkaise, il n'est pas fâché d'être
16:52 reconnu et interpellé par une admiratrice marocaine.
16:57 Direction un restaurant à la mode, c'est un paradoxe chez cet homme, sportif mais
17:08 à qui la fête ne fait pas peur, même lorsqu'il doit repasser l'Atlantique le
17:12 lendemain matin aux aurores.
17:16 "On peut monter par cet escalier un peu pentu, un peu raide."
17:26 "Je ne sais pas si vous voulez aller au bout là-bas."
17:32 "Voilà une très belle vue de Monaco."
17:35 "Là, cette dalle est au-dessus des garages du palais qui ont été aménagés depuis
17:43 quelques années maintenant en jardin. Et puis vous avez au fond, bien sûr, la tour
17:49 dite de l'horloge où il y a à la fois le bureau de mon père et le mien. Vous savez
17:56 que le palais est en plusieurs phases, a été, d'abord a subi des dommages pendant
18:04 des périodes de son histoire. Il y a encore certaines parties du palais qui sont plus
18:09 ou moins, vers la tour de Ceraval, donc vers les jardins, qui datent encore du 14e. Ce
18:18 n'est pas la toute première forteresse."
18:21 "Est-ce qu'il n'y a pas un côté un peu prison-dorée?"
18:24 "Je crois que le mot prison est un peu fort, mais disons que..."
18:28 "Et dorée c'est un peu fort."
18:30 "Oui, aussi, mais c'est pour cela qu'il y a aussi quelques lieux où l'on peut s'échapper,
18:41 où l'on est un petit peu plus libre."
18:42 "Et ça vous le pouvez ça?"
18:43 "Oui."
18:44 "Mais dans la situation qui est la vôtre, c'est difficile de le faire discrètement."
18:49 "On y arrive, on y arrive. Je ne vais pas vous livrer tous mes secrets, mais on peut
18:56 y arriver."
18:57 "On connaît l'amour pour votre mère, donc j'aimerais que vous nous en parliez un petit
19:01 peu."
19:02 "C'était un être tout à fait exceptionnel, et qui nous a tous, bien sûr, ses enfants
19:12 en premier, à façonner un petit peu notre façon d'être et ce que nous sommes aujourd'hui."
19:22 "On l'a dit quelques fois que ça, la vie du haut palais, lui pesait un petit peu, qu'elle
19:26 avait envie de..."
19:27 "Oui, mais c'est pour ça qu'elle, dès qu'on pouvait, on partait en vacances quelque part,
19:35 on allait dans notre propriété du Montagel, où alors là c'était une vie plus simple,
19:42 qu'elle aimait aussi, elle faisait la cuisine, elle avait des activités tout à fait simples."
19:49 "Vous avez été épargné par cette presse très particulière, votre sœur Stéphanie,
19:55 elle en a particulièrement pâti."
19:57 "Elle avait quand même été très très affectée par la mort de notre mère, et elle était
20:05 donc aussi dans un état un petit peu affaibli, un petit peu traumatique pendant très longtemps
20:16 après l'accident, et je crois que la presse, cette constante attention, et bien il y a des
20:29 moments où ça s'est très mal passé, et après c'est difficile de se remettre de cela
20:37 et d'essayer d'avoir une vie privée normale."
20:44 "M. Pils, M. Pils, vous ne vous cachez pas."
20:49 C'est probablement à cause de cette fêlure, de cette cassure, de cette blessure jamais
20:54 refermée, que l'on sait et que l'on sent Albert si proche de cette petite sœur, qui
21:00 vient même l'admirer dans ses œuvres et l'encourager lorsqu'il joue au football,
21:04 comme il aime le faire quand il le peut en rencontre amicale, une rencontre presque
21:10 entre copains.
21:12 "Allez, on se lave, on y va."
21:14 "Allez, on se lave, on y va."
21:16 "Allez, on se lave, on y va."
21:18 "Allez, on se lave, on y va."
21:20 "Allez, on se lave, on y va."
21:22 "Allez, on se lave, on y va."
21:24 "Allez, on se lave, on y va."
21:26 "Allez, on se lave, on y va."
21:28 "Allez, on se lave, on y va."
21:30 "Allez, on se lave, on y va."
21:32 "Allez, on se lave, on y va."
21:34 "Allez, on se lave, on y va."
21:36 "Allez, on se lave, on y va."
21:38 "Allez, on se lave, on y va."
21:40 "Allez, on se lave, on y va."
21:42 "Allez, on se lave, on y va."
21:44 "Allez, on se lave, on y va."
21:46 "Allez, on se lave, on y va."
21:48 "Allez, on se lave, on y va."
21:50 "Allez, on se lave, on y va."
21:52 "Allez, on se lave, on y va."
21:54 "Allez, on se lave, on y va."
21:56 "Allez, on se lave, on y va."
21:58 "Allez, on se lave, on y va."
22:00 "Allez, on se lave, on y va."
22:02 "Allez, on se lave, on y va."
22:04 "Allez, on se lave, on y va."
22:06 "Allez, on se lave, on y va."
22:08 "Allez, on se lave, on y va."
22:10 Aujourd'hui mère de 40 ans, avec 3 enfants, Stéphanie a gardé un charme juvénile, une spontanéité et ce petit rien d'espièglerie qui laisse penser qu'elle ne se prend décidément jamais vraiment au sérieux.
22:34 Changement de décor, Albert arrive ici dans son club, en patron, à la S Monaco.
22:56 "J'étais à beau soleil, j'étais à beau soleil. Et puis à chaque fois les gens ils venaient, ils trouvaient à chaque fois mon accouchement, je suis un peu plus tranquille."
23:06 "C'est quelle télé ça ?"
23:12 "Pardon, non mais il faut que t'en reportages sur moi."
23:16 "Pardon."
23:18 "Non, y a pas de problème."
23:20 "Ils sont un peu dérangeants."
23:22 "Non, y a pas de soucis. Bon allez, je vais me changer."
23:24 "Bon allez, on se voit demain."
23:26 "Oui, on se voit demain."
23:28 "Quelques mots sur le..."
23:34 "Allez, je vous laisse."
23:36 "Vous avez peur qu'ils disent du mal ?"
23:38 "Non, pourquoi ? J'ai pas de raison."
23:40 "Bon, c'est un fan le prince."
23:42 "Il donne son avis sur les joueurs ?"
23:44 "Il a son avis comme toujours, vous savez, s'il y a 15 000 personnes au stade, les 15 000 vont donner son avis sur les joueurs, sur l'entraîneur surtout, sur les choix, non ? Oui, oui."
23:52 "Mais lui, son avis était un peu plus important que celui des spectateurs."
23:56 "Bien sûr, ça m'arrive d'avoir des discussions plus précises avec lui, mais c'est normal, le club lui appartient, donc... Mais bon, il a de longues années de pratique et donc il connaît bien le football."
24:08 "C'est important, à chaque fois que j'écoute, pour les joueurs, pour tout le monde, de venir, sa présence est quelque chose d'obligatoire, et en soutien, et c'est quelque chose d'important pour les joueurs, dans leur préparation."
24:24 "Et surtout, ils sont honorés."
24:26 "Oui, oui, et puis ils sont fiers, et puis bon, c'est ça le club, c'est sa principauté, donc... Et puis bon, il connaît la plupart des joueurs aussi, donc il y a beaucoup d'affinités."
24:40 "Quel est le joueur qui vous... qui vraiment vous donne du bonheur ?"
24:43 "Je crois qu'on a de très bons joueurs, comme Evra, comme Skilacic, comme Vivey, il y a plusieurs joueurs qui sont en équipe de France, il y a des joueurs étrangers, comme Saviola, comme Chevanton, qui sont vraiment des très très bons joueurs, en pays respectif."
25:00 "En tout cas, sur le papier, comme l'on dit, une équipe très très compétitive."
25:04 "Alors vous vibrez avec eux, quoi, c'est-à-dire quand ils perdent, vous leur faites dire que vous avez été déçu par le jeu, tant qu'à l'intel ?"
25:11 "Je leur dis souvent directement, mais je crois qu'il ne faut pas trop les encabler quand ça va mal, au contraire, il faut être... enfin si c'est vraiment catastrophique, là, on le fait sans thème, mais je crois qu'il faut plutôt les encourager, plutôt amener du positif, et essayer d'aller de l'avant, essayer de conquérir des titres."
25:40 "La vie privée des princes ne serait décidément pas toujours un conte de fées. Objet de tous les regards, entouré par les plus jolies femmes, Albert reste l'un des plus beaux partis du Gotha européen.
26:03 "Ses amis le disent, grand séducteur, et pourtant, comble de l'ironie, une méchante rumeur, insistante et insidieuse. Voudrait que l'homme à femme, en fait, n'aimerait pas les femmes, et serait homosexuel."
26:23 "J'ai toujours essayé de protéger les relations avec les femmes que j'ai eues, pour les protéger elles aussi. Alors c'est vrai qu'on ne me voit pas souvent en manifestation officielle, si vous voulez, accompagnée d'une amie, donc on va imaginer tout de suite, ah ben, peut-être qu'il n'aime pas les femmes, ou peut-être qu'il aime les deux, ou peut-être que, enfin, c'est du n'importe quoi."
26:49 "Les gens qui me connaissent, ma famille, mes amis, les gens qui comptent pour moi, savent qui je suis, ils savent que je suis à des milliers de kilomètres, des milliers d'années-lumière de ce que certains veulent que, certains prétendent que je suis."
27:12 "Est-ce que c'est pas tout simplement parce que vous n'êtes pas marié?"
27:15 "Je crois qu'effectivement, ça peut avoir, il peut y avoir un lien, mais il y a bien sûr eu des tentatives de me rapprocher de certaines personnes, certaines de façon ostensible et visible, d'autres par des chemins très, très détournés, mais j'ai toujours..."
27:41 "On a essayé de vous marier."
27:43 "Voilà, on a chacun son timing, et chacun une période de la vie où l'on pense qu'il faut changer son statut et sa façon de vivre."
27:58 "Et si c'est pas encore le moment, si on estime, et c'est ce que j'ai estimé, que j'étais pas encore entré dans cette phase-là de ma vie, ben je vais pas précipiter les choses, je vais pas me marier pour faire plaisir à certaines personnes."
28:14 "Dans ce domaine très précis et très personnel, vous n'entendez pas, vous laissez dicter votre conduite."
28:19 "Non."
28:20 "Les gens de votre entourage vous comparent à grand-gens, qu'est-ce que vous pouvez leur répondre ?"
28:27 "Écoutez, je sais pas si ça me qualifie vraiment, tout ce que j'ai fait, j'ai essayé de profiter de mes instants de liberté le mieux possible."
28:43 "Alors si ça c'est... quand on appelle quelqu'un dangereux, il y a toujours une partie péjorative, toujours une connotation qui est pas sérieuse."
28:58 "Donc je vais pas vous dire que je suis un dangereux, je ne me stime pas l'être."
29:05 "Tout ce que j'ai pu faire, c'est que j'ai essayé de profiter de mes instants de liberté avec mes amis le plus que j'ai pu."
29:16 "Je pense qu'on peut pas me reprocher d'avoir fait ça."
29:19 "Vous croyez qu'il y a eu des fois où vous avez été amoureux dans votre vie ?"
29:21 "Oui j'ai déjà été amoureux."
29:22 "Vous avez déjà été amoureux ?"
29:23 "Oui."
29:24 "Mais c'était pas le bon moment pour vous marier, pour faire ce qu'il faut ?"
29:29 "Oui disons que si ces relations avaient duré un certain temps de plus, peut-être que la perspective du mariage aurait été là."
29:43 "Mais ça ne s'est pas produit."
29:48 Le Galas de la Croix-Rouge est le grand rendez-vous mondain d'une principauté qui s'y connaît pourtant en mondanité.
29:56 C'est aussi important que le prince, arrivé au volant de sa voiture, veille personnellement à ce que tout se passe comme prévu,
30:02 voyant les moindres détails avec ses collaborateurs.
30:05 "Ca va ?"
30:21 "C'est joli la salle, vous avez vu ?"
30:23 "Non j'ai rien vu."
30:24 "Je suis très consignant et arrangeant, c'est pour ça qu'on avait commencé un peu plus tôt les autres fois, pour prendre tout le monde contre pied."
30:39 "Mais c'était aussi parce que je sais très bien, de par ma petite expérience de trente et quelques années de Galas de la Croix-Rouge,
30:49 il y a beaucoup de gens qui s'en vont juste après le spectacle."
30:54 "Si je prends l'ascenseur, ils me suivent ?"
30:56 "Oui, on essaie, pour voir."
30:58 "On essaie, on connaît mon honneur dans l'ascenseur."
31:01 "Où est-ce que vous serez installé ?"
31:02 "Je crois quelque part là-bas, avec l'ensemble de la famille."
31:06 "Vous allez voir."
31:09 "Dire en anglais aussi, 'the number is in your program'."
31:13 "Vous allez lire le texte en anglais, et ensuite, là, on descend l'écran."
31:20 Plutôt satisfait, le prince repart aussi vite qu'il est venu, laissant à d'autres le soin d'accueillir les premières stars.
31:39 "Je suis très honnête d'être ici, c'est un grand plaisir pour moi."
31:44 "C'est ma première fois à Monaco, et je suis très excité."
31:47 "C'est un plaisir."
32:13 C'est l'embouteillage le plus chic du monde. Autour de ce rond-point, dans un ballet tournissant, se succèdent des voitures de prestige dont pas une ne vaut moins de 200 000 euros.
32:24 "C'est un grand plaisir de vous rencontrer."
32:27 "Je suis très heureuse de vous rencontrer."
32:30 "Je suis très heureuse de vous rencontrer."
32:33 "Je suis très heureuse de vous rencontrer."
32:36 "Je suis très heureuse de vous rencontrer."
32:39 "Je suis très heureuse de vous rencontrer."
32:42 "Je suis très heureuse de vous rencontrer."
32:45 "Je suis très heureuse de vous rencontrer."
32:48 "Je suis très heureuse de vous rencontrer."
32:51 "Je suis très heureuse de vous rencontrer."
32:54 En descente de somptueuses créatures qui doivent probablement à leur jeunesse de se retrouver aux bras de vieux messieurs très argentés,
33:02 ou des dames d'un certain âge, à moins que ce ne soit d'un âge certain, qui elles doivent beaucoup à leurs couturiers ou à leurs chirurgiens esthétiques.
33:11 Tout ce plus ou moins beau monde se bouscule pour côtoyer les stars, souvent des habitués comme Woody Allen, Paul Anka, Loire des années 60, Oujina Lolo Brijida.
33:23 Mais le clou de la soirée c'est bien sûr l'arrivée de la famille princière au grand complet.
33:29 Regnier, son fils Albert, les princesses Caroline et Stéphanie, la princesse Antoinette, soeur de Regnier, et l'époux de Caroline, Ernst Auguste de Hanove.
33:43 Extraordinaire saga que celle de cette famille dont le pouvoir d'attraction est intact.
33:50 Les joies, les peines, les amours, les échecs, les drames de la famille royale que la France n'a plus continuent de fasciner.
33:57 Fruit d'un subtil cocktail où se mêlent argent, gloire et beauté.
34:02 Voulue par Regnier, l'hyper-médiatisation de la famille de Monaco la sert autant qu'elle la pénalise.
34:08 Bonne pour la publicité du Rocher, elle est diversement vécue par les enfants princiers qui, dès leur plus jeune âge, sont en permanence sous l'objectif des photographes.
34:18 Est-ce que vous regrettez cette surexposition médiatique ? Vous avez un peu recherché cette popularité, elle fait partie d'un ensemble.
34:34 Avec le recul, vous ne vous dites pas "on a trop donné" ou quoi que vous fassiez, vous serez toujours pourchassé.
34:41 On était poursuivis de façon beaucoup plus systématique que maintenant par une horde de paparazzi.
34:51 C'était extrêmement désagréable, dans la vie de tous les jours.
34:56 Ils étaient à l'affût de moindres manifestations, même de vie privée. Ils n'étaient pas là souvent lors des manifestations officielles, ça ne les intéressait pas.
35:11 J'ai des souvenirs d'une période où mes soeurs étaient souvent à Paris, on était pourchassés, le mot n'est pas trop fort, par une dizaine de photographes.
35:28 On n'a jamais convoqué la presse pour partir avec nous en vacances.
35:34 Je me rappelle, lorsqu'on allait en vacances de ski, lorsque j'étais enfant en Suisse, on devait offrir une séance posée pour que les photographes nous laissent tranquille.
35:54 Sinon, c'était toute la journée, tous les jours.
35:58 Malgré la séance organisée, ils ne vous laissaient pas tranquille ?
36:01 Alors, il y en a qui jouaient le jeu et qui repartaient après ça. Et il y en a, bien sûr, qui continuaient à se cacher dans les sapins.
36:11 Pour Regnier, ce sera son dernier gala de la Croix-Rouge. Il semble déjà ailleurs et ses enfants se montrent particulièrement attentionnés.
36:27 Les convives, eux, semblent avoir compris que ces applaudissements sont aussi des adieux.
36:33 En même temps, s'il en est qui ne boutent pas leur plaisir, ce sont les invités payants qui vont avoir droit à un dîner digne des repas du Roi Soleil, avant d'entendre la star made in USA, Lionel Richie.
36:56 Chacun des mille convives va payer 2000 euros. Mais c'est pour la bonne cause, puisqu'ils iront à la Croix-Rouge Monegasque.
37:11 Reste que cet argent qui coule à flot fait couler aussi beaucoup d'angre.
37:15 A leur argent sale ou pas, des rapports français accusent.
37:19 Regnier a géré son pays comme une entreprise, mais Albert réfute qu'il ait jamais dit que c'était une machine à faire de l'argent.
37:26 Je ne sais pas si moi j'ai jamais entendu dire à mon père de sa bouche qu'il m'en a coté une machine à faire de l'argent.
37:33 Je crois que c'était une présentation qui a été faussée ou tout à fait exagérée.
37:41 Les accusations de blanchiment d'argent, personne n'a vraiment répondu au plus haut niveau.
37:46 Je vais dire au plus haut niveau, je pense à la famille princière.
37:50 S'il faut qu'à chaque fois le prince et sa famille montent en première ligne, il y a un gouvernement pour traiter de ces questions très spécifiques.
38:00 Mais à partir du moment où Monaco attire et accueille presque exclusivement des grandes fortunes, comment savoir d'où vient l'argent ?
38:07 Parce qu'il y a un système bancaire qui est assez bien régulé maintenant, depuis de nombreuses années, mais qui est beaucoup plus vigilant.
38:18 Mais le problème existe ailleurs, le problème existe dans notre voisinage immédiat aussi.
38:23 Vous savez que Monaco et la Côte d'Azur sont un point d'attrait, sont des lieux extrêmement attractifs.
38:31 Nous n'y pouvons rien. Notre évolution économique a été de telle façon qu'elle est attractive pour beaucoup de personnes.
38:43 Et malheureusement, quelques personnes qui sont mal intentionnées ou qui ont des fonds dont la provenance est extrêmement trouble.
38:52 Lorsque vous régnerez, vous essayerez de moraliser tout ça encore plus ?
38:57 Je ne sais pas si on peut parler de moralisation, mais en tout cas, je serai tout à fait intransigeant sur ces problèmes-là.
39:08 C'est son bureau volant, toujours flanqué d'un de ses deux aides de camp, des officiers français, comme c'est depuis toujours la règle.
39:25 Ici le colonel Jouan, Albert passe moins de temps à Monaco que dans le reste du monde à bord d'un Falcon flambant neuf que pour un peu, il pourrait piloter lui-même.
39:37 J'avais pris à l'époque, je m'intéressais un petit peu au vol et j'avais pris des cours théoriques.
39:47 Il y a largement plus de 25 ans, mais je n'ai jamais mis en pratique, si vous voulez.
39:57 Je n'ai jamais été jusqu'à l'obtention d'une licence.
40:01 Donc là, on ne peut pas vous laisser les commandes de l'avion pour l'atterrissage ?
40:04 Il ne vaudrait mieux pas.
40:07 C'est le prince voyageur par excellence, diplomate, VRP de luxe, même s'il ne se reconnaît pas dans cette formule.
40:16 Désormais chef d'État, ce ne sont que missions sur tous les fronts en même temps, diplomatiques, économiques, culturelles, humanitaires, touristiques même.
40:27 [Vrombissement du moteur]
40:49 Ça ne va pas bien ?
40:52 [Vrombissement du moteur]
40:57 [Musique]
41:02 Accueil martial en Bulgarie avec la pompe réservée aux plus grands par le président de la République lui-même.
41:08 Programme serré avec échange de décorations, visite de la cathédrale Alexandr Nevski, l'un des symboles de Sofia,
41:16 et rencontre avec un homme au destin unique, l'ancien roi Siméon II, chassé en 1946 et revenu comme Premier ministre en 2001.
41:26 [Propos en russe]
41:34 Ça vous fait drôle de l'appeler Monseigneur ?
41:36 Oui, parce que d'habitude c'est le locataire de deux maisons plus hautes que j'appelle comme ça qui est l'évêque.
41:41 Réception souriante par le sénateur maire de Strasbourg, tout étonné de donner du Monseigneur,
41:47 c'est la formule utilisée lorsqu'on s'adresse au prince, mais l'événement est d'importance.
41:53 Bon succès pour votre principauté et vous-même demain au Conseil de l'Europe, tous les bons noms.
41:59 Merci, c'est très gentil.
42:00 Merci, à très bientôt. Au revoir.
42:02 Au revoir.
42:04 Au revoir monsieur.
42:05 Merci.
42:06 [Propos en russe]
42:19 Après l'ONU en 1993 et six ans de dures négociations, Monaco est admis au Conseil de l'Europe.
42:26 Un pas de géant pour ce royaume de poche.
42:31 [Musique]
42:51 [Bruits de la rue]
43:02 Mais comme il faut être décidément partout à la fois, le prince ne peut pas ne pas honorer de sa présence
43:08 la foire internationale de sa ville, Monaco.
43:12 Des rencontres sympathiques auxquelles il se plie avec patience et bonne grâce,
43:18 qu'il se voit affublé d'un burnus au stand du Maroc,
43:22 ou proposer le spectacle d'un Spiderman plus bondissant que convaincant.
43:28 [Musique]
43:41 [Applaudissements]
43:46 [Musique]
43:49 Le temps des voyages éclaire à Shanghai pour vanter les vertus touristiques du Rocher,
43:54 et Albert revient à l'ambassade de Monaco à Paris pour décorer des citoyens méritants.
44:01 [Musique]
44:11 Prince Albert, à son arrivée, va venir se placer ici.
44:14 Monsieur le diplomate, vous mettez là-bas.
44:17 Prince Albert se mettra ici.
44:19 La Moiselle Patrican, la première conseillère, se mettra ici.
44:27 Moi qui serai derrière le Prince Albert et Monsieur l'ambassadeur, je viens me mettre à cet endroit-là.
44:33 Alors est-ce que tout le monde est prêt pour le silence ?
44:35 Je lis les ordonnances souveraines, en commençant par...
44:38 [Musique]
44:44 ... portant promotion ou nomination dans l'ordre de Saint-Charles,
44:47 et promu au grade de commandeur, Monsieur Pierre Delvolvée, vice-président du tribunal suprême.
44:54 [Musique]
45:04 Et puis, sur l'agenda princier, le voyage de l'émotion au Sri Lanka,
45:08 pays martyr balayé par le tsunami, 31 000 morts et 800 000 déplacés.
45:16 Je suis heureux aussi qu'aujourd'hui, ensemble, nous puissions célébrer cet esprit de solidarité,
45:24 de générosité, qui anime cette belle entreprise collective.
45:29 Là-bas, très loin, Monaco apporte réconfort, soutien, aide matérielle et morale.
45:34 Pas seulement un déplacement médiatisé parmi d'autres,
45:37 mais la marque d'une authentique compassion pour les plus malheureux.
45:42 [Musique]
45:53 Qu'est-ce qui, dans la vie, vous fait avancer ? Et qu'est-ce qui vous révolte ?
45:58 Ce qui est révoltant, c'est l'injustice, c'est les grands problèmes de ce monde, c'est la faim dans le monde.
46:09 Je trouve que c'est inadmissible qu'il y ait encore près d'un milliard de personnes dans le monde
46:15 qui meurent de faim ou qui ne mangent pas à leur faim tous les jours.
46:19 C'est tous les drames qui touchent l'enfance.
46:25 C'est lié aussi à cela, c'est lié au problème de la pauvreté dans le monde d'une manière générale
46:32 et tout ce qui en découle, la malnutrition, la maladie.
46:37 Et puis ce qui donne espoir, c'est aussi lorsque l'on peut voir personnellement
46:46 que l'on a apporté quelque chose, une petite amélioration dans la vie de quelqu'un, d'un enfant.
46:53 Lorsqu'on voit la joie et le privilège de pouvoir voir ça, lorsqu'on améliore le quotidien d'un enfant,
47:04 c'est ce sourire-là, ces remerciements-là.
47:09 Je crois que c'est ça qui nous fait dire qu'on a encore de l'espoir.
47:16 Vous passez combien de temps par jour à votre bureau ?
47:19 Ça dépend, il y a des jours où je peux passer 12 heures ou plus.
47:26 Et il y a des jours que 20 minutes où je passe un coup de ventre entre deux manifestations officielles.
47:33 J'aimerais quand même, enfin vous le voyez, j'ai des choses qui sont un petit peu en retard.
47:38 Il y a pas mal de choses en attente qu'il faut voir, qu'il faut lire.
47:43 On essaie de le faire.
47:46 Le 18 septembre 1982, une famille plongée dans la douleur accompagne Grace à sa dernière demeure.
47:55 C'est dans cette même cathédrale qu'a lieu le jour de la fête nationale.
48:02 Une grande messe solennelle, célébrée par Monseigneur Barcy, archevêque de Monaco.
48:16 Dans cette principauté où l'Église est religion d'État,
48:19 les rapports entre le clergé et la famille princière sont étroits.
48:25 C'est d'ailleurs sur l'insistance de Regnier que l'évêché de Monaco, dépendant de Nice, devient un archevêché en 1961.
48:35 Pour tous les membres de la famille princière et de la maison souveraine,
48:49 que Dieu vous maintienne dans sa paix et dans sa joie.
48:55 Les rangées réservées à la famille princière se font plus clairsemées.
49:03 23 ans après, Regnier III a donc rejoint son épouse,
49:07 laissant à Albert une tâche à laquelle il dit s'être préparé.
49:15 Vous vous sentez prêt ?
49:19 Bien sûr, je n'ai jamais dit que je n'étais pas prêt.
49:22 Et vous avez, j'allais dire, une équipe à vous ?
49:25 Je sais à peu près les personnes qui pourraient être autour de moi,
49:29 mais il faudra une mise en place qui sera échelonnée dans le temps, dans n'importe quel pays.
49:36 Dans n'importe quel ministère, dans n'importe quelle grande société.
49:41 Quand il y a quelqu'un qui est à la tête de cette société, de ce pays,
49:47 il y a forcément des... il amène avec lui des personnes nouvelles.
49:53 Votre père a été le prince bâtisseur.
49:56 Vous, vous avez été le prince bâtisseur.
50:00 Des personnes nouvelles.
50:02 Votre père a été le prince bâtisseur.
50:05 Vous, de quelle façon vous aimeriez qu'on parle de votre futur règne ?
50:10 Il est trop tôt pour me coller une étiquette.
50:13 On ne colle pas un numéro de départ à quelqu'un avant qu'il parte.
50:18 Désormais prince souverain de Monaco, mais aussi duc de Valentinois,
50:26 comte de Carladès, baron de Calvinet et Dubuis, seigneur de Saint-Rémy,
50:30 sire de Matignon, comte de Taurigny, baron de Saint-Lô, de la Lutinière et de Hamby,
50:35 duc de Mazarin et de Mayenne, prince de Château-Portien,
50:39 comte de Ferrette, de Belfort, de Tannes et de Rosemont,
50:42 baron d'Alkirch, seigneur d'Isenheim, marquis de Chili,
50:45 comte de Longjumeau et marquis de Guiscard,
50:48 son altesse sérénissime, Albert II, d'un devoir assuré et assumé.
50:55 Médaille d'honneur de 3e classe en bronze, 15 ans de service,
51:07 Jean-Marc Oberdorf, caporal à la compagnie des sapeurs-pompiers.
51:13 Au balcon avec ses sœurs Caroline et Stéphanie,
51:17 la fille de Caroline, Alexandrin, et son beau-frère,
51:20 Ernst August de Hanover, le prince a déjà tous les attributs
51:24 et la posture du pouvoir.
51:27 L'homme qui ne sait pas s'il est heureux ou s'il ne l'est pas
51:36 est désormais seul maître à bord.
51:41 Sous-titrage ST' 501
51:45 "La Marseillaise"
51:50 "La Marseillaise"
51:55 "La Marseillaise"
52:00 "La Marseillaise"
52:05 "La Marseillaise"
52:09 Sous-titrage Société Radio-Canada

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