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00:00 Lui savait mieux que personne comment créer la polémique.
00:03 Il y a 40 ans, le 11 mars 1984, précisément, Serge Gainsbourg brûlait en direct à la
00:09 télévision un billet de 500 francs.
00:12 Une provoque à la mode de Gainsbourg pour dénoncer le racket des impôts.
00:16 Et bien ce geste s'illustre désormais dans une bande dessinée Sébastien Bordenave appelée
00:21 la flamme du scandale.
00:22 L'événement a tellement marqué les esprits que ceux qui n'étaient pas nés s'en
00:26 souviennent encore.
00:27 Alors le geste était-il spontané ? La provocation était-elle illégale ? Et surtout, est-ce
00:31 qu'un livre était vraiment nécessaire ? Et bien oui, le geste de Gainsbourg était
00:35 prévu.
00:36 On a dit au photographe présent sur place, je cite, "tu devrais rester, Gainsbourg va
00:40 faire une connerie, il ne sera pas déçu".
00:42 Illégal de brûler un billet, en son dos il est inscrit que "perpétuité est prévue
00:47 pour sa contrefaçon, mais rien sur sa destruction".
00:49 Quant au méticuleux livre La Flamme du Scandale, signé Julien Paganetti, agrémenté des photos
00:55 inédites de Michel Gignès, il est indispensable pour qui aime encore Gainsbourg.
00:59 Sinon, sachez que le reste du billet incendié a été récupéré in extremis à l'époque
01:04 par le photographe.
01:05 Une femme de ménage allait le plonger dans les oubliettes du sac poubelle.
01:09 Avec ce livre, on reprend conscience que, regretté ou décrié, l'héritage de Gainsbourg
01:14 est d'une complexité folle.
01:15 En tout cas, si Dieu est un fumeur de Havane, Gainsbourg fut lui un sacré brûleur de Pascal.
01:20 Sébastien Bordenave, spécialiste bande dessinée d'Europe.

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