L'ancien Premier Ministre et ancien Sénateur de la Vienne invité de France Bleu Poitou pour évoquer la sénatoriale partielle mais aussi la fin de vie, le conflit en Ukraine.
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00:00 - 8h46, Théo Cobell, notre invité ce matin est un ancien Premier ministre.
00:03 - Bonjour Jean-Pierre Raffin.
00:05 - Bonjour et bonjour à tous.
00:06 - Alors merci d'être avec nous ce matin en studio.
00:08 Avant de revenir sur les élections sénatoriales partielles
00:11 qui auront lieu dimanche dans la Vienne,
00:12 Emmanuel Macron annonce ce matin son choix.
00:14 Il promet un projet de loi pour une aide à mourir sous conditions strictes.
00:18 Est-ce que cela va dans le bon sens selon vous ?
00:21 - Ça dépendra du texte, c'est un sujet extrêmement difficile
00:23 puisque c'est aussi un sujet de conscience.
00:25 Mais c'est vrai qu'on ne peut pas ni condamner les gens à la mort,
00:29 ni naturellement les condamner à la douleur.
00:32 Donc il faut pouvoir apprécier les niveaux de douleur insupportables,
00:35 il faut savoir un peu comment seront les soins palliatifs
00:38 et comment on peut les rendre crédibles.
00:39 Donc il y a tout un travail, ça dépendra beaucoup du texte.
00:42 Je crois qu'il est important d'avoir ce débat puisque les Français le souhaitent.
00:45 - Mais une aide active à mourir, ça va dans le bon sens ?
00:47 - Je pense que c'est très difficile.
00:48 Il faut naturellement que des soins palliatifs soient renforcés, développés
00:54 et c'est seulement à cette condition que le débat peut être ouvert.
00:56 - Alors justement sur les soins palliatifs,
00:57 il annonce également 1,6 milliard d'euros de plus d'investissement.
01:00 En revanche, pas d'unité dans chaque département en France.
01:02 On sait qu'il en manque 21 dans chaque département français.
01:06 Est-ce que c'est suffisant ces 1,6 milliard d'euros en plus ?
01:08 - Je pense que ce n'est jamais suffisant,
01:10 mais nous connaissons les institutions budgétaires.
01:12 Mais ce que j'apprécie, c'est que la ministre Catherine Vautrin
01:15 soit venue à Poitiers pour prendre conseil auprès du CHU ici,
01:19 où on a une expérience très positive.
01:21 Et donc c'est, je crois, utile de suivre cet exemple de Poitiers.
01:24 - Et vous êtes confiant là sur les prochaines semaines,
01:26 sur les débats qui vont avoir lieu ?
01:27 - Ça va dépendre de ce qui va se passer,
01:29 et à l'Assemblée nationale et au Sénat.
01:30 Et je compte sur la sagesse du Sénat.
01:32 - Jean-Pierre Farah, on le disait tout à l'heure,
01:34 vous êtes ancien Premier ministre,
01:35 mais vous êtes aussi ancien sénateur.
01:37 Il y a des élections sénatoriales partielles
01:39 pour remplacer Yves Boulot qui ont lieu ce dimanche.
01:41 On entendait dans le journal de 7h30
01:42 les tractations qui ont déjà débuté.
01:44 Vous, vous allez soutenir quel candidat ?
01:46 Quel des six candidats ?
01:47 - C'est assez simple.
01:48 C'est une question un peu de logique et de légitimité.
01:51 Marie-Jeanne Bellamy était la remplaçante de Yves Boulot.
01:55 Yves Boulot a un comportement particulièrement éthique et moral
01:59 puisque pour raison de santé, il a démissionné.
02:01 C'est pour ça que je suis venu le saluer vendredi à Montmoreillon.
02:04 J'ai beaucoup d'estime pour sa démarche.
02:07 Et Marie-Jeanne Bellamy qui a été suppléante d'Alain Fouché,
02:11 qui était, quand moi j'étais sénateur,
02:12 la suppléante de mon collègue.
02:14 Donc elle fait partie de l'équipe départementale au Sénat.
02:17 Et je pense que c'est une logique, une continuité,
02:19 une forme de légitimité parce qu'elle a cette loyauté
02:22 d'avoir une ligne politique très droite.
02:24 Et donc je pense que c'est positif qu'elle soit en candidate.
02:28 Et notamment aujourd'hui avec Jean-Olivier Geoffroy,
02:31 qui est le patron de la communauté de communes de Sivray,
02:35 qui est un homme du Sud.
02:36 Et donc tous les deux, Nord et Sud,
02:38 sont rassemblés, ce qui est positif.
02:39 - Justement, vous avez eu en photo sur les réseaux sociaux
02:41 avec Marie-Jeanne Bellamy ces derniers jours.
02:43 Vous comptez jouer quel rôle pour ce scrutin ?
02:45 - Bon, simplement, je suis venu avec toute l'estime
02:49 que je dois à Yves Bouloud, qui a été mon collègue et mon ami.
02:52 Et puis je trouve qu'il faut aujourd'hui bien mesurer
02:55 qu'au fond, le Poitou a besoin pour se défendre
03:00 d'une bonne alliance entre le Sénat et le département.
03:03 Marie-Jeanne Bellamy est soutenue par la majorité départementale,
03:06 ce qui est très important.
03:08 Parce qu'il ne faut ni être aligné sur Paris,
03:10 ni dépendre de Bordeaux.
03:11 C'est le Poitou qui doit se défendre lui-même,
03:13 avec ses propres forces, ce qu'on a fait avec René Méron-Nory,
03:16 génération après génération.
03:17 C'est cette ligne-là de cohérence entre la majorité départementale
03:21 et le Sénat.
03:22 Et de ce point de vue-là,
03:23 Marie-Jeanne Bellamy est une femme qui représente bien cette cause.
03:27 Vous savez, moi j'ai travaillé avec elle pour le Centre Parc.
03:29 On a fait quand même des centaines d'emplois là-bas,
03:31 près de mille.
03:32 J'ai vu que c'est une femme courageuse,
03:34 qui est franche et directe.
03:36 Et puis c'est un maire.
03:37 L'élection sénatoriale, c'est d'abord une élection
03:39 qui concerne les maires.
03:40 C'est pas une élection politicienne comme les députés.
03:42 Les députés, on voit l'Assemblée nationale, c'est très agité.
03:45 Le Sénat, c'est du concret.
03:47 Un tempérament, je dirais, féminin comme Marie-Jeanne Bellamy.
03:51 C'est concret, c'est opérationnel.
03:53 Et je pense qu'elle a fait ses preuves.
03:55 C'est quelqu'un qui a la fiabilité pour elle.
03:57 - Mais justement, ces élections, elles sont très politiques.
03:58 C'est souvent des tractations entre les grands électeurs.
04:01 Vous vous comptez peser justement pour qu'elles puissent être élues ?
04:03 - Non, les grands électeurs sont suffisamment sages.
04:06 Vous savez, les maires sont des gens qui ont beaucoup d'expérience,
04:10 qui connaissent la vie,
04:11 qui sont les premiers militants de la République.
04:13 Donc je ne pense pas qu'il y ait de tractation en tant que telle.
04:16 Je pense vraiment que ce qui est important aujourd'hui,
04:18 c'est de bien mesurer que l'expérience de maire est très importante dans notre société.
04:21 Moi, je ne comprends pas que le maire ne puisse pas être aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
04:26 On lui demande de démissionner.
04:27 Parce qu'au fond, le maire, c'est la fonction principale.
04:31 Je souhaite, moi, qu'on puisse permettre aux maires,
04:34 que ce soit les petits ou les grandes villes, d'être représentants national.
04:37 C'est l'élu qui est le plus estimé par les Français.
04:39 C'est l'élu qui est au contact de toutes les difficultés,
04:41 mais aussi de toutes les fêtes, tous les jours, les mariages, les festivités.
04:45 C'est quelqu'un qui connaît la France en profondeur.
04:48 Le maire, c'est vraiment quelqu'un qui, au fond,
04:50 est le représentant premier de la République.
04:52 Marie-Jeanne Bélamy, elle a été réélu maire trois fois.
04:55 C'est quand même quelque chose de très important.
04:57 Jean-Olivier Geoffroy est quelqu'un qui, dans le Sud,
04:59 a aussi une légitimité de la réélection.
05:02 Donc au fond, le Sénat, ce n'est pas directement de la politique,
05:05 c'est du pragmatisme.
05:06 Et pour ça, je crois qu'il faut s'occuper un peu de logique et puis de légitimité.
05:11 Il faut se souvenir qu'Yves Bouloud, il a démissionné pour raison de santé.
05:14 Beaucoup de gens font un certificat médical et puis restent en position.
05:17 Lui, il a dit "non, je ne suis pas en mesure d'assumer mon poste, je pars".
05:21 Eh bien ça, ça mérite quand même hommage.
05:23 Je crois que sa remplaçante doit finir le mandat.
05:25 Après, on verra.
05:26 Mais qu'elle finisse le mandat pour lequel elle a été élue remplaçante,
05:29 c'était il y a trois ans et demi.
05:30 Il y a encore deux ans et demi de mandat à poursuivre.
05:32 - Jean-Pierre Rafferty, il y a d'autres élections qui arrivent à grands pas.
05:34 C'est les européennes qui seront au mois de juin.
05:36 On disait ancien Premier ministre, ancien sénateur de la Lune, vous avez été aussi eurodéputé.
05:40 On a l'impression que ces élections européennes, elles n'intéressent pas.
05:43 À chaque fois qu'elles ont lieu, elles ont du mal à intéresser.
05:46 Comment justement les rendre plus concernantes peut-être pour les Français ?
05:51 - Je pense aujourd'hui que la gravité du monde doit faire en sorte que ça va changer un peu.
05:55 Parce que précédemment, naturellement, l'Europe est une mécanique, c'est compliqué,
05:59 avec une administration à Bruxelles qui n'est pas populaire
06:02 et avec des forces vives qui sont souvent en conflit avec les décisions de Bruxelles.
06:07 Donc tout ceci n'est pas simple.
06:09 Mais aujourd'hui, on voit bien que la guerre est de retour.
06:12 La guerre sur le continent européen, mais aussi dans le monde,
06:15 il y a des rivalités très fortes entre les États-Unis et la Chine.
06:19 La Russie aujourd'hui est de plus en plus volontariste pour rayonner dans le monde.
06:23 On le voit en Afrique, on voit bien qu'il y a des dangers avec la Turquie,
06:27 on voit bien avec l'Iran, on voit bien qu'il s'organise un certain nombre de désordres dans le monde.
06:31 Et que si l'Europe ne s'organise pas, si l'Europe ne se rassemble pas,
06:35 si l'Europe n'est pas capable de défendre elle-même ses propres intérêts,
06:39 elle disparaîtra de l'histoire.
06:41 C'est-à-dire que les grandes puissances s'entendront sans nous.
06:43 Et donc nous, on ne sera pas suffisamment puissants, nous Français,
06:45 pour exister dans un monde d'hyperpuissance.
06:47 Et donc là, il nous faut vraiment la puissance européenne.
06:50 Donc je crois que dans la situation de gravité, la guerre à nos portes,
06:53 les risques très importants, cette guerre en Ukraine est quelque chose de très difficile,
06:58 puisque c'est une impasse pour nous.
07:00 La victoire militaire de l'Ukraine est peu probable,
07:02 et la victoire politique de Poutine est impossible.
07:05 Et donc on est dans une situation extrêmement difficile.
07:08 Ça donne à ce scrutin européen une gravité qui, je crois, va conduire les électeurs à s'y intéresser.
07:12 - Pourtant dans les sondages, on sent qu'il y a un désintérêt,
07:14 on voit ce désintérêt des Français pour ces élections européennes.
07:17 - Oui, mais je pense que ça va monter,
07:18 parce que la situation internationale est en train de devenir extrêmement préoccupante.
07:21 Je crois que... Vous savez, dans ma génération,
07:24 on n'a jamais pensé que la France pourrait être en guerre.
07:27 Jamais j'ai pensé, après avoir été capable, les Français et nos parents,
07:31 de surmonter les horreurs de la seconde guerre mondiale.
07:34 Je pensais que la paix était quasiment éternelle,
07:36 et je vois aujourd'hui que la paix n'est pas éternelle,
07:39 et que finalement mes petits-enfants peuvent peut-être connaître la guerre.
07:42 Moi, je n'ai jamais pensé qu'on connaîtrait la guerre.
07:44 - Vous pensez que la France pourrait rentrer en guerre ?
07:46 - Pardon ?
07:46 - Vous pensez que la France pourrait rentrer en guerre ?
07:47 - Je ne sais pas, je pense que les désordres sont tels
07:49 que tout est possible et qu'il faut se préparer à toute éventualité.
07:53 Et donc, nous étions dans un univers qui était d'un univers de rapport de force, mais de paix.
07:57 Aujourd'hui, on considère que la violence est une solution aux compromis, aux conflits.
08:02 Et donc, tout le monde, on voit bien dans nos sociétés mêmes,
08:04 l'idée qu'il n'y a pas de négociation, il n'y a pas de médiation,
08:08 il y a tout de suite le conflit, il y a tout de suite la violence.
08:10 Donc, ceci est extraordinairement dangereux.
08:12 La banalisation de la violence, c'est un peu la banalisation de la guerre.
08:17 Et donc, il faut pouvoir faire en sorte qu'une sagesse puisse s'exprimer.
08:21 De ce point de vue-là, je crois que dans la République française,
08:24 on a besoin d'un Sénat qui soit plus tempéré.
08:28 Regardez souvent les débats à l'Assemblée nationale, ils sont eux-mêmes violents.
08:31 Il faut chasser la violence de la politique.
08:34 - Justement, sagesse peut-être demain chez les députés et les sénateurs
08:37 qui vont se prononcer sur le soutien de la France à l'Ukraine.
08:39 Il va y avoir un débat suivi d'un vote pour ce qui est en contrôle du Parlement
08:43 sur la politique étrangère de la France sur ce sujet.
08:46 C'était nécessaire justement que la guerre en Ukraine vienne jusqu'au Parlement ?
08:49 - Je pense que c'est très nécessaire que le Parlement puisse s'exprimer.
08:53 D'une manière générale, il ne faut pas trop parler de ces questions-là.
08:55 On voit bien que la France, si elle veut jouer un rôle, elle a besoin d'abord,
08:59 et avant de faire des discours et avant de parler,
09:01 elle doit d'abord construire une alliance avec l'Allemagne,
09:03 avec l'Angleterre et avec les États-Unis.
09:05 C'est très difficile avec les États-Unis parce qu'entre Biden et Trump,
09:09 on est là dans une période d'instabilité avant les élections du mois de novembre.
09:13 Donc, on est dans une situation difficile.
09:15 Mais on ne va pas à une négociation, on ne va pas à un affrontement
09:18 sans un rapport de force.
09:19 Or, le rapport de force de l'Europe, il passe par l'accord entre la France et l'Allemagne,
09:22 une part, mais aussi avec l'Angleterre.
09:25 Les deux grandes armées européennes, ce sont les Anglais et les Français.
09:29 Donc, l'Angleterre n'est plus dans l'Europe politique,
09:32 mais elle reste dans l'Europe géographique.
09:33 On a besoin d'elle, tout comme on a besoin des États-Unis
09:36 si on doit un jour faire des rapports de force avec la Russie.
09:38 - Et sur la guerre en Ukraine, quel regard vous avez sur les propos d'Emmanuel Macron
09:42 qui avait évoqué la possibilité d'envoi de troupes sur place françaises ?
09:46 - Très franchement, je pense que sur ces sujets-là,
09:48 il faut les traiter en diplomatie, il ne faut pas les traiter en politique.
09:52 Il ne faut pas que les relations internationales deviennent des enjeux politiques
09:56 avec des discours politiques.
09:57 Je pense qu'il faut être raisonnable et responsable.
09:59 Et vous savez, le général De Gaulle le disait,
10:01 en politique étrangère, le moins de bavardage, le mieux ça va.
10:04 - Alors, autre sujet qui nous a tenu en actualité en haleine ces dernières semaines,
10:07 c'est la crise du monde agricole et la colère des agriculteurs.
10:10 Quel regard vous avez porté sur ce mouvement ?
10:13 - Les agriculteurs ont beaucoup de légitimité à se plaindre.
10:16 Ils sont souvent les premières victimes d'un certain nombre de normes,
10:19 d'un certain nombre de décisions.
10:21 Donc, moi, j'ai toujours été proche des agriculteurs.
10:23 Mon père a été de ce milieu, donc je suis très, très proche d'eux.
10:26 Je pense qu'ils ont raison.
10:28 Ils ont des semaines qui font beaucoup plus de 35 heures.
10:30 Ils ont des situations de matière première qui sont difficiles.
10:33 Et on voit bien qu'ils ont besoin d'un soutien.
10:35 Ils ont d'abord besoin de l'Europe, parce que sans politique agricole commune,
10:38 on serait en difficulté déjà depuis très longtemps.
10:40 Mais je pense que sur les normes, il y a quand même beaucoup de choses qui sont à discuter.
10:45 Et de ce point de vue-là, je crois qu'il faut donner aux préfets,
10:49 et sans doute avec l'accord des maires,
10:51 un pouvoir qui est un pouvoir de dérogation de temps en temps à certaines règles.
10:56 Parce qu'il faut étudier les cas concrets.
10:57 Il faut étudier un certain nombre de sujets qui sont posés.
11:00 On voit bien que dans notre région, on a beaucoup d'eau l'hiver,
11:04 et on est sec l'été, donc stocker l'eau, ce n'est pas quelque chose d'absurde.
11:08 Donc, il faut pouvoir discuter, il faut pouvoir négocier.
11:11 Et c'est au pouvoir un peu local d'apprécier les situations.
11:13 - Et au niveau local, quelle dérogation, par exemple, vous pensez ?
11:16 - Je pense que c'est quand il y a un accord entre les préfets et les maires,
11:19 je pense qu'on peut sur certains projets,
11:22 pouvoir avoir une appréciation locale des questions.
11:25 Parce que la situation en Poitou n'est pas la même qu'en Meuselles,
11:28 n'est pas la même qu'en Bretagne Sud ou en Bretagne Nord.
11:30 Donc, il faut redonner du pouvoir d'interprétation de la loi sur le plan local,
11:35 pour que ce soit les acteurs locaux qui puissent décider en toute sagesse,
11:39 avec le représentant de l'État qui est le préfet,
11:41 avec le représentant des territoires qui est souvent le président du département.
11:44 Il faut que ces responsables-là soient capables de pouvoir apprécier les dossiers avec pragmatisme.
11:50 C'est pour ça qu'on a fêté les journées de la femme récemment.
11:53 Les femmes sont souvent très pragmatiques.
11:55 Et le fait que les femmes viennent en politique, ça ne fera pas de mal à la politique au contraire.
11:58 Parce que ça met un peu moins d'idéologie et un peu plus de pragmatisme de concret.
12:02 - Votre message est bien passé Jean-Pierre Rafferra.
12:04 On a parlé des élections sénatoriales partielles des européennes.
12:06 Il y a les élections présidentielles qui arrivent dans trois ans.
12:08 Est-ce que vous, vous comptez jouer un rôle dans ces futures élections ?
12:11 - Vous savez, tout souvent, d'abord on me demande mon opinion alors que je le donne.
12:15 Et puis c'est vrai que c'est un enjeu qu'on ne peut pas être indifférent.
12:20 - Est-ce que vous serez prêt à mouiller la chemise par exemple pour un candidat ?
12:22 - Écoutez, je pense qu'il y aura des choses qui seront nécessaires à faire.
12:26 Je vois le différent type de panel qu'il y a.
12:28 Je trouve que je connais bien Edouard Philippe.
12:30 Je trouve qu'il a des qualités.
12:31 Mais il est encore trop tôt pour se prononcer.
12:33 D'abord il faut réussir pendant les deux ou trois ans qui viennent.
12:36 On a 40 mois. On a 40 mois avant les élections présidentielles.
12:40 Il faut que ces 40 mois soient des mois utiles, concrets.
12:44 Il faut que le Sénat, l'Assemblée nationale puissent travailler sur des projets concrets, sur des résultats.
12:50 Personne n'aura à gagner si la France s'affaiblit trois ans durant.
12:53 On n'a pas intérêt à l'affaiblissement de la France.
12:55 Si on veut renouveler, on renouvellera.
12:57 Si on veut, on ne pourra pas voter Macron puisqu'il ne peut pas se représenter.
13:00 Mais chacun pourra apprécier d'ici deux ans et demi, trois ans, la situation.
13:04 Mais pour le moment, il faut être opérationnel et être au travail.
13:07 Merci beaucoup Monsieur le Premier ministre.
13:09 Je crois qu'on dit toujours comme ça, même si on n'est plus en fonction encore.
13:11 Monsieur le Premier ministre, c'est bien ça.
13:12 Oui, mais si vous êtes vraiment un ami, vous dites Jean-Pierre et ça va très bien.
13:15 Merci beaucoup Jean-Pierre.
13:16 Je vous souhaite une bonne journée.
13:18 Bonne journée à tous.
13:19 Au revoir.
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