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« L'art du crime » fait un carton dans les audiences de France 2. À l'occasion de la sortie de la septième saison, Télématin reçoit un des acteurs phares de la série : Nicolas Gob. 

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Transcription
00:00 Il y a entre 4 et 5 millions à chaque fois, on parle de l'art du crime sur notre chaîne.
00:04 Bonjour Nicolas !
00:05 Salut, merci de me recevoir.
00:06 Mais avec grand plaisir, donc on le dit, c'est un carton sur notre chaîne, l'art du crime, la saison 7 vient d'être diffusée, vous allez tourner la 8 prochainement.
00:14 En avril, oui.
00:15 En avril, et si on vous en parle ce matin, parce qu'il y a une bonne nouvelle, les 22 épisodes, l'intégralité des épisodes, est disponible sur la plateforme France.tv, gratuitement évidemment.
00:24 Donc si vous les avez vus, regardez-les à nouveau, et si vous ne connaissez pas cette série, allez la découvrir, c'est formidable.
00:29 Avant de voir quelques images, Nicolas, vous résumeriez comment l'esprit de cette série, l'art du crime ?
00:34 C'est comment allier Pôle art et art, c'est l'idée de génie qu'ont eus Angèle-Héry Leclerc et Pierre-Yves Morin.
00:45 Voilà, c'était comment renouveler un peu le genre, on apprend et on divertit.
00:51 Un crime lié, enfin il y a des indices dans les tableaux, dans les oeuvres d'art, éventuellement dans les sculptures.
00:56 Exactement, alors c'est fictionné, parce que normalement l'OCBC ne traite pas des meurtres, tout ça.
01:00 Mais voilà, c'est arriver à rassembler tout un tas, c'est faire un gros milkshake de tout.
01:09 Et vous, vous êtes le capitaine Verlet, forte tête, le gars.
01:14 Oui, il est un peu bourru, il est un peu brut de décoffrage, mais on l'aime bien quand même.
01:21 Il commence à s'adoucir un peu.
01:23 Au contact de l'historienne d'art avec qui il est en tandem.
01:26 Regardez quelques images de cette série.
01:29 On nous a appelé sur un homicide.
01:31 Une restauratrice d'oeuvres d'art apparemment l'a tuée pour récupérer un tableau sur lequel elle travaillait.
01:34 Ça voit quelque chose, un vieux bout de tissu comme ça.
01:37 Capitaine, si c'est ce que je pense, c'est un portrait peint par Sandro Botticelli en 1475.
01:42 C'est exceptionnel.
01:43 Ah oui, d'accord.
01:44 Il doit être très amoureux de sa femme pour la peindre comme ça, non ?
01:46 Vous devez penser que je suis fou.
01:48 Non, pas du tout.
01:49 Si tu veux mon avis, c'est plus le trafic qui a plané.
01:52 Mais go, go, go !
01:53 Nicolas, lorsque vous acceptez le rôle 2017, je crois,
01:57 vous n'imaginiez pas le carton que ça allait être
02:00 ou est-ce que quand même vous pressentiez qu'il y avait matière à défendre, un rôle intéressant ?
02:05 Il y avait carrément matière à défendre le truc.
02:07 Après, est-ce qu'on imagine à chaque fois que ça va fonctionner ?
02:10 On espère, oui.
02:12 Tous les ingrédients étaient là.
02:14 À la lecture, on s'est dit que ça c'est un truc qui va...
02:17 C'est hyper original, on est d'accord.
02:18 C'est original et les personnages sont vraiment très cools à défendre.
02:23 Avec Eleonore Bernheim, ma partenaire, on prend un kiff énorme.
02:29 À chaque fois, Ariando, c'est le costume.
02:31 Donc du coup, vous baignez maintenant dans l'art, dans les tableaux.
02:35 Je suis devenu un expert.
02:36 Un expert ?
02:37 Intouchable. Non, pas du tout.
02:38 Absolument pas.
02:39 Mais en tout cas, on baigne dedans, carrément.
02:41 J'avais envie qu'on vous découvre ce matin à travers une interview tableau.
02:44 Vous allez tout comprendre, vous allez voir Nicolas.
02:46 Imaginons, vous êtes sur un tournage, rien ne va.
02:48 Ça peut arriver, je ne sais pas.
02:49 Vous trouvez que le metteur en scène n'est pas terrible.
02:51 Il ne parle pas forcément de cette série.
02:52 En général, ça va pas.
02:54 Est-ce que vous êtes plutôt du style à pousser une gueulante,
02:57 style Le Cri de Munch ?
02:59 Ou bien est-ce que vous êtes un peu désespéré,
03:02 comme dans le tableau de Gustave Courbet,
03:04 et vous ne dites pas grand-chose ?
03:05 Vous n'exprimez pas votre...
03:07 Je suis plutôt carrément désespéré.
03:09 Ah oui ?
03:10 Non, je ne suis pas du tout à pousser des gueulantes.
03:12 C'est marrant, je me suis dit, imaginez Volcanic.
03:14 Ah non, pas du tout.
03:16 Ce n'est pas du tout mon tempérament.
03:17 Ah, vous voyez que c'est intéressant de découvrir le caractère
03:19 qui se cache derrière le comédien que vous regardez.
03:21 Donc vous seriez plutôt Courbet.
03:23 Je vous oblige à choisir.
03:24 Vous habitez à Paris, avec une vue sur la tour Eiffel,
03:27 comme dans ce tableau, regardez, de Georges Seurat.
03:30 Ou bien vous vous installez sur la grande place de Bruxelles,
03:33 comme dans ce tableau de Gustave Walkiers.
03:35 Je vais à Bruxelles, évidemment.
03:37 Bruxelles ?
03:38 Bah oui.
03:39 Vous êtes belge, on ne le sait pas forcément.
03:41 Oui, je suis belge, oui.
03:42 Je viens de Bruxelles, je suis né à Ixelles.
03:44 Donc évidemment, je choisis Bruxelles.
03:47 Et votre cœur balance de quel côté ?
03:50 Parce que vous habitez en France, on peut le dire.
03:52 Maintenant, je suis un peu français de cœur.
03:54 J'ai mes enfants ici, j'ai ma vie ici, depuis pas mal d'années.
04:00 Donc vous avez deux amours, la France et la Belgique.
04:03 Exactement.
04:05 Enfin, pour que vous soyez heureux, Nicolas,
04:08 vous êtes plutôt dans une grande ville,
04:11 comme dans ce tableau de Pissarro,
04:13 ou bien maison à la campagne, tranquille ou isolée,
04:16 plutôt chez Van Gogh ?
04:18 Je vais à coup sûr vers Van Gogh.
04:23 C'est sûr.
04:24 Vers le calme, la sérénité, la tranquillité.
04:28 Ce qui fait une espèce de…
04:30 Ce qui contrebalance les trépidations du métier de comédien.
04:33 Exactement, bien sûr.
04:34 On rentre dans ce métier, on plonge dedans
04:36 et on en ressort aussi vite pour aller vers la tranquillité.
04:40 C'est un truc dont j'ai besoin absolument.
04:43 Vous êtes prêt à aller jusqu'où, Nicolas, pour habiter un rôle ?
04:47 Je fais référence à Sa Raison d'être,
04:51 quand vous avez perdu 15 kilos.
04:53 On va rappeler Sa Raison d'être, c'était en 2008, sur la chaîne.
04:57 Vous interprétiez un jeune homme qui attrape le sida
05:01 et qui maigrit, maigrit.
05:03 Vous avez perdu combien de poids en combien de temps ?
05:06 Et c'était évident qu'à la lecture, il fallait faire ça ?
05:10 Oui, parce que le personnage se dessinait comme ça.
05:13 C'était l'évolution de la maladie.
05:16 Donc, c'était écrit.
05:18 Après, jusqu'où est-ce que je serais prêt à aller ?
05:22 Je ne sais pas.
05:23 Si c'est justifié pour le rôle ?
05:25 Bien sûr, si c'est pour un scénario,
05:28 pour un sujet important,
05:31 je serais prêt à aller loin.
05:33 C'est aussi un peu pour ça qu'on fait,
05:36 qu'on se lance des sortes de défis.
05:39 Je serais prêt à aller assez loin, oui.
05:42 Vous aviez dit, jouer un connard que le public va finir par aimer.
05:46 J'adore, je fais référence aux villages français.
05:48 Il y a des téléspectateurs qui vous ont aussi découvert dans les villages français.
05:52 Là aussi, c'est jubilatoire à jouer.
05:54 Oui, c'est les meilleurs personnages.
05:56 En fait, ce qu'il faut, c'est arriver à ce que les gens,
05:59 derrière leurs écrans, se disent « mais c'est un enfoiré ».
06:02 Et pourtant, tu as vu Michel, on l'aime bien le gars.
06:06 Michel ou peu importe.
06:08 Ou Bruno, ou Jean-Christophe, ou François, ou Paulette.
06:12 Mais oui, c'est le petit défi, en plus, très excitant à relever.
06:18 Dans les Crevelles Pailletées, pareil.
06:20 Oui, dans les Crevelles Pailletées.
06:22 On rappelle en deux mots, vous étiez un entraîneur
06:25 qui a tenu des propos homophobes.
06:27 Du coup, il se retrouve à devoir coacher l'équipe de Waterpolo Gay.
06:31 Qui ne pense qu'à faire la fête, les gars, plutôt que bosser.
06:34 Et au début, il est…
06:36 Il est carrément réfractaire, il n'y connaît rien.
06:39 Et il va s'adoucir à leur contact.
06:42 Et de nouveau, oui, c'est une manière de démarrer
06:45 avec un personnage très lourd, très premier degré.
06:49 Et l'amener à quelque chose de cool.
06:52 Donc, il y a eu les Crevelles Pailletées, il y a eu la suite.
06:55 Ces deux films comptent dans votre filmographie.
06:58 Le grand public vous a vraiment découvert dans ce type de rôle.
07:02 C'était un vrai cadeau au cinéma aussi, pour moi.
07:08 Ça a bien marché, le premier a bien marché.
07:10 Oui, le premier avait très bien marché.
07:12 Et c'était un sujet fort, de nouveau.
07:15 C'est vrai que j'ai souvent l'habitude
07:18 qu'on m'appelle pour des sujets engagés, un peu malgré moi.
07:23 Mais je suis toujours très content de les faire.
07:26 Et oui, ça compte vachement.
07:29 Joli filmographie.
07:30 Vous restez avec nous, s'il vous plaît, Nicolas.
07:32 On marque une petite pause.
07:33 Benoît Allagan, notre spécialiste séries, nous fera part de ses coups de cœur.
07:36 Je crois que vous êtes séries… dévoreur de séries.
07:39 Oui, un peu.
07:40 Cherchez un mot, séries, fort…
07:41 Séries, je ne sais pas comment on dit.
07:42 En tout cas, je le…
07:43 Fan de séries.
07:44 Fan de séries.
07:45 Allez, à tout de suite.
07:46 -C'est ça.

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