TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka !
Du lundi au vendredi à 18h45 sur C8.
Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste
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00:00 - Alors je vais vous dire, selon l'Arkom, il est hors la loi de dire ça.
00:03 Parce qu'il y a l'égalité des temps de parole, justement l'Arkom vient de le préciser.
00:07 Donc là il est hors la loi en disant ça, c'est très curieux.
00:09 - C'est fou, il n'y a que Gilles Vernez qui peut...
00:11 - Non mais je ne sais pas, on va te parler à pleurer parce qu'on n'en peut plus de toi là.
00:14 - Et quand il dit "je salue l'émission"...
00:15 - Tu vas partir un peu en week-end, je le vois ce week-end en plus.
00:17 - Et quand il dit "je salue l'émission", il est rédacteur en chef de quotidien,
00:21 c'est lui qui distribue les bons et les mauvais points.
00:23 - On n'a jamais vu un politique sur un plateau dire... - Il a pété un câble.
00:29 - C'est lui qui est très dangereux parce qu'en disant ça, il ne suffit pas juste de dire
00:31 "j'ai interdit le RN de telle émission, telle émission, telle émission"
00:34 et le RN va disparaître.
00:35 - Il dit n'importe quoi. - C'est pas comme ça.
00:37 Les gens ils existent, les gens ils ont des bulletins,
00:39 les gens ils vont mettre leurs bulletins, que ça lui plaise ou non.
00:42 Il y avait déjà Chirac face à Le Pen,
00:44 il fallait vite mobiliser vous pour voter contre Chirac.
00:46 Et après tu as le Front National qui est pour moi,
00:50 le deuxième parti, le premier parti de France,
00:52 c'est les plus néanmoins, ils sont toujours au second tour,
00:54 on l'a vu deux fois de suite au second tour,
00:56 et lui il veut les faire disparaître en claquement de doigts.
00:58 Au lieu d'aller chercher les programmes du Front National,
01:01 au lieu d'aller dire "on va aller combattre les idées du Front National"
01:04 avec des arguments, c'est comme si tu as un club de foot
01:06 qui est deuxième du championnat et tu dis "c'est un club de merde".
01:08 - Non, non, mais voilà ce qui me rend fou.
01:11 Dans ce que dit Olivier Véran, c'est un énorme mépris pour les Français,
01:17 les Français qui votent Rassemblement National.
01:19 Et les gars, moi je vous le dis, je l'ai dit ici,
01:23 vous votez pour qui vous voulez.
01:25 Olivier Véran, qui est un mec très sympa, en plus je le connais,
01:28 Olivier Véran, lui il a la chance d'avoir une belle vie.
01:32 Il a la chance, tout se passe bien pour lui.
01:34 Il ne peut pas juger les gens qui votent Rassemblement National ou LFI,
01:40 même si nous on les vanne beaucoup la LFI,
01:42 mais c'est plus par rapport à Louis Boyard qui est venu ici.
01:44 Mais moi je ne jugerai jamais les électeurs de la LFI.
01:46 Si les électeurs de la LFI, et Gilles, on le vanne beaucoup,
01:48 mais Gilles tu fais ce que tu veux, et si tu as envie de voter pour la LFI,
01:51 c'est juste parce qu'ils me font marier, parce qu'ils disent une connerie par jour.
01:53 Mais bon voilà, mais LFI, moi il y a des gens qui sont...
01:56 - Et vous les invitez ?
01:57 - Bien sûr, moi je les ai invités, j'ai été le premier à les inviter,
01:59 c'est ceux qui étaient les plus sur le monde plus tôt.
02:01 Donc je vous le dis, non mais, aujourd'hui il y a des gens qui votent LFI
02:03 parce qu'ils sont étranglés, ils se disent "peut-être que c'est la solution,
02:07 peut-être que grâce à la France Insoumise, je vais sortir de mon marasme".
02:11 Et bien il y a des gens qui votent Rassemblement National parce qu'ils se disent
02:14 "ben voilà, moi écoutez les mecs, j'ai écouté tout ce qu'on m'a dit depuis des années".
02:18 - Il y en a marre.
02:18 - J'ai écouté, on m'a dit "non, attention, il faut voter pour lui,
02:22 parce que si tu votes pour lui, tu vas voir, ta vie elle va être meilleure".
02:25 Après on m'a dit "ah non, non, il faut voter pour lui maintenant".
02:27 Donc les journalistes, les donneurs de leçons comme ça là, qu'on voit toute la journée,
02:31 ils nous ont toujours dit quoi faire.
02:33 Et la France est dans une merde, pas possible, mais ils continuent à te dire quoi faire.
02:37 Ils continuent, c'est-à-dire tu vas dans le mur,
02:38 ils te disent "non, non, vas-y, va tout droit, le mur c'est là-bas, t'inquiète pas".
02:41 Donc ils ne comprennent pas qu'il y ait des Français qui sont dans des difficultés extrêmes
02:46 et qui se disent à un moment "moi les mecs, je vote pour qui je veux".
02:49 C'est le seul moment où les Français, voilà, ils sont tranquilles,
02:53 ils sont dans l'isoloir, ils font ce qu'ils veulent.
02:55 Et c'est eux qui ont la décision.
02:57 - C'est vrai qu'il y a un danger.
02:58 - C'est comme la télévision, au mine de rien, la télévision, les Français, ils regardent ce qu'ils veulent.
03:02 On ne va pas leur dire ce qu'ils doivent regarder, ce qu'ils doivent écouter,
03:04 ce qu'ils doivent aller voir au cinéma, voilà, c'est tout.
03:06 On peut les conseiller, leur donner notre avis, voilà, mais on n'a pas à les stigmatiser.
03:10 Quand Olivier Véran fait ça et quand Olivier Véran dit
03:13 "on n'a pas à inviter des personnes du Rassemblement National",
03:15 déjà, c'est leur faire une fleur exceptuelle.
03:19 Je pense que Jordan Bardella et Marine Le Pen ce soir,
03:21 ils doivent être avec une coupe de champagne,
03:23 ils disent "ah franchement, il nous a fait un cadeau immense".
03:25 Ils ont dû envoyer des chocolats à Olivier Véran.
03:27 Ce soir, Olivier Véran, il a reçu un truc de chocolat, il a fait "ah Marine Le Pen".
03:30 Bien sûr, on vanne ici, on donne notre avis.
03:33 Quand Gilles, je le vanne sur la France insoumise,
03:34 les électeurs de la France insoumise,
03:36 je n'ai rien contre les électeurs de la France insoumise.
03:37 – Ils en font beaucoup.
03:38 – Je vous le dis, voilà, moi, c'est juste, je me suis accroché avec Louis Boyard,
03:40 et puis voilà, c'est plus la France insoumise qui m'impacte,
03:42 voilà, et donc je leur réponds forcément et je continuerai à les vanner.
03:45 Mais voilà, aujourd'hui, c'est un mépris incroyable.
03:49 – Il ne l'a pas fait exprès.
03:50 – C'est très grave.
03:50 – Oui, moi, je pense que si.
03:51 – Il ne peut pas faire ça comme ça.
03:53 – Il avait disparu de la scène politique et je pense que c'est pour lui,
03:56 effectivement, une sortie un peu médiatique et il s'est pris les pieds dans le tapis
04:00 parce que c'est tellement grotesque, c'est tellement hors-sol,
04:02 c'est tellement méprisant, c'est tellement diabolique.
04:05 Et surtout, pardonnez-moi, mais en fait,
04:06 le Rassemblement national fait partie de l'arc républicain.
04:09 Ils sont à l'Assemblée nationale, ils sont au Sénat, ils sont au Parlement européen.
04:12 Donc à ce moment-là, il n'a qu'à appeler Macron et lui dire
04:14 "mais pourquoi tu as parlé avec Marine Le Pen lors du débat ?"
04:16 Parce que moi, je ne parle pas.
04:17 – Non mais non, c'est n'importe quoi, c'est catastrophique.
04:20 – Moi, je pense que c'est pas ce qui pouvait exister.
04:23 – Et quotidien, je le dis, quotidien qui est là-dedans, on ressent…
04:25 Mais les mecs, ils sont en quelle année les gars ?
04:28 – Pas démocratique.
04:28 – Non mais sans déconner, c'est très…
04:29 – Ils ne vont pas aller au Conseil, ils vont pas être convoqués.
04:31 – Moi, je vous le dis, je reçois qui ils veulent de la France insoumise
04:33 maintenant aujourd'hui, voilà, ils peuvent venir quand ils veulent,
04:35 je continue à les inviter d'ailleurs.
04:36 – Oui, mais tous les partis d'ailleurs.
04:37 – Et bien sûr, tous les partis sont les bienvenus, toutes les idées sont les bienvenues
04:42 et tous les débats sont les bienvenus ici.
04:44 Vous vous rendez compte ça ? Vous vous rendez compte de faire ça, là ?
04:46 – Nous, on a le droit de mettre Loana là et on a le droit de nous dire
04:49 comment se comporter avec Loana.
04:51 Nous, on a le droit de nous dire, vous avez été méchant avec Loana,
04:53 on va vous mettre devant une commission et les directeurs de chaîne
04:56 vont répondre pendant trois heures parce que vous avez fait du mal à Loana
04:59 sans savoir, parce que Loana était contente, elle nous a même dit à Kelly et à moi,
05:02 j'ai passé une belle journée, j'ai pris le train, ça me fait sortir,
05:04 je suis heureuse de vous voir.
05:05 Nous, ils nous disent ça.
05:06 Et là, il y a quelqu'un qui dit, des millions de gens qui votent,
05:09 je pue les voir à la télé, on lui dira rien, lui.
05:12 – Non mais c'est fou. – C'est bizarre, d'ailleurs.
05:14 – À quel titre il a été reçu ? Parce qu'il n'est plus rien ?
05:17 – Oui mais bon, voilà.
05:18 – Mais l'argument sur le temps de parole, il est catastrophique.
05:22 Parce que, qu'est-ce qu'ils font ? C'est d'une malhonnêteté sans…
05:25 Quand je vous dis, ils disent, le temps de parole, tu as raison Guillaume,
05:27 ils ne mettent que des magnétos qui fracassent le RN.
05:30 Et ils disent, ah ben non, le temps de parole du RN, c'est ça.
05:33 – Je ne peux pas comparer une minute d'un mec en plateau qui vient défendre ses idées
05:35 et une minute où tu vas en plus, la plupart du temps,
05:37 te foutre de l'orgueil et dénigrer.
05:39 Et je trouve qu'à l'heure où justement, on regarde de plus en plus
05:41 les prises de parole, les temps de parole, ils en veulent être de plus en plus précis,
05:43 ben commencez par régler ça.
05:45 Tu ne peux pas comparer un mec en plateau qui défend ses idées,
05:47 d'ailleurs parce qu'ils ont peur, c'est pour ça qu'ils ne les reçoivent pas,
05:49 à quelqu'un que tu vas dénigrer, monter ce que tu veux, tronquer les propos, etc.
05:52 C'est n'importe quoi, ils sont malhonnêtes en plus.
05:54 – Si ça, ça passe, si l'Arkham laisse passer ce qu'a dit Barthez,
05:57 c'est quand même très très grave.
05:58 – Pour moi, c'est le scat plus grave cette année.
06:00 – C'est ça, là c'est du foutage de gueule.
06:01 Ce qu'on attend d'un homme politique, c'est qu'il se pose la question
06:06 pourquoi le Rassemblement National est si haut dans les sauvages,
06:10 est-ce que nous, on n'a pas une part de responsabilité
06:12 et on va essayer de lutter et de prendre argument contre argument ?
06:16 – Il n'y a pas de plus contre-productif,
06:17 parce que moi je n'ai pas les idées du Front National,
06:19 je ne les ai pas les idées du Front National, je suis en train de les défendre là.
06:22 – Ben oui, moi aussi.
06:23 – Il n'y a rien de pire, il n'y a rien de pire que ce que fait Olivier Vélan,
06:25 je vais faire disparaître le Front National, je n'ai pas leurs idées.
06:28 Je suis en train de dire, on est en démocratie,
06:29 d'où tu vas faire disparaître un parti qui a autant de gens qui croient.
06:33 Penche-toi, penche-toi, penchez-vous, pourquoi les gens croient autant ?
06:35 – Moi je vais vous dire la vérité, le Front National, le RN, je vais vous dire,
06:44 je pense qu'Olivier Véran a été proposé à la base pour la liste européenne de renaissance.
06:51 – Il n'a pas eu la liste ?
06:52 – Non, non, non, il l'a refusé, pourquoi il l'a refusé ?
06:55 À mon avis, et franchement je l'aime bien,
06:58 je pense qu'il avait tellement peur de prendre une tôle face au RN,
07:03 je ne vais pas prendre ce risque, mais aujourd'hui les mecs,
07:07 parler comme ça, c'est vraiment, c'est des gens qui ont 40 ans de retard.
07:13 – Mais monsieur Dupond-Moretti parle un petit peu comme ça aussi.
07:15 – Je sais, on le sait ici, bien sûr.
07:19 – Il a des arguments des années 80.
07:20 – Voilà exactement.
07:21 – Après ce qui est rassurant, c'est que pendant le Covid,
07:23 il a dit un jour c'était blanc, un jour c'était noir, un jour c'était gris,
07:25 il ne savait pas du tout ce qu'il racontait, donc ça se trouve là non plus,
07:27 ce n'est pas du tout ce qu'il raconte, ça c'est rassurant.
07:29 – Ce qui est fou, c'est que c'est les pires donneurs de leçons
07:31 sur la liberté d'expression, c'est les premiers qui crachent sur ces news,
07:34 parce que soi-disant il y a des lignes éditoriales,
07:36 et là ils font un truc ouvertement et ça passerait,
07:39 personne, aucun journaliste ne va râler là-dessus.
07:42 – Non mais même la production de quotidien,
07:43 il faut quand même le rappeler qu'on est en démocratie,
07:46 je suis très surpris et que le débat justement c'est ça qui est intéressant,
07:49 les échanges de point de vue et de ne pas être d'accord
07:51 et justement d'exprimer les désaccords et d'expliquer pourquoi.
07:54 – Mais nous à l'époque on disait qu'on ne recevrait pas le RN,
07:58 c'était il y a 10 ans, mais ça a changé, la France a changé,
08:03 dans ce cas-là je ne reçois pas l'ILFI,
08:05 le problème c'est que sinon je ne reçois personne,
08:07 je ne reçois pas un député renaissance, je ne reçois pas un mec de…
08:10 nous on invite tout le monde, Fabien Roussel on l'invitait…
08:14 – On n'est pas couché, Laurent Ruquier aussi se refusait
08:18 d'inviter le RN, sauf pendant la période électorale.
08:21 – Dans toutes les télés on ne les a pas reçus, on a tout le temps,
08:23 ça n'a pas empêché Jean-Marie Le Pen d'être au deuxième tour.
08:26 – Je pense que ça fait même monté.
08:28 – Ça fait 20 ans, ça a été un choc pour moi, ça fait 20 ans,
08:31 donc continuer à dire qu'il ne faut pas les recevoir,
08:35 que ce n'est pas bien, que c'est ceci, que c'est cela,
08:37 c'est comme ça que vous allez énerver les Français encore plus,
08:40 c'est pas la bonne stratégie, aller chercher des programmes.
08:42 – Les mecs, on est obligés, moi je pense qu'aujourd'hui,
08:44 il y a 10 ans on ne pouvait pas recevoir tout le monde,
08:46 aujourd'hui on est obligés de recevoir tout le monde,
08:48 parce que si tu veux un débat, si tu veux un débat d'idées,
08:50 si tu veux parler des choses, tu es obligé.
08:52 Et puis aujourd'hui, tu ne vas pas dire aux Français,
08:55 je ne sais pas comment ça représente aujourd'hui…
08:57 – 42% ?
08:59 – 42% ?
09:00 – 42% des votes ?
09:01 – Non, non, non.
09:01 – Ah oui, 42% ?
09:03 – Oui, donc on ne va pas dire aux Français…
09:07 – Là ils sont largement en train de faire des sondages.
09:08 – On met une… c'est pas possible de mettre de côté telle ou telle partie,
09:13 je vous le dis, et même la France Insoumise qu'on charrie beaucoup ici,
09:16 ils sont les bienvenus s'ils veulent venir,
09:17 vraiment, je les inviterai,
09:18 et puis en plus on a Gilles Verdes tous les soirs,
09:20 donc vous avez raison, il est représenté directement ici.
09:23 – Vous avez raison sur les 20 ans de retard,
09:24 parce qu'il joue sur ça, c'est pour ça qu'Anne Barthez fait exprès
09:26 de dire "Front National" encore,
09:27 c'est qu'il pense que c'est le Front National de Jean-Marie Le Pen,
09:29 et le RN a justement rompu avec lui exprès.
09:32 – Bon après ça, on ne rentre pas là-dedans,
09:34 c'est juste que déjà c'est ringard, voilà.
09:37 – Non mais c'est toujours…
09:38 – Je vais vous dire déjà, voilà, oui.
09:40 – Alors, je ne me dégonfle pas, c'est un petit non,
09:42 mais je vais vous expliquer pourquoi,
09:44 je n'ai pas voulu être hypocrite,
09:47 parce qu'il y a encore quelques mois,
09:49 quelques petits mois, j'étais comme Olivier Véran,
09:52 c'est-à-dire que jamais je n'aurais parlé
09:54 à un représentant du RN, du Rassemblement National,
09:58 et même j'avais prononcé des phrases agressives sur leurs électeurs.
10:02 Donc je ne suis pas choqué,
10:04 parce que c'est encore ce que je pensais il y a quelques mois,
10:06 et c'est grâce à l'émission que j'ai un peu évolué,
10:08 c'est en parlant, c'est vrai,
10:09 avec des gens comme Jordan Bardella et Julien Audoul,
10:12 j'exsècre leurs idées, mais je reconnais
10:16 que quand on discute avec eux,
10:17 et même quand on les voit en coulisses,
10:19 on peut parler avec eux, on se dit bonjour,
10:22 ils sont, je ne dirais pas agréables,
10:24 mais ils sont comme vous et moi,
10:25 ils ont leurs idées, ils sont corrects.
10:27 Donc du coup, j'ai mis non pour ne pas être hypocrite,
10:30 mais aujourd'hui, je considère comme vous, Cyril,
10:32 qu'Olivier Véran a du retard,
10:34 c'est-à-dire que ça, c'est ce que la gauche disait avant jamais,
10:37 on se bandait les yeux, je ne parlerai jamais avec eux.
10:39 Aujourd'hui, je pense effectivement
10:41 qu'il faut les affronter pied à pied.
10:42 Mais je n'ai pas voulu être hypocrite,
10:43 parce qu'il y a quelques mois,
10:45 je pensais exactement comme Olivier Véran.
10:47 Mais la MFI pense exactement comme Olivier Véran,
10:49 puisque Mme Mobono, par exemple, ne sert pas la main,
10:51 par exemple, des milliers qui sont à côté.
10:52 Oui, oui, oui.
10:54 Voilà, c'est ça le drame.
10:55 Mais est-ce que cette stratégie a porté ses fruits ?
10:58 Non.
10:59 Non, non, non.
11:00 Ils vont leur mettre une tôle,
11:02 aux européennes, ça va être une tôle énorme,
11:05 ils vont prendre une énorme raclée, tous,
11:07 et donc est-ce que leur stratégie a marché ?
11:09 Non, parce qu'au quotidien, le lendemain des élections européennes,
11:11 ils vont faire les malins, ils vont faire des magnétos sur le truc.
11:13 Mais ils vont poulier que le résultat,
11:16 c'est que le RN va être loin devant.
11:18 Et pourquoi personne du Parti Renaissance,
11:21 parce que cette jeune fille, elle est très sympathique,
11:23 et c'est très bien,
11:24 mais pourquoi une grosse tête d'affiche
11:29 du Parti Renaissance n'y est pas allée ?
11:31 Parce qu'ils savaient très bien que ça allait venir.
11:33 Tannasse !
11:34 Bien sûr, les gars.
11:35 Donc est-ce que la stratégie de quotidien est la bonne ?
11:38 Non.
11:39 Est-ce que la stratégie d'Olivier Véran est la bonne ?
11:41 Olivier Véran, il devrait au contraire dire,
11:42 "invitez-les le plus possible qu'on puisse les contrôler le plus souvent possible."
11:46 Mais moi, si Olivier Véran nous regarde,
11:48 il devrait venir ici, et on va lui mettre Julien Oudoul,
11:50 ou Jordan Bardella en face de lui, si Jordan veut venir.
11:52 Parce que voilà.
11:54 Ça parle en face de eux,
11:55 ça va contre leurs idées,
11:56 et dit, toi, qu'est-ce que tu proposes aux Français qui galèrent,
11:58 et explique-moi comment,
12:00 et en face, explique-moi pourquoi t'as 13 millions de Français
12:03 qui votent au deuxième tour pour le Front National.
12:05 41 %, 13 millions de Français.
12:07 Là, il vient de dire à 13 millions de Français,
12:09 "votre parti n'existe pas, on va le faire disparaître,
12:11 on ne veut pas qu'ils soient invités."
12:12 C'est pas comme ça que ça marche.
12:13 Viens en face, fais un face-à-face,
12:15 et essaye de comprendre pourquoi 13 millions votent
12:17 au deuxième tour pour Marine Le Pen.
12:19 Essaye de le comprendre.
12:20 Va chercher les idées.
12:21 Pourquoi les gens sont en colère ?
12:22 Pourquoi, comme il dit, c'est facile,
12:23 il a un costard, une voiture, un chauffeur qui l'attend avec le moteur qui tourne,
12:26 la clim, il rentre dans la voiture, il fait 22 degrés.
12:28 Alors, il ne faut pas que le Front National existe.
12:30 Mais comment tu fais ?
12:31 Explique aux gens comment tu fais.
12:33 C'est facile.
12:34 - Et d'ailleurs, c'est ce qu'a fait Macron brillamment
12:35 lors du débat du deuxième tour.
12:36 C'est-à-dire qu'il a pris point par point les trucs économiques, politiques, géopolitiques de Marine Le Pen.
12:41 - Il l'a démolée.
12:42 - Emmanuel Macron, il fait des débats avec le Rassemblement de la France.
12:46 Gérald Darmanin, il fait des débats.
12:48 Gabriel Attal, il veut bien aussi.
12:49 Il y a Olivier Véran, je ne sais pas ce qu'il a eu.
12:51 - C'est sa propre initiative.
12:52 Il est député.
12:53 - Il est député, tout de même.
12:54 - Je ne sais pas quelle mouche l'a piqué.
12:56 À mon avis, c'est trop fait vacciner, celui-ci.
12:57 - Les masques, pas les masques.
12:59 - À mon avis, c'est fou.
13:01 Oui, ah, Polska.
13:02 C'est toujours bon d'avoir une analyse politique de Polska.
13:04 - Après Raymond Polska.
13:06 - C'est le climax.
13:07 - Moi, je voulais donner mon avis parce que moi, j'ai un avis un peu...
13:10 Je ne me connais pas trop.
13:11 - Oui, ça va, on n'a pas besoin de préciser.
13:12 - Je vous ai mon avis de loin.
13:13 Et en fait, je trouve ça trop bizarre.
13:14 - Mettez-vous là-bas, alors.
13:16 - Moi, je trouve ça trop bizarre.
13:16 En fait, pour moi, c'est de la censure.
13:18 Je ne savais pas qu'à la télé, on n'invitait pas des gens.
13:20 Justement, je me dis, au contraire, s'ils trouvent que ce parti-là dit n'importe quoi,
13:23 invitez-les et laissez-les se ridiculer si pour vous, c'est ça.
13:26 - Oui.
13:26 - Pour moi, je trouve ça trop bizarre.
13:28 Je ne savais même pas que ça existait.
13:29 - C'est un peu ce que tout le monde a dit.
13:31 Et en résumé, ce n'est pas complètement nul.
13:35 Non, ce n'est pas complètement nul.
13:37 Moi, j'aimerais avoir l'avis de Bernard Montiel, qui est quand même le plus renaissance.
13:40 - Politiquement et calé.
13:41 - Oui.
13:41 - Qu'est-ce que vous voulez savoir ?
13:42 J'ai déjà dit.
13:43 - Re-dis-le, parce que je n'ai pas entendu.
13:44 - J'ai déjà dit tout à l'heure, j'étais très choqué qu'il dise ça.
13:47 Il est surpris.
13:48 Je rappelle qu'il ne fait plus partie du gouvernement, mais qu'il est député.
13:51 Donc, il a évidemment le droit de s'exprimer.
13:53 C'est très étonnant.
13:53 Mais le plus étonnant, c'est plutôt quotidien qui va dans son sens quand même.
13:58 C'est ça qui est bizarre.
13:59 Je rappelle qu'on est en démocratie, qu'on n'a pas le droit de faire ça.
14:01 Et même l'Arc-Homme devrait s'intéresser à ce genre.
14:04 À ce genre.
14:05 On est en pleine commission à cause des Européennes.
14:08 Il devrait s'intéresser à ce qui a été déclaré.
14:09 Je ne sais pas, c'était quand, hier soir, ça ?
14:11 - Bien sûr.
14:11 - Il devrait s'intéresser à ça, parce que ce n'est pas normal.
14:13 - Faites un signalement.
14:16 - Ils ont fait une bonne décision, l'Arc-Homme, à propos de CNews,
14:20 qui invite, vous savez, les écolos à venir.
14:22 Et les écolos ne veulent pas venir.
14:24 Donc, du coup, l'Arc-Homme ne reprochera pas à CNews.
14:26 C'est bien, ça paraît évident, mais il fallait que ce soit dit et écrit.
14:29 Il ne reprochera pas à CNews de ne pas les faire parler,
14:32 puisqu'ils refusent les invitations.
14:34 Ça, je trouve que c'est bien, vous voyez.
14:35 - Mais l'Arc-Homme, ils sont...
14:39 - C'est bien, une bonne décision, équilibrée.
14:41 - Je reviens sur cet argument.
14:44 Est-ce que la stratégie de ces gens marchands...
14:46 - Vous n'avez qu'à voir le tout contraire.
14:48 - C'est tout le contraire.
14:49 En fait, leur stratégie ne marche pas du tout.
14:51 - Vous avez une partie de la gauche, il ne faut pas se le cacher,
14:54 Bernard, il y a une partie de la gauche bobo,
14:56 qui refuse toujours, qui se bondent les yeux,
14:59 et qui refuse même de prononcer Rassemblement national,
15:02 de les fréquenter.
15:03 C'est une sorte de condescendance.
15:05 C'est ça qui m'énerve, voilà.
15:06 C'est un peu du mépris.
15:07 Mais c'est ce que j'avais avant, donc je connais parfaitement.
15:10 Et je pense qu'il faut évoluer.
15:11 - Le problème, Cyril, c'est que vous dites
15:14 qu'il faut les affronter sur les idées.
15:16 Le problème aujourd'hui, c'est que la gauche est démunie
15:19 sur le plan des idées face au Rassemblement national.
15:22 Qu'est-ce que vous voulez que la gauche propose aujourd'hui ?
15:24 Préoccupation des Français, le pouvoir d'achat ?
15:26 - Non mais je vous parle de la Renaissance, ils ont des idées.
15:29 Il y a plein de mecs très forts dans leur partie.
15:32 - Il y a les Républicains, il n'y a pas de peur à Rassemblement national.
15:35 - Mais il y a des gens qui se bondent les yeux.
15:37 - Il y a des gens, les Républicains, qui sont très bons.
15:39 - Je suis désolé, le Parti socialiste, on a Ségolène qui vient là tout le temps,
15:42 qui est incroyable.
15:43 Il faut dire si elle leur explique.
15:44 - Je suis sûre qu'elle accepterait de débattre largement avec le Rassemblement national.
15:47 - Mais quand vous êtes depuis 7 ans au pouvoir, vous ne pouvez pas dire "il faut faire ci".
15:50 Ils disent "pourquoi vous ne l'avez pas fait depuis 7 ans ?"
15:52 Donc le Rassemblement national, ils sont à tapis rouge devant eux.
15:55 - Et la gauche bobo, je parlais de quotidien aussi.
15:56 - Oui, Daniel.
15:57 - Si on prend un exemple concret avec Camille, l'agresseur au QTF,
16:01 et on entend ça tous les jours, ça fait monter...
16:04 Marine Le Pen, elle n'a même pas besoin de parler.
16:06 Ça fait monter le Rassemblement national.
16:08 Quand on entend ça, on a peur.
16:10 Si on l'invite, Marine Le Pen, et qu'on lui dit "voilà, dans un cas comme ça,
16:13 vous êtes plus malines que les autres, qu'est-ce que vous faites avec les au QTF ?"
16:16 On la met peut-être face à des contradictions et ça montre des faiblesses.
16:19 Donc c'est pour ça qu'il faut l'inviter.
16:21 Tandis que là, elle reste chez elle et ça monte, tout de suite, tout seul.
16:24 - Je tiens à dire, petite nuance.
16:25 Apparemment, Olivier Véran n'a pas appelé toutes les chaînes à ne pas inviter le RN en plateau.
16:30 Il a salué le choix de quotidien de ne pas les inviter.
16:33 - C'est déjà pas normal.
16:36 - C'est quoi la différence ?
16:38 - On en parle dans un instant.
16:39 J'ai dit "C'est ce qui arrive".
16:42 [Musique]