Ecoute notre ancien gagnant 1999 : Jérémy Dols

  • il y a 6 mois
Jérémy Dols, alumni 1999, et sérial-startupeur depuis 20 ans, Jérémy s’est spécialisé dans le marketing digital et souligne l’importance de se mettre à la place du client dès le début pour tous les inventeurs.

Transcript
00:00 Jérémy Dolce, sous vos applaudissements s'il vous plaît.
00:03 Alors Jérémy, il est lauréat 1999.
00:08 Aujourd'hui, et d'ailleurs j'ai été assez impressionné quand j'ai lu un petit peu son
00:12 cursus, c'est ce qu'on appelle un serial entrepreneur, c'est-à-dire qu'il a plusieurs entreprises,
00:17 si je ne dis pas de bêtises, 5 et un fonds d'investissement, donc ça c'est super intéressant.
00:21 Je ne dis pas de bêtises, tout va bien jusqu'ici.
00:22 Donc ça c'est super intéressant parce qu'il a vécu plein plein d'expériences différentes
00:27 dans des thématiques différentes et l'invention de l'époque, elle est juste ici.
00:32 Donc c'était, alors ça, moi quand j'ai lu ça, ça m'a fait rire.
00:36 Donc en fait à l'époque, c'était très facile de se faire voler son autoradio.
00:40 Et donc ce que Jérémy a fait, c'était un système d'alarme qui vous permettait soit
00:44 de vous rappeler si vous sortez sans récupérer votre autoradio.
00:48 Et donc voilà, c'est comme ça qu'il a gagné en 1999.
00:51 Et je vais te laisser nous partager un peu ton expérience.
00:54 Merci.
00:55 Oui, effectivement, ça ne nous rajeunit pas parce que effectivement, pour revenir sur
01:04 le passé, à ce moment-là, il y avait des autoradios à façade détachable.
01:07 Ça n'existe plus depuis longtemps.
01:09 Mais ce qui s'était passé, c'est que mes parents s'étaient fait voler leur autoradio
01:15 parce qu'ils avaient justement oublié d'enlever cette façade détachable.
01:18 Et donc moi, ça m'a fait cogiter.
01:21 Je me suis dit bon, on a eu un petit problème.
01:23 On va essayer de trouver une solution à ce problème.
01:25 Et donc voilà, j'ai créé un petit système électronique assez simple qui évitait justement
01:32 d'enlever l'autoradio quand on partait et qui aurait évité de se faire piquer l'autoradio.
01:38 Moi, comme mes collègues, comme mes prédécesseurs, c'est vrai que quand j'étais ado, je recevais,
01:46 j'étais abonné depuis quelques années déjà au magazine CNCV.
01:50 Juste ce que j'ai aimé sur ce magazine, c'est que ça parlait à des enfants et à des ados,
01:55 mais avec un niveau, je trouvais, technique assez important.
02:00 On n'avait pas l'impression d'être infantilisé.
02:02 Moi, c'est vraiment ce que je trouve bien au magazine CNCV, parce que souvent, une fois
02:07 qu'on s'adresse à des enfants, on reste à un niveau de technicité assez bas.
02:11 Et je trouve ça dommage.
02:12 Parfois un peu trop vulgarisé, alors que tu te dis qu'à ce stage là, tu pourrais quand
02:15 même aller un petit peu plus loin dans le niveau technique.
02:17 100% d'accord avec toi.
02:19 Et donc, effectivement, j'ai décidé de concourir au concours Innové et j'étais très content,
02:28 je pense, comme tous mes collègues, d'être rappelé en disant que vous êtes le royaume.
02:31 Moi, c'était en décembre 99, donc à 25 ans.
02:33 Double Noël.
02:34 C'était une grosse fierté.
02:35 C'était une grosse fierté.
02:36 On avait été invité.
02:37 C'est l'ESL qui était, pour faire des publicités, c'était l'ESL qui était
02:46 la structure, on avait été invité en famille à l'agence ESL de Montauban, là où j'habitais.
02:53 C'était super et ça m'a donné beaucoup de confiance.
02:56 Je crois que mon prédécesseur l'a dit.
02:58 Mais la confiance, c'est hyper important, surtout à un âge.
03:02 Moi, j'avais 17 ans, je crois.
03:04 A cet âge là, des petits événements comme ça, ça peut changer complètement la face
03:12 des choses.
03:13 Et effectivement, après, très rapidement, j'ai voulu créer mon entreprise.
03:19 J'étais encore étudiant quand j'ai créé J Media, qui était ma première activité
03:23 dans l'objet publicitaire.
03:25 Et là, on a été innovant, pas en termes de produits, mais plutôt en termes de marketing
03:33 et de commercialisation, puisque c'était le début d'Internet.
03:36 On a créé un site Internet et ça a de suite très bien marché.
03:38 Dans cette société, j'ai développé pendant 7 ans, 8 ans et ensuite, je l'ai revendu.
03:43 J'étais très mono activité, j'étais vraiment dédié à cette activité.
03:48 Et après la vente de cette première société, je me suis ouvert à pas mal de domaines d'activité.
03:55 Et effectivement, en 20 ans, j'ai créé une dizaine de startups.
03:58 J'en ai revendu 4.
04:00 J'en dirige encore 4 ou 5.
04:03 Dans pas mal de domaines d'activité, à la fois dans l'objet publicitaire, dans l'imprimerie,
04:08 dans le textile, dans la lingerie, dans le matelas.
04:12 Puisqu'on a créé il y a 10 ans, j'ai créé une société, une marque de matelas qui s'appelle
04:16 Hypnia et qui est devenue le deuxième acteur pur digital en France dans le matelas et l'itrerie.
04:24 Qu'est-ce qui te motive autant ? Parce que 10 startups, c'est énorme.
04:27 Je ne sais pas si tout le monde réalise le temps qu'il faut pour monter une boîte,
04:30 la faire vivre et arriver au stade où elle est suffisamment sexy pour que des gens aient
04:34 envie de la racheter.
04:35 Souvent, les premières années d'une boîte, on ne se paye pas.
04:37 Je prends mon exemple précis.
04:39 Ça fait depuis 2020 que je travaille à temps plein sur Atmosgear.
04:42 On est en 2024, je ne me suis pas payé une fois.
04:44 J'ai des salariés, etc.
04:45 Mais ça prend du temps.
04:46 Donc, tu as un vrai driver.
04:47 Qu'est-ce qui t'a motivé à développer autant de boîtes et les revendre ?
04:51 Tu as un esprit ? Qu'est-ce qui t'anime ?
04:53 Ce qui m'anime, c'est la liberté.
04:58 La liberté d'aller dans les domaines que je veux sans contraintes.
05:02 Ce qui m'anime, c'est les créations de ces rencontres.
05:06 J'ai par exemple une activité, le funéraire, qui n'est pas une activité en général passionnante.
05:13 Ce n'est pas forcément là où on t'attendait.
05:15 C'était la rencontre de quelqu'un qui est devenu mon associatrice du secteur, qui lui
05:21 connaissait le funéraire depuis 20 ans, qui n'était pas du tout digital.
05:24 Ma vraie spécialité, c'est devenu le digital, l'e-commerce et le marketing.
05:29 On s'est associés et on a essayé de dépoussiérer un secteur activité assez poussiéreux en
05:38 apportant une innovation plus en termes d'expérience client.
05:44 Pas forcément de produit, mais d'expérience client.
05:47 Parce que l'innovation n'est pas forcément sur le produit.
05:49 D'ailleurs, les jeunes qui nous écoutent n'attendaient pas d'inventer le nouveau Google
05:55 ou la nouvelle Tesla.
05:56 Ce n'est pas que ça l'invention.
05:57 Ça peut être une petite différenciation sur le marketing, sur la façon d'approcher,
06:01 sur la façon de servir les clients, sur la commercialisation d'un produit, sur du service.
06:07 Pour répondre à ta question, c'est toujours des rencontres, des envies d'aller sur un
06:12 domaine qu'on ne connaît pas.
06:13 Parce que quand on va sur un domaine qu'on ne connaît pas, on a une bien plus grosse
06:17 liberté sur le sujet.
06:18 On ne se dit pas, on fait ça, ça fait 20 ans qu'on fait comme ça, on va continuer
06:22 à faire comme ça.
06:23 Non, quand on arrive à le funéraire, moi je ne connaissais pas du tout, on regarde
06:26 un petit peu l'état de la concurrence.
06:28 Il y a des choses qui nous choquent.
06:30 Pourquoi on fait ça comme ça ? Non, mais ça, ça fait 20 ans qu'on fait comme ça.
06:33 Nous, on va le faire différemment.
06:34 C'est un peu cette excitation de dire que tu as un océan ouvert devant toi.
06:40 Il y a des règles qui sont là depuis très longtemps, mais toi, tu viens rafraîchir
06:43 un petit peu tout ça avec ton esprit inventif.
06:45 Ça me parle tout à fait.
06:46 Je pense qu'il y a un élément qui est important.
06:50 C'est souvent quand on est inventeur, peut-être par la suite qu'on devient ingénieur, on
06:54 nous reproche souvent le fait de ne pas être suffisamment bon en marketing, en commercial.
06:59 On dit souvent que les ingénieurs sont des mauvais vendeurs.
07:01 Est-ce qu'aujourd'hui, c'est toujours vrai ? Qu'est-ce que tu aurais comme conseil
07:05 à donner aux futurs inventeurs ici qui peut-être plus tard voudront lancer des boîtes ? Quel
07:09 conseil tu leur donnerais pour être solide dans leur basket et vraiment réussir à
07:12 challenger cette image qu'on nous colle tout le temps ?
07:14 Moi, je suis plutôt un marketeur.
07:17 Je ne suis pas du tout technicien.
07:19 J'ai fait des études chez l'ingénieur télécom réseau, mais franchement, ça ne
07:23 m'a pas beaucoup servi.
07:24 Mais moi, j'ai plutôt cette vision marketing.
07:26 En fait, pour inventer quelque chose, dès qu'on crée une société, je me mets toujours
07:31 à la place du client.
07:32 C'est ça l'important.
07:33 Qui est le client ? Qu'est-ce qu'on va lui offrir comme service ?
07:35 C'est très important ce que tu dis.
07:37 Je ne sais pas si vous avez bien entendu.
07:39 À tous les inventeurs, c'est important de vous mettre à la place du client.
07:42 Souvent, quand on crée quelque chose, on est passionné, on en parle à sa famille,
07:46 à ses proches.
07:47 On est totalement concentré dans le produit, mais on oublie quelque chose.
07:51 C'est qu'à la base, quand vous faites un produit, normalement, ce n'est pas pour
07:54 vous, c'est pour les autres.
07:55 Et c'est important d'écouter l'avis des autres.
07:56 On n'a pas besoin d'être ingénieur pour avoir de bonnes idées.
07:59 Souvent, on se rend compte d'ailleurs que les meilleures idées viennent des clients.
08:02 Tu as raison, c'est vrai.
08:03 Moi, clairement, je ne suis pas du tout ingénieur.
08:04 Par contre, j'ai des idées.
08:06 Et après, effectivement, on fait appel à des équipes et on construit quelque chose
08:10 ensemble.
08:11 Moi, je pars toujours de la vision client, du service qu'on va lui apporter ou du produit
08:15 qu'on va pouvoir lui apporter.
08:16 Et après, on construit le produit pour servir ce besoin.
08:19 Et on essaie justement de taper juste dans ce boudin.
08:22 On ne se fait pas plaisir en innovant sur un produit qui ne va servir à personne.
08:26 Merci beaucoup.
08:27 Merci, Jérémy.
08:28 Merci à tous.
08:29 Je pense qu'on peut l'applaudir.
08:30 C'est une très belle manière de conclure.
08:31 Et encore bravo.
08:32 Merci.
08:32 Merci.

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