• il y a 8 mois

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Transcription
00:00 -La vérité, celle que vous racontez aujourd'hui, c'est que vous étiez amoureux.
00:04 -Non, en fait, moi... -Non ?
00:06 -Alors, regardez-moi dans les yeux.
00:09 Non, en fait, ça me touche parce que, alors, d'abord, c'est un souvenir exceptionnel, ce tournage.
00:14 Et pour reparler de ce que disait Anne-Elisabeth sur le syndrome du Blédard, il y a un peu de ça.
00:19 C'est-à-dire que, enfant, j'ai vu, bien sûr, la boum comme tout le monde.
00:25 Elle va pas être très contente qu'on rappelle que ça et qu'on la voie qu'à travers ça, mais voilà.
00:29 Et j'étais fou de Sophie Marceau quand j'étais gamin. C'était mon amoureuse, quoi.
00:33 Quand, 30 ans plus tard, on me propose de faire un film avec elle, j'ai fait cette blague au producteur.
00:39 Je lui ai dit "Écoute, je sais pas, elle, où elle en est de notre histoire, mais moi, je suis à fond".
00:44 Mais j'étais très séduit, bien sûr. C'est une icône et c'est une femme exceptionnelle.
00:49 C'est une grande actrice. Mais le syndrome du Blédard, là où il intervient,
00:52 c'est qu'on pourrait se dire qu'après beaucoup de films que j'ai faits, avoir de la notoriété, un statut,
00:58 on pourrait se dire "Voilà, il est juste pro". Mais j'étais tout ému de tourner avec elle.
01:03 Et oui, j'étais... Moi, j'ai craqué, en fait. J'ai craqué complet.
01:07 Mais elle, pas du tout. Elle était en train de faire son boulot. Donc il y avait deux films qui se tournaient.
01:11 Il y avait le film pour la prod et le film que moi, j'avais dans ma tête.
01:15 Mais là où le cinéma est complètement fou, Pierre, ça va vous parler...
01:18 - Le film où vous lui disiez "Je t'aime" et c'était vrai et le film où elle vous disait "Je t'aime" et c'était pas vrai.
01:22 - Oui, mais elle... Alors, c'est ça qui est fou. Parce qu'il y avait des répliques dans le film
01:27 où moi, je lui disais "Je t'aime" et c'était vrai. Et James Huth, le réalisateur, me faisait refaire.
01:34 Et moi, je me disais "Non, tu peux pas refaire parce que moi, franchement, je l'aime". Là, je suis en train de l'aimer.
01:38 Et elle, qui était juste en train de bosser, qui m'aimait bien en pote, mais qui était pas amoureuse de moi
01:43 et qui avait sa vie, un mari des enfants, me disait "Je t'aime". Elle disait "Génial, Sophie, c'est super".
01:46 Et je disais "Non, elle, elle joue là". Alors on plaisantait avec ça.
01:50 Mais quelque part, ça m'a beaucoup appris et je suis très très ému de la part de Sophie.

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