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Tous les mardis, LCP-Assemblée nationale propose une grande session d'actualité parlementaire à l'occasion des Questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale. Interviews, duplex, reportages... un panorama complet avant d´entrer dans l'Hémicycle où les députés questionnent les membres du Gouvernement.
Tous les mardis, LCP-Assemblée nationale propose une grande session d'actualité parlementaire à l'occasion des Questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale. Interviews, duplex, reportages... un panorama complet avant d´entrer dans l'Hémicycle où les députés questionnent les membres du Gouvernement.
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00:00 Bonjour à tous, on se retrouve dans un instant pour les questions au gouvernement sur LCP.
00:04 On va bien sûr revenir sur l'aide à l'Ukraine.
00:07 Les députés sont amenés à se prononcer cet après-midi à partir de 16h30 sur un soutien financier à l'Ukraine.
00:15 On se retrouve dans un instant.
00:17 (Générique)
00:28 Bienvenue pour les questions au gouvernement sur LCP.
00:31 Je vous accompagne jusqu'à la séance à suivre en direct et en intégralité à partir de 15h.
00:36 Le décompte est donc lancé.
00:38 C'est parti pour ces questions d'actualité.
00:40 L'aide financière à l'Ukraine sera au cœur de l'actualité ce mardi ici à l'Assemblée.
00:46 Les députés sont amenés à se prononcer par un vote après un débat sur l'accord bilatéral de sécurité
00:52 conclu entre Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky.
00:55 C'était le 16 février dernier. Un accord qui comprend notamment un soutien financier de 3 milliards d'euros en 2024.
01:03 On va revenir sur cette actualité avec Elsa Mondingava et Stéphanie Despierre qui se trouve en salle des 4 colonnes.
01:09 On va retrouver aussi dans cette émission Marco Pommier qui lui est déjà dans les tribunes de l'hémicycle de l'Assemblée nationale
01:15 pour le menu des questions au gouvernement.
01:17 Et puis, image exclusive LCP, ce sera à partir de 14h45 l'arrivée du Premier ministre Gabriel Attal
01:23 et de tous les membres du gouvernement par l'entrée principale du Palais Bourbon, c'est-à-dire la Cour d'honneur.
01:28 Alors on retrouve tout de suite Elsa Mondingava, salle des 4 colonnes.
01:32 Elsa, nous sommes à quelques heures à peine de ce vote sur l'aide à l'Ukraine.
01:36 Quelle est l'ambiance côté députés et côté salle des 4 colonnes ?
01:39 Eh bien évidemment, ce débat, tout le monde en parle.
01:42 Vous l'avez dit, il y aura un vote. C'est la première fois depuis le conflit entre l'Ukraine et la Russie.
01:47 Il y a différentes degrés de lecture. Vous l'avez dit, le vote il porte sur un accord de sécurité.
01:51 Mais il y a aussi les récentes déclarations du président de la République qui dit ne rien exclure en Ukraine.
01:57 Et puis, il y a aussi la campagne des Européennes qui se profile.
02:00 On parle aussi beaucoup de politique sur cette aide à l'Ukraine.
02:03 On va retrouver maintenant Marco Pommier dans l'hémicycle.
02:07 Marco, quel sera le thème principal de cette séance de questions au gouvernement ?
02:10 Eh bien écoutez Brigitte, pas moins de trois questions cet après-midi autour du projet de loi sur la fin de vie
02:17 présenté hier dans la presse par Emmanuel Macron.
02:20 Le chef de l'État s'est prononcé en faveur d'une aide à mourir sous certaines conditions strictes.
02:25 Un sujet qui suscite déjà beaucoup de réactions.
02:29 Colère de plusieurs associations de soignants, indignation des autorités religieuses.
02:34 Les débats débuteront à l'Assemblée nationale le 27 mai prochain.
02:37 Merci Marco Pommier. On vous retrouvera un tout petit peu plus tard dans cette émission
02:41 pour un menu plus détaillé des questions au gouvernement.
02:44 Je vous présente mes invités à présent. Astrid Panosian-Bouvet, bonjour.
02:48 Merci d'être avec nous. Vous êtes députée Renaissance de Paris.
02:51 Et face à vous, Bastien Lachaud, bonjour. Députée de la France insoumise de Seine-Saint-Denis.
02:57 Alors les députés, je vous l'ai dit, doivent se prononcer cet après-midi par un vote sur l'aide à l'Ukraine.
03:03 Un accord conclut le 16 février dernier entre Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky.
03:07 Stéphanie Despierre, que prévoit précisément cet accord ?
03:11 Alors vous l'avez dit, les députés votent sur la stratégie de soutien à l'Ukraine.
03:15 Soyons clairs, les députés n'ont pas à se prononcer sur l'éventuel envoi de troupes au sol.
03:19 Nous n'en sommes pas là. L'accord signé en février engage la France sur 10 ans.
03:23 Il prévoit le renforcement de la coopération militaire, surtout pour la défense aérienne,
03:28 les munitions et les armes des entreprises françaises pourraient même produire sur le sol ukrainien.
03:34 Au maximum, c'est le ministre de la Défense qui l'a dit, cela coûtera 3 milliards d'euros en 2024.
03:40 Mais c'est le Premier ministre, Gabriel Attal, qui va détailler face aux députés cette tête française dans l'hémicycle à partir de 16h30.
03:47 Ensuite, chaque groupe politique donnera son avis.
03:50 Le débat s'annonce mouvementé alors que l'Ukraine est l'un des sujets de confrontation de la campagne européenne.
03:55 Le gouvernement et Renaissance devraient pointer les ambiguïtés, ce sont leurs mots,
03:59 du Rassemblement national et de la France insoumise à l'égard de la Russie.
04:03 Merci pour toutes ces précisions Stéphanie Despierre.
04:05 Alors sur la forme d'abord Astrid Panosian-Bouvet, on a ce débat 50-1 avec vote,
04:11 ce qui est assez rare quand on doit se prononcer sur un accord bilatéral et pas un engagement des troupes françaises à l'étranger.
04:18 Qu'est-ce que ça signifie et quel signal on veut envoyer avec ce débat ?
04:22 Moi je pense qu'il faut d'abord saluer qu'on puisse avoir ce débat deux ans après le début de l'agression grénienne.
04:28 On l'avait eu indirectement à travers la question de l'adhésion à l'OTAN de la Suède et de la Finlande.
04:33 Moi je pense qu'il faut se féliciter que l'Assemblée nationale, dans toutes ses composantes politiques,
04:38 ait aussi son mot à dire sur ce traité qui a été signé il y a quelques semaines entre le président français et le président ukrainien,
04:45 qui renforce la coopération militaire, l'aide militaire, à l'image du traité qui a été signé aussi
04:51 et par l'Allemagne et par la Grande-Bretagne il y a quelques mois avec l'Ukraine.
04:55 C'est un vote non contraignant, ça veut dire quoi ? C'est essentiellement symbolique ?
04:59 C'est un vote non contraignant mais qui a quand même une portée importante.
05:03 J'espère qu'il sera le plus large possible parce que ce n'est jamais anodin quand la France signe un accord.
05:11 Ce n'est pas un traité bilatéral, ce n'est pas un traité international, ce qui n'est tout à fait pas la même chose.
05:19 Monsieur Lachaud pourra préciser ce point.
05:22 Mais c'est important d'avoir une portée la plus large possible parce que ce n'est pas anodin de signer un accord de nature militaire
05:34 avec un État qui a été agressé par une puissance nucléaire il y a presque deux ans.
05:40 Depuis deux ans maintenant, Bastien Lachaud, vous aussi, comme Astrid Panosian-Bouvet,
05:44 vous vous félicitez finalement que la représentation nationale puisse être consultée.
05:48 Souvent on se plaint dans l'opposition de ne pas être suffisamment écoutée, entendue.
05:53 Là, vous êtes consultée, c'est une bonne chose ?
05:55 C'est une parodie.
05:56 Ça fait deux ans, vous l'avez dit, que la Russie a scandaleusement agressé l'Ukraine en violant le droit international.
06:03 Ça fait deux ans que la France contribue à la défense de l'Ukraine et jamais le Parlement n'a été consulté en deux ans
06:10 alors que nous avons dépensé des milliards sur cette question.
06:13 Sauf que là, l'argent monte en puissance, on va donner 3 milliards en 2024, donc c'est nécessaire là quand même de changer.
06:20 Ce qui est bien déjà, c'est que le gouvernement nous dise où il va prendre ces 3 milliards
06:23 quand dans le même temps il fait un plan d'austérité de 10 milliards sur l'école, sur la santé, etc.
06:28 Ça c'est un point sur lequel il faudrait que le Premier ministre au moins réponde,
06:33 mais surtout, nous n'allons pas voter sur l'accord.
06:36 Parce que justement, vous l'avez dit, c'est un accord et non pas un traité.
06:39 Donc le vote du Parlement ne porte pas sur l'accord.
06:42 C'est faux de dire que le vote du Parlement porte sur l'accord.
06:44 L'accord a été signé par le Président sans demander l'avis de personne,
06:48 et c'était il y a 15 jours, et on ne va pas revenir sur la signature du Président par ce vote,
06:52 même si le vote était négatif.
06:55 Donc il s'agit d'une parodie de consultation du Parlement.
06:58 Mais c'est bien ce qui est prévu dans l'accord, un soutien financier, une aide matérielle, humaine aussi.
07:03 Tout à fait, mais ça c'est ce que le Président a décidé tout seul, sans demander l'avis du Parlement.
07:08 Et aujourd'hui, le vote qu'on nous demande, c'est faux de dire que c'est sur cet accord.
07:12 Alors c'est quoi ? Il y a quoi derrière ce vote ?
07:13 Derrière ce vote, il y a l'ensemble des déclarations du Président depuis 15 jours
07:18 sur la question de la dissuasion partagée potentiellement avec nos partenaires européens en Suède.
07:24 Il y a la question de l'envoi de troupes au sol.
07:26 Il a bien dit "troupes au sol", c'est-à-dire des soldats combattants.
07:29 Il n'a pas parlé de personnel au sol ou autre, il a dit "troupes au sol", donc ce sont des combattants.
07:33 Et ensuite, il l'a réitéré en évoquant la lâcheté de ceux qui seraient contre cette solution à Prague.
07:40 Donc on a bien entendu Sébastien Lecornu ensuite dire qu'il n'y avait aucun envoi de troupes au sol prévu.
07:47 Sauf que qui est le chef des armées au sens de la Constitution aujourd'hui ?
07:50 Qui peut déclarer la guerre ? C'est le Président de la République.
07:52 Sauf que cet accord bilatéral, il ne porte pas sur l'envoi de troupes.
07:55 Mais le problème, c'est que justement, nous ne votons pas sur l'accord bilatéral aujourd'hui.
07:58 Donc vous, vous allez vous prononcer sur les déclarations du Président de la République ?
08:02 Nous ne pouvons pas faire autrement, puisque de toute manière, l'accord est ratifié, il est signé,
08:05 le Parlement n'a pas son mot à dire là-dessus.
08:07 Aujourd'hui, on nous demande de voter sur l'aide de la France à l'Ukraine.
08:11 Et l'aide de la France à l'Ukraine, je suis désolé, aujourd'hui dans la Constitution,
08:14 celui qui décide, c'est le Président. Et le Président s'est exprimé à tort et à travers,
08:19 de manière irresponsable ces 15 derniers jours.
08:21 Je suis désolé, le vote aujourd'hui ne peut pas être décorrélé du contexte dans lequel,
08:26 et Monsieur Lecornu a beau dire ce qu'il veut, le chef des armées, c'est le Président de la République.
08:31 Si le Président de la République dit "on envoie des troupes au sol",
08:33 Monsieur Lecornu, il s'exécutera.
08:35 Alors, on va éclaircir cette position avec vous, Astrid Panos-Jeanbouvé,
08:37 c'est vrai que le Président de la République a quand même jeté un froid en disant qu'il y avait une possibilité,
08:43 qu'il ne fallait pas l'exclure, en tout cas cet envoi de troupes au sol,
08:46 et il a dit qu'il n'y avait aucune limite dans le soutien à l'Ukraine.
08:50 Ça veut dire quoi ? C'est juste de la dissuasion ? Ou c'est pour prévenir les esprits ?
08:55 Dans les troupes, il y a des troupes combattantes et il y a des troupes non-combattantes.
08:58 Et le sujet, c'est aussi, de manière très opérationnelle aujourd'hui,
09:03 le fait que pour les sujets de maintenance et de réparation d'équipements qui sont déjà livrés,
09:09 les Ukrainiens doivent les envoyer en Pologne pour que ce soit des Français qui s'en occupent.
09:15 Il y a aussi un vrai sujet de réactivité opérationnelle pour que, sur la réparation et la maintenance,
09:22 elle puisse se faire sur le sol ukrainien et gagner du temps,
09:25 parce que le temps est maintenant essentiel, notamment au niveau terrestre.
09:29 Il y a le sujet de formation également.
09:31 Vous parliez de l'accord qui a été signé avec la Grande-Bretagne.
09:36 Il y a 60.000 militaires ukrainiens qui ont été formés par les troupes britanniques.
09:39 Mais quand le Président parle de troupes au sol, c'est ça qu'il veut dire ?
09:42 La question, c'est est-ce que c'est combattant ou pas.
09:45 Scholz a dit qu'il y avait déjà des soldats britanniques et français sur le sol ukrainien.
09:54 Il n'a pas dit qu'il y en a sûrement, mais il ne l'a pas dit.
09:58 Il l'a sous-entendu.
09:59 Pas pour combattre, mais pour des opérations de formation, de déminage.
10:02 Exactement, et de déminage également.
10:04 Je pense qu'il faut faire une différence entre les troupes combattantes et les troupes non combattantes.
10:08 Voilà donc très opérationnellement aujourd'hui, parce que sur le front terrestre, sur le front de la mer Noire,
10:15 les choses sont un petit peu différentes, mais sur le front terrestre, l'armée ukrainienne est en train de perdre du terrain.
10:20 Il faut absolument gagner du temps, notamment sur la réparation et le remplacement de l'équipement.
10:26 Et ça ferait gagner un temps précieux à l'armée ukrainienne.
10:29 Absolument pas, parce que le président a parlé de troupes au sol.
10:32 S'il avait voulu parler de ce dont vous évoquez, il aurait utilisé le terme personnel au sol.
10:37 C'est il y a des mots et en diplomatie et sur les questions de défense, les mots sont importants et ont un sens.
10:42 Et d'ailleurs, les personnels qui s'occupent du maintien en condition opérationnelle du matériel, ce sont des civils.
10:47 Donc, ce ne sont pas des troupes, ce sont des personnels civils qui servent et qui réparent le matériel.
10:54 Les militaires peuvent former, mais dans ces cas là, on parle de personnel au sol.
10:58 On ne parle pas de troupes. Le président, il faut faire.
11:01 Le président parle un petit peu trop vite et il ne fait pas attention aux mots qu'il utilise.
11:07 Ou alors, moi, je pense plutôt qu'il fait particulièrement attention aux mots qu'il utilise et qu'il avait volontairement évoqué la question des troupes.
11:13 Et d'ailleurs, c'est ce que tout le monde a compris, y compris le président Biden américain qui a dévoué la France, c'est à dire que le président a fait une seule chose.
11:23 Il a servi. Mais même Bolo Dimmerzinsky a dit que les Français ne mourront pas en Ukraine.
11:27 Alors, il a dit, si vous regardez précisément, tant que l'armée ukrainienne tient, l'armée française n'aura pas à venir sur le territoire ukrainien.
11:36 Donc, ce qui veut dire que le jour où l'armée ukrainienne est enfoncée, il sera bien content que l'armée française vienne.
11:41 Et là, on reviendrait à la même question. C'est la question des troupes.
11:45 Et donc, le président français, la seule chose qu'il a fait, c'est qu'il a servi les intérêts de Vladimir Poutine.
11:49 Il a mis au jour le fait que ni les Américains, ni les Allemands, ni les Britanniques ne voulaient envoyer des troupes au sol.
11:55 Et l'OTAN lui-même a dit qu'il n'y aura pas de troupes otaniennes.
11:58 Il y a eu un désaveu des alliés sur cette question-là.
12:01 Donc, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, Poutine est au courant qu'aucune troupe occidentale d'une armée qui est capable d'agir,
12:05 parce qu'il n'y a pas beaucoup d'armées au sein de l'OTAN qui sont capables d'agir à part la France et les États-Unis et la Grande-Bretagne,
12:11 mais encore, ça se discute. Mais en tout cas, aucune de ces trois armées n'enverra de troupes au sol.
12:16 Donc, c'est-à-dire que ça va être quoi, les troupes otaniennes au sol ? Des létons ?
12:19 Je n'ai rien contre les létons, mais je suis désolé, ce n'est pas l'armée létonne qui fera stopper l'armée.
12:24 — Astrid Panosian-Bouffet, c'est qu'il y a une instrumentalisation politique du président de la République
12:29 à quelques mois, trois mois des élections européennes pour sans doute cliver,
12:33 pour montrer que les Rassemblements nationaux sont russophiles par rapport au reste de l'opinion publique qui serait en défense de l'Ukraine.
12:44 — Moi, je pense que ce serait grave de vouloir politiser quelque chose d'aussi important.
12:52 Peut-être aurait-il dû utiliser le mot « personnel » plutôt que « troupe ».
12:56 La réalité, c'est qu'il met aussi le doigt sur une situation sur laquelle il faut que les Européens se réveillent.
13:04 On risque peut-être de se retrouver en novembre prochain avec un président des États-Unis qui ne souhaite pas risquer,
13:12 en fait, la sécurité américaine sur le théâtre européen.
13:19 — Donc il veut en faire un enjeu de ces élections européennes ?
13:21 — Non, mais c'est-à-dire qu'à un moment donné, il faut qu'il y ait plus qu'un sursaut,
13:25 il faut qu'il y ait un saut à l'élastique européen sur les sujets de défense.
13:29 Parce que c'est pas simplement l'affaire de ceux qui partagent une frontière avec la Russie.
13:35 Et là, effectivement, les Pays-Baltes, la Pologne, la Finlande,
13:41 ce sont des pays qui sont extrêmement inquiets. C'est aussi notre affaire.
13:45 Et donc de mettre le doigt sur le fait qu'on risque de ne pas avoir ce parapluie américain pour toujours,
13:51 qu'on peut même avoir... — Si Donald Trump est élu...
13:53 — ...ne pas totalement exclure un accord russo-américain sur le dos de l'Europe. C'est possible aussi, pour régler d'autres affaires.
13:59 Et donc il faut, à un moment donné, se mettre en ordre de marche pour avoir une capacité de défense et de réaction
14:06 face à l'escalade, quand même, et à l'agression... — Donc ce débat et ce vote,
14:11 c'est aussi pour choisir son camp ? — Moi, je voudrais d'abord que ce débat porte sur cet accord,
14:17 parce que, quand bien même c'est un vote non contraignant, ça a une portée extrêmement symbolique
14:23 si le vote n'était pas le plus large possible. — Alors justement, on va essayer d'y voir plus clair sur ce vote.
14:28 Les députés se prononceront après un débat qui démarre à 16h30 et que vous pourrez suivre dans son intégralité sur LCP.
14:35 Alors Elsa Mondingava, vous avez fait un peu le tour des groupes. Qui va voter quoi ?
14:38 — Alors sans surprise, Brigitte, les trois groupes de la majorité Renaissance, Modem et Horizon vont voter pour la déclaration du gouvernement.
14:46 La majorité qui sera à l'offensive, elle va rappeler que pour elle, s'abstenir ou voter contre, c'est tout simplement soutenir.
14:52 Vladimir Poutine, message directement adressé aux Insoumis et au Rassemblement national.
14:59 Si les Insoumis ont décidé de voter contre, l'ERN a une stratégie différente. Ce sera l'abstention, peut-être, de peur d'être accusée
15:07 de proximité avec Moscou. Pour les autres groupes, les écologistes et les socialistes vont voter pour, ainsi que les républicains et le groupe Lyot.
15:16 Les communistes, eux, voteront contre.
15:19 — Bastien Lachaud, vous allez voter contre cet accord bilatéral de sécurité, vous confirmez ?
15:24 — Oui. À moins que Gabriel Attal annonce des choses totalement différentes de ce qu'a dit le président.
15:33 Et même cela n'a pas de sens. Je le répète, le chef des armées, c'est le président. Donc ce qui compte, c'est ce qu'a dit le président.
15:39 Donc nous ne voterons pas contre l'accord. Ce n'est pas la question.
15:42 — Mais c'est bien ça sur lequel on vous demande de vous prononcer. — Pas du tout. Pas du tout.
15:45 On nous demande de nous prononcer sur le discours du Premier ministre. Sauf que nous le savons, le Premier ministre, en termes de défense,
15:51 n'a aucun pouvoir. C'est le président. Donc nous ne voterons que sur les déclarations du président Macron,
15:56 parce que c'est la seule chose qui, aujourd'hui, compte malheureusement dans la Constitution de la Ve République.
16:00 — Ce vote, il va mettre en lumière quand même des divisions à gauche. On voit que le Parti socialiste, que les écologistes
16:06 devraient se prononcer pour cet accord. — Eh ben écoutez, ce seront eux qui seront responsables de leur vote.
16:13 On le voit aujourd'hui avec Raphaël Glucksmann, qui tient un discours aussi très proche de celui du président sur la question ukrainienne.
16:26 Aujourd'hui, il y a un désaccord entre la question de la guerre et la question de la paix. Il y a des gens qui sont pour la paix,
16:32 il y a des gens qui sont pour la guerre. Parce qu'aujourd'hui, le conflit entre... — Mais vous dites quoi ? Il faut négocier avec
16:37 Valéry Poutine, quitte à laisser tomber la Crimée, une partie de l'Ukraine ? — Alors nous n'avons pas le choix. Nous devons négocier.
16:44 Aucune guerre au XXe siècle ne s'est terminée hors de négociation, à part la Deuxième Guerre mondiale, quand nous avons roulé en tanks sur Berlin.
16:51 On ne roulera pas en tanks sur Moscou. Donc il faudra négocier à un moment ou à un autre. Je ne suis pas sûr que dans
16:56 un an, dans deux ans, dans trois ans, la situation ukrainienne soit meilleure pour négocier. Nous devons aujourd'hui, nous – et c'est le rôle de la France historique –
17:03 rendre puissance aux membres du Conseil de sécurité des Nations unies, dotés de l'arme nucléaire, d'aider à construire ce cadre de négociation.
17:10 Ce n'est pas à nous de dire... — Et c'est d'ailleurs ce que disait Emmanuel Macron au début. Il disait qu'il faut maintenir le dialogue avec Vladimir Poutine.
17:17 On voit que la situation a un peu évolué, peut-être, de votre côté. Vous vous dites que la Russie doit perdre ?
17:24 Je pense que la Russie doit effectivement perdre, parce qu'elle doit comprendre que ce n'est pas par l'agression et par le rapport de force permanente
17:33 qu'elle peut dicter ses intérêts sur la scène internationale. D'abord, c'est pas la première fois que la gauche sera divisée sur cette question,
17:40 puisque sur l'adhésion de l'OTAN pour la Suède et la Finlande, je rappelle que les Verts et les socialistes ont voté pour,
17:47 quand le RN s'est abstenu, et que la LFI a voté contre, sans doute par tradition anti-américaine propre à l'extrême-gauche.
17:57 La deuxième chose, quand même, c'est qu'il faut se rappeler de l'élection 2017. Vous aviez aussi, quand même, avant... 3 ans après l'agression,
18:06 l'annexion de la Crimée, eh bien des candidats à l'élection présidentielle qui avaient quand même des accointances avec la Russie
18:15 et qui avaient envie de retrouver une stratégie de normalisation avec la Russie. Il s'agit de Mélenchon d'un côté et de...
18:22 — Du Rassemblement national de l'autre. — Donc je pense qu'il ne faut pas être naïf sur les intentions d'un Poutine.
18:30 Un dictateur n'a jamais de surmoi. Quand il dit que les frontières de la Russie ne connaissent pas de limites,
18:37 quand il dit que la principale tragédie du XXe siècle, ça a été la chute de l'Union soviétique,
18:43 quand il lance un mandat d'arrêt contre la première ministre estonienne pour dire que, finalement, l'Estonie et les Pays-Baltes
18:51 resteront toujours dans la Grande-Russie, ce sont des choses qu'il ne faut pas prendre à la légère.
18:57 — Alors, juste... — Un mot, et puis on va retrouver Laurent Giacobelli. — Nous n'avons jamais eu aucune accointance avec la Russie.
19:02 Nous avons été les premiers à dénoncer l'invasion russe de l'Ukraine. Nous sommes des indépendantistes français.
19:08 C'est-à-dire que nous ne nous alignons sur aucun camp. Par contre, notre ligne, c'est le respect du droit international.
19:14 La Russie a violé le droit international. Nous soutenons l'Ukraine. Mais par contre, madame, si vous nous dites que
19:19 Poutine est un dictateur avec qui on ne peut pas négocier, la seule solution, c'est d'aller jusqu'à Moscou, renverser le régime
19:25 et changer le régime. Sinon, ça veut dire qu'il faut négocier. Il faudra négocier. Et d'ailleurs, même le président Zelensky
19:30 est prêt à négocier. — On peut tout à fait soutenir... — Mais pour négocier, il faut être en friction de force, non ?
19:34 — Oui. Et quand on négocie, c'est pas en ayant 20% de son territoire qui est déjà annexé ou occupé par des troupes qui ont par ailleurs
19:42 commis des crimes de guerre dans des villages à 80 km de la capitale. — On ne choisit pas le moment de la négociation.
19:46 L'Europe ne remplacera pas l'aide américaine. L'aide américaine qui est bloquée, c'est 60 milliards. Jamais l'Europe ne mettra
19:53 60 milliards d'armement au profit de l'Ukraine. Ce n'est pas possible. — Mais il faut négocier en position de force, non ?
19:58 — Il faut qu'on donne à l'Ukraine les moyens d'être dans les meilleures conditions possibles pour négocier. Mais l'Ukraine doit négocier.
20:04 — Et les États-Unis doivent négocier. — Nous, cet accord précisément pour aider l'Ukraine...
20:08 — Mais nous ne votons pas sur cet accord ! Ne changez pas le débat. Nous ne votons pas sur l'accord.
20:13 — ...que ce soit sur la mer Noire. On a bien vu que l'Ukraine a réussi à enverser...
20:16 — Mais on ne vote pas sur l'accord. — On voit qu'il y a un désaccord en plateau. Je vous propose qu'on aille entendre un peu la voix du Rassemblement national
20:22 avec Laurent Jacobelli, qui est député RN de La Moselle et qui se trouve aux côtés d'Elsa Mounengaba.
20:28 — Oui. Alors expliquez-nous. Le Rassemblement national ne votera ni pour ni contre. Vous allez vous abstenir.
20:33 Vous n'avez pas d'avis sur la question ? — Si, bien sûr, on a un avis. Et cet avis, c'est le soutien à l'Ukraine,
20:38 le retour de l'Ukraine à son indépendance, à sa souveraineté, à ses frontières. Mais pour autant, nous ne voulons pas signer un blanc-seing à Emmanuel Macron.
20:45 Emmanuel Macron, qui se comporte en ce moment comme un vatanguerre, qui parle d'envoyer des troupes en Ukraine...
20:50 Enfin ça dépend des moments. Le lundi, il veut envoyer des troupes. Le mardi, il ne veut plus. Le mercredi, il veut à nouveau.
20:54 Il parle d'une lutte sans limite contre la Russie, désavouée par son ministre de la Défense. On ne peut évidemment pas lui donner toutes les clés.
21:02 Et donc voilà pourquoi nous nous abstiendrons en soutien à l'Ukraine, mais en observation de la politique du président de la République, qui nous semble un peu inquiétante.
21:09 — Vous avez l'air assez opposé à la stratégie du gouvernement. Alors pourquoi vous ne votez pas contre ?
21:14 Est-ce que vous avez peur que Gabriel Attal vous dise que vous êtes les troupes de Vladimir Poutine en France ?
21:19 — Non, on n'a pas peur, même si vous avez raison de le souligner. Il y a probablement un peu de politique politicienne derrière.
21:23 Pourquoi nous débattons de cela aujourd'hui, alors que le traité avec l'Ukraine a déjà été signé ?
21:26 Probablement pour faire oublier l'inflation qui redémarre, la baisse du pouvoir d'achat, la crise agricole dont on n'est pas sorti.
21:32 On voit bien qu'on a un gouvernement paniqué à l'approche des élections européennes, qui a très peur de prendre une déculottée
21:36 et qui donc veut cliver, veut créer des débats pour essayer de stigmatiser son opposition.
21:40 Peine perdue. Je crois que les Français ont très bien compris qu'il fallait à la fois soutenir l'Ukraine, mais ne pas provoquer la Troisième Guerre mondiale.
21:46 — Donc l'abstention, c'est le moindre risque pour vous, politiquement parlant ?
21:49 — C'est surtout le message le plus clair. Un double message. Message de soutien à l'Ukraine, mais message aussi du fait que nous ne donnons pas un blanc-seing à ce gouvernement et à ce président.
21:57 — Merci beaucoup, Laurent Jacobelli. Ce sera Marine Le Pen qui prendra la parole lors de ce débat.
22:01 — Merci, Elsa Mondingava. Astrid Panosian-Bouvet, vous comprenez cette abstention du Rassemblement national ?
22:07 Est-ce que c'est une façon de clarifier ses positions vis-à-vis de Vladimir Poutine ?
22:12 — Mais comme toujours, le Rassemblement national est planqué. Vivons heureux, vivons cachés et ne sortons pas de l'ambiguïté.
22:19 Or, l'ambiguïté, c'est quand même... Voilà. Une âme, on va dire, un esprit quand même prorusse depuis le début.
22:28 C'était quand même dans un des programmes présidentiels de Marine Le Pen qu'elle prévoyait un accord militaire avec la Russie.
22:35 C'est une défiance permanente toujours depuis, avec l'OTAN et avec l'Europe de la défense. Donc voilà. Le Rassemblement national est planqué comme toujours.
22:44 — Est-ce que c'est votre cas ? On entend aussi dans les oppositions, et notamment à gauche, le fait que dans cet accord, il y aurait des positions pas forcément très claires
22:53 sur l'adhésion de l'Ukraine à l'UE et à l'OTAN. C'est pas très clair dans l'accord. Enfin c'est pas écrit noir sur blanc. Comment vous le comprenez ?
23:02 — C'est pas écrit noir sur blanc. Mais on voit bien qu'il y a une trajectoire vers ces deux entrées. Nous, nous sommes totalement opposés à l'entrée de l'Ukraine
23:08 au sein de l'UE, parce que déjà, dans notre programme, nous refusons tout élargissement à quelques pays que ce soit,
23:14 tant qu'il n'y aura pas eu une harmonisation sociale, écologique, fiscale sur les questions de droits humains, parce que cela créerait un dumping terrifiant
23:22 pour nos... Si nous intégrions l'Ukraine au sein de l'UE, les productions agricoles de l'Ukraine... — Il y aurait un problème de concurrence.
23:31 — ...se répandraient sur le marché. Cela baisserait les aides de la PAC de 20% à l'hectare pour chacun de nos agriculteurs.
23:39 Donc ça serait totalement impossible à gérer socialement l'intégration de l'Ukraine. Et après, se pose la question aussi d'intégrer un pays en guerre.
23:47 Et alors après, sur l'OTAN, nous, nous sommes... — Alors ça, ça impliquerait effectivement qu'on s'engage, qu'on soit co-belligérant dans ces cas-là ?
23:53 — Ah bah si l'Ukraine rejoignait l'UE, oui, nous serions co-belligérants, parce qu'il y a un article dans les traités qui nous donne une solidarité.
24:01 — Il y a un article, effectivement, l'article 47 du traité de Lisbonne, qui parle d'entraide mutuelle. Mais un processus d'adhésion, ça prend du temps.
24:10 Rappelez-vous la Roumanie et la Bulgarie. Ils ont mis 15 ans avant d'entrer dans l'UE. Ils ont fait une adhésion en 1996 pour y rentrer en 2008.
24:19 D'ailleurs, 4 ans après, la première vague était la Pologne et la Hongrie. Donc c'est pas quelque chose d'immédiat.
24:24 Et c'est plutôt un signal politique qui est de dire que nous pourrions envisager cette entrée. Et d'ailleurs, une entrée, ça se fait pas comme ça.
24:32 Et si ça prend du temps, c'est précisément aussi parce qu'il y a un certain nombre de critères, d'abord politiques en termes d'État de droit,
24:37 d'harmonisation de niveau économique et social, d'harmonisation qui permet ou non d'être éligible à l'UE.
24:45 Donc ça sera pas comme ça, d'un coup d'entrée. Et il faut envisager le long terme. — Mais donc c'est bien dans la corde bilatérale, le processus qui s'ouvre sur une éventuelle adhésion ?
24:54 — En tout cas, c'est de dire que c'est quelque chose qui s'inscrit dans une possible adhésion, mais qui est quelque chose de forcément long terme, à 15 ans.
25:00 Et au vu des délocalisations qui se sont produites en Roumanie et en Bulgarie, c'était évident que ce processus de 15 ans a permis une harmonisation
25:08 euh... des... des... sociales, fiscales entre la Roumanie et la France.
25:12 Le salaire moyen en Roumanie n'est absolument pas équivalent au salaire français. Donc il y a un dumping intra-européen.
25:18 Et ce que l'on voit, depuis le début de la guerre, l'Union européenne, pour aider l'Ukraine, a ouvert ses frontières aux produits notamment agricoles,
25:25 et aujourd'hui, le poulet ukrainien est en train de tuer le poulet français !
25:29 Et est-ce que... Alors, quand on voit aujourd'hui la souffrance de nos agriculteurs accepter ça et dire "oui, oui, on va le faire", c'est irresponsable encore !
25:38 Donc... — Alors, c'est vrai qu'on est sur une échéance 15 ans.
25:40 — Mais même ! Regardez la Roumanie ! Ça a mis 15 ans et il n'y a pas eu d'harmonisation.
25:44 Tout simplement parce que l'harmonisation, elle est interdite dans les traités, aujourd'hui. Donc dire qu'on va aller vers le haut et que...
25:50 — C'est-à-dire qu'il ne s'agit pas d'harmonisation ! Et quand vous parlez des... Enfin, il s'agit... Enfin, ici, quand même, on peut pas non plus nier le fait qu'il y a eu, quand même,
25:57 une augmentation du niveau de vie en Roumanie et en Bulgarie depuis 15 ans. — Le SMIC en Roumanie est équivalent au SMIC français ?
26:02 — Non, on parle du niveau de vie du PIB par habitant, qui est pas le même depuis la chute du mur. Il faut pas raconter n'importe quoi.
26:07 — Pourquoi va-t-on produire nos voitures en Roumanie si elles coûtent le même prix qu'ici ? Elles coûtent moins chères, donc il y a un dumping social.
26:13 — Oui, mais c'est aussi peut-être... — Donc cela favorise la délocalisation.
26:16 — C'est aussi peut-être le choix... Là, on est sur un autre débat, qui est le choix de l'industrie automobile française, contrairement à l'industrie allemande,
26:23 d'aller plus sur le bas de gamme et moins sur le haut de gamme. Voilà. Et donc ça, c'est un choix industriel.
26:28 — Et vous croyez pas que l'Ukraine, ça va être la même chose ? Pensez à nos agriculteurs.
26:30 — Vous parlez de l'UE. L'OTAN, l'entrée de l'Ukraine dans l'OTAN, vous y êtes également opposés ? On vient d'accueillir la Suède, par exemple.
26:38 — Nous, nous sommes défavorables à l'existence même de l'OTAN, qui construit une logique de bloc et qui crée de la conflictualité
26:46 et qui isole les pays dits « occidentaux » du reste du monde. Alors nous, nous sommes partisans d'une sortie progressive de la France,
26:54 déjà du commandement intégré dès que les conditions le permettront, c'est-à-dire à l'issue du conflit en Ukraine, pour pas envoyer de mauvais signaux,
27:02 parce que nous sommes responsables des accords qui ont été signés, et ensuite, à terme, de sortir d'une alliance qui ne devrait plus exister.
27:09 L'OTAN a été créée pour résister au pacte de Varsovie en 1949. Le pacte de Varsovie...
27:15 — Vous ne croyez pas qu'aujourd'hui, il y a une nécessité, justement, de façon multimondiale ?
27:19 — Non, absolument pas. — Le pacte de Varsovie n'existe plus. Mais quand vous voyez précisément... Qu'est-ce que la stratégie poutinienne aujourd'hui ?
27:25 C'est de reconstituer progressivement les frontières qui ont été perdues avec la chute de l'URSS.
27:32 — Vous ne pouvez pas dire... Non. — C'est tout à fait ce qui est en train de se passer. Les signaux qui sont en train d'être faits dans les Pays-Baltes,
27:37 ce qui est en train de se passer aussi sur la Moldavie, la Transnistrie, tout ça, ce sont des signaux.
27:44 Et quand vous dites que l'OTAN constitue un bloc, c'est aussi face à une politique agressive. C'est pas simplement nous qui montrons les bras.
27:50 Il faut quand même pas oublier qu'il y a un agresseur et un agressé dans cette histoire.
27:54 — Alors on va retrouver... — Mais ce n'est pas parce que Poutine a agressé l'Ukraine qu'il va envahir la Pologne, qu'il va envahir les Pays-Bas.
28:00 Et de toute manière, vu qu'ils sont dans l'OTAN que vous soutenez et que l'OTAN bénéficie du parapluie nucléaire américain,
28:06 normalement, la Pologne et les Pays-Baltes ne risquent rien. — Oui. On verra après l'élection éventuelle de Donald Trump.
28:12 On va retrouver Olivier Marleix, qui est le président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale,
28:17 qui est avec nous en duplex de la salle des 4 colonnes, aux côtés de Stéphanie Lépierre.
28:21 — Les Républicains vont voter pour la déclaration du gouvernement cet après-midi. Pourquoi ?
28:26 — Très clairement, d'abord, il faut bien redire les choses. C'est pas contrairement à ce qu'on entend parfois, un traité.
28:30 On ne vote pas pour un traité. On vote pour une déclaration de soutien à l'Ukraine. Aujourd'hui, il n'y a aucun État d'âme à avoir.
28:37 L'Ukraine a été agressée par la Russie. C'est la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale qu'un État,
28:43 membre du Conseil de sécurité de l'ONU, a fortiori viol des frontières internationales. C'est inacceptable.
28:49 Il faut donc soutenir l'Ukraine. On mettra évidemment un certain nombre de réserves dans ce soutien à l'Ukraine.
28:56 Ce dont les Ukrainiens ont besoin, c'est d'un soutien militaire, d'un soutien logistique. On leur fournit des armes.
29:02 Malheureusement, la France n'est pas le pays qui fait le plus en la matière. Les Allemands font 8 fois plus que nous.
29:07 Même avec ce nouvel accord de coopération, ce n'est pas suffisant ?
29:11 Non, sans doute. On est loin des autres, en réalité. Il faut fournir aux Ukrainiens de quoi tenir face aux Russes.
29:19 Il en va aussi de notre sécurité. Des armes, oui. Des troupes, non, évidemment.
29:23 Je rappelle que même le président Zelensky, hier, a dit qu'il ne demandait surtout pas aux Français de venir mourir en Ukraine.
29:31 On recadrera aussi le président de la République dans ses propos un peu surprenants de ces derniers temps.
29:38 Mais soutien à l'Ukraine, agressé face à la Russie, bien sûr.
29:43 Merci beaucoup. Merci Stéphanie Despierre.
29:46 À la street Panosian Bouvet, vous avez entendu Olivier Marlex. Les Républicains vont donc voter pour cet accord bilatéral de sécurité,
29:53 tout en précisant quand même qu'ils ne sont pas du tout favorables à l'envoi de troupes au sol.
29:59 Ça veut dire que le débat, finalement, dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, il ne va pas être si apaisé que cela, cet après-midi ?
30:04 Ça fait longtemps qu'on n'a plus tellement de débats apaisés, mais ça fait partie aussi de la vie démocratique d'avoir un débat vif,
30:11 je pense, y compris sur des sujets aussi importants, qui sont la politique étrangère.
30:15 Après, je pense qu'il faudra qu'on ait avec M. Marlex cette question, est-ce que troupes au sol, précisément, est-ce que c'est personnel ou est-ce que c'est troupes ?
30:22 Et je pense que les Républicains, dans leur tradition aussi de politique étrangère, ne seront pas non plus hostiles à ce qu'on envoie du personnel,
30:33 vous avez raison de le préciser, en charge de la réparation, de la maintenance ou de la formation sur le sol ukrainien.
30:39 C'est très différent des troupes combattantes et ça, j'entends ce que peut dire M. Marlex aujourd'hui.
30:43 Ce qu'on comprend en tout cas, c'est que cet après-midi, il devrait y avoir un vote favorable, étant donné l'abstention du Rassemblement national,
30:49 le vote favorable des Républicains, ça veut dire qu'on va envoyer quel message au monde entier ?
30:56 Je m'attends d'ailleurs à un vote favorable des socialistes également, en responsabilité également, et donc c'est un message quand même d'un soutien à cet accord.
31:08 Je comprends les oppositions qui veulent voter pour l'accord en se distinguant de la parole présidentielle et je la respecte,
31:14 mais ça veut dire qu'il y a un large soutien, bien au-delà de la majorité présidentielle, pour cet accord qui vise à renforcer l'aide française militaire
31:24 aux côtés de l'Ukraine, pays agressé par la Russie aujourd'hui.
31:29 Bastien Lachaud, quelle va être, j'allais dire, la prise de parole qui va être la vôtre de la France insoumise dans l'hémicycle cet après-midi ?
31:38 Sur quoi va porter votre discours ?
31:41 Écoutez, je pense que c'est clair, le soutien à l'Ukraine, évidemment, au nom du droit international,
31:47 mais dans le même temps, l'absence de solidarité avec les propos du président qui nous amène sur une escalade guerrière avec une puissance nucléaire,
31:58 ce qui serait inédit, deux puissances nucléaires qui se combattraient, ça n'a jamais existé, la grammaire nucléaire est conçue pour que cela ne puisse pas exister
32:07 parce que le risque de déflagration est beaucoup trop important et nous voyons là l'irresponsabilité du président de la République
32:13 et j'ai peur, en effet, que des raisonnements de politique intérieure et d'échéance électorale ne les conduisent à tenir des propos totalement irresponsables.
32:23 Merci à tous les deux d'être venus dans cette première partie d'émission et bienvenue à vous si vous nous rejoignez sur LCP.
32:30 Nous sommes maintenant à moins d'une demi-heure de la séance de questions au gouvernement,
32:34 vous allez pouvoir suivre en direct et en intégralité, ce sera donc à partir de 15h sur la chaîne parlementaire.
32:39 Dans cette deuxième partie d'émission, on va parler de la fin de vie, notamment avec une question au gouvernement,
32:45 qui sera posée par notamment le député Olivier Falorni, un texte qui arrivera à l'Assemblée le 27 mai prochain, précision du Premier ministre hier.
32:55 Et puis il y a eu cet entretien du président de la République également hier dans La Croix et dans Libération pour préciser le contenu du texte.
33:03 Alors dans cette émission, on va retrouver comme d'habitude Elsa Mondingava et Stéphanie Despierre qui se trouvent en salle des 4 colonnes,
33:08 Marco Pommier dans l'hémicycle de l'Assemblée Nationale et puis vous verrez, vous voyez d'ailleurs cette cour d'honneur,
33:14 l'arrivée du Premier ministre sera à partir de 14h45 ainsi que tous les membres du gouvernement à vivre en direct sur LCP.
33:23 Marco Pommier, vous êtes donc dans l'hémicycle de l'Assemblée Nationale, quel est le menu des questions au gouvernement ?
33:30 Eh bien écoutez Brigitte, vous en avez parlé, c'est le projet de loi sur la fin de vie qui préoccupe les députés.
33:34 Il a été présenté hier dans la presse par Emmanuel Macron.
33:38 Le chef de l'État s'est prononcé en faveur d'une aide à mourir sous certaines conditions strictes, être majeur, être capable d'un discernement plein et entier,
33:48 avoir un pronostic vital engagé à court ou à moyen terme, dernière condition, subir des souffrances psychologiques ou physiques qu'on ne peut soulager.
33:57 Le projet de loi sera présenté au mois d'avril en Conseil des ministres.
34:00 Voilà pour le thème principal du coup Marco, mais il y aura bien d'autres thèmes qui seront abordés lors de cette séance cet après-midi.
34:07 Oui, la majorité reviendra sur les inondations meurtrières dans le Gard et l'Hérault ce week-end.
34:15 Le bilan vient d'être revu à la hausse, six personnes sont mortes.
34:19 On parlera aussi éducation avec une question de la France Insoumise sur la grève des enseignants en Seine-Saint-Denis.
34:25 Ils réclament un plan d'urgence face au manque de moyens humains et matériels, face à la vécusté des établissements aussi.
34:32 Les communistes eux interpelleront le gouvernement sur la carte scolaire et les fermetures de classes prévues dans de nombreux départements.
34:39 Merci Marco Pommier pour ce menu complet des questions au gouvernement.
34:43 Voici à présent mes invités pour cette deuxième partie d'émission.
34:46 Je vous présente Bruno Milienne, bonjour, et bienvenue, vous êtes député démocrate des Yvelines.
34:51 Et face à vous Stéphane Peu, bonjour, bienvenue, vous êtes député gauche démocrate et républicaine, GDR communiste en fait de Seine-Saint-Denis.
34:58 Alors sur LCP vous le savez, nous donnons la parole aux citoyens.
35:02 S'ils étaient dans l'hémicycle cet après-midi à la place des députés, et bien quels questions ils poseraient aux membres du gouvernement ?
35:09 Alors je vous propose d'entendre Gabriel, il est médiateur.
35:12 La séance est ouverte.
35:15 *Générique*
35:19 Bonjour, je m'appelle Gabriel Mazot, j'ai 23 ans et je suis médiateur.
35:23 J'aurais une question pour madame la ministre de la Culture.
35:25 Est-ce que vous pouvez nous expliquer tout simplement comment les intermittents du spectacle sont considérés,
35:30 sont rangés dans la catégorie des chômeurs chez Pôle emploi ?
35:33 Merci, bonne journée.
35:34 Question sur les intermittents du spectacle, Bruno Milienne, est-ce que c'est un statut qui doit évoluer ?
35:42 Alors je ne sais pas si le statut doit évoluer, mais pour moi il y a deux catégories d'intermittents du spectacle.
35:46 Il y a ceux qui font partie du spectacle vivant de la culture, ceux-là il faut les protéger.
35:50 Je vais prendre un exemple simple, un violoniste soliste qui vide son art,
35:54 il est normal qu'il soit protégé quand il n'est pas sur scène.
35:57 Il faut qu'il puisse s'exercer, entretenir son art et arriver au meilleur de sa forme sur chaque représentation.
36:03 De la même façon, tous ceux qui travaillent dans un théâtre par exemple,
36:07 de l'électricien à celui qui fait les lumières, ils font partie intégrante du spectacle vivant,
36:12 et eux qui sont intermittents du spectacle, c'est normal.
36:14 En revanche, et vous le savez, pour avoir travaillé aussi comme vous à la télévision,
36:19 on a vu par le passé, ça a tendance à s'améliorer, beaucoup d'abus des sociétés de production
36:25 avec des recours au CDD d'usage pour ne pas embaucher certains intermittents dits du spectacle
36:30 qui sont en fait des cadreurs, des ingé-sons, qui n'ont pas de lien direct avec le spectacle vivant,
36:36 qui sont dans la production audiovisuelle.
36:38 Des personnes qui sont maintenues aussi dans une forme de précarité ?
36:41 Bien sûr, je ne dis pas le contraire, mais il faut peut-être leur trouver un autre statut.
36:45 Pour moi, ils font plus partie de la case des intérimaires, mais qu'il faut protéger aussi,
36:51 que des intermittents du spectacle qui n'ont rien d'autre pour pouvoir exercer leur art.
36:55 Il y a effectivement deux statuts Stéphane Peu, et c'est indispensable au maintien de la culture ?
37:01 D'abord c'est indispensable.
37:03 La France est le pays de l'Union Européenne qui a le plus de festivals, le plus d'activités culturelles,
37:09 le plus de théâtre.
37:12 Ça fait partie des fleurons de l'activité économique, de l'activité culturelle,
37:17 d'avoir autant de manifestations sur l'ensemble du territoire national.
37:21 Et tout ça, ça se fait avec des hommes et des femmes qui sont à la fois des créateurs,
37:24 mais qui sont aussi tous ceux qui environnent le métier de la création.
37:28 Donc on a ce statut des intermittents du spectacle.
37:31 Ça fait partie de ce que la France a réussi à obtenir de l'Europe,
37:36 c'est l'exception culturelle française.
37:38 Ça concerne la création, le financement du cinéma par exemple,
37:42 mais ça concerne aussi le statut des intermittents.
37:45 Donc il faut faire 507 heures, ce qui n'est pas toujours facile pour tous les artistes ?
37:50 C'est pas toujours facile. En plus il faut savoir quand même que les indemnisations chômage sont particulières,
37:55 mais sont à la hauteur des rémunérations, donc pas toujours très élevées.
37:58 Donc c'est quand même une situation qui n'enlève pas la précarité au statut des intermittents,
38:04 mais qui donne un tout petit peu plus de sécurité.
38:07 Et puis on sait très bien, c'est des métiers saisonniers, c'est des métiers hachés.
38:12 Pour autant, comme le dit Bruno Milienne, est-ce qu'il y a certaines parties
38:16 qui profitent finalement d'un statut pour certaines personnes qui devraient bénéficier du statut d'intermédiaire ?
38:22 Oui, il a été dit, notamment dans les métiers de la télévision,
38:26 où à une époque il y a eu des abus apparemment de certaines sociétés de production
38:31 qui utilisaient le système des intermittents du spectacle,
38:35 à la fois pour se faire de l'argent et pour précariser leurs salariés,
38:38 là où il y aurait pu avoir en lieu et place de contrat d'intermittence des CDI ou des statuts équivalents.
38:45 Bon, mais ces abus-là, me semble-t-il, on y a fait un peu la chasse.
38:50 Mais le métier des intermittents, d'abord nous, nous allons proposer qu'il soit élargi aux auteurs et autrices,
38:56 qui ne sont pas pour l'instant concernés par les intermittents.
39:00 Donc la question pour nous, c'est plutôt de l'élargir, de le sécuriser,
39:03 surtout au moment où l'intelligence artificielle peut être une menace
39:10 pour un certain nombre d'intermittents du spectacle ou de métiers culturels.
39:14 Je vous vois approuvé, vous êtes d'accord pour que les auteurs et autrices aient ce statut ?
39:19 Oui, alors il y a les auteurs et autrices à succès qui n'ont évidemment pas besoin d'un statut d'intermittent,
39:24 mais il y en a beaucoup d'autres qui galèrent et qui doivent être soutenus,
39:27 au même titre, je vous l'ai dit, qu'un acteur, qu'un violoniste,
39:32 que tous ces gens-là qui n'ont que leur art pour vivre et qui passent des périodes entières
39:37 sans forcément avoir de contrat, pour autant, ils travaillent tous les jours.
39:40 Donc c'est normal qu'ils participent à la création de notre pays.
39:43 Alors on va avancer maintenant et parler des questions au gouvernement
39:46 qui seront bien posées par les députés cet après-midi dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale,
39:50 avec cette question sur le couple franco-allemand, question posée par Brigitte Klinkert.
39:55 Elle est députée Renaissance du Haut-Rhin, on la retrouve au micro d'Elsa Mondingava.
39:59 Oui, on a entendu des dissensions entre la France et l'Allemagne sur le soutien à l'Ukraine.
40:04 Qu'allez-vous demander au gouvernement ? Des précisions sur ce couple important franco-allemand ?
40:09 Alors pour ma part, je n'ai pas entendu de dissension.
40:11 Je sais aussi que le président Macron et le chancionnier Schultz ont des entretiens téléphoniques
40:18 très régulièrement, tous les deux jours, notamment sur la question ukrainienne.
40:23 Il y a un soutien inconditionnel et de la France et de l'Allemagne à l'Ukraine
40:28 et ceci est très important parce que, vous le savez bien, c'est sur le couple franco-allemand,
40:33 quoi qu'on en dise, quoi qu'on puisse entendre, c'est bien sur le couple franco-allemand que repose l'Europe.
40:38 Ma question tout à l'heure va porter sur ce que le gouvernement envisage pour la suite
40:44 dans le cadre de la coopération franco-allemande parce que nous venons de fêter un accord historique,
40:49 le traité d'Aix-la-Chapelle, et nous venons aussi de fêter le 11 mars les 5 ans de l'Assemblée parlementaire franco-allemande.
40:57 Qui est l'Assemblée parlementaire franco-allemande, la seule assemblée binationale au monde
41:03 et donc il va falloir le fêter dignement.
41:05 On a pourtant décrit un Emmanuel Macron un peu isolé, on l'a vu après ses déclarations,
41:11 le chancelier Schultz a toujours dit "nous on n'en verra pas de troupes".
41:14 Vous, vous n'y voyez pas une différence de ligne ?
41:16 Alors je le redis, il n'y a pas de différence de ligne dans la mesure où ce qui est l'essentiel c'est le soutien à l'Ukraine,
41:23 que veut et le président de la République français et le chancelier allemand.
41:27 Après on n'est pas forcément toujours d'accord sur tout, mais nous sommes d'accord sur l'essentiel et c'est ça qui est important.
41:35 Merci beaucoup Brigitte Klinkert, et on le verra, la réponse du gouvernement sera certainement développée aussi dans le débat sur l'Ukraine après les questions gouvernement.
41:44 Stéphane Peux, vous trouvez qu'il fonctionne bien en ce moment ce couple franco-allemand, qu'il n'y a aucune divergence comme le pense Brigitte Klinkert ?
41:52 La différence de Brigitte Klinkert c'est que je pense que là dans ces derniers jours, il y a eu quand même beaucoup de grésillements sur les ondes entre la France et l'Allemagne.
42:05 Sur la position ukrainienne on s'entend ?
42:07 Sur l'Ukraine bien sûr, mais en fait sur la façon dont le président Macron des fois fait des déclarations unilatérales, pas concertées,
42:19 prend parfois au dépourvu nos alliés de l'Union Européenne.
42:24 Donc là vous parlez de la déclaration sur l'envoi des troupes au sol en Ukraine ?
42:29 L'envoi des troupes, une chose qui pour l'instant était, toute hypothèse de co-belligérance avait été jusqu'à présent,
42:35 un accord des membres de l'Union Européenne faisait l'objet d'un refus.
42:40 Donc effectivement ça a créé un trouble, mais le président Macron est coutumier du fait,
42:47 on se rappelle malheureusement après le 7 octobre des déclarations sur une force internationale qui devait lutter contre la Hamas
42:54 et qui finalement s'est révélée absolument impraticable parce que non concertée, non réfléchie, non pensée.
43:00 Donc c'est assez surprenant que dans le domaine de la diplomatie et des affaires militaires et de la guerre,
43:07 qui sont quand même les sujets où en principe la parole est pesée au trébuchet,
43:14 il y ait des paroles qui créent du trouble.
43:17 Mais vous pensez que c'est une erreur du président de la République ou que c'est quand même très calibré,
43:20 très choisi justement pour affirmer une forme de dissuasion vis-à-vis de Vladimir Poutine ?
43:24 J'ose espérer que c'est une erreur et que ce n'est pas quelque chose de pensé,
43:29 surtout quand la France jusqu'à présent s'était un peu singularisée pour essayer de trouver un chemin,
43:35 un peu une troisième voie entre le soutien militaire inconditionnel à l'Ukraine,
43:42 essayer de trouver un chemin de paix et de négociation de ce point de vue entre la position des BRICS,
43:48 la Chine, l'Afrique du Sud, le Brésil, et la position américaine ou de certains membres de l'Union européenne.
43:55 La France avait une position d'équilibre qui était intéressante,
43:59 qui était assez fidèle à son histoire d'être singulière et d'être souvent de montrer les chemins de paix,
44:06 les chemins de négociation.
44:07 Ça n'enlève rien à la fermeté absolue qu'on doit avoir vis-à-vis de Poutine,
44:13 au refus de l'agression, à l'aide humanitaire, économique, militaire qu'on doit apporter à l'Ukraine,
44:21 mais à la fin, quel est l'objectif final que l'on se fixe,
44:26 si ce n'est celui de trouver les voies et moyens d'empêcher la guerre de continuer et de faire la paix ?
44:32 Bruno Milienne, est-ce que le président français a fait un peu cavalier seul dans cette affaire ?
44:37 C'est vrai qu'on a senti quand même des divergences.
44:40 Dès qu'il a annoncé l'envoi de troupes, Olaf Scholz l'a conclu.
44:43 L'affaire part de son fameux compte-rendu de cette conférence des pays européens sur la question de l'Ukraine,
44:50 avec une déclaration, je ne veux pas croire qu'elle soit naïve, parce que le président est tout sauf naïf,
44:55 mais où finalement il a fait un compte-rendu fidèle de ce qui s'est passé dans cette réunion.
45:00 Et c'est vrai que la question de l'envoi de troupes a été évoquée.
45:02 Il a dit, le président, qu'il n'y avait pas de consensus à ce sujet.
45:05 Donc aujourd'hui, les Européens ne sont pas prêts à le faire.
45:08 Maintenant, évoquer l'idée que ça puisse se faire un jour, je ne le souhaite pas.
45:13 Soyons très clairs là-dessus.
45:15 Mais quand on voit qu'effectivement Vladimir Poutine ne répond en rien,
45:19 et là pour le coup, on ne peut pas faire le reproche au président,
45:22 et Stéphane Peul a souligné, d'avoir voulu absolument être celui qui négocie le plus longtemps avec Vladimir Poutine
45:29 sur l'affaire ukrainienne pour essayer d'arriver à un accord de paix,
45:32 qui s'est révélé être un échec, d'ailleurs on lui a reproché à l'époque,
45:35 en disant que finalement la France ne pesait pas,
45:37 et qu'Emmanuel Macron pouvait passer tous les coups de fil qu'il voulait à Vladimir Poutine au Kremlin,
45:42 et que bon, ça ne débouchait sur rien.
45:45 Malheureusement, on s'aperçoit qu'aujourd'hui, je dis bien malheureusement,
45:47 on s'aperçoit aujourd'hui que Vladimir Poutine ne comprend qu'une chose,
45:50 c'est le rapport de force.
45:52 Alors moi je ne crois pas...
45:53 Donc il fallait montrer les muscles, et...
45:55 Oui donc il faut qu'on montre une certaine fermeté,
45:59 et dire que rien n'est écarté, ça ne veut pas dire qu'on va y aller.
46:03 Après, il y a cette question qui agite effectivement les Français, que je comprends,
46:06 nous avons face à face deux puissances nucléaires, l'Europe et la Russie.
46:12 Moi j'ai tendance à croire que ça s'annule,
46:14 quand vous avez la puissance de feu de l'arme nucléaire,
46:17 vous savez que si vous tirez le premier,
46:19 et bien, dès que le missile est parti, il y a un autre missile qui part dans l'autre sens.
46:23 C'est ça la dissuasion nucléaire,
46:24 c'est de faire en sorte que chacun ne puisse appuyer sur le bouton,
46:27 parce qu'il sait que la riposte de l'autre sera terrible.
46:29 En tout cas on sait très bien que ça va animer le débat de cet après-midi,
46:33 qui aura lieu dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale,
46:35 à suivre en direct d'ailleurs sur LCP à partir de 16h30.
46:39 Je vous ai entendu dire Stéphane Peu que oui, il fallait aider l'Ukraine,
46:43 qu'il fallait un soutien financier, même humain,
46:46 mais qu'il ne soit pas des troupes au sol pour des opérations de déminage ou autre.
46:49 Humanitaire, économique, militaire également.
46:52 Pourtant vous allez voter contre cet après-midi ?
46:55 Oui, on va voter contre d'abord,
46:57 parce que le débat et le vote de cet après-midi reposent un peu sur une ambiguïté.
47:02 D'abord on ne nous demande pas de ratifier le traité.
47:05 C'est un simple accord bilatéral et un vote non contraignant.
47:09 Si on avait ratifié l'accord bilatéral, on aurait eu le texte de l'accord,
47:12 et on aurait pu décortiquer le texte,
47:14 et se dire ce avec quoi on est d'accord.
47:16 Je l'ai ici avec moi.
47:17 Il y a plein de choses avec lesquelles nous sommes d'accord dans ce texte,
47:21 mais il y a aussi des choses qui nous posent problème.
47:24 Par contre, on va nous demander cet après-midi
47:27 de nous prononcer sur le discours du Premier ministre,
47:29 qui va reprendre, je l'imagine, les propos du Président de la République.
47:32 Et le climat qu'a créé Emmanuel Macron depuis cette conférence,
47:36 avec ses propos, avec ce changement de pied,
47:39 parce qu'il faut bien appeler un chat un chat,
47:41 c'est un changement de pied de la position de la France,
47:44 nous pose problème, parce que nous pensons
47:46 que le rôle de la France et la singularité du rôle de la France
47:50 pour aider les Ukrainiens, pour être utile à l'Ukraine et à la paix,
47:54 c'est de trouver cette voie de négociation.
47:58 Mais même si l'accord bilatéral ne porte pas sur l'envoi de troupes au sol ?
48:02 Non, mais sur l'intégration de l'Ukraine dans l'OTAN.
48:06 Dans l'Union Européenne, une ouverture à l'adhésion.
48:09 Et dans l'OTAN, avec aussi des choses qui,
48:15 sur les droits de douane, des produits agricoles
48:17 qui ne sont pas sans poser de problème à nos agriculteurs.
48:21 Donc tout ça nécessite, je pense,
48:26 je pense qu'on peut aider l'Ukraine davantage, mieux,
48:31 sans pour autant essayer de jouer la carte de l'escalade.
48:36 Nous, nous préférons le droit international,
48:38 l'intangibilité des frontières,
48:41 où que ce soit, en Ukraine ou en Palestine.
48:44 Le droit international, le respect des résolutions des Nations unies.
48:48 Nous, on veut le droit international, les Nations unies et la paix,
48:52 plutôt que l'escalade guerrière, l'OTAN.
48:54 Et vous ferez entendre cette voix dans l'hémicycle de l'Assemblée
48:58 cet après-midi, les communistes qui voteront contre,
49:01 mais on sait qu'il devrait y avoir un assez large accord
49:05 puisque l'ensemble de la majorité va voter pour,
49:07 et les républicains également, ainsi que les socialistes
49:09 et certainement les écologistes.
49:12 Le Rassemblement national s'abstiendra.
49:14 La France insoumise votera contre.
49:16 On va à présent aborder une autre question
49:18 qui sera débattue cet après-midi,
49:20 c'est la question de la fin de vie,
49:21 avec l'annonce par le Président de la République hier
49:23 d'un projet de loi qui sera débattu au mois de mai
49:26 à l'Assemblée nationale.
49:27 Laurent Pannifus, dépulté Lyotte de La Riège,
49:30 va poser une question cet après-midi.
49:31 On le retrouve au micro de Stéphanie Despierres.
49:34 Qu'avez-vous demandé au gouvernement ?
49:36 Je vais interroger la ministre pour connaître sa position claire
49:40 sur la question de la fin de vie qui a été enfin mise sur la table
49:43 par le Président de la République ces derniers jours.
49:44 On connaît la position du Président de la République,
49:46 on connaissait la position de la ministre Firmin Le Baudot,
49:48 Olivier Véran aussi qui a travaillé sur ce sujet.
49:50 Je trouve intéressant à la veille du début des travaux
49:54 autour du 27 du mois d'avril.
49:56 Parce que vous avez l'impression qu'elle ne soutiendrait pas
49:59 totalement ce projet de loi ?
50:01 Écoutez, on peut s'interroger au vu des différentes déclarations
50:04 qui ont pu avoir part au passé, mais moi ce que je veux avoir,
50:06 c'est sa position aujourd'hui, celle qui va devoir défendre ce texte
50:10 au sein de l'hémicycle devant nous.
50:11 J'aimerais connaître sa position avant le début des travaux
50:14 de manière assez claire.
50:15 Merci beaucoup et on vous laisse rejoindre l'hémicycle
50:17 pour poser votre question à la ministre de la Santé et du Travail.
50:19 Merci Stéphanie Despierres.
50:21 On va retrouver à présent Didier Martin,
50:22 qui est député Renaissance de Côte d'Or,
50:25 qui lui aussi va interpeller le gouvernement cet après-midi.
50:27 Qu'allez-vous demander au gouvernement tout à l'heure ?
50:29 Je vais interroger madame Vautrin sur les bases, les méthodes
50:34 et les moyens humains et financiers pour mettre en place
50:37 le plan décennal de soins palliatifs, qui est le préalable,
50:41 chronologiquement le préalable à l'étude de la loi,
50:45 du projet de loi sur la fin d'année.
50:46 Dans ce projet de loi, on sait qu'il y aura une partie
50:49 consacrée aux soins palliatifs.
50:50 Qu'est-ce que vous vous en attendez ?
50:52 Alors je crois qu'il faut rattraper notre retard.
50:56 Il y a des départements qui n'ont ni unité de soins palliatifs,
50:59 ni unité mobile de soins palliatifs.
51:02 Il faut aussi de la formation pour que les personnels soient qualifiés
51:07 et de plus en plus de personnels, parce qu'ils sont aujourd'hui
51:10 en nombre insuffisant.
51:11 Et il faut faire preuve beaucoup d'humanité
51:14 pour l'accompagnement de la fin de vie.
51:16 Le gouvernement a annoncé 1 milliard d'euros
51:18 pour les soins palliatifs sur 10 ans.
51:19 Est-ce que c'est vraiment suffisant ?
51:21 Nous en débattrons.
51:22 C'est quand même 100 millions supplémentaires par an
51:26 qui s'ajoutent au milliard et demi qui était précédemment ciblé.
51:31 Merci beaucoup et je vous laisse rejoindre l'hémicycle.
51:33 Merci Stéphanie Despierre.
51:35 Alors on a entendu déjà une question sur la fin de vie,
51:37 une question sur les soins palliatifs.
51:38 Vous nous confirmez, il y aura bien un seul texte
51:41 qui sera présenté par le gouvernement ?
51:43 Oui, a priori ce qu'on a compris c'est qu'il n'y aurait qu'un seul texte.
51:45 Alors il y en a que ça dérange, je comprends que ça les dérange.
51:47 Mais pour moi les deux sont intimement liés.
51:50 Fin de vie et soins palliatifs, ça va avec.
51:52 D'abord je n'aime pas le terme de soins palliatifs,
51:53 ça fait une espèce de sous-médecine, vous voyez.
51:56 C'est palliatif, on s'en occupe pas.
51:58 Pour autant, est-ce que cette aide à mourir,
51:59 elle vient pas pallier l'absence de soins palliatifs ?
52:01 On entendait Lysie Martin dire qu'effectivement
52:04 il y a 21 départements aujourd'hui qui n'ont pas accès aux soins palliatifs.
52:08 Qu'on travaille simultanément sur la fin de vie
52:11 et sur les soins palliatifs, ça ne me pose aucun problème.
52:13 Il faut avancer sur les soins palliatifs
52:15 parce qu'effectivement des départements
52:16 n'ont aucune unité de soins palliatifs existante.
52:19 Et ça, c'est parce qu'il faut laisser le choix aux gens,
52:21 encore une fois, et c'est bien l'esprit de cette loi,
52:23 c'est que chaque individu soit libre de sa naissance à sa mort
52:27 et c'est ce que j'aime dans ce texte,
52:29 c'est qu'on n'impose rien à personne.
52:31 Mais si on n'impose rien à personne,
52:33 il faut qu'on soit en capacité de soigner les gens
52:36 ou d'accompagner les gens qui ne veulent pas avoir recours à la fin de vie.
52:40 Donc il faut développer effectivement les soins palliatifs
52:42 et en cela, avoir les deux dans le même texte,
52:44 moi ça me pose aucun problème parce que les deux sont intimement liés.
52:47 Stéphane Peu, comment vous avez appris en fait ce texte sur la fin de vie ?
52:53 Est-ce que vous, vous êtes content qu'il arrive enfin à l'Assemblée nationale ?
52:57 On sait que ce sera une aide à mourir,
52:59 donc ni euthanasie, ni suicide assisté, ça vous convient ?
53:02 J'ai trouvé l'interview du président de la République,
53:07 pour une fois j'ai envie de dire, assez consensuelle.
53:11 Mesurée ?
53:11 Mesurée et qui laisse une ouverture au débat,
53:17 parce qu'il faudra qu'il y ait un débat.
53:18 Vous savez, ce débat, il va traverser tous les groupes,
53:22 c'est une question individuelle.
53:24 Je pense d'ailleurs que les groupes ne donneront pas de consignes de vote
53:28 sur un texte comme celui-là, pas plus le mien qu'un autre,
53:32 parce qu'on doit avoir ce débat.
53:35 Vous savez, c'est un débat important, quelle que soit votre position,
53:38 vous ne pouvez jamais incriminer une position d'être une erreur.
53:43 Je crois que tous les points de vue s'entendent.
53:46 On peut, voilà.
53:48 Donc le président de la République est assez fidèle aux conclusions
53:52 de la conférence nationale sur le sujet,
53:54 qui avait quand même dégagé un consensus.
53:57 Donc moi, ça me convient, tout en faisant remarquer que,
54:02 bon, peut-être faut-il que les soins palliatifs soient dans la même loi.
54:05 Je ne sais pas, mais en tout cas, il y a une question de retard
54:08 qui est quand même signalée depuis des années et des années
54:11 et qui n'a pas été comblée.
54:13 Il y a 50% des gens éligibles à des soins palliatifs aujourd'hui
54:16 dans notre pays qui n'y ont pas accès,
54:18 ce qui est quand même un immense problème.
54:21 - Une loi Claes Léonetti qui ne peut pas être appliquée, finalement.
54:23 - Qui n'est pas appliquée totalement.
54:25 Et puis, par ailleurs, on attend depuis des années
54:28 une loi Grand H, qui nous est promis et qui...
54:30 - Et qui n'est pas inscrite à l'agenda parlementaire, pour le coup.
54:33 - Et qui n'est pas inscrite à l'agenda parlementaire.
54:34 Donc, bon, il y a...
54:36 Voilà, je salue le caractère ouvert et consensuel du propos du président,
54:42 mais je m'inquiète de l'ordre un peu dans lequel tout ça va arriver à l'Assemblée.
54:47 - Alors, Bruno Milian, il y a des opposants, quand même, à ce projet de loi.
54:51 Les soignants, à compter en premier des soignants,
54:54 c'est quand même important, puisqu'ils pourraient, eux,
54:57 effectivement, faire ce geste.
54:58 Ce sera soit un proche, soit un soignant.
55:01 Est-ce que ce n'est pas embêtant de faire une loi contre les soignants ?
55:05 - Alors, d'abord, je ne sais pas si tous les soignants sont opposés à ce texte.
55:09 Et puis, on ne va pas se mentir.
55:10 On a tous plus ou moins vécu, enfin, certains d'entre nous
55:14 ont vécu cette fin de vie qui a été faite, ce suicide assisté, appelé comme vous voulez.
55:20 Aujourd'hui, ça existe dans les hôpitaux.
55:21 Je suis désolé, ça se fait sous le manteau, mais ça existe.
55:24 Moi, je ne l'ai vécu pas dans ma famille,
55:26 mais dans une famille d'amis où j'étais très concerné.
55:29 Et ça existe parce qu'il arrive un moment où on sait que la fin est inéluctable
55:32 et que la souffrance qui va avec est terrible.
55:36 Donc, il y a un moment...
55:37 - Mais on est tout à fait en fin de vie, alors que là, dans le projet de loi...
55:39 - Tout à fait en fin de vie, on peut être à quelques semaines.
55:42 - Alors, il y a un sujet...
55:44 - Et alors, il faudra définir ce qu'est un moyen terme, moyen terme.
55:46 - Ce qui m'interpelle, il y a un sujet sur le moyen terme.
55:48 Je n'ai aucun problème sur le court terme.
55:50 Il y a le moyen terme, il faudra qu'on définisse.
55:51 D'ailleurs, je ne sais même pas si ça se définit.
55:54 Pour moi, c'est le collège, c'est la décision collégiale,
55:56 avec les médecins qui définiront ça.
55:58 Parce que qu'est-ce que vous considérez comme moyen terme ?
56:00 Vous avez la maladie de Charcot, par exemple.
56:03 Vous savez que vous êtes condamné, quoi qu'il arrive.
56:05 Alors, qu'est-ce qu'on fait ?
56:06 Le court terme ou moyen terme sur la maladie de Charcot ou plus avant ?
56:09 Enfin, voilà, c'est compliqué.
56:11 Ça, c'est des questions éthiques qu'il faudra, je pense,
56:13 non pas légiférer dessus,
56:16 mais laisser le collège décisionnel prendre sa décision.
56:20 - Et on imagine bien que les députés vont s'emparer de ce sujet.
56:23 Vous reviendrez certainement nous en parler
56:25 parce qu'il sera présenté en Conseil des ministres,
56:27 ce projet de loi, au mois d'avril,
56:29 et débattu à partir du 27 mai dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
56:32 Merci, Bruno Milienne. Merci, Stéphane Peu.
56:35 On va retrouver Marco Pommier dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale
56:38 pour... Mais non, vous êtes dehors, Marco, vous avez bougé.
56:42 Alors, vous nous parlez de ce menu des questions au gouvernement.
56:45 - Oui, Brigitte, on est même sous la pluie.
56:50 Ce que je peux vous dire, c'est qu'on vient d'apercevoir
56:52 Catherine Vautrin, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités.
56:56 Elle répondra cet après-midi avec son ministre délégué à la Santé,
56:59 Frédéric Valtour, aux questions des députés
57:01 sur le projet de loi sur la fin de vie.
57:04 Emmanuel Macron en a présenté les contours hier dans la presse.
57:08 Il s'est dit favorable à une aide à mourir,
57:10 mais sous certaines conditions strictes.
57:12 On attend aussi Nicole Belloubet, la ministre de l'Éducation nationale,
57:15 qui répondra à plusieurs questions de la gauche.
57:18 D'abord sur la grève des enseignants en Seine-Saint-Denis,
57:21 mais aussi une question des communistes sur la carte scolaire
57:25 et la fermeture de classes.
57:26 La fermeture de classes dans de nombreux départements.
57:28 Et puis, on a vu aussi Christophe Béchut,
57:30 le ministre de la Transition écologique.
57:32 Lui répondra à une question sur les intopéries dans le Gard
57:35 et les rots survenus ce week-end si personne ne sont mortes.
57:39 - Merci, Marco Pommier.
57:40 14h59 passée.
57:42 Nous sommes à quelques secondes de cette séance de questions
57:44 au gouvernement.
57:45 La garde républicaine est déjà là.
57:47 Elle est installée.
57:48 Elle attend évidemment l'arrivée de la présidente de l'Assemblée nationale.
57:51 Nous sommes salle des Pas Perdus.
57:52 Faisons un petit détour vers la salle des Quatre Colonnes,
57:54 où se trouve Elsa Mondingava.
57:56 Elsa, il y a encore un petit peu d'ambiance chez vous ?
57:58 - Beaucoup d'ambiance, beaucoup de journalistes
58:01 dans cette salle des Quatre Colonnes.
58:03 Ils veulent évidemment suivre la séance de questions au gouvernement,
58:05 mais surtout le débat qui va suivre.
58:08 Débat avec vote sur la situation en Ukraine,
58:11 sur l'accord de sécurité.
58:13 Il y aura une déclaration du Premier ministre.
58:14 Vous savez, la majorité, elle est à l'offensive.
58:16 Si on vote contre ou si on s'abstient,
58:18 c'est qu'on est pour Vladimir Poutine.
58:19 On entendra donc également les arguments,
58:21 ceux qui vont s'abstenir le Rassemblement national
58:24 et ceux qui vont voter contre les Insoumis.
58:28 - Merci, Elsa Mondingava.
58:29 Et vous découvrez sur ces images la garde républicaine
58:32 qui joue du tambour à l'arrivée de la présidente de l'Assemblée nationale,
58:36 Yael Broun-Pivet, qui apparaît donc dans cette salle des Pas Perdus.
58:39 (Tambour)
59:05 Yael Broun-Pivet qui arrive pour présider cette séance de questions
59:13 au gouvernement dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
59:15 Une séance qui va porter sur la fin de vie essentiellement,
59:19 mais aussi des questions sur les intempéries dans le Gard notamment.
59:22 Très bonne séance à tous.
59:23 Ce sera suivi après d'un débat sur l'Ukraine.