Le sélectionneur de l'équipe de France, Didier Deschamps, n'a pas vraiment apprécié la sortie du DTN Hubert Fournier, qui souhaite développer la préparation d'éventuelles séances de tirs au but au sein des sélections nationales.
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00:00 Ma position, je ne sais pas si j'ai pu utiliser le mot loterie, c'est un rapport de force entre le tireur et le gardien de but.
00:16 Ma position, je ne considère pas que ça ne se travaille pas. Depuis que je suis sélectionneur, on a eu des joueurs qui ont pu tirer des pénaltys.
00:32 Ce que je suis convaincu, et mon passé de joueur me donne des informations, c'est qu'il est impossible de recréer la même situation sur un plan psychologique et sur la condition athlétique dans une séance d'entraînement par rapport à un match avec des prolongations, 120 minutes.
00:56 Nous, la dernière, c'était 143 minutes. Ce qui n'empêche pas que très bien qu'il y ait des études qui soient faites là-dessus, ça ne me pose aucun problème.
01:13 En revanche, ce qui me gêne et que je trouve déplacé, c'est la sortie médiatique du DTN. Et déplacée, et je dirais même irrespectueuse, mais ce n'est pas par rapport à moi.
01:27 C'est par rapport à tous les entraîneurs nationaux, les gardiens de but, les analystes vidéo. Ce sont des mecs qui sont compétents, qui font du boulot, qui préparent.
01:37 On prépare les séances de pénalty. On sait très bien que tous les matchs n'amènent pas des séances de pénalty. On en a vu, il y en a eu une encore hier.
01:46 Et quand on se base, parce que je regarde et moi ça m'intéresse, je suis ouvert. Les études, il y a des exemples, mais il y a des contre-exemples aussi.
01:55 Et ça concerne une équipe nationale, en l'occurrence les féminines, qui l'ont travaillée, je vais utiliser le terme, ou en répéter. Ce n'est pas pour autant que ça a mené, malheureusement pour elles, à un succès lors du quart de finale.
02:11 Ça peut se travailler, peut, voilà, après faire des séances que là-dessus. J'en parlais encore tout à l'heure avec quelqu'un qui a eu une première vie aussi où il a été joueur, il en a tiré des pénaltys.
02:27 C'est Titi, Henri, voilà, psychologiquement, tirer un pénalty à l'entraînement ou tirer un pénalty en cours de match et le tirer en fin de match, on saura compter certaines anecdotes qui vous plairaient certainement de ce qu'on a vécu il y a un peu plus de 25 ans.
02:46 Ça mènerait beaucoup d'arguments qui vont plutôt dans un sens que dans l'autre. Mais après c'est le ressenti aussi, évidemment que ça se prépare et tous les entraîneurs de gardien, tous les staffs, tous les analystes vidéo de savoir d'avoir des datas sur qui tire, qui tire où.
03:06 Ils peuvent changer aussi au dernier moment. Après, je le répète, c'est un rapport de force entre le tireur et le gardien et qui prend le dessus. Vous avez vu la séance hier. Il y a des pénaltys qui ont été arrêtés.
03:19 Ça aurait été bien que l'Ottawo puisse faire la même chose en 2022 que ce qu'il a fait là. Il y a de très grands joueurs qui ont marqué des pénaltys et qui en ont raté aussi en cours de match ou en fin de match.
03:36 C'est une situation. Nous, pour parler de l'équipe de France A, je ne vais pas parler des autres sélections. Ce n'est pas de mon ressort. Je reste à ma place.
03:47 Nous, on a eu deux séances de tir au pénalty, évidemment, deux négatives. C'est assez récent. Forcément, c'est marquant. Depuis que je suis en poste, ce qui va sur les 100, pratiquement, ça va faire 150e dans 149.
04:06 Il y avait 18 matchs qui étaient concernés pour une susceptible séance de tir au but. On n'en a eu que deux. Ça veut dire qu'on les a gagnés avant les 16. Donc, ça représente 15%.
04:18 Ça ne s'est pas bien passé. J'ai fait des séances aussi que par bonheur, j'ai gagné. C'est certainement parce que je ne tirais pas. Autrement, ça serait passé différemment.
04:30 Sans avoir fait de séances spécifiques. Il faut aussi comprendre qu'être à l'entraînement et tirer un pénalty et après 120, 130, 140 minutes, une donnée psychologique qui peut rentrer en ligne de compte.
04:45 Aussi, où le joueur ou la joueuse se sent, se sent pas parce qu'en face, il y a un gardien qui connaît parce qu'ils sont en club ou pas en club et un état psychologique où il se sente pas.
04:58 Donc, il faut s'adapter, mais c'est peut-être dans ce avec tous ces éléments là où ça laisse le terme de loterie où on a des choses qu'on peut pas maîtriser.
05:10 On peut prévoir. C'est comme ce que nous, nous avons prévu avec mon staff et les deux analystes vidéo sur les cinq tireurs susceptibles de... Vu les changements, j'en ai fait sept en comptant la prolongation.
05:28 Donc, évidemment, les cinq tireurs, c'était pas les cinq qui étaient prévus. Mais après, il y a tenir compte de l'envie, du ressenti du joueur.
05:38 Obliger un joueur à tirer parce qu'il doit tirer, s'il se sent pas, ce qui veut dire il peut marquer, mais je vois pas trop l'intérêt.
05:48 Mais ça se prépare. On peut donner des informations, mais il y a une donnée au-delà de la fatigue musculaire et physique.
05:57 Il y a une donnée psychologique qui a une importance capitale. Ça va, j'ai fait assez large.
06:10 On senti que c'est un sujet qui vous tenez à cœur. Non, mais il y a des sujets qui occupent l'actualité. Voilà où on a l'impression qu'avant, on n'a rien fait d'un seul coup.
06:22 Voilà, il y a d'autres sujets, moi, qui me qui m'intéresse. Pourquoi? Je vous en donnez un. Tiens, je vous donne un peu de pourquoi en France, on a du mal à avoir des arrières latéraux.
06:33 Bonne question. Qui peut y répondre? Je sais pas. Peut-être. Vous êtes senti attaqué du coup. Non, c'est pas moi. Moi, attaqué.
06:44 Moi, j'ai pas de. Voilà, il n'y a pas. Il n'y a pas de problème. Moi, je suis. Je fais en sorte de comprendre, d'être corporel. Je m'appuie énormément sur la DTN.
06:55 J'ai tous les observateurs qui viennent de la DTN, donc il n'y a pas de problème après qu'il y a peut être de mauvaises intentions. Je ne vise pas spécialement le DTN de certaines personnes.
07:05 Oui, c'est de la notoriété publique, mais bon, ça, c'est pas. C'est pas gênant, mais je suis ouvert aux nouvelles expériences. Mais il faut un vécu aussi.
07:14 Faut un vécu. Être sur le banc, gérer, c'est quelque chose d'important et tous les entraîneurs nationaux des équipes de jeunes, eux, ils y sont. Ils bossent.
07:24 Donc moi, j'ai du respect pour eux. Ça se passe bien. Ça se passe mal. Oui, mais je prends l'exemple de Jean-Luc Vanucci, qui a perdu deux finales au pénalty,
07:33 qui fait un super boulot avec nous en tant qu'observateur. Évidemment qu'il aurait préféré les gagner. Est ce qu'il a tout bien fait ou il n'a rien fait pour les gagner?
07:42 Non, il a fait ce qu'il pensait être bien, avait son staff avec ses analystes vidéo et avec l'entraîneur des gardiens.
07:49 Mais malheureusement, le résultat ne lui donne pas raison comme il me donne tort à moi aussi.