Emmanuel Macron : «On va chercher partout où c'est disponible des munitions. On va sonder tous les pays du monde, chercher dans leurs stocks».

  • il y a 6 mois
Emmanuel Macron : «On va chercher partout où c'est disponible des munitions. On va sonder tous les pays du monde, chercher dans leurs stocks».

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00:00 À l'heure où on parle, la France produit moins de 100 obus par jour, sauf erreur de notre part, c'est ce que des soldats ukrainiens
00:06 utilisent en quelques minutes. C'est, pardon, c'est très modeste, c'est le maximum que nous puissions faire.
00:14 - C'est modeste et c'est assez normal pour ce qui est de ces catégories parce que nous n'avons pas
00:18 une industrie de défense qui est adaptée à une guerre de haute intensité
00:23 territoriale qui n'est dans aucun de nos pronostics et que nous nous apprêtions pas à mener pour nous-mêmes.
00:29 - Le serait-elle un jour ?
00:31 - Et donc, plusieurs choses. D'abord, dès février 2022,
00:34 j'ai indiqué, j'ai
00:38 déclaré à tous les industriels que nous passions en économie de guerre, je leur ai demandé des efforts, produire
00:42 davantage et produire plus vite. Et c'est le chantier que j'ai confié au ministre des armées dès ce moment-là.
00:47 Nous avons, sur plusieurs segments qui étaient essentiels pour les ukrainiens, fait le travail.
00:52 Les canons César, qui sont déterminants pour la défense de l'Ukraine,
00:58 nous avons
01:00 multiplié leur production. Et là où nous avons livré quelques dizaines depuis le début du conflit, cette année, parce que nous avons multiplié les lignes,
01:06 multiplié les cadences, nous allons produire près de 75 canons César et ils iront tous sur le front ukrainien.
01:12 C'est beaucoup plus qu'on en a livré depuis le début. Nous avons multiplié par plus de trois notre production
01:17 des catégories
01:19 d'obus et de missiles qui sont pertinents pour les ukrainiens.
01:22 Simplement, en effet, on a des limites et c'est vrai de tous les pays européens. Et donc, qu'est-ce qu'on fait face à ça ?
01:27 On accroît nos capacités, nos cadences, mais surtout, ça met du temps à faire, parce qu'il faut créer de nouvelles lignes, de nouvelles structures de production.
01:33 C'est pourquoi on a décidé qu'on allait les créer en Ukraine, parce que c'est plus proche du terrain, parce que ça peut aller beaucoup plus vite.
01:39 C'est ce qui a été décidé ici
01:41 avec l'ensemble des partenaires et c'est ce que d'ailleurs on va faire main dans la main avec l'Allemagne.
01:46 Vous vous exposez aussi au bombardement ?
01:48 Oui, mais ça a été acté. Vous soulignez là
01:50 une forme peut-être de contradiction qu'il y a chez certains de mes partenaires
01:53 qui sont prêts à les produire sur le sol ukrainien mais pas prêts
01:57 à prendre certains engagements pour la suite. Bon, mais ça viendra.
02:00 On pourrait créer des ingénieurs français en vocation à construire des usines en Ukraine.
02:04 On est en train de regarder dans le cadre de ces coalitions
02:06 les déploiements qu'on fera en Ukraine pour coproduire avec eux et ça, ça permet d'aller plus vite.
02:11 Et enfin, on fait deux autres choses, une de court terme et une de moyen terme.
02:15 C'est tout ça l'économie de guerre. À court terme, on va chercher partout où c'est disponible des munitions.
02:20 Et donc là, on va sonder tous les pays du monde, je ne dis pas ici leur nom parce que certains, la confidentialité compte,
02:26 mais on va chercher dans leur stock disponible et on leur propose de leur acheter parce que
02:30 c'est une question de rapidité. Et à côté de ça, nous mettons
02:35 l'industrie européenne de défense en capacité de produire beaucoup plus dans la durée.
02:41 [Musique]
02:43 ♪ ♪ ♪
02:45 [SILENCE]

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