Henry : «On ne peut pas bluffer sans avoir les cartes en main» - Foot - Bleuets

  • il y a 6 mois
Le sélectionneur U23 regrette n'avoir aucune prise sur les clubs afin d'obtenir des accords pour libérer les joueurs français en vue des Jeux Olympiques.
Transcript
00:00 Je savais à quel point ça allait être difficile et sans travail aussi auparavant.
00:04 Je m'en doutais.
00:06 Je ne pense pas qu'il y a pas mal de...
00:09 Tous les clubs vont arriver et vont te dire "oui, prends tous les joueurs que tu as à
00:11 prendre".
00:12 C'est tout à fait normal, surtout les clubs à l'étranger qui ne voient pas la même
00:15 situation comme nous en France.
00:17 Parce que c'est les JO pour nous.
00:19 Ici, c'est la France.
00:20 Les clubs français, je pense, vont être là pour aider.
00:23 Mais les clubs à l'étranger, c'est normal qu'au départ, il y a un peu cette...
00:28 Ce n'est pas une réticence, c'est carrément un non.
00:30 Donc, voilà, oui, j'ai lu l'email.
00:32 Je m'en doutais.
00:34 Je ne me suis jamais arrêté au premier non.
00:37 En général.
00:38 Donc on va essayer de voir ce qu'on peut faire.
00:40 Mais à l'arrivée, la décision reste malheureusement pour nous, bien sûr, au club.
00:50 Et tant que ce ne sera pas une date FIFA, c'est difficile de "bluffer" sans carte
00:58 en main.
00:59 Ça devient vraiment difficile.
01:01 Donc on va essayer de voir si on peut discuter, si on peut être reçus.
01:06 Et puis, on verra bien où ça va arriver, tout ça.
01:10 Mais bon, ce n'est pas évident.
01:12 Encore une fois, je le répète, ce n'est pas être défaitiste.
01:15 C'est juste que la décision appartient au club.
01:19 Ce n'est pas une date FIFA.
01:20 Donc à un moment donné, ça devient vraiment difficile pour moi, pour le joueur.
01:25 Un joueur peut se retrouver dans une situation de nouveau contrat.
01:29 Il est en train de discuter.
01:31 Un jeune, est-ce qu'il va aller au clash avec son club tout en sachant qu'il peut
01:35 acheter un autre joueur ? Je ne sais pas.
01:37 Par contre, ce qui peut aider, c'est que si c'est une date FIFA, là tu peux te tourner,
01:42 moi, le joueur, et dire "je vais en sélection".
01:44 Tout simplement.
01:45 Sans avoir de derrière-pensée.
01:48 En se disant "quand je vais rentrer, est-ce qu'ils auront acheté un nouveau joueur ? Est-ce
01:52 qu'ils vont me punir parce que je suis parti ?".
01:54 Je ne sais pas exactement ce qui se passe vraiment en club à l'heure actuelle et les
01:59 discussions tenues.
02:01 Mais sur ce sujet-là, c'est vrai que si c'est une date FIFA, il n'y a plus de discussion.
02:07 On vit dans un monde où si tu ne mets pas de règles, les gens font ce qu'ils veulent.
02:11 C'est pour ça qu'il y a des feux, c'est pour ça qu'il y a tout ce qu'il y a.
02:14 Sinon, les gens ne s'arrêtent pas.
02:15 Les gens ne s'arrêtent pas au stop.
02:18 Et à marquer en gros "stop".
02:20 Ils prennent ça comme un CD le passage.
02:22 S'il n'y a pas de règles, les gens font ce qu'ils veulent.
02:25 Surtout quand c'est quand même ton employeur.
02:29 Ce n'est pas évident.
02:30 Je vais être assis là, j'ai été ancien joueur, je peux vous dire "oui, non".
02:34 Mais ce n'est pas évident.
02:35 Je sais que moi, Arsène ou pas, j'allais en sélection en match amical ou pas.
02:40 Après, ça dépend des gens.
02:41 Mais si ce n'est pas une date FIFA, peut-être que je me serais retrouvé dans une situation
02:47 où j'aurais dû faire le dos rond aussi.
02:48 Je ne sais pas.
02:49 Franchement, je ne sais pas sur ce plan-là.
02:52 En tout cas, ce n'est pas une date FIFA.
02:54 Il va falloir que ça en devienne une.
02:56 Tout simplement.
02:57 Il y a un engouement extraordinaire pour les JO.
03:00 Mais Dédé, il a un euro.
03:03 Le patron a un euro.
03:04 Il y a des joueurs qui vont peut-être se retrouver dans cette situation.
03:07 Ce n'est pas toujours évident de se retrouver dans une situation où tu vas discuter avec
03:10 des joueurs, demander des choses quand il y a une échéance avant.
03:13 Donc, on essaie de savoir à quel moment rentrer, quel moment ne pas rentrer.
03:17 Surtout avec le club, il y en a qui jouent la quatrième place, le championnat, la Champions
03:22 League.
03:23 S'ils t'appellent au moment, la veille ou le lendemain d'un match, je ne sais pas si
03:27 on va te répondre.
03:28 Donc, tu essaies de voir à quel moment tu peux rentrer ou pas rentrer sans énerver.
03:32 Et ce n'est pas évident.
03:35 Donc non, non, là non.
03:36 Mais après, oui.
03:38 À partir du...
03:39 Après le match contre les États-Unis et ce mois d'avril, on va voyager.
03:46 On va voyager, essayer de voir à quel moment on va...
03:48 On va essayer d'aller voir les clubs après une victoire plutôt qu'une défaite.
03:52 Blague à part.
03:54 Mais non, c'est des choses qu'il faut quand même gérer.
03:57 Parce qu'eux aussi, ils ont des échéances.
03:58 Il ne faut pas non plus se louper.
04:02 Comme le patron est passé avant, tout à l'heure quand même, il y a un euro à gagner.
04:07 Tu ne peux pas avoir de temps en temps deux choses dans ta tête quand il y a un truc
04:11 qui va arriver avant l'autre.
04:13 Il faut quand même essayer, comme je disais tout à l'heure, d'avoir des certitudes.
04:17 Mais n'oublions pas quand même qu'il y a un euro à gagner.
04:19 Tout est possible.
04:25 Tout est possible.
04:28 Encore une fois, je reviens sur la même chose.
04:30 Les clubs vont décider.
04:35 Après ça, par contre, ça peut devenir impossible.

Recommandée