• il y a 7 mois
Emmanuel Macron préside ce mercredi une cérémonie en l'honneur de l'amiral décédé il y a une semaine à l'âge de 102 ans. C'est le 24e hommage national depuis son arrivée à l'Élysée il y a sept ans.

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Transcription
00:00 Quand Jacques Chirac l'invita à se présenter aux élections sénatoriales en 1986,
00:06 il accepta, comme une autre manière de se mettre au service de la République.
00:12 17 ans durant, il fut sénateur de Paris,
00:17 apportant sa voix à la Commission des Affaires étrangères et de la Défense.
00:25 Comme il est dur, pourtant, d'être de Gaulle après de Gaulle,
00:31 d'en avoir l'allure, la voix, les gestes, et de ne pas être lui.
00:38 L'amiral répondait aux murmures par la rigueur de sa conscience,
00:43 son indifférence à la mondanité,
00:48 déclinant toute présidence parlementaire ou honorifique, quelle qu'elle fût.
00:55 Dans son œuvre de mémorialiste, il montrait toujours la grandeur collective et non la sienne,
00:59 effaçant ses hauts faits derrière ceux des autres.
01:02 Le témoin expliquait l'histoire, l'officier expliquait le combat,
01:09 l'amiral expliquait le général.
01:13 Il publia, commenta les treize volumes des notes et carnets de son père,
01:19 car il était une mémoire de ses mémoires.
01:22 Il en connaissait toutes les coulisses et toutes les didascalies.
01:25 Londres, la campagne de France, le déchirement de la guerre d'Algérie,
01:29 le basculement de 68, dans les yeux de Philippe de Gaulle,
01:33 s'était joué l'histoire du siècle.
01:35 Ses propres mémoires, il les qualifia d'accessoires, à tort,
01:43 parce qu'il avait cette humilité, cette noblesse de toujours se sentir redevable.

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