Gaza : « Ce qui se joue, c’est un drame humanitaire », reconnait Gabriel Attal

Public Sénat

il y a 6 mois

Interrogé par le président du groupe écologiste, Guillaume Gontard, aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, sur le la situation humanitaire à Gaza, Gabriel Attal a assuré que la France « n’était pas spectatrice ».

Pour suivre toute l'actualité politique et parlementaire, abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/user/publicsenat?sub_confirmation=1

Notre site internet : http://www.publicsenat.fr

Abonnez-vous à notre newsletter : https://urlz.fr/iinC

Suivez-nous sur les réseaux sociaux
Facebook : https://www.facebook.com/publicsenat
Twitter : https://twitter.com/publicsenat
Instagram : https://instagram.com/publicsenat
LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/2996809/

Category

🗞

News

Transcript

Display full video transcript

00:00 En 2040, dans les livres d'histoire consacrés au Moyen-Orient, on peut lire ceci

00:05 "Après des années d'oubli de la clause palestinienne, les attaques terroristes du Hamas le 7 octobre 2023 et les prises d'otages conduisent à un déchaînement de violences d'Israël contre la bande de Gaza.

00:15 Benyamin Benyaminou utilise cette guerre pour se maintenir au pouvoir.

00:19 Avec ses alliés d'extrême droite, il bombarde Gaza nuit et jour, empêche l'aide humanitaire d'entrer et utilise la faim comme arme de guerre.

00:27 Dès janvier 2024, la Cour internationale de justice alerte sur le risque de génocide.

00:32 Dès mars 2024, le haut représentant de l'Union européenne, Joseph Borrell, évoque un cimetière à ciel ouvert.

00:39 Médecins, journalistes et internautes documentent la situation toujours plus apocalyptique sur place.

00:46 L'ONU parle de siège médiéval et de guerre contre les enfants.

00:50 En quatre mois, plus d'enfants ont été tués à Gaza qu'en quatre ans dans l'ensemble des conflits dans le monde.

00:56 Une terre devenue inhabitable, stérile, où la pluie des bombes et la famine conduisent à une mort certaine.

01:02 Tandis que les pays du sud exigent un chaissez-le-feu et rompent leurs relations avec Israël,

01:07 les Etats-Unis et l'Union européenne continuent à soutenir Netanyahou et à lui fournir des armes.

01:13 Notre responsabilité est immense.

01:16 Monsieur le Premier ministre, il est déjà trop tard, mais vous pouvez encore écrire l'histoire.

01:20 La France, cinquième puissance mondiale, ne peut rester spectatrice et complice du pire carnage du XXIe siècle.

01:27 Le temps n'est plus au ministère de la Parole, mais à l'action et aux sanctions.

01:32 Mes questions sont donc simples.

01:34 Ce soir à Bruxelles, allez-vous demander à nos partenaires européens de suspendre l'accord d'association avec Israël ?

01:40 Allez-vous stopper les exportations d'armes vers Israël, comme l'a fait le Canada ?

01:45 Allez-vous interdire le commerce avec les colonies ?

01:47 Allez-vous rappeler notre ambassadeur ?

01:50 Allez-vous reconnaître l'État palestinien, comme l'a voté le Parlement ?

01:53 Pour vous répondre, la parole est à monsieur le Premier ministre.

01:57 Vous avez la parole.

02:00 Merci, monsieur le Président.

02:03 Mesdames et Messieurs les sénatrices et sénateurs,

02:05 Monsieur le Président Gontard,

02:07 je vous remercierai sur un point de votre question, puisque je le dis ici.

02:11 Il n'est pas commun dans les interventions que j'ai pu entendre de responsables politiques,

02:15 notamment de la NUPES à l'Assemblée nationale.

02:18 C'est d'avoir rappelé que l'origine de ce drame qui se joue,

02:21 c'est bien l'attaque terroriste du Hamas contre des civils israéliens.

02:26 (Applaudissements)

02:29 Je rappelle que 42 de nos concitoyens ont été tués.

02:35 Je rappelle que 3 de nos concitoyens sont encore otages.

02:39 Il y a par ailleurs d'autres otages.

02:41 Je pense que le message que nous devons toutes et tous rappeler à chaque fois que nous en avons l'occasion,

02:45 c'est d'appeler systématiquement et sans jamais d'ambiguïté,

02:48 évidemment, ça n'a pas été votre cas,

02:50 à la libération de ces otages par le groupe terroriste du Hamas.

02:54 C'est important de le redire ici.

02:56 (Applaudissements)

03:00 Ensuite, ce qui se joue aujourd'hui dans la bande de Gaza,

03:04 c'est évidemment un drame, un drame humanitaire.

03:08 Et nous avons, avec mon gouvernement, eu l'occasion de le dire à plusieurs reprises.

03:13 Mais, M. le Président Gontard, je ne peux pas accepter qu'on dise que la France est spectatrice

03:19 dans ce qui se joue aujourd'hui à Gaza.

03:22 Je veux rappeler que l'un des premiers pays occidentaux

03:26 à avoir appelé à un cessez-le-feu durable et immédiat face au désastre,

03:31 c'est la France, par la voix du Président de la République.

03:33 Il avait même été critiqué par certains à l'époque.

03:36 Je veux rappeler que l'un des premiers à s'être rendu sur place

03:40 en mobilisant la communauté internationale et en proposant une ambitieuse initiative

03:44 pour la paix et la sécurité dans la région,

03:46 c'est la France, par la voix du Président de la République.

03:49 Je rappelle que le premier pays à avoir largué directement une aide humanitaire

03:53 sur la bande de Gaza avec nos partenaires jordaniens,

03:55 c'est la France, sur décision du Président de la République.

03:58 Je rappelle que c'est la France qui a envoyé le Dixmud au large des côtes

04:02 pour soigner des patients palestiniens,

04:04 que c'est toujours la France qui a accepté d'évacuer vers notre pays

04:07 les enfants palestiniens qui avaient besoin d'opérations plus lourdes

04:10 pour qu'ils soient soignés ici.

04:12 Je rappelle que c'est aujourd'hui la France qui mobilise l'Union européenne

04:16 pour des résultats à la hauteur lors du Conseil européen de cette semaine

04:19 où se rendra le Président de la République,

04:21 que c'est toujours la France qui œuvre au Conseil de sécurité des Nations unies

04:25 pour sortir du blocage.

04:26 Nous avons une position claire, nette, sans ambiguïté.

04:29 Le Conseil de sécurité de l'ONU doit prendre ses responsabilités

04:32 en adoptant une résolution.

04:34 Et le ministre des Affaires étrangères y travaillera dans les prochains jours

04:37 à New York.

04:38 Je rappelle que c'est aussi la France qui s'engage au Liban

04:41 pour éviter que le conflit ne s'élargisse et embrase tout le Moyen-Orient.

04:45 Et le Liban lui-même salue notre implication.

04:48 Alors, Monsieur le Président Gontard, je le dis, la situation est grave,

04:53 elle est même catastrophique à Gaza.

04:56 Nous continuons à demander et à travailler à un cessez-le-feu durable et immédiat,

05:00 ainsi qu'à l'ouverture de tous les accès humanitaires.

05:03 C'est un contre-la-montre et un impératif d'humanité qui se joue, nous le savons.

05:08 Les civils palestiniens n'ont pas à être les nouvelles victimes des crimes du Hamas,

05:13 car c'est bien de cela qu'il s'agit.

05:15 Israël doit faire en sorte que l'aide humanitaire puisse parvenir en quantité suffisante.

05:19 On en est loin aujourd'hui.

05:21 C'est l'objectif de la France et nous y travaillons sans compter.

05:24 Monsieur le Président Gontard, vous avez quelques secondes.

05:27 Monsieur le Premier ministre, vous n'avez répondu à aucune de mes questions.

05:31 Le temps des paroles, c'est terminé.

05:33 Maintenant, nous voulons des actes, nous voulons des actions, nous voulons du courage politique.

05:36 Merci.

05:37 (Générique)

Recommandée

0:44

À suivre

Claude Raynal : "Nous n'avons pas beaucoup d'affinités politiques" avec Laurent Saint-Martin

Public Sénat