• il y a 7 mois
Le décathlonien grenoblois Bastien Auzeil en course pour une sélection aux JO de Paris, une ancienne fabrique de soie iséroise remporte le gros lot au loto du patrimoine et le collectif « les Clémentines » organise un vide-dressing solidaire au profit de la maison des femmes de Grenoble.

Category

📺
TV
Transcription
00:00 Avec Giltrinia Résidence, vous êtes confortablement installé pour regarder si on parlait.
00:05 Bonjour à tous, bienvenue dans Si on parlait, l'émission qui vous donne la parole chaque
00:33 jour pour savoir ce qui se passe près de chez nous.
00:35 Et aujourd'hui, avec nos invités, on va jouer au Lotto Patrimoine pour restaurer une
00:41 ancienne fabrique de soie iséroise, tenter de participer au Décathlon des Jeux Olympiques
00:46 de Paris avec un récidiviste et vider son dressing pour une bonne cause.
00:51 Et pour parler de ces sujets, j'ai à mes côtés Pauline Flamand.
00:55 Bonjour.
00:56 Vous êtes membre des Clémentines, un collectif d'étudiantes grenobloises qui organise un
01:00 vide-dressing solidaire dans quelques jours.
01:02 À côté de vous, Bastien Ozeille.
01:05 Bonjour, Bastien.
01:06 Bonjour.
01:07 Bienvenue.
01:08 Décathlonien grenoblois qui, huit ans après avoir participé aux Jeux Olympiques de Rio,
01:13 espère renouveler l'expérience à domicile cet été à Paris.
01:17 Et puis, en face de vous deux, on a deux gagnants du loto, Jean-Pascal et Nadia Cruzet.
01:22 Bonjour à tous les deux.
01:23 Bonjour.
01:24 Bienvenue.
01:25 Vous êtes les propriétaires de la Galicière, située à Châte, à côté de Saint-Marcelin.
01:29 Vous avez décroché 230 000 euros au loto du patrimoine sans avoir même eu besoin
01:34 de cocher les bons numéros.
01:37 Vous allez nous expliquer à quoi va servir cet argent.
01:39 Mais avant ça, on va se plonger un peu dans l'histoire de votre bâtiment qui est un
01:43 ancien complexe industriel qui date du 18e siècle, Nadia.
01:47 Oui, c'est ça.
01:48 C'est une ancienne usine de moulinage de la soie qui date de la fin du 18e siècle
01:53 et qui a un ensemble industriel complet dans lequel on fabriquait un fil de soie.
01:59 Et surtout, qui a la particularité d'avoir gardé toutes ces machines qui datent de la
02:03 Révolution française et qui sont encore dans les ateliers pour lesquels elles ont été
02:08 conçues.
02:09 On les voit d'ailleurs, ces machines.
02:11 Le fil de soie, Jean-Pascal, ça servait à quoi à l'époque, au 18e et 19e siècle ?
02:18 À faire des amis ?
02:19 À faire de l'étoffe.
02:20 À faire des amis.
02:21 Des habits, des habits.
02:22 C'est le choix de l'étoffe avant tout.
02:24 Donc là, c'était effectivement du fil qui était commandé par des donneurs d'ordre
02:28 lyonnais qui souvent avaient financé les bâtiments.
02:31 C'est ce qu'on a retrouvé dans les archives.
02:33 C'était une entreprise importante à l'époque, Nadia, pour le territoire ?
02:37 En tout cas, elle a été importante puisqu'on a trace d'une date importante, 1871.
02:43 La Galicia a été classée troisième du département en termes d'équipement.
02:47 Puisque, autre particularité, toute la production du fil est présente sur un même lieu.
02:53 Donc de la production du fil, vraiment avec la maniennerie où on va élever les verres
02:58 à soie, l'affilature où on va faire un premier fil de soie et le moulinage, c'est-à-dire
03:04 la torsion du fil.
03:06 Et tout ce processus de production a valu à la Galicia d'être troisième du département
03:12 en 1871.
03:13 Pourtant, Chate, ce n'est pas un grand bassin industriel.
03:16 Ça a été installé à cet endroit, vous le savez Jean-Pascal ?
03:19 Je pense que Chate, si, c'est quand même un beau bassin industriel.
03:22 En tout cas, à Saint-Marcelin, avec la place Turgy, il y a des entreprises toujours assez
03:27 dynamiques.
03:28 Et au XIXe siècle, on ne se rend pas du tout compte de l'importance qu'avait la ciriculture
03:32 puisque des usines de ce type à Chate, il y en avait trois voire quatre.
03:36 On pense qu'il y en avait une bonne quinzaine à Saint-Marcelin et à peu près autant à
03:40 Saint-Antoine, sans parler de la Saône où là, il y avait carrément une usine royale.
03:45 Alors là, on voit le site aujourd'hui qui est dans la campagne autour de la commune.
03:51 Cette usine, elle était fermée, je crois, après la Deuxième Guerre mondiale.
03:54 Vous, vous l'avez découverte à la fin des années 90, Nadia ?
04:00 Voilà, alors simplement, on peut résumer ainsi.
04:03 Pendant 200 ans, la même famille, la famille Creusel a exploité les lieux.
04:08 D'abord en tant que gérant, ensuite en tant que propriétaire.
04:11 Et la dernière descendante, Mlle Creusel, est décédée centenaire en 1996 et sans
04:18 descendance directe puisqu'elle n'a jamais été mariée, elle n'a jamais eu d'enfant.
04:22 Elle n'avait même pas de cousin germain, donc pas d'hommes dans la famille qui auraient
04:26 repris l'activité.
04:27 Et surtout, la fabrique haute s'est arrêtée pendant la Première Guerre mondiale.
04:33 La fabrique basse, elle a continué jusqu'au début des années 30.
04:36 Et bien simplement, le fait qu'il n'y ait pas eu d'hommes dans la famille, on a fermé
04:40 les ateliers, tout est resté en l'état.
04:42 Elle a continué à vivre comme ça, chichement, de ses rentes.
04:46 - De ses rentes.
04:47 - Ouais, quand même.
04:48 - De ses rentes.
04:49 - Oui, de ses rentes.
04:50 - Chichement quand même, mais de ses rentes.
04:51 - De ce qu'on nous a dit.
04:52 - Et voilà, elle est décédée en 1996 et nous, nous l'avons achetée en 1997, un peu
04:56 sur un coup de cœur.
04:58 - Il fallait un gros coup de cœur parce qu'à l'époque, elle était dans un état, on a
05:04 quelques photos.
05:05 C'était pas abandonné, mais pas loin quand même, Jean-Pascal.
05:09 - Alors, Nadia considère que c'était une ruine, moi pas du tout.
05:14 - On se fera notre avis en voyant ces photos.
05:17 - Mais disons que moi, j'ai eu tout de suite conscience la première fois où j'ai visité
05:21 les ateliers, que c'était quelque chose d'unique, une sorte de capsule de temps qui était arrivé
05:25 jusqu'à nous.
05:26 Et on a découvert plus tard qu'on n'avait pas été les seuls, effectivement, à avoir
05:29 ce jugement.
05:30 Simplement, la municipalité, le département de l'époque avait jugé que c'était pas
05:36 sauvable, que c'était beaucoup trop compliqué.
05:38 Et donc, nous, on en a jugé un peu différemment.
05:44 Peut-être que oui, on se rendait pas compte non plus de ce que ça allait être.
05:47 Mais finalement, alors, on n'est pas encore tout à fait au bout du chemin, mais on n'en
05:53 est plus très loin.
05:54 - Pour pouvoir se projeter entre ces ruines ou en tout cas cette usine délabrée qu'on
05:59 vient de voir en photo et puis ce que c'est devenu aujourd'hui, il fallait aussi avoir
06:02 une vision.
06:03 Et vous êtes tous les deux architectes.
06:04 J'imagine que ça a aidé dans votre façon d'appréhender le projet ou pas ?
06:08 - Oui, alors nous sommes architectes en effet.
06:11 Bon, après, le domaine du patrimoine est un domaine spécifique.
06:14 Ce n'était pas du tout notre domaine.
06:16 Non, je crois qu'il faut être un petit peu inconscient quand même.
06:19 Il ne faut pas se rendre compte.
06:20 - Moi, je répondrais différemment en disant oui, tout à fait.
06:23 Moi, ça m'a permis en tout cas de me projeter tout de suite et d'imaginer plusieurs vies
06:28 différentes à la Grélicière.
06:29 - En tout cas, on savait qu'on n'allait pas s'ennuyer et c'est le cas.
06:33 - Oui, qu'il y aurait énormément de travaux pendant des années pour remettre en état
06:38 ce site.
06:39 C'est vous qui avez mené l'ensemble de ces phases de travaux ? Comment vous avez travaillé
06:45 ? On voit quelques images de ces dernières années quand on restaure un ancien bâtiment.
06:50 - En l'occurrence, ce qu'on voit, c'est la dernière tranche de travaux qui a été conduite
06:53 par un architecte du patrimoine et avec des entreprises spécialisées.
06:56 Mais avant d'arriver à cette phase-là, il y a eu effectivement beaucoup de travaux
07:01 et de travaux qui ont été faits aussi par les membres de l'association qui, dès le
07:06 départ, ont été un véritable soutien pour nous, pour nous encourager dans cette démarche
07:11 qui effectivement, des fois, est décrite comme un peu folle.
07:15 - Et au départ, on a fait des travaux un petit peu nous-mêmes, d'abord pour habiter
07:21 ce lieu parce qu'il fallait bien y habiter, y vivre, donc faire un espace où on pouvait
07:27 installer notre agence pour pouvoir travailler.
07:30 Et puis ensuite, entre-temps, il y a eu l'inscription à l'inventaire des monuments historiques.
07:36 - Et ça, ça change la donne.
07:37 - Et ça, ça change la donne.
07:38 - On ne peut plus faire ce qu'on veut, c'est ça, dans la rénovation de la bâtiment ?
07:41 - C'est une première façon de voir les choses, mais c'est aussi que du coup, vous êtes accompagnés
07:45 par des spécialistes pour vous assurer de faire les choses vraiment dans les règles
07:50 de l'art et aussi avec des aides des institutionnels de l'État d'abord, du département, de la
07:59 région et en fonction des années, les aides peuvent fluctuer.
08:04 Mais en tout cas, il y a des aides dès lors que vous employez un architecte du patrimoine,
08:09 qualification que nous n'avons pas puisqu'il faut deux ans d'études de plus que le cursus
08:13 que nous avons effectué, et de faire appel à des entreprises spécialisées.
08:17 Donc, les aides permettent aussi de compenser le surcoût puisque c'est une restauration
08:21 qui est quand même très différente d'une restauration qu'on aurait conduite nous-mêmes
08:24 en tant qu'architecte avec un moins grand respect de ce qui était fait, des techniques
08:33 traditionnelles.
08:34 - On voit là totalement une petite séquence de taille de pierre.
08:38 Alors, des travaux comme ça, on se doute bien que ça coûte cher.
08:42 Donc, soit on est très, très riche comme la famille qui procédait cet établissement
08:47 avant, soit on gagne au loto.
08:48 Et vous avez choisi cette deuxième option puisque vous avez remporté le loto du patrimoine.
08:54 Comment ça marche le loto du patrimoine ? Nadia, il faut jouer, il faut postuler ?
09:00 - Alors oui, il faut jouer, il faut postuler.
09:03 Alors déjà, il faut être en milieu rural, dans une petite ville de moins de 10 000 habitants
09:11 de préférence, et il faut que le patrimoine soit en péril.
09:15 Et là, l'année dernière, au mois de janvier en 2023, une partie de la filature s'est effondrée
09:22 de façon un petit peu soudaine.
09:25 Et donc, en effet, nous avons pu postuler comme ça au loto du patrimoine dès le mois
09:31 de février.
09:32 Et pour l'année 2023, c'est donc la Galiciaire qui a eu le loto du patrimoine.
09:38 - On voit là ce toit effectivement qui menace de se retrouver à terre.
09:43 Vous n'aviez pas la garantie de remporter le gros lot ?
09:47 - Même dans un premier temps, on ne pensait même pas pouvoir postuler.
09:50 C'est simplement lors d'une visite où des gens de la fondation du patrimoine nous ont
09:56 dit "mais le bâtiment est tout à fait...
09:58 Donc le toit n'était pas encore effondré, est en péril, donc vous pouvez postuler".
10:02 Et on pense qu'effectivement, l'effondrement a dû contribuer à gagner ce prix-là, puisqu'il
10:09 y a quand même beaucoup de candidats dans chaque département.
10:13 - C'est vous qui demandez une somme, qui valuez une somme ?
10:15 - Pas du tout.
10:16 - Comment ça se fait ?
10:17 - Pas du tout.
10:18 Donc ça, c'est la fondation du patrimoine.
10:19 On a une assurance de 300 000 euros et en fonction des projets, il y a une dotation
10:23 qui est annoncée en fin d'année.
10:25 C'est-à-dire qu'on a su qu'on était lauréat en septembre et c'est en fin d'année...
10:29 - Vous avez l'enveloppe ?
10:30 - Voilà.
10:31 Et cette dotation, pour rentrer vraiment dans les détails, nous permettra de faire des
10:37 travaux avec deux appels de fonds.
10:39 Donc deux accomptes, deux avances.
10:42 Et après, le sol, c'est sur la présentation des factures.
10:45 Donc pour répondre aussi à votre question par rapport aux fonds, la mise de fonds, on
10:50 a bénéficié d'un héritage qui fait qu'aussi on a pu, voilà, enclencher des travaux et
10:55 après bénéficier d'aide.
10:57 - On voit des travaux de toiture que vous aviez déjà réalisés sur une autre partie
11:00 du bâtiment.
11:02 Cette aide, qui tombe pas du ciel mais de l'État quand même, de 130 000 euros, pour
11:12 vous, c'est une aubaine ?
11:13 - C'est forcément formidable, c'est même inimaginable.
11:18 De surcroît, la Fondation du patrimoine nous a proposé de lancer un appel aux dons, dont
11:25 on ne savait pas non plus que ces dispositifs existaient.
11:30 Donc ce sont des dons défiscalisés et l'appel a été lancé à partir du mois de septembre.
11:35 Et il y a des gens, c'est donc très étonnant de voir ces mobilisations parce qu'aujourd'hui
11:39 il y a quand même tellement de causes où on est énormément sollicité.
11:42 Donc voilà, pour du patrimoine ça peut paraître mais on voit qu'il y a des gens et donc des
11:47 gens qui veulent nous donner 100 euros donnent 300 euros et ça leur coûte 100 euros parce
11:51 que c'est défiscalisé et c'est géré directement par la Fondation du patrimoine.
11:57 Donc à concurrence de 50 000 euros et bien entendu tous ces fonds sont gérés par, c'est
12:06 comme un financement participatif et la plateforme là est une plateforme plus que respectable
12:10 puisque c'est la Fondation du patrimoine.
12:12 - Arien, un site, La Galiciaire, qui permet d'avoir des infos sur l'histoire, sur ces
12:17 travaux, j'imagine qu'il y a le lien peut-être aussi pour cet appel aux dons que vous évoquez.
12:22 Il y a aussi une citation de Victor Hugo que vous avez mis, l'usage d'un bâtiment appartient
12:26 à son propriétaire, sa beauté appartient à tout le monde.
12:29 Ça veut dire que La Galiciaire, vous l'ouvrez au public pour des visites Nadia ?
12:35 - Tout à fait.
12:36 Alors depuis 2000, nous avons une association, les Amis de La Galiciaire, qui est là, qui
12:42 compte 130 membres depuis le début, donc ce qui est honorable pour une petite association
12:47 de patrimoine en milieu rural.
12:48 Et donc cette association nous permet d'organiser des visites de groupe, des visites des ateliers,
12:55 des visites guidées, mais aussi des animations culturelles, des spectacles, des concerts.
13:01 Depuis maintenant plus de 10 ans, nous faisons partie du programme des Alléchantes du département,
13:06 ce qui nous permet d'accueillir du public et de faire profiter ce lieu au plus grand
13:12 nombre en plus.
13:13 - Alors ça vide tout au long de l'année ?
13:14 - Et suite à la tranche de travaux qui va démarrer au mois de septembre, nous sommes
13:22 aussi en fin de carrière, donc là c'est de faire en sorte que le site soit beaucoup
13:26 plus ouvert au public qu'il ne l'est déjà, pour être pratiquement sur, je dirais, une
13:31 ouverture conventionnelle qui va...
13:33 - Où on a le temps d'accueillir les gens.
13:35 - Voilà, parce que c'est vraiment le lieu si prête et c'est vraiment aussi ce qui nous
13:38 a toujours poussé à faire vivre ce lieu.
13:40 - Et c'est pour ça aussi qu'on a aussi une activité d'hébergement.
13:44 - Oui, on peut y dormir chez vous.
13:45 - Voilà, on peut y dormir, tout à fait.
13:47 - Bon, c'est pas très loin de Grenoble, une grosse demi-heure de route dans le sud de
13:52 l'Isère, Sud Grésivaudan, comme on appelle cette région.
13:55 Donc si vous ne connaissez pas, Chattes et la Galiciaire.
13:58 - Sur la route qui conduit à Saint-Antoine, qui a aussi obtenu...
14:01 - Ouais, donc on peut faire un week-end patrimonial assez complet dans votre région.
14:07 Bon, 230 000 euros, Bastien, est-ce que c'est un peu plus que ce qu'on touche quand on remporte
14:13 une médaille olympique, par exemple ?
14:14 - C'est clairement plus que ce qu'on touche quand on remporte une médaille olympique.
14:17 Le sport, ça ne paye pas trop, en tout cas l'athlétisme en particulier, donc c'est sûr
14:20 que c'est des sommes qui font assez rêver quand on est sportif.
14:23 - Bon, après l'oseille du loto du patrimoine, on passe à l'oseille du décathlon.
14:27 Voilà, c'était ma transition du jour.
14:29 - Transition du jour.
14:30 - Bastien Oseille, donc décathlonien de l'entente athlétique de Grenoble.
14:42 Le décathlon, on peut peut-être rappeler le principe, ce n'est pas un sport de feignant.
14:46 - Non, et puis ce n'est pas la discipline la plus connue aussi de l'athlétisme, donc
14:50 c'est 10 épreuves qui se déroulent sur deux jours.
14:53 Du coup, le premier jour, on a le 100 m, le saut en longueur, le lancé du poids, le saut
14:57 en hauteur et le 400 m.
14:59 Bonne nuit de repos quand même en perspective et le lendemain, on rattaque avec le 110 m
15:03 et le lancé du disque, le saut à la perche, le lancé du javelot et on finit par un petit
15:07 1500 m, l'épreuve qu'on adore.
15:08 - Bon, histoire de bien terminer la série, j'imagine quand on commence l'athlétisme,
15:15 on n'enchaîne pas comme ça 10 disciplines quand on est jeune ?
15:18 - Alors, quand on commence l'athlétisme, on fait de tout.
15:21 C'est un peu l'idée en école d'athlée, donc on va pratiquer un peu de tout, du demi-fond,
15:25 du lancé, du saut, voilà, on fait vraiment de tout.
15:28 Donc on a quand même des bases techniques dans toutes les épreuves.
15:30 Après, en général, on se spécialise vers l'âge de 15-16 ans dans les disciplines
15:34 dans lesquelles on est le plus à l'aise.
15:35 Et puis, il y en a certains qui décident de ne pas se spécialiser.
15:38 - Quand on est bon partout, on se dit tiens, je vais faire du décathlon.
15:41 - Alors, ce n'est pas l'idée, ce n'est pas forcément l'idée, mais en tout cas,
15:44 on prend du plaisir dans toutes les épreuves et à apprendre de nouvelles choses,
15:47 de nouvelles techniques.
15:48 Effectivement, on n'a pas forcément envie de choisir et c'était mon cas.
15:51 - Est-ce que ça veut dire qu'on va s'entraîner 10 fois plus que les autres
15:54 pour être performant dans toutes ces disciplines ?
15:56 - Non, alors on s'entraîne certainement plus quand même que les autres,
16:00 mais on est quand même obligé de gérer aussi son emploi du temps, ses périodes de repos.
16:04 Donc, c'est de la stratégie aussi, savoir travailler les bonnes épreuves au bon moment
16:08 et puis en laisser certaines de côté à certains moments de l'année pour pouvoir récupérer.
16:12 - Oui, puis j'imagine que les entraînements sont complémentaires.
16:14 La course peut servir dans différentes épreuves.
16:17 Là, on voit par exemple faire du saut en longueur, ça fonctionne aussi pour le 100 mètres ?
16:22 - Exactement. Alors, l'idée, c'est vraiment de progresser physiquement
16:24 parce que c'est le meilleur moyen de progresser dans toutes les épreuves.
16:26 Donc, la préparation physique a une part prépondérante dans notre entraînement
16:30 et puis après, effectivement, tout ce qui est discipline de vitesse, de sprint
16:33 est très important aussi.
16:34 Donc, voilà, c'est des épreuves sur lesquelles on passe plus de temps que d'autres.
16:38 - Vous avez un point fort parmi ces 10 disciplines ?
16:41 - Globalement, j'aime bien les lancers.
16:42 Je suis issu d'une famille de lanceurs, donc forcément, ça compte.
16:45 Et puis, les sauts. Globalement, c'est les courses qui m'ennuient un petit peu plus.
16:49 C'est notamment le 400 et 1500 mètres qui sont un peu plus longs
16:52 et un peu moins techniques, donc moins de plaisir.
16:54 - Là, on voit le lancé de Javelot sur le stade de la SPTT à Grenoble.
16:59 C'est votre maman qui a été championne de Javelot, Anna Dinozeil,
17:03 qui a participé plusieurs fois aux Jeux olympiques.
17:04 - Tout à fait, elle a participé trois fois aux Jeux olympiques.
17:06 Je l'avais accompagnée à Sydney, aux Jeux olympiques de Sydney, en 2000.
17:09 Et c'est vrai que ça reste un très bon souvenir.
17:11 Bon, j'avais raté la rentrée scolaire, mais pour la bonne cause, quand même.
17:14 Et non, du coup, ça m'a vraiment poussé à continuer dans ce domaine-là,
17:17 parce que c'est vrai que ça m'a beaucoup plu.
17:19 C'était un super souvenir et je me suis dit, j'ai envie de faire pareil.
17:22 - Alors, vous y êtes retourné aux Jeux olympiques,
17:23 mais pas en tant que fils d'oeuvre et en tant que spectateur,
17:26 mais en tant qu'athlète avec l'équipe de France.
17:29 Ce n'était pas Sydney, c'était Rio en 2016.
17:31 J'imagine que c'est un souvenir fort pour un athlète.
17:34 - Oui, c'est un peu le rêve de tout athlète, participer aux Jeux olympiques.
17:38 Voilà, en plus à Rio.
17:39 - Vous n'êtes pas peu fier sur ces images.
17:42 - Oui, voilà, c'est avant le départ.
17:44 Il faut se booster un peu.
17:45 Mais non, vraiment, c'est un super souvenir.
17:47 Participer aux Jeux olympiques, c'est forcément un rêve d'athlète.
17:50 Donc, qui plus est en décathlon.
17:51 Donc, vraiment, c'était un super souvenir, mais il y en a plein,
17:54 des bons souvenirs en athlétisme.
17:56 Il y a celui-là, mais il y en a plein d'autres.
17:57 Donc, voilà, ça reste un moment marquant.
18:00 - Oui, c'est le moment pour l'athlète,
18:02 enfin, pour l'athlétisme, où il y a la plus grosse exposition médiatique.
18:06 On parlait du loto du patrimoine.
18:07 C'est un peu l'équivalent pour l'athlétisme.
18:10 Les JO, on ne peut pas avoir mieux.
18:11 - Oui, voilà, c'est ça.
18:12 Et puis, le décathlon en particulier,
18:13 ce n'est quand même pas une épreuve très médiatisée.
18:15 Bien que Kevin Maillard fasse son possible pour qu'on en parle plus.
18:19 Mais voilà, les Jeux olympiques,
18:21 c'est un moment où on est un peu mis en lumière, mis en avant.
18:22 Donc, on en profite aussi.
18:24 On essaie de donner une bonne image de ce sport-là.
18:27 - Alors, il était déjà présent en 2016 aussi, Kevin Maillard.
18:29 Vous étiez deux Français à ces Jeux olympiques.
18:32 Il a terminé deuxième, si je me souviens bien, lui.
18:34 - C'est ça.
18:35 C'est un très bon souvenir pour lui aussi,
18:36 puisque c'est sa première médaille mondiale et c'est aux Jeux olympiques.
18:39 Donc, voilà, c'était un très bon moment de partage.
18:42 Et on s'est toujours très bien entendus.
18:43 Et c'était un plaisir de partager ça avec lui.
18:45 - Alors, vous n'avez pas ramené de médaille de Rio.
18:47 Vous avez terminé 13e, Bastien, de cette épreuve.
18:50 Mais vous avez gardé quand même quelques souvenirs.
18:52 - Oui, j'ai ramené quelques souvenirs, notamment une mascotte.
18:55 Alors, ce n'est pas la plus belle des mascottes qu'on peut croiser sur les grands championnats.
18:58 Ce qu'il faut savoir, c'est qu'à chaque grand championnat, il y a une mascotte.
19:01 Je l'ai toujours ramenée à chaque championnat auquel je participais.
19:04 Voilà, je ramenais la mascotte.
19:05 C'était le petit délire.
19:07 Et j'en ai quelques-unes parce que ma mère faisait pareil.
19:09 Donc, j'en ai cumulé quelques-unes des mascottes de grands championnats.
19:13 J'ai de quoi faire.
19:14 - Elle a un nom, celle-là ?
19:16 - Alors, elle a certainement un nom, mais je suis totalement incapable de le donner.
19:21 - Vous évoquiez votre maman qui, elle, faisait une seule discipline, le javelot à très haut niveau.
19:27 Là, on vous voit justement pendant ces Jeux Olympiques de Rio au javelot.
19:32 C'est votre discipline quand même de prédilection ?
19:35 - Oui, c'est une discipline dans laquelle j'ai pas mal performé étant jeune.
19:38 Après, je me suis blessé parce que c'est quand même une discipline assez traumatisante,
19:41 notamment pour le coude, pour les genoux.
19:43 Donc, c'est vrai que ça m'a posé quelques soucis sur une certaine période,
19:46 mais j'ai toujours pris du plaisir à lancer.
19:47 Effectivement, c'est bien revenu.
19:49 Donc, maintenant, je me fais plaisir dans cette épreuve.
19:51 Elle fait partie de mes petites épreuves fétiches.
19:55 - Ça, c'était 2016.
19:56 Les Jeux Olympiques d'après, c'était 2021 pour cause de Covid.
20:00 Là, vous n'étiez pas présent, Bastien.
20:01 - Non, je n'étais pas présent.
20:03 Beaucoup d'investissements, peut-être trop parfois.
20:06 Un peu de fatigue, une lassitude aussi de l'entraînement.
20:08 J'avais besoin de couper.
20:10 Et c'est vrai que le Covid ne m'a pas rendu service au final
20:12 parce que je m'étais programmé pour être performant en 2020.
20:15 Finalement, ça a été repoussé d'un an.
20:16 Ça a été repoussé à 2021 et ça faisait trop.
20:18 Du coup, j'ai préféré prendre une pause pour pouvoir me donner toutes les chances de revenir
20:22 au taquet, à fond, plein d'énergie pour les Jeux de Paris.
20:25 - Vous êtes là.
20:26 A 34 ans, j'ai commencé ma carrière à la télé.
20:29 En athlétisme, c'est plutôt une fin de carrière quand on dépasse la trentaine.
20:32 C'est un beau défi, parce que c'est votre âge, à 34,
20:35 de vouloir participer à cette dernière Olympiade.
20:39 - Oui, c'est sûr que c'est plutôt la fin de carrière.
20:42 Ça, c'est évident.
20:42 Je sais que là, il me reste une ou deux saisons.
20:44 Globalement, c'est un peu l'idée.
20:46 Après, je prends toujours autant de plaisir à pratiquer, si ce n'est plus.
20:50 Je m'éclate sur le stade.
20:52 Je sens que je progresse au quotidien.
20:55 Donc finalement, c'est ça, les indicateurs les plus importants pour moi,
20:57 pour savoir si je continue ou pas dans ce domaine-là et en athlétisme.
21:01 Et pour l'instant, tous les feux sont verts.
21:02 Donc, je continue et je prends du plaisir.
21:05 - Alors, participer aux Jeux olympiques et encore plus aux Jeux olympiques de Paris,
21:09 ça se mérite. Les places sont chères.
21:12 Comment ça va se jouer, cette qualification ?
21:14 - Alors, c'est un peu compliqué.
21:16 C'est même très compliqué.
21:17 Même pour nous, on a parfois du mal à comprendre.
21:19 En gros, il y a des minima très forts.
21:21 Donc, l'idée, c'est de sélectionner les 10 meilleurs mondiaux grâce à ces minima-là.
21:26 Je ne pense pas en faire partie, mais on ne sait jamais.
21:28 On n'est pas à l'abri d'une bonne surprise.
21:29 Après, sinon, il y a un ranking qui est mis en place,
21:32 un petit peu comme un classement ATP au tennis, avec des points sur lequel on évolue.
21:37 Exactement. Et nous, c'est les deux meilleurs résultats des deux dernières années qui comptent
21:41 pour rentrer dans ce ranking.
21:42 Donc après, ils vont compléter à hauteur de 24 concurrents
21:46 pour participer aux Jeux olympiques dans ce ranking-là.
21:48 Donc voilà, globalement, il y en aura 10 qui vont être pris sur les minima
21:52 et puis 14 sur le ranking.
21:54 Donc, il va falloir être dans ces 14 athlètes.
21:55 - Il pourrait y avoir plusieurs Français, parce que Kevin Mayer est toujours en course,
21:58 même si lui aussi, il a enchaîné des blessures depuis son titre mondial en 2022.
22:02 - Tout à fait. L'idée, ce serait même d'être trois Français.
22:04 Ce serait magnifique.
22:05 Kevin, certainement, qui doit commencer son décathlon très prochainement
22:08 pour se qualifier aux Jeux aux Etats-Unis.
22:12 Il y a Mackensen Gleti aussi, qui est très proche de se qualifier.
22:15 C'est un autre Français qui est le premier au ranking.
22:16 Donc, normalement, lui, il devrait passer.
22:18 Et puis après, il reste une troisième place et je compte bien la prendre.
22:21 - Oui, d'autant qu'on parlait de résultats.
22:24 Le début d'année a été plutôt prolifique, puisque vous avez remporté le titre en salles.
22:28 Pendant l'hiver, on fait de l'athlétisme en salles.
22:30 Alors, on ne fait pas de décathlon en salles,
22:31 parce que pour lancer le jabelot, il faudrait des très, très grandes salles.
22:33 - C'est un peu compliqué. - C'est un peu compliqué.
22:36 Donc, c'est de l'heptathlon. Il n'y a qu'huit épreuves seulement.
22:39 - Il y en a même sept. - Sept, oui.
22:40 - Et voilà, hepta. - Et oui, hepta.
22:44 - Parmi ces épreuves, il y a le saut à la perche.
22:46 Il y a une tradition grenobloise.
22:47 On vous voit lors des championnats de France à Miramas, il y a quelques semaines.
22:51 Il y a une tradition grenobloise du saut à la perche.
22:52 On a la famille Collet qui participera aussi aux Jeux olympiques.
22:56 J'imagine qu'ils vous donnent des conseils aussi pour progresser.
22:59 - Oui, je m'entraîne notamment avec le père, Philippe Collet, qui est encore à 5'94.
23:03 Donc, effectivement, issu de l'école grenobloise aussi.
23:05 Thibaut est déjà qualifié.
23:06 Mathieu va falloir qu'il se qualifie. Il est un peu plus comme mon cas.
23:10 Mais en tout cas, oui, c'est sûr qu'il y a une belle politique de saut à la perche sur Grenoble.
23:16 Et c'est très bien comme ça parce que ça fonctionne plutôt bien.
23:20 - Bon, puis ces images, elles sont un petit peu symboliques.
23:21 Là, on était donc en 2024, championnat de France indoor de Déptaton.
23:27 Donc, vous remportez le titre. Alors, que je ne me trompe pas, c'est cette médaille-là.
23:32 - Certainement, oui. - C'est celle-là, 2024.
23:34 - Voilà, c'est écrit derrière. - Et là, j'en ai une autre.
23:37 12 ans d'écart, 2012, c'était votre premier titre de champion de France indoor également.
23:42 12 ans d'écart sur une carrière d'athlète, c'est quand même aussi une belle longévité.
23:46 - Oui, c'est sûr que c'est une belle longévité.
23:49 On m'a fait remarquer que mon dernier titre en salle remontait à 2014, donc il y a 10 ans.
23:52 Entre temps, il n'y a pas eu de titre. Donc, c'est sûr que ça fait toujours plaisir.
23:56 Ça montre aussi que finalement, les choix que j'ai faits étaient aussi les bons.
23:59 Ça me permet de tenir dans la durée.
24:00 C'est vrai que le décathlon, c'est quand même une épreuve fatigante, traumatisante.
24:04 Donc voilà, être capable d'aller chercher un titre de champion de France à 12 ans d'écart,
24:08 c'est une petite fierté. J'en suis très content.
24:10 - Bon, ils n'ont pas beaucoup évolué, la FED sur leur design de médaille.
24:13 - Non, le design évolue peu, effectivement.
24:16 - Bon, l'or est toujours là, évidemment. On la voit briller.
24:20 Il y a une deadline pour cette qualification ?
24:23 - Alors, la deadline, oui, ça va être début juillet.
24:26 Globalement, on a jusqu'à début juillet pour faire nos performances, pour rentrer dans le ranking.
24:29 Et puis, début juillet, le ranking est arrêté et l'annonce des sélectionnés est faite.
24:35 - D'accord. Et 15 jours après, on fait son sac et on est à Paris.
24:37 - C'est un peu ça, oui. On part en stage, on se prépare et puis on donne tout ce qu'on peut aux Jeux olympiques.
24:42 - Bon, on vous le souhaite. Ce serait une belle histoire.
24:44 Il y a plusieurs d'ailleurs membres de l'entente athlétique de Grenoble aux JO,
24:47 par les petits beaux collègues qui sont déjà qualifiés.
24:50 Si vous êtes plusieurs, c'est encore mieux.
24:51 Je crois qu'il y aura d'ailleurs des interclubs pour le Grenoble.
24:55 - Exactement. On accueille une nouvelle fois.
24:58 Une fois n'est pas coutume, la finale des interclubs à Bachelard au mois de mai.
25:02 Donc, ça va être une belle fête du sport et de l'athlétisme.
25:04 Donc, encore une fois, n'hésitez pas à venir parce que ça va être un bon moment.
25:08 - Vous ferez combien de disciplines ce jour-là, Bastien ?
25:10 - On est limité. Donc, je ferai certainement deux, peut-être un relais.
25:13 Bon, voilà, ça ferait trois.
25:15 - Tu te sortis ? - Je pense que j'en ferai deux.
25:17 Pour le service au club, c'est toujours un plaisir.
25:19 - Ce sera le 12 mai au stade Bachelard avec beaucoup de champions.
25:25 Il y aura quelques mois des Jeux olympiques,
25:27 ce sera même quelques semaines pour cette date.
25:30 La recouvertion, on y pense déjà ou c'est pas encore ?
25:33 - Oui, on y pense. Après, je me laisse encore pas mal de portes ouvertes.
25:38 Pour l'instant, j'y réfléchis pas mal, effectivement.
25:41 Mais il n'y a rien d'arrêté à l'heure actuelle.
25:43 - Vous avez fait une école de commerce, je crois, en parallèle.
25:44 - C'est ça, j'ai fait l'école de commerce de Grenoble en parallèle de mes études.
25:49 Et avant, j'avais fait des études en STAPS dans le domaine du sport.
25:53 Je pense qu'on ne trouverait pas trop de problèmes pour trouver une voie après le haut niveau,
25:57 surtout si vous avez la chance de refaire une deuxième Olympiade.
26:01 Puisqu'on parle d'école, on va terminer cette émission avec un petit coup de pouce
26:05 à un événement organisé par des étudiantes grenobloises.
26:09 C'est Pauline Flamand qui va être un peu la porte-parole de ces étudiantes.
26:23 Vous êtes membre d'un collectif que vous avez nommé les Clémentines.
26:26 C'est ça. C'est un rapport avec le fruit ou pas ?
26:29 - Non, ça a été... Oui, voilà, ça a été choisi un petit peu pile ou face.
26:34 Donc voilà. Merci, en tout cas, de me recevoir sur ce plateau.
26:39 Donc c'est ça, je voudrais parler de ce projet que je mène actuellement.
26:44 Donc la date butoir arrive le 7 avril.
26:47 Donc c'est un vide-dressing que j'ai organisé pour pouvoir défendre une cause.
26:51 Donc je soutiens une association qui est la Maison des femmes.
26:56 Donc c'est une association qui vient en aide aux violences conjugales,
27:01 aux femmes victimes de violences conjugales, victimes de violences physiques,
27:04 victimes de violences psychologiques.
27:06 Ça me tenait à cœur de leur donner ce soutien.
27:09 Donc le vide-dressing, en tout cas, sera... Pardon, je me perds un petit peu dans mes explications.
27:15 - Non, mais on peut développer un petit peu sur la Maison des femmes.
27:17 Parce que c'est une structure assez récente qui fait partie du CHU de Grenoble.
27:22 - C'est ça, ils sont rattachés. - Qui a été lancé l'an dernier.
27:24 - Oui, oui, ils sont rattachés, exactement.
27:26 Et donc le projet, c'est de collecter des vêtements, de demander, voilà, de faire une collecte.
27:32 Donc j'espère que les personnes qui nous regardent sauront intéressé, en tout cas.
27:37 C'est aussi d'organiser l'événement pour que les personnes puissent venir,
27:41 puissent partager ce moment-là, car la Maison des femmes sera présente au vide-dressing.
27:46 Donc elles seront là pour présenter l'association, pour présenter les actions qu'elles font.
27:50 Il y aura un moment d'échange, il y aura un moment de partage dans la bienveillance.
27:55 Il y aura des débats, des échanges sur différents sujets.
27:59 - J'ai vu que votre collectif avait l'objectif aussi d'encourager la mode durable.
28:03 - Oui, oui, c'est ça, exactement. - Notamment en réemploi.
28:05 Donc c'est un peu le principe de ce vide-dressing.
28:07 C'est une tendance ces dernières années, notamment auprès de certains jeunes, pas tous.
28:12 Mais il y a aussi la fast fashion de l'autre côté qui fait un peu le contrepoids.
28:15 - C'est d'encourager justement la vente de secondes mains.
28:19 C'est acheter des vêtements de secondes mains.
28:21 Et si on peut aussi donner cette valeur dans ce projet-là, c'est toujours ça de pris.
28:27 - Ça se développe beaucoup à Grenoble.
28:28 Il y a beaucoup de boutiques depuis quelques années qui ont pignon sur rue
28:32 pour revendre des vêtements utilisés par d'autres.
28:36 Chez les étudiants, c'est quelque chose qui rentre aussi dans les mœurs ?
28:39 - Oui, oui, je sais que dans la classe, on est toutes comme ça.
28:42 Moi, personnellement, en tout cas, j'achète beaucoup sur des sites de secondes mains.
28:48 Et oui, c'est important, il faut le faire.
28:51 - Ce vide-dressing, c'est dimanche 7 avril dans le quartier de Lille-Verte.
28:56 C'est ouvert à tous, hommes, femmes ?
28:58 Ou c'est uniquement...
29:00 - Tous les hommes, les femmes, les enfants peuvent venir.
29:02 - On peut sortir nos survêtements des régions de Rio.
29:04 - Tout le monde peut venir, tout le monde est accepté.
29:06 C'est gratuit, c'est ouvert à tous.
29:09 C'est le 7 avril de 10h30 jusqu'à 17h.
29:12 Donc c'est un dimanche.
29:14 On a profité de...
29:16 - Les autres magasins sont fermés, comme ça.
29:18 - Les autres magasins sont fermés, donc on n'aura pas de concurrence.
29:20 Et voilà, on a décidé cette date.
29:22 - Alors, ça se passe à l'Intrepide House,
29:24 qui est un espace de co-working à Lille-Verte
29:26 qui se situe aux 3 rues des Poilus.
29:28 Alors, je ne sais pas si c'était pour donner un peu de mixité à votre projet,
29:30 d'avoir choisi cette adresse.
29:32 - En fait, on s'est alignés avec eux.
29:34 Car les valeurs...
29:36 Donc comme on défend une association qui...
29:38 On va aider une association qui défend les violences faites aux femmes.
29:42 L'Intrepide fait des actions féministes.
29:46 Elle défend des belles valeurs.
29:48 Donc ça a matché.
29:50 - Oui, je crois que c'est un lieu où se développe une marque de vêtements aussi, non genré.
29:56 - Oui, exactement.
29:58 - Des vêtements militants.
30:00 - Oui, oui, ils font des actions comme ça.
30:02 L'Intrepide est diversifiée.
30:04 C'est un média, c'est une agence de communication.
30:06 C'est un média de la coworking.
30:08 Donc il y a de la bienveillance.
30:10 Ça ne pouvait être que cet endroit pour faire cet événement.
30:12 - Le hasard fait que c'est Rue des Poilus à Grenoble.
30:16 - Ce n'est pas moi qui choisis l'adresse.
30:18 - Non, moi non plus, mais eux non plus, j'imagine.
30:20 En hommage effectivement à nos soldats de la Première Guerre mondiale.
30:24 3 Rues des Poilus à l'Île-Verte, le 7 avril.
30:28 Pour ce vide-dressing dans l'air du temps.
30:32 - Un projet qui a vocation à donner un petit coup de pouce à une belle association.
30:36 - Exactement, oui.
30:38 C'est pour un beau projet, c'est pour donner du sens surtout.
30:40 - Eh bien merci, j'espère que le sens est passé.
30:44 Et puis peut-être que Bastien viendra vendre ça.
30:46 Non, celle-là on la garde, on ne peut pas.
30:48 - Non, ça ne m'a pas gardé.
30:50 - J'en ai vu qui vendaient leur médaille olympique pour renfouer leurs finances.
30:54 Certains athlètes parfois.
30:56 - Des finances qui ont été mal gérées.
30:58 - Oui, c'est souvent ça.
31:00 - On termine cette émission par un dernier petit tour de table pour vos bons plans.
31:04 [Musique]
31:13 - Bastien, vous avez un bon gestionnaire qui nous propose un bon plan.
31:17 Restaurant.
31:18 - Un restaurant, forcément.
31:19 La nourriture c'est quand même la base.
31:21 Pour moi c'est la cuisine des tontons, rue Bayard.
31:24 Un petit restaurant à taille humaine qui propose des plats traditionnels,
31:30 on va dire, du terroir, des tartares, des choses comme ça.
31:33 Et vraiment, le rapport qualité-prix est incroyable.
31:35 Et le gérant est très sympa au-delà de ça.
31:39 - On y mange bien, mais ce n'est pas une diététique pour une veille de compétition quand même.
31:44 - On se fait plaisir.
31:45 - Oui, on se fait plaisir.
31:47 - Les tontons, c'est une allusion aux tontons-flingueurs.
31:49 On voit les images de l'intérieur du restaurant.
31:52 Les tontons-flingueurs qui aimaient bien manger, qui aimaient bien boire aussi un petit peu.
31:55 Est-ce qu'il y a la même niole là-bas ?
31:57 - Oui, il y a toujours le petit digestif à la fin, en cas de besoin.
32:01 - Voilà le bon plan de Bastien Oseille.
32:03 Neuf rues Bayard, la cuisine des tontons.
32:06 Pauline, on reste dans l'alimentaire avec votre bon plan.
32:09 - Exactement.
32:10 Alors moi, je travaille à côté pour une entreprise qui s'appelle Champiloup.
32:15 Donc c'est des producteurs de champignons.
32:17 Donc deux variétés de champignons.
32:18 Les shiitake et les pleurotes, qui sont trop peu produits, en tout cas en France.
32:23 Donc c'est une entreprise avec un impact sociétal positif
32:28 qui va sortir bientôt un prochain projet, un livre de recettes
32:34 qui a été fait par des chefs qui ont investi dans ce livre.
32:38 Donc c'est des chefs qui ont cuisiné avec...
32:41 Je ne sais pas si vous avez des photos.
32:42 Oui, voilà.
32:43 - Oui, j'ai des images.
32:44 Ça, c'est la fabrique de champignons dans un parking à Saint-Martin-d'Aire.
32:46 - Exactement, c'est ça.
32:47 C'est tout poussé dans un parking, exactement.
32:50 Et donc ils vont sortir prochainement un livre de recettes qui regroupe...
32:54 Alors il y aura une partie recettes par les chefs
32:57 et il y aura une partie qui va parler de l'agriculture locale,
33:01 l'agriculture durable.
33:03 Donc c'est pour ça que...
33:05 - Eh bien, vous leur faites un petit coup de pouce.
33:07 On l'a déjà reçu dans cette émission il y a quelques années au moment
33:09 où ils lançaient le projet de ces champignonnaires urbaines,
33:12 puisque c'était dans des parkings qui font pousser leurs champignons.
33:16 Et ils sont même...
33:18 Vous parliez de recettes dans une de nos émissions 38 à table
33:21 qu'on réalise avec un chef étoilé, Stéphane Froidevaux.
33:24 Chaque émission, il prend un produit local et il le magnifie.
33:27 Il avait choisi les champignons de Champidoux
33:29 qui a quelques semaines.
33:31 On peut retrouver cette émission, si vous aimez la cuisine et les recettes,
33:34 sur le site internet de Télé Grenoble.
33:37 Dernier bon plan, je me tourne vers Jean-Pascal et Nadia
33:41 qui ont un lieu à nous présenter qui est assez similaire au vôtre.
33:46 Jean-Pascal.
33:47 - Il y a des similitudes, effectivement.
33:49 Il est face à nous dans le sens où nous sommes en face du Vercors,
33:52 dans le Royan, dans un autre département, certes, à Saint-Jean-en-Royan,
33:57 un lieu insolite qui s'appelle l'Art Solite
34:00 et qui propose des expositions,
34:04 notamment prochainement, je crois à partir du 6 avril,
34:08 une exposition qui s'appelle One Two Street sur l'art street français.
34:13 C'est aussi un endroit où il y a un très bon restaurant
34:17 avec une version bistronomique le week-end.
34:21 C'est un lieu vraiment insolite, une ancienne usine
34:25 qui a été reconvertie en un magnifique lieu d'exposition.
34:28 Donc l'Art Solite à Saint-Jean-en-Royan, à ne pas rater.
34:31 - On en voit quelques images.
34:33 Là aussi, c'était un ancien site industriel.
34:35 - Tout à fait.
34:36 - Un ancien tissage.
34:37 - Un ancien tissage.
34:38 Donc on est dans la même activité à peu près que votre Galiciaire.
34:43 Alors, Jean-Pascal Usier, c'est la Drôme,
34:45 mais on est aux portes de l'Isère, Nadia.
34:47 - Oui, on est de l'autre côté.
34:49 - C'est moins loin que Grenoble.
34:50 - Oui.
34:51 - Juste de l'autre côté de l'Isère, voilà.
34:54 Mais néanmoins, ami.
34:55 - Bon, ben voilà.
34:56 Je ne connaissais pas ce lieu,
34:57 donc c'est aussi l'occasion avec les bons plans des invités
35:00 de découvrir d'autres pépites iséroises.
35:02 Merci en tout cas à tous les trois d'être venus.
35:05 Et puis, Bastien, bonne chance.
35:07 Et puis donc, on suivra avec attention ces Jeux olympiques de Paris à domicile
35:11 qui vous reviendraient avec une médaille un peu plus...
35:13 - Un peu plus lourde.
35:14 - Un peu plus lourde que...
35:15 - Avec un autre graphisme.
35:16 - Voilà, avec un autre graphisme.
35:17 Il y a la tour Eiffel, je crois, sur la médaille olympique.
35:21 Voilà, nous, on se retrouve, pas pour les Jeux olympiques,
35:23 mais pour d'autres aventures très rapidement sur l'antenne de Télé Grenoble.
35:27 (Générique)

Recommandations