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Jacques Brel chante "Regarde bien, petit..." sur les dunes flamandes en 1969. Le texte est splendide de suspense et d'allusions implicites, qui renvoie le chanteur-poète à contempler de loin l'ombre de sa propre mort qui s'approche, qu'il ne nomme pas précisément, mais qu'il désigne implicitement après avoir éliminé toutes les autres identités possibles. La mort qui a pris son visage s'approche donc et le frôle, mais repart et lui laisse un dernier sursis. Brel sait déjà qu'il ne lui reste que peu de temps. Il brûlera les dernières années de sa vie au bout du monde, pour les vivre pleinement et libre. Ce clip est d'une beauté cinématographique et poétique extraordinaire. Bande son en haute qualité stéréo resynchronisée avec la vidéo.

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Musique
Transcription
00:00 (bruit de la mer)
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00:32 (musique douce)
00:34 (musique douce)
00:36 (musique douce)
00:38 Regarde bien, petit, regarde bien. Sur la plaine là-bas, à hauteur des roseaux, entre ciel et moulin, y a un homme qui vient que je ne connais pas.
00:54 Regarde bien, petit, regarde bien. Et c'est un lointain voisin, un voyageur perdu, un revenant de guerre, un montreur de dentelles.
01:15 Et c'est un abbé porteur de ces fausses nouvelles qui aident à vieillir.
01:25 Et c'est mon frère qui vient me dire qu'il est temps d'un peu moins nouaillir.
01:32 Où n'est-ce que le vent qui gonfle un peu de sable et forme des mirages pour nous passer le temps.
01:53 Regarde bien, petit, regarde bien. Sur la plaine là-bas, à hauteur des roseaux, entre ciel et moulin, y a un homme qui vient que je ne connais pas.
02:08 Regarde bien, petit, regarde bien. Ce n'est pas un voisin, son cheval est trop fier pour être de ce coin, revenir de guerre.
02:31 Ce n'est pas un abbé, son cheval est trop pauvre pour être paroissien.
02:41 Ce n'est pas un marchand, son cheval est trop clair, son habit est trop blanc.
02:48 Aucun voyageur n'a plus passé le pont depuis la mort du père, ni ne sait nos prénoms.
03:08 Regarde bien, petit, regarde bien. Sur la plaine là-bas, à hauteur des roseaux, entre ciel et moulin, y a un homme qui vient que je ne connais pas.
03:21 Regarde bien, petit, regarde bien. Non, ce n'est pas mon frère, son cheval aurait pu. Non, ce n'est pas mon frère, il ne l'oserait plus, il n'est plus rien ici qui puisse le servir.
03:43 Non, ce n'est pas mon frère, mon frère a pu mourir, cette ombre de midi aurait plus de tourments s'il s'agissait de lui.
03:56 Allons, c'est bien le vent qui gonfle un peu le sable pour nous passer le temps.
04:19 Regarde bien, petit, regarde bien. Sur la plaine là-bas, à hauteur des roseaux, entre ciel et moulin, y a un homme qui part que nous ne saurons pas.
04:37 Regarde bien, petit, regarde bien. Il faut sécher tes larmes. Y a un homme qui part que nous ne saurons pas. Tu peux ranger les armes.
05:02 Regarde bien, petit, regarde bien. Il faut sécher tes larmes.
05:07 [bruit de la mer]

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