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Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo

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Transcription
00:00 -Chers amis, bonsoir à tous.
00:02 Ravi de vous retrouver exceptionnellement
00:04 pour le Meilleur de l'info.
00:06 Nous l'avons appris, ce soir, la mort de Frédéric Mitterrand,
00:09 à l'âge de 76 ans, après une lutte de plusieurs mois
00:12 contre un cancer agressif.
00:14 Neveu de François Mitterrand, ancien ministre de la Culture,
00:17 homme de télévision, homme de cinéma,
00:19 au fond, il était inclassable.
00:21 Nicolas Sarkozy, l'ancien président,
00:23 a réagi quelques minutes après l'annonce de son décès.
00:26 C'était chez Pascal Praud.
00:29 -Je l'avais choisi comme ministre de la Culture
00:32 et il m'avait fait une petite blague,
00:36 puisqu'il avait cru, bon, le pauvre, tellement enthousiaste.
00:40 Et là où il est, je lui adresse une pensée très affectueuse.
00:44 Figurez-vous qu'il m'avait annoncé sa nomination lui-même,
00:48 24 heures avant que le gouvernement ne fût connu.
00:51 Ce qui avait provoqué une belle polémique,
00:56 comme le milieu politique français les adore.
00:59 -Et puis nous reviendrons ce soir sur l'inquiétude du jour
01:03 des élèves de plusieurs lycées menacés de décapitation
01:06 dans un courrier reçu via leur espace numérique de travail.
01:09 Beaucoup de débats aujourd'hui autour de cette question.
01:12 Alors qu'annular, menace réelle ou déstabilisation,
01:15 l'ancien juge terroriste Marc Trevedic
01:18 livrait son expertise sur le plateau de l'Anse-Ferrari.
01:21 -Comme il y a des vidéos, etc.,
01:23 je pense que c'est pas un sujet
01:25 qui est juste des plaisantins. C'est ça, le problème.
01:28 D'autre part, on peut avoir des surprises.
01:30 Ca peut ne pas être des islamistes derrière.
01:33 On peut quand même installer...
01:35 C'est une sorte de terrorisme soft.
01:37 Les menaces de mort, d'égorgement, c'est du terrorisme.
01:40 On le fait de façon soft, sans avoir besoin de s'exposer.
01:43 C'est important qu'on les trouve vite.
01:45 -Et puis parmi les phrases fortes du jour,
01:48 celle de Bernard-Henri Lévy ce matin lors de l'interview
01:51 de la matinale, alors que des otages sont toujours pris
01:54 dans la bande de Gaza, c'est aujourd'hui la question
01:57 d'un cessez-le-feu qui se pose et un constat pour le philosophe.
02:00 Aujourd'hui, le 7 octobre,
02:02 il est devenu un détail de l'histoire.
02:04 Ecoutez-le.
02:06 -Le 7 octobre est en train de devenir,
02:10 pour reprendre une expression célèbre,
02:13 un point de détail de l'histoire.
02:15 Il y a une grande partie du monde qui, à force de Ouimet,
02:18 à force de contextualisation,
02:20 à force de diabolisation d'Israël,
02:23 a fini par dire "OK, ce qui s'est passé le 7 octobre
02:26 "est atroce, mais c'est un détail dans l'océan de souffrance
02:29 "des Palestiniens avant et l'océan de souffrance
02:32 "des Palestiniens après."
02:34 -Le meilleur de l'info, nous sommes ensemble
02:37 jusqu'à 22h. Pour vous accompagner ce soir
02:39 autour de ce plateau, Lisa Kamen Hirsig,
02:42 bonsoir. -Bonsoir.
02:43 -Vous êtes professeure des écoles.
02:46 A vos côtés, le criminologue Xavier Roffert.
02:48 -Bonsoir. -Et Johan Usain Bolt.
02:50 Il est également avec nous pour vous accompagner.
02:53 Johan Usain, que je ne présente plus.
02:55 -Bonsoir. -Bonsoir, mon cher Johan.
02:58 Je vous le disais, donc, pour démarrer,
03:00 cette information qui nous est parvenue peu avant 20h,
03:03 aux alentours de 19h40, Frédéric Mitterrand est mort
03:06 à l'âge de 76 ans après avoir lutté plusieurs mois
03:09 contre un cancer agressif.
03:11 Sa maladie, il l'avait rendue publique en avril dernier.
03:14 Neveu de François Mitterrand, ancien ministre de la Culture
03:18 sous Nicolas Sarkozy, homme de tête,
03:20 homme de télé, du cinéma, au fond,
03:22 il était inclassable, on va en parler dans un instant.
03:25 Mais avant, revenons sur la vie de cet homme,
03:27 passionné de cinéma avec Mathilde Ibanez.
03:30 -Bonsoir. Jean-Luc Godard est bel et bien devenu...
03:34 -Frédéric Mitterrand est reconnaissable entre tous,
03:37 avec son timbre de voix si particulier.
03:39 -Je voyage dans un continent immense et mystérieux...
03:43 -Né en 1947, c'est avant tout un passionné de cinéma,
03:46 un monde qu'il découvre à 13 ans.
03:49 -Les appartements des vedettes,
03:51 les endroits où se trament tous les coûts
03:53 qui permettent de faire des films.
03:55 -A 24 ans, après des études de géographie
03:58 et de sciences politiques, il rachète un cinéma,
04:01 puis un deuxième, puis une dizaine,
04:03 dans lesquelles il propose de nombreux films indépendants.
04:06 Ouvertement homosexuel, il produit en 1981
04:09 son tout premier documentaire, "Lettre d'amour en Somalie".
04:12 -Je sais que tout seul dans mon coin,
04:14 je n'aurais pas pu faire des films, j'aurais eu trop de tentations,
04:18 et je suis attelé à la tâche de faire fonctionner
04:21 les cinémas olympiques, de les développer.
04:23 -En parallèle, il devient un homme de télévision,
04:26 mais là aussi, son domaine de prédilection,
04:29 c'est le septième art.
04:30 Il réalise également des documentaires et historiques,
04:33 comme "Mémoire d'exil" en 1999.
04:35 -Les Romanov sont venus du monde entier.
04:40 Beaucoup ne se connaissaient pas.
04:42 -Fasciné par le général de Gaulle, il soutient
04:45 sa première obligation familiale, son oncle François Mitterrand.
04:48 Mais en 2019, il est nommé dans un gouvernement de droite.
04:52 Il devient ministre de la Culture de François Fillon
04:55 et n'hésite pas à se mettre en scène.
04:57 -Le slam est pour moi comme un cheval de Troie
05:00 qui passe en contrebande mille moments des mois.
05:03 -La vie de Frédéric Mitterrand, c'est aussi des polémiques.
05:06 Pour son soutien au roman Polanski, accusé de viol sur mineurs en 2009,
05:10 mais aussi pour son livre "La mauvaise vie" publié en 2005.
05:14 Les réactions des personnes thaïlandais ont suscité
05:17 de nombreuses polémiques et poussent l'intellectuel
05:20 à condamner la pédophilie et le tourisme sexuel.
05:22 Frédéric Mitterrand aura marqué pendant plusieurs décennies
05:26 l'audiovisuel français.
05:28 -Personnalité complexe, homme de cinéma,
05:30 avec un timbre de voix si particulier.
05:32 On l'entendait, une voix reconnaissable
05:35 parmi mille, finalement, Yoann Uzail,
05:37 mais peut-être un personnage aussi inclassable politiquement.
05:41 Il a été trois ans ministre de la culture,
05:43 mais au fond, politiquement, est-ce qu'on pouvait le classer ?
05:46 -C'est vrai que Nicolas Sarkozy,
05:48 qui était en direct chez Pascal Praud,
05:51 disait que lorsque je l'ai nommé ministre en 2009,
05:54 c'était une prise de guerre,
05:55 parce que Frédéric Mitterrand, classé à gauche,
05:58 considéré comme un homme de gauche,
06:01 c'est plus complexe que ça.
06:02 Lui-même se définissait comme gaulliste,
06:05 compte tenu de son histoire familiale.
06:07 François Mitterrand était un adversaire farouche
06:10 et le fait d'être lui-même gaulliste était difficile à assumer.
06:14 Je rappelle qu'en 1995, il a appelé à voter pour Jacques Chirac,
06:18 et non pas pour Lionel Jospin.
06:19 En 2007, il n'a pas appelé à voter pour Ségolène Royal.
06:23 Il ne s'est pas prononcé et nommé en 2009 par Nicolas Sarkozy
06:26 dans un gouvernement de droite,
06:28 même si le président Sarkozy avait souhaité faire l'ouverture.
06:32 Il était davantage un homme de centre-droit
06:34 qu'un homme de gauche, mais il a mis longtemps à assumer cela.
06:38 -Il est un homme plein d'humour, on en parlera dans un instant.
06:41 Mais avant Lisa Kameny-Irsing, Xavier Hofer,
06:44 avez-vous un souvenir ?
06:46 On a tous ce souvenir, le timbre de sa voix si particulier.
06:49 C'est aussi ce que vous pouvez retenir chez lui.
06:52 -Il faisait beaucoup de doublages.
06:54 Il y a un doublage où il fait le rabbin
06:57 dans "Silex in the City".
06:59 Il y a beaucoup de voix,
07:02 de dessins animés, de cinéma qui sont sa voix.
07:05 Après, moi, j'ai pas...
07:07 C'est la malédiction du patronyme.
07:09 Quand on s'appelle Mitterrand, c'est ce que vous disiez,
07:13 c'est difficile de contrarier ou de contredire sa famille.
07:16 A chaque fois qu'on veut être un individu singulier,
07:19 on s'oppose à tout un clan.
07:21 Je pense que c'est très compliqué.
07:23 On voit que c'est une personnalité complexe,
07:26 quelqu'un de très érudit.
07:28 Je crois aussi qu'il y a aujourd'hui
07:30 peu de personnel politique de ce niveau intellectuel
07:34 et de ce niveau culturel et d'érudition.
07:36 C'est difficile de trouver des gens qui s'expriment aussi bien,
07:40 qui ont autant de culture, qui ont lu, écrit, etc.
07:43 C'est sans doute regrettable.
07:45 Il y a peut-être d'autres qualités chez les gens d'aujourd'hui,
07:49 mais je trouve que c'est assez regrettable.
07:52 -Il l'incarnait, Xavier Hofer, peut-être,
07:55 ces hommes politiques d'autrefois qui ont disparu
07:58 avec une certaine facilité à s'exprimer,
08:00 avec une grande culture générale.
08:03 C'est ce que vous retenez aussi ?
08:05 -Oui. Il avait surtout eu l'idée géniale
08:08 de faire un cinéma
08:09 dans lequel, en même temps, il y avait une bibliothèque.
08:13 On pouvait aller voir des films,
08:15 et après, il y avait toute une partie.
08:17 Quand on aimait le cinéma, on pouvait aller voir des films chez lui.
08:21 L'individu lui-même, je ne l'ai pas connu.
08:24 Mais je me souviens, avec intérêt, de ces cinémas
08:27 dans lesquels il y avait également une librairie
08:30 avec des journaux.
08:32 C'était l'univers du cinéma.
08:33 Je crois que c'était le premier à avoir eu l'idée
08:36 de faire un tel ensemble, un tel complexe autour du cinéma.
08:41 -Ce que l'on retient aussi, c'est l'humour de Frédéric Mitterrand,
08:46 que nous avons pu constater en 2018 sur le plateau de Pascal Praud.
08:50 Nous avons retrouvé une séquence.
08:52 Frédéric Mitterrand présentait sa pièce de théâtre.
08:56 Regardez.
08:57 -Respectons notre ami Frédéric Mitterrand.
09:00 -Je suis parfaitement respecté.
09:02 -Théâtre Marigny.
09:03 -Pourquoi vous regardez son cahier ?
09:06 -Viens, mon petit bonhomme, montre-moi ton cahier.
09:09 -Merci.
09:10 -Montre-moi ton cahier, mon petit bonhomme.
09:13 -Je suis assez sournois comme garçon
09:15 parce que j'ai aussi mis mon numéro de téléphone.
09:18 -Dites-moi, vous êtes... -Pourquoi ?
09:20 -Oui, je suis à Marigny.
09:22 -Pourquoi vous êtes sur scène ?
09:24 -Parce que j'ai écrit des textes que j'aime bien
09:27 et que j'aime bien les faire partager.
09:29 Lire tout seul, c'est bien, mais lire en public, c'est autre chose.
09:33 Hier soir, j'ai fait une répétition générale.
09:36 Je me suis dit que ça m'embêtait de m'entendre lire.
09:39 Et en fait, à la sortie, j'ai constaté
09:41 que beaucoup de gens étaient émus, touchés.
09:44 -C'était des amis, hier ? -Non, non.
09:46 On avait fait venir des élèves d'Hippocagne
09:48 et de plusieurs lycées.
09:50 -C'est des textes de différents ouvrages ?
09:52 -Oui, de différents ouvrages que j'ai choisis
09:55 parce que j'ai pris...
09:57 Je sais pas, des textes un peu courts, comme des chansons.
10:00 -Un homme plein d'humour, Johan Usail,
10:02 mais il n'a pas toujours souri lorsqu'il était ministre de la culture.
10:06 -Non, ça n'a pas été la période de sa vie la plus heureuse.
10:09 Il disait "ministre de la culture",
10:11 "ministre tout court", ça ne se refuse pas,
10:14 mais ça n'est pas quelque chose qu'il a apprécié
10:17 dans le sens où il n'aimait pas tellement les courtisans,
10:20 il a regretté souvent le manque de budget
10:22 pour le ministère de la Culture,
10:24 il se plaignait des lourdeurs administratives, etc.
10:27 Je ne suis pas certain qu'il ait particulièrement apprécié
10:31 ce moment-là, même s'il aimait oeuvrer pour la culture.
10:34 C'était, comme le président Mitterrand,
10:36 un homme d'une très grande culture,
10:38 un érudit qui a fait rayonner la culture dans le monde.
10:41 Il a été à la tête de la Villa Médicis,
10:44 nommée par Nicolas Sarkozy avant,
10:46 que le président Sarkozy le nomme à son tour
10:49 ministre de la Culture.
10:50 Il était élu de l'Académie des Beaux-Arts.
10:53 Le président Macron va réagir dans les prochaines heures.
10:56 Il y aura un communiqué officiel de l'Elysée
10:59 pour lui rendre hommage.
11:00 Le grand regret de la vie de Frédéric Mitterrand,
11:03 ce sera de ne pas avoir réussi à se faire élire
11:06 à l'Académie française.
11:07 Il a été candidat deux fois à l'Académie française.
11:10 Il n'y a jamais été élu.
11:12 Il aura eu une vie remplie de succès, bien sûr.
11:15 Je vous le redis, il a fait rayonner la culture française
11:18 partout dans le monde, mais il n'a, malheureusement,
11:22 jamais réussi à être élu à l'Académie française.
11:24 Je crois, en avoir parlé avec lui,
11:26 puisque j'ai eu l'occasion de le rencontrer plusieurs fois,
11:30 on sentait que, quand on parlait de tout cela,
11:32 c'était un regret pour lui.
11:34 -Vous l'avez rencontré, peut-être, pour Clore,
11:37 un souvenir plus personnel avec Frédéric Mitterrand.
11:40 -Un souvenir personnel, pas nécessairement,
11:42 mais c'était quelqu'un qui était d'abord très agréable,
11:46 très humain, qui ne se prenait pas tout le temps au sérieux
11:49 et qui n'était pas quelqu'un d'autun, de prétentieux,
11:52 qui vous faisait sentir sa supériorité,
11:54 parce qu'il avait une supériorité intellectuelle et culturelle,
11:58 compte tenu, évidemment, de ses connaissances,
12:01 de sa grande culture.
12:02 Il avait une supériorité, de ce point de vue-là,
12:05 par rapport à beaucoup de monde, mais ça, il ne le faisait jamais.
12:08 C'était quelqu'un qui avait une véritable humanité.
12:11 -Merci beaucoup, Johan.
12:13 L'Elysée n'a pas encore réagi,
12:15 cela devra intervenir dans les heures,
12:17 peut-être demain matin.
12:19 Nous suivrons tout cela de très près.
12:21 Nous l'avons appris aux alentours de 19h40,
12:24 la mort de Frédéric Mitterrand, à l'âge de 76 ans.
12:28 Je vous propose, à présent,
12:30 que nous revenions sur cette inquiétude,
12:32 tout au long de la journée,
12:34 pour des élèves, leurs parents
12:36 et les professeurs de plusieurs lycées en France,
12:39 puisque en région parisienne, et également à Saint-Malo,
12:42 une centaine de lycéens, dans une trentaine d'établissements,
12:46 ont reçu un message, hier, très inquiétant.
12:48 Un courriel via l'espace numérique de travail des élèves,
12:51 annonçait qu'un attentat terroriste allait se produire
12:55 dans leur école, ce jeudi.
12:56 Fort heureusement, il ne s'est rien passé,
12:59 une menace accompagnée d'une vidéo de décapitation.
13:02 On peut le comprendre, en tout cas,
13:04 des lycéens particulièrement choqués à la lecture de ce message.
13:07 -Ca peut être un caïd de l'art, comme ça ne peut pas en être un.
13:11 Du coup, il y avait 50 % de chances que ce soit vrai,
13:14 et du coup, l'inquiétude était présente.
13:16 -Je pensais que c'était un canular,
13:18 mais il y avait cette part de doute qui pensait que c'était possible.
13:22 Je pensais ne pas aller au lycée.
13:24 -On avait plusieurs groupes, certains disaient "on y va",
13:27 certains d'autres "non".
13:29 Moi, j'y croyais pas trop,
13:31 parce que j'avais déjà vu ça sur les réseaux sociaux.
13:34 -La première heure de cours, notre prof nous a fait
13:36 une séance de méditation pour éviter de penser à ce qui s'est passé
13:40 et de nous vider l'esprit, parce qu'on était traumatisés.
13:43 -La menace a été prise très au sérieux
13:45 et une interrogation tout au long de la journée.
13:48 Réelle menace, canular ou déstabilisation étrangère ?
13:52 Plusieurs hypothèses ont été évoquées
13:54 tout au long de la journée autour de ce plateau.
13:57 Écoutez.
13:58 -La menace en elle-même n'est pas très crédible et sérieuse.
14:05 Le langage n'est pas le langage habituel
14:08 d'une organisation islamiste.
14:10 Daesh ou d'autres groupes ne préviennent pas d'un créneau horaire
14:14 pour attaquer une cible, donc c'est peu crédible.
14:16 On est plus probablement en face soit d'un canular,
14:19 soit d'un règlement de compte, d'une vengeance,
14:22 peut-être d'un élève.
14:23 -On ne peut pas ne pas prendre de pistes au sérieux.
14:26 Même si c'est un canular, on est obligés
14:28 de mettre en place un dispositif de sécurité.
14:31 Imaginez que quelqu'un passe à l'acte,
14:33 même s'il n'est pas en lien direct avec un groupe terroriste,
14:37 mais si c'est sur notre sol qu'un fou furieux passe à l'acte,
14:40 on s'en boudra toute la vie.
14:42 C'est un événement qui mérite d'être extrêmement attentif
14:45 et extrêmement prudent.
14:47 On n'est jamais à l'abri d'une manipulation.
14:50 -Peut-être.
14:51 Avant de revenir sur ces différentes hypothèses,
14:54 Xavier Rofeur, Lisa Kamen-Irsing,
14:57 ce type de courrier, bien évidemment,
14:59 déstabilise toute la communauté éducative.
15:01 Un premier constat, ce n'est pas la 1re fois que nous le faisons,
15:05 sur d'autres actualités récentes,
15:07 l'école n'est plus un sanctuaire
15:09 contre les menaces terroristes ou les violences.
15:12 -Oui, c'est le titre de mon livre, "La grande garderie".
15:17 Déjà, l'école n'est plus un lieu d'instruction,
15:20 mais on pouvait croire que c'était encore un lieu
15:22 où les élèves étaient à peu près surveillés, gardés.
15:25 On constate que l'école ne remplit plus sa mission
15:28 d'instruire les enfants, mais elle n'est plus capable
15:31 de garantir la sécurité qu'elle doit aux enfants
15:34 et aux enseignants et à tout le personnel scolaire.
15:37 Quand je dis "l'école", c'est l'Etat qui finance tout ça,
15:40 qui s'occupe de tout ça,
15:42 c'est le ministère de l'Education nationale.
15:44 L'Etat ne remplit plus ses missions régaliennes
15:47 auprès des citoyens français en général,
15:50 auprès des écoles en particulier.
15:52 On a 6 ou 5 % du budget de la France
15:54 qui est consacré aux missions qu'on pourrait qualifier
15:57 de régaliennes, c'est-à-dire la justice, la police, l'armée,
16:00 ce qui garantit la sécurité, la tranquillité et l'ordre public,
16:04 contre, si je calcule bien, 94 ou 95 %
16:06 qui sont consacrés au reste.
16:08 Aujourd'hui, on voit bien que ça ne suffit pas,
16:11 puisqu'on ne peut pas laisser son enfant à l'école
16:14 en étant sûr qu'il revienne en bonne santé,
16:19 qu'il revienne entier, qu'il revienne vivant.
16:22 -C'est encore nouveau, puisque ce sont les courriels,
16:25 les boîtes sur lesquelles les élèves reçoivent leurs messages.
16:28 C'est là aussi inquiétant, qui a pu être pénétré.
16:31 -Il s'adapte aux moyens de communication modernes.
16:34 Les logiciels dont on parle, Ecole Directe,
16:37 sont des logiciels assez récents dans les écoles,
16:39 en tout cas généralisés depuis peu de temps.
16:42 Mais finalement, la menace, qu'elle soit terroriste
16:45 ou de violence contre les écoles, les professeurs et les élèves,
16:48 n'est pas si récente.
16:50 Moi, ça fait 20 ans que j'enseigne,
16:52 ça fait 20 ans qu'il y a ce type de problème.
16:54 Depuis que j'enseigne, c'est sans doute plus ancien.
16:57 Les problèmes de harcèlement, de violence sont récurrents.
17:01 Quand j'étais petite fille, je vivais à Paris,
17:03 on mettait des gardes devant les écoles juives, déjà.
17:08 J'ai presque 50 ans.
17:09 Ce sont des histoires pas si récentes.
17:12 La menace s'adapte aux moyens modernes.
17:15 -Gabrielle Attal a annoncé un cap ce soir.
17:17 Xavier Rofeur.
17:19 En règle générale, c'est vrai que nous avons l'habitude
17:22 d'entendre que le propre des terroristes,
17:24 ce n'est pas de prévenir avant de frapper
17:27 pour bénéficier de l'effet surprise.
17:29 Comment est-ce que vous analysez cette menace aujourd'hui
17:32 qui a touché, on le rappelle, une centaine d'établissements scolaires ?
17:36 -De ce que j'ai entendu, là, des réactions d'aujourd'hui,
17:41 ça ne me paraît pas cibler précisément le problème
17:45 tel qu'il est dans ses fondamentaux.
17:47 Les terroristes ne sont pas des docteurs en physique nucléaire
17:51 ou des spécialistes de l'informatique,
17:53 alors que constamment, jour et jour,
17:56 jour et nuit, tout le temps,
17:58 il y a, de par le monde, des milliers d'individus
18:02 qui, sans raison différente,
18:04 essayent de pénétrer tous les systèmes informatiques.
18:07 Quand ils ont trouvé le moyen d'y pénétrer,
18:11 ils les mettent sur le Darknet,
18:13 ça s'appelle en anglais "zero-day exploit",
18:16 des éléments à exploiter le jour même,
18:18 parce que la faille, elle est là, elle est béante.
18:21 Donc, les failles en question,
18:23 elles peuvent être exploitées de 100 façons différentes.
18:26 Elles peuvent être exploitées pour des menaces terroristes,
18:28 elles peuvent être exploitées pour inquiéter les gens,
18:32 elles peuvent être exploitées pour du chantage,
18:34 et puis le fait d'obtenir des rançons, etc.
18:38 Mais le fait fondamental,
18:40 c'est que depuis un certain nombre de semaines,
18:44 il y a eu plusieurs pénétrations importantes
18:46 dans des systèmes français importants.
18:49 - Donc, ça pourrait être une désabilisation étrangère.
18:51 L'hypothèse est également sur la table.
18:53 - C'est pas exactement ça,
18:55 c'est le fait de tester un dispositif,
18:57 et regardons, par exemple, comment ça s'est passé
19:00 dans la zone en Europe qui est la plus fragilisée
19:04 par les histoires d'Ukraine et de Russie,
19:06 le sud-est de l'Europe, les Balkans.
19:09 Quand la guerre a commencé dans les Balkans,
19:12 pendant pratiquement un an et demi,
19:14 toute l'activité des cyberespions, cyberterroristes s'est arrêtée.
19:20 C'était pratiquement rien, il se passait rien,
19:22 et brutalement, c'est revenu.
19:25 Alors, comme le terrorisme, qui n'est pas...
19:27 Si on prend une comparaison avec le jeu d'échecs,
19:30 où il y a des coups de début de partie,
19:31 des coups de milieu de partie, des coups de fin de partie,
19:33 on est plutôt dans des coups de milieu de partie et de fin de partie.
19:36 Le fait que plusieurs, que ce soit à la fin, sérieux ou pas,
19:40 que ce soit simplement pour tester le dispositif,
19:43 en disant "on va voir comment ça réagit à nos impulsions",
19:46 donc le fait que ça ait lieu maintenant,
19:48 signifie sans doute que quelque part, quelque chose,
19:51 dans le monde cybernétique,
19:53 où les menaces sont très distinctes de ce que c'est que dans le monde physique,
19:57 bien entendu, quelque chose est en train de se réveiller,
19:59 quelque chose est en train de se réchauffer,
20:01 sans doute avec une forme d'écho ou de relation
20:04 avec ce qui se passe à l'heure actuelle à l'est de l'Europe.
20:07 - Une enquête, en tout cas, est ouverte.
20:08 Gabriel Attal l'a assuré, il sera intraitable.
20:11 Tout sera fait pour retrouver les auteurs de ces mails.
20:16 Une réunion autour de la sécurité des écoles,
20:20 vous le voyez sur ces images, a eu lieu cet après-midi à Matignon.
20:25 Gabriel Attal s'est ensuite exprimé devant les médias
20:28 pour afficher le cap du gouvernement pour sécuriser les écoles.
20:32 - A ce stade, nous estimons qu'il y a autour de 150,
20:38 200 établissements, plus particulièrement à risque,
20:40 pour lesquels nous avons besoin d'une action
20:42 à 360 de sécurisation.
20:44 Sécurisation cyber, sécurisation dedans,
20:46 avec ce que j'ai évoqué sur les dispositifs anti-intrusion,
20:49 sécurisation dehors avec la mobilisation
20:51 de l'ensemble des services des trois ministères,
20:53 et cette réunion qui se tiendra à très haut niveau le 4 avril,
20:56 et les états-majors départementaux pour des opérations spécifiques
20:59 de sécurisation des établissements les plus à risque.
21:02 - Une action à 360 degrés, Yoann Uzay,
21:06 le Premier ministre, qui affiche donc aujourd'hui sa fermeté
21:10 sur la question de la sécurité des écoles.
21:12 - Oui, c'est un discours qui est classique,
21:14 il ne peut pas réellement dire autre chose.
21:16 La réalité, c'est que la menace augmente.
21:19 On voit qu'il n'y a pas une semaine sans attentat,
21:21 sans menace d'attentat, sans cyber menace terroriste, etc.
21:26 Donc on voit bien que la pression est à son comble.
21:29 Et c'est une pression qui va aller en augmentant,
21:32 évidemment, plus on va se rapprocher des eaux olympiques,
21:34 notamment les cyber menaces terroristes,
21:36 parce qu'on voit bien qu'un certain nombre de puissances étrangères,
21:39 je pense à la Russie, mais pas seulement,
21:41 ont intérêt, évidemment, à déstabiliser la France,
21:43 notamment dans cette période qui sera une période ultra sensible.
21:47 Donc les forces de l'ordre qui seront déjà occupées
21:49 à sécuriser les sites olympiques,
21:51 l'ensemble des rues de la capitale vont en plus devoir effectuer
21:54 manifestement un certain nombre de levées de doutes
21:56 avec des menaces, des alertes à la bombe, etc.,
21:59 qui risquent de se multiplier à ce moment-là.
22:02 Et ça, on n'a pas douté, des puissances ennemies
22:04 vont profiter de ce moment-là pour tenter de déstabiliser le pays.
22:08 Lisa Kamen-Hirsing, je voudrais vous écouter dans un instant.
22:10 Mais avant, je vous propose d'écouter Régis Le Saumier.
22:13 Il réagissait justement aux mesures à prendre
22:16 à l'intérieur et autour de nos écoles.
22:19 Et puis, il émet l'hypothèse, pourquoi pas,
22:21 aujourd'hui, s'inspirer de ce qu'il fait aux États-Unis.
22:23 Écoutez-le.
22:24 C'est terrible. Je pense qu'il y a aussi un effet de...
22:30 Un effet boule de neige par rapport à ce qui s'est produit avant.
22:33 Souvenez-vous, il y a à peine une semaine,
22:34 dans un lycée de Dijon, c'était un élève
22:37 qui avait eu un contentieux avec sa prof d'anglais.
22:40 Tout ça, à mon avis, a commencé avec l'attentat contre Samuel Paty.
22:43 En tout état de cause, c'est toujours ce type de menace.
22:46 Est-ce qu'on va évoluer vers un modèle à l'américaine,
22:49 c'est-à-dire où les écoles sont surveillées,
22:52 où les élèves sont entraînés pour, justement, les tueries de masse,
22:56 pour échapper aux tueries de masse ou dénoncer d'éventuels...
23:00 Est-ce qu'il va falloir éduquer nos élèves à la sécurité
23:03 dans leur propre établissement ?
23:05 Lisa Kamenier-Singh, est-ce qu'au fond, il faut aller plus loin ?
23:08 On le comprend bien dans la voix de Gabriel Attal.
23:10 Il s'agit à la fois de sécuriser avec des policiers
23:13 l'extérieur de certains établissements identifiés
23:16 et l'intérieur également,
23:18 et plus de contrôles également sur le cyber.
23:20 Est-ce que, selon vous, ça suffit ou il faut aller plus loin,
23:22 comme l'évoquait Régis Le Saumier à l'instant ?
23:24 Moi, je pense qu'il faut aller plus loin pour tout le monde,
23:26 pas seulement pour les enseignants et les enfants.
23:29 Il faut arrêter de voir le monde avec des lunettes roses.
23:33 On a changé d'air et aujourd'hui, il faut que les gens sachent
23:37 se défendre, sachent détecter une menace le plus possible.
23:41 Et quand on parle de modèle à l'américaine,
23:44 il y a une connotation un peu péjorative là-derrière.
23:46 Ce qu'il faut savoir, c'est que le modèle à l'américaine
23:49 est un modèle aussi un petit peu plus décentralisé,
23:51 où on laisse aux établissements le choix de leur stratégie,
23:55 j'allais dire de défense, c'est peut-être un mot un petit peu fort,
23:57 mais de protection.
24:00 On va vers, évidemment, une privatisation.
24:02 Je ne m'en réjouis pas.
24:04 Je dis juste qu'on ne peut pas demander à des parents
24:06 de laisser leurs enfants à l'école le matin
24:09 en ayant peur de ne pas les retrouver le soir.
24:12 Et forcément, les gens, les chefs d'établissement, les parents,
24:15 etc., vont organiser leur propre protection,
24:19 leur auto-protection.
24:21 Si l'État ne le fait pas, il faudra bien que certains le fassent.
24:24 On ne peut pas vivre en se laissant persécuter en permanence.
24:29 Là, j'entends des gens qui ne mettent pas leurs enfants au lycée.
24:32 Je les comprends.
24:34 On ne peut pas reprocher aux gens de ne pas scolariser leurs enfants
24:37 quand ils ont peur de ne pas les retrouver le soir.
24:39 Ce qui va se produire de plus en plus.
24:40 - Gabriel Attal, qui faisait également référence
24:43 aux dealers qui trafiquent autour des écoles.
24:45 On va y revenir dans un instant, justement,
24:47 après l'opération XXL faite à Marseille.
24:49 On y reviendra avec vous, Xavier Rofeur.
24:51 Mais avant, si vous nous rejoignez, il est 21h30.
24:55 Mathieu Devese nous a rejoint.
24:56 Nous faisons un point avec vous sur les toutes dernières actualités.
24:58 Mon cher Mathieu.
24:59 - Bonsoir, Olivier. Bonsoir à tous.
25:01 Une marche blanche organisée cet après-midi à la Courneuve.
25:04 C'est en Seine-Saint-Denis.
25:05 Plusieurs centaines de personnes présentent lors de ce rassemblement
25:08 à l'initiative de la famille de Ouinis.
25:10 Le cortège est arrivé à Aubervilliers,
25:12 sur les lieux du drame où ce jeune de 18 ans est mort
25:15 la semaine dernière après un refus d'obtempérer.
25:17 Le Sénat s'oppose à la ratification du traité CETA
25:21 de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada.
25:24 Une bonne nouvelle selon le président
25:25 de la Fédération nationale bovine.
25:27 Les éleveurs redoutaient notamment l'importation massive
25:31 de bœufs canadiens sans droit de douane
25:33 sur le territoire français.
25:35 Enfin, les États-Unis annoncent un projet de résolution à l'ONU
25:38 appelant à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza.
25:42 C'est une première, un changement de position annoncé
25:44 en Arabie saoudite par le secrétaire d'État américain
25:47 Anthony Blinken.
25:48 Il souligne que le cessez-le-feu doit être lié
25:51 à la libération des otages.
25:52 On apprend que le projet de résolution sera soumis demain
25:55 au vote de Conseil de sécurité de l'ONU.
25:58 -Merci beaucoup, mon cher Mathieu.
26:01 Vous en avez beaucoup entendu parler
26:02 tout au long de la journée sur notre antenne.
26:04 Le départ d'Emmanuel Macron de Marseille,
26:07 et dans la foulée, le retour des dealers.
26:09 Le chef de l'État, qui a donc effectué
26:12 une visite surprise à Marseille, c'était mardi matin,
26:15 au lendemain d'une opération sans précédent
26:17 destinée à porter un coup d'arrêt au trafic de drogue,
26:20 frappé vite et fort pour déstabiliser les trafiquants,
26:23 en quelque sorte, c'était l'objectif.
26:25 Sauf que très vite après le départ du président de la République,
26:28 les trafiquants ont repris leurs activités illicites.
26:31 Regardez.
26:32 -Spanish, un jeune dealer de 16 ans,
26:37 ne semble pas très préoccupé par cette présence policière.
26:41 -Si, je peux travailler, si on va ailleurs.
26:43 -Il dit vivre en foyer et avoir besoin d'argent.
26:47 -Je vends, je guette, je fais tout.
26:51 C'est pas bien, mais c'est le moyen pour gagner des sous.
26:54 Après, il y en a d'autres, je sais.
26:56 -Un trafic qui lui rapporte une somme conséquente.
26:59 -Entre 500 et 150 jours.
27:02 -La question de ces opérations, c'est qu'elles ont
27:04 une durée limitée, dans un espace limité,
27:07 et que tant qu'il n'y a pas de saturation du terrain,
27:10 c'est-à-dire une occupation longue, lente et minutieuse
27:13 de reconquête territoriale, tout recommence comme avant.
27:16 *Bruit de tir*
27:17 -Opération Place Net, à Nuzeille, nous sommes beaucoup interrogés
27:20 pour savoir si c'était un coup de com' ou pas.
27:22 Lorsqu'on entend ce dealer, quelques heures après le départ
27:25 du président de la République, nous avons envie de l'affirmer.
27:27 Oui, c'était un coup de com' à Pompé.
27:29 -Il y a beaucoup de communication dans ces opérations Place Net.
27:32 Elles portent sans doute un peu leurs fruits,
27:35 mais je crois que c'est marginal, compte tenu de l'ampleur
27:37 qu'ont pris les trafics dans notre pays.
27:40 On voit bien que le trafic de drogue, d'abord,
27:42 est en train de gangréner l'ensemble des pays européens,
27:45 certains plus que d'autres, je pense notamment aux Pays-Bas,
27:47 qui, là, vivent quelque chose d'absolument dramatique.
27:51 La France est en train de prendre ce chemin-là.
27:53 Marseille y est déjà manifestement.
27:55 Il y a plus de 50 homicides, je crois, l'année dernière,
27:57 liés au trafic de stupéfiants,
28:00 dont des personnes qui n'ont rien à voir avec ces trafics,
28:02 des victimes collatérales.
28:04 Il y a des points de deal, j'allais dire à tous les points de rue.
28:06 C'est sans doute un peu exagéré,
28:07 mais en tout cas, à de nombreux endroits de la ville,
28:09 ces trafiquants ont un tel pouvoir, un pouvoir financier,
28:13 un pouvoir lié aux armes.
28:16 Aussi, ils disposent d'un véritable arsenal militaire
28:19 qui fait qu'en réalité, ils sont capables, aujourd'hui,
28:22 de défier l'État.
28:23 Et manifestement, on constate aujourd'hui
28:25 que dans cette guerre qui oppose les trafiquants à l'État,
28:28 ce sont pour l'instant les trafiquants
28:30 qui sont en train de gagner cette guerre.
28:32 -Avant de vous entendre, Xavier Rofeur,
28:34 nous allons revenir sur ce terme "narcotrafique",
28:36 justement, un terme qui ne reflète pas la réalité marseillaise.
28:40 En tout cas, selon le préfet des Bouches-du-Rhône,
28:42 nous allons l'entendre.
28:43 Et au contraire, pour Alain Morel,
28:44 secrétaire général adjoint CFDT Police,
28:47 il s'exprimait cet après-midi dans 180 minutes info.
28:50 "Pour nous, nous sommes dans une guerre
28:51 "dans du narcotrafique."
28:53 Écoutez.
28:53 -Ce n'est pas Narcoville, c'est la ville des Jeux olympiques.
28:58 Ça va être la ville olympique.
29:00 Donc notre défi et notre devoir,
29:02 c'est vraiment de mobiliser l'ensemble des effectifs
29:04 pour que tout ça se passe bien.
29:05 -Actuellement, on parle de narcobanditisme,
29:08 on parle de narco-stupéfiants.
29:10 -De narcoville, à propos de la situation.
29:12 -On parle de narcomicide.
29:13 Notre narcosociété, on ne la connaissait pas il y a quelques années.
29:17 Quand on utilisait le thème "narco",
29:19 on parlait des cartels de Medellin,
29:20 on parlait du Mexique, on ne parlait pas de la France.
29:23 Donc c'est peut-être un sentiment de tonneau d'Edda Naï,
29:27 de rocher de scisif, mais il faut le faire.
29:30 Et il faut le faire à tous les niveaux,
29:32 au niveau des consommateurs, au niveau des dealers,
29:34 à l'international.
29:35 -Xavier Roffer, nous entendions le préfet des Bouches-du-Rhône
29:39 qui ne voulait pas employer le terme de narcoville.
29:41 Est-ce que c'est le cas aujourd'hui en France ?
29:43 -On a un peu l'impression que le sommet de l'appareil d'État
29:46 a perdu pratiquement dans le domaine sécuritaire,
29:49 tout en prise sur la réalité des choses.
29:52 Il joue avec des mots, il invente des expressions,
29:54 "narco-ceci, narco-cela".
29:56 C'est pas comme ça que ça se passe sur le terrain.
29:58 Et en plus, cela fait des années qu'il existe
30:02 un moyen aussi simple de savoir si une lutte
30:06 contre le narcotrafic réussit ou échoue,
30:09 et on n'en parle jamais.
30:10 C'est une façon extrêmement simple.
30:13 Vous savez, la petite dernière, elle est fièvreuse.
30:17 Bon, elle a 42 fièvres, on l'amène chez le médecin,
30:19 il la soigne, elle en a 37.
30:21 C'est simple, c'est objectif,
30:22 c'est universellement compris, etc.
30:25 Comment ça se passe pour le trafic de stupéfiants ?
30:27 M. Darmanin, il arrive ministre maintenant
30:29 à peu près il y a trois ans.
30:31 Au moment où il arrive, la cocaïne coûte 80 euros le gramme.
30:34 Or, toutes les marchandises, qu'elles soient licites ou pas,
30:39 les carambars et la cocaïne, tout pareil,
30:41 sont régies par la loi de l'offre et de la demande.
30:44 Donc, pour qu'une opération antidrogue réussisse,
30:49 il faut, il suffit qu'au bout de trois ans de M. Darmanin,
30:52 la cocaïne qui était à 80 euros soit à 120 euros
30:54 ou 130 euros le gramme.
30:56 Là, il y a réussite,
30:57 parce que comme on en prend plus sur le terrain,
30:59 eh bien, ce qui est plus rare est plus cher.
31:01 Or, c'est exactement l'inverse qui se produit.
31:04 La cocaïne qui était à 80 euros le gramme
31:06 en 2000, juste après le Covid, dirons-nous,
31:09 elle est maintenant, au sud de la France, à 60 euros le gramme.
31:12 Et au nord, c'est-à-dire près des grands ports où elle arrive,
31:16 c'est-à-dire près d'Anvers et de Rotterdam,
31:18 elle est des fois à 50 euros.
31:20 Donc, c'est un échec.
31:21 - Effectivement, c'est un échec. - C'est tout simple.
31:23 C'est tout simple à voir.
31:24 En plus de ça, si vous me permettez,
31:26 avec ce qui s'est fait dans l'opération coup de poing XXL
31:30 ou n'importe quoi,
31:31 agir comme ça, c'est ne pas comprendre
31:33 comment fonctionne le milieu criminel.
31:35 Sur le long terme, on a bien compris que ça ne fonctionnait pas.
31:38 Si vous voulez, les responsables politiques
31:39 et le gouvernement, en premier lieu,
31:41 sont obligés de montrer qu'ils agissent,
31:43 parce qu'il y a une demande de la population
31:45 qui est excédée, et on comprend bien pourquoi,
31:47 qui est obsédée par ce trafic.
31:48 Il y a des centaines de milliers de personnes
31:50 qui subissent cela au quotidien.
31:53 Et les Français demandent à ce qu'il y ait
31:55 effectivement une action politique et des résultats.
31:58 Alors, l'action politique, on la voit,
31:59 c'est l'opération qui a été menée
32:01 par le président de la République
32:02 accompagnée de Gérald Darmanin et d'Eric Dupond-Moretti.
32:05 Donc, les actions sont là, il y a de la communication,
32:07 mais les résultats, vous l'avez dit très justement,
32:09 les résultats, eux, ne sont pas là.
32:11 Et ça, le trafic de stupéfiants
32:14 et toutes les questions autour liées à la sécurité,
32:16 ce sera, me semble-t-il, l'un des grands échecs
32:19 du président de la République durant ces deux quinquennats,
32:21 parce que je ne vois pas comment durant les trois prochaines années,
32:24 avant 2027, il va inverser la tendance.
32:26 Ça me semble impossible.
32:27 - Nous allons marquer une très courte pause,
32:29 mais je voulais avoir, Lisa Kamenier-Singh,
32:31 votre regard de professeur des écoles.
32:33 On entendait ce gamin de 16 ans dire "je vais continuer".
32:35 Est-ce que finalement, comment, aujourd'hui,
32:38 pensez-vous qu'on puisse réinsérer ces jeunes
32:41 dans les cursus scolaires ?
32:42 On l'entendait, je me fais 150 euros par semaine.
32:45 - Par jour. - Par jour, par jour,
32:47 par deux mois, effectivement.
32:48 C'est énorme. Qu'est-ce qu'on en fait ?
32:50 Ce qui est frappant, c'est la jeunesse de ces gens-là,
32:52 parce que celui-ci a 16 ans, mais moi, j'ai vu des reportages
32:54 où on parle de gamins de 10, 12 ans qui font le gai.
32:57 Et là, il y a un problème d'autorité parentale, évidemment,
33:00 puisque que font des enfants de 10 ans dans la rue
33:03 à guetter pour des dealers ?
33:04 Il y a un problème, évidemment, de sanctions
33:07 dès la première incartade.
33:09 Parce que comme ils sont mineurs, évidemment,
33:10 on fait guetter des mineurs, parce qu'une fois qu'ils sont
33:13 devant un policier ou devant un juge, ils ne sont pas punis.
33:15 Et je pense qu'il faut revoir les règles pénales
33:17 qui concernent les mineurs et les appliquer, déjà,
33:19 parce qu'à 13 ans, on n'est pas cible de sanctions pénales.
33:23 Et les jeunes ne le savent pas.
33:24 - On va marquer une très courte pause.
33:26 Un chiffre, Xavier Rochefort,
33:28 et juste avant, une dernière réaction.
33:30 - Oui, parce que vous parlez de ces mineurs qui ont 10, 12 ou 14 ans
33:33 qui servent de guetteurs, effectivement,
33:35 et qui sont utilisés par les trafiquants
33:36 parce qu'ils savent très bien qu'ils ne risquent rien,
33:38 ils n'ont pas la majorité pénale.
33:40 Ces mineurs-là sont souvent des mineurs isolés.
33:43 Et l'immigration joue un rôle dans le trafic de stupéfiants
33:46 parce que ces mineurs isolés, ils sont livrés à eux-mêmes
33:49 et ils sont exploités par ces réseaux de trafiquants, naturellement.
33:53 - Un chiffre pour conclure, et ce sera la fin.
33:55 - XXL a saisi 38 kg de hachiches.
33:59 La France en fume une tonne deux par jour.
34:02 - What the f... Voilà.
34:04 - Donc, tout est dit.
34:05 Emmanuel Macron peut-il éviter d'augmenter les impôts ?
34:08 La dette française inquiète jusqu'au plus haut sommet de l'État.
34:11 Qu'est-ce que cela signifie aujourd'hui ?
34:13 Eh bien, l'éclairage, dans un instant, avec Michel Mussolino.
34:17 Il sera en liaison avec nous, il est économiste
34:19 et il est auteur de "L'économie pour les nuls".
34:21 Il va tout nous dire. Restez avec nous sur CNews.
34:24 Et de retour sur le plateau du meilleur de l'info.
34:31 Bienvenue, si vous nous rejoignez, pour vous accompagner ce soir,
34:34 Lisa Kamen-Irsing, Xavier Roffer et Johan Usahi.
34:37 Et cette question à présent,
34:39 Emmanuel Macron peut-il éviter d'augmenter les impôts ?
34:42 En effet, la dette française, eh bien, elle inquiète
34:44 jusqu'au plus haut sommet de l'État.
34:46 Emmanuel Macron a enchaîné les réunions hier soir à l'Elysée
34:49 sur le dérapage attendu déficit public.
34:52 On sait que le déficit en 2023 sera au-delà des 4,9 % prévus.
34:57 Bercy envisage un déficit de 6,6 % du PIB en 2023.
35:03 C'est ce que confirme la mission de contrôle du Sénat,
35:06 la crédibilité de la France sur les marchés et donc enjeux.
35:09 Alors, ça peut paraître un peu technique, mais rassurez-vous,
35:11 Michel Mussolino, économiste, auteur de "L'économie pour les nuls",
35:16 il sera avec nous dans un instant.
35:18 Toujours est-il que cette question,
35:20 qu'est-ce que cela signifie très concrètement pour nous tous ?
35:22 Une telle dette, pardon, est-elle liée
35:25 à l'incompétence de notre dirigeant ?
35:27 C'est aussi une option.
35:29 On le verra dans un instant.
35:30 Pascal Praud avait son avis ce matin.
35:32 Emmanuel Macron était présenté comme le Mozart de la finance.
35:34 Il a finalement composé le requiem.
35:37 On le réécoute si vous ne l'avez pas entendu ce matin.
35:39 -Lorsqu'en 2007, François Fillon fait sa fameuse sortie
35:44 "Je suis à la tête d'un État en faillite",
35:46 il y a 1 200 milliards de dettes,
35:49 ce qui représente à l'époque 64 % du PIB.
35:53 Aujourd'hui, nous en sommes à 3 200 milliards de dettes,
35:57 ce qui représente 111 % du PIB.
35:59 Chacun se dit "Ça passera encore",
36:02 sauf qu'a priori, ça ne passe plus.
36:05 Attention, danger.
36:07 Emmanuel Macron était présenté comme le Mozart de la finance.
36:10 Le problème, c'est qu'il a composé le requiem.
36:14 -Michel Mussolino, économiste,
36:17 est en liaison avec nous.
36:18 Bonsoir, monsieur. Merci d'avoir accepté notre invitation.
36:22 Je le rappelle, vous êtes notamment auteur de "L'économie pour les nuls".
36:25 Vous allez donc pouvoir nous éclairer ce soir,
36:28 même si, autour de la table,
36:30 vous maîtrisez parfaitement l'économie, je n'en ai aucun doute.
36:33 -Criminel.
36:34 -Cela fait tellement d'années
36:37 que l'on nous parle de déficit public,
36:39 de la dette publique de la France.
36:40 Cette fois, on parle d'une dette qui s'élève à 3 200 milliards d'euros,
36:44 71 % du PIB.
36:46 C'est vrai que pour beaucoup, c'est du charabia.
36:48 On ne comprend pas les conséquences.
36:50 Pourquoi, dites-nous, cette fois-ci, l'inquiétude est grande ?
36:54 -Le problème est simple,
36:57 c'est qu'on sort d'une période trouble
37:01 où on a risqué beaucoup.
37:03 L'Etat a volé au secours du pays.
37:07 C'est la politique du "quoi qu'il en coûte".
37:10 Maintenant, c'est le moment de regarder un peu les comptes.
37:15 Donc, on retrouve
37:17 ce qu'on a connu dans les années 2008, 2010, 2012,
37:22 où on voyait, effectivement,
37:25 la France aller droit dans le mur.
37:27 Et le problème est toujours le même.
37:31 Quand on a de gros problèmes, on fait appel à l'Etat.
37:34 Et quand on fait appel à l'Etat, à un moment,
37:37 il faut payer la facture.
37:39 -La porte-parole du gouvernement, on va l'écouter,
37:41 Priska Tevnoa réagit ce matin.
37:44 Et pour elle, oui, effectivement, il y a ce déficit,
37:47 mais pas question de ne plus investir
37:49 dans les services publics.
37:50 -Les chiffres seront confirmés la semaine prochaine.
37:56 Nous verrons ce qu'il en est.
37:57 Nous avons un enjeu d'équilibre budgétaire.
38:00 -Il y aura un déficit plus important qu'attendu.
38:03 -A priori, mais qu'est-ce qu'il est important de voir ?
38:06 Une fois qu'on a dit "soir", on fait quoi ?
38:08 -Soit on continue à se dire que plus rien ne va aller,
38:11 soit on agit.
38:12 -Vous avez déjà la réponse ?
38:14 -Nous allons continuer à investir massivement
38:17 pour nos services publics,
38:18 pour l'école, notamment,
38:20 pour la transition écologique,
38:22 pour le soutien aux collectivités locales.
38:24 Et nous allons continuer à avoir un choc de simplification.
38:27 -Michel Mussolino, je n'y comprends pas grand-chose.
38:31 En tout cas, j'entends un paradoxe.
38:33 Il n'y a plus d'argent, mais le gouvernement va continuer
38:36 à investir dans le service public.
38:38 En parallèle, il faut un choc de simplification.
38:41 Qu'est-ce que ça veut dire ?
38:42 Et comment il pourrait faire économiser de l'argent ?
38:45 -Ca, c'est le problème de notre Etat français,
38:49 qui est effectivement un peu lourd, un peu complexe,
38:53 truffé de réglementations,
38:56 de règles, d'exceptions à la règle.
38:59 Donc, ça, c'est un détail important,
39:02 parce qu'en réalité, le problème de la dette,
39:05 c'est pas de savoir combien on doit...
39:09 Le problème essentiel, c'est de savoir
39:13 ce qu'on fait avec cet argent.
39:15 Alors, si cet argent sert à payer les retraites
39:18 ou à payer les fonctionnaires, c'est une catastrophe.
39:21 Mais si cet argent sert à investir dans la recherche,
39:25 dans l'éducation, c'est de l'argent
39:27 qui est très, très bien utilisé.
39:30 -Donc, cette dette est liée, on le comprend,
39:33 à la fin du XAI, au fait que le gouvernement a énormément investi
39:37 dans les retraites, les services publics, depuis tant d'années.
39:41 C'est pour ça qu'on se retrouve face au mur.
39:43 -Pour faire des économies, le gouvernement a engagé,
39:46 et ça a suscité de nombreuses manifestations,
39:49 une réforme des retraites, de l'assurance-chômage.
39:52 Le gouvernement devrait annoncer de nouvelles mesures d'économie
39:55 avant l'avril, parce que c'est à ce moment-là
39:58 que les agences de notation vont revoir la note de la France,
40:02 si elle était abaissée, évidemment,
40:04 ce serait une catastrophe pour le gouvernement et pour la France,
40:07 parce que ça veut dire que les taux d'emprunt
40:09 à laquelle la France emprunterait de l'argent
40:12 sur les marchés financiers seraient plus élevés,
40:15 et donc que la dette nous coûterait plus cher.
40:17 Des mesures d'économie, il y en a, on peut augmenter les impôts,
40:21 ça n'est pas la volonté du gouvernement,
40:23 parce qu'il y a un problème de pouvoir d'achat dans ce pays.
40:26 L'Etat peut faire des économies, mais il peut aussi demander
40:30 à la collectivité locale de faire des économies,
40:33 qui sont déjà à l'os, pour reprendre cette expression.
40:36 Si on demande aux collectivités locales de faire des économies,
40:39 à ce moment-là, il y a de fortes chances
40:42 que les collectivités locales augmentent les impôts.
40:45 C'est une manière pour l'Etat, en quelque sorte, de se dédouaner,
40:48 mais le résultat risque d'être le même,
40:51 c'est-à-dire que c'est bien le contribuable
40:53 qui, in fine, va mettre la main à la poche.
40:56 -Michel Mussolino, avant de vous libérer,
40:58 beaucoup de téléspectateurs attendent, effectivement,
41:01 est-ce qu'Emmanuel Macron, il peut encore, aujourd'hui,
41:05 éviter d'augmenter les impôts ?
41:07 Ou, quoi qu'il arrive, les Français vont payer.
41:10 -Non, d'augmenter les impôts et de baisser les dépenses.
41:15 N'oubliez pas que Macron est un pur libéral,
41:19 et cette histoire de la dette,
41:22 ça va porter de l'eau au moulin du libéralisme,
41:26 qui est, bien évidemment, actuellement
41:29 l'idéologie dominante en Occident.
41:32 -C'est ça, non ? -Ce qu'on oublie souvent,
41:34 c'est que l'Etat, malgré ses tarts,
41:38 malgré les gaspillages dont il peut être l'auteur,
41:44 joue un rôle fondamental dans nos économies.
41:47 Vous prenez un simple téléphone portable,
41:50 il faut savoir que 95 % des choses, des technologies
41:54 intégrées dans un téléphone portable,
41:56 viennent de la recherche publique.
41:58 Que ce soit Siri, l'écran tactile,
42:01 et bien évidemment, Internet.
42:03 Internet, c'est pas Apple qui l'a inventé,
42:05 c'est le CERN de Lausanne. -Merci beaucoup.
42:08 Merci, Michel Mussolino, d'avoir accepté de nous avoir éclairés
42:11 ce soir, donc, dans le Meilleur de l'Info.
42:14 C'est déjà la fin. C'est beaucoup trop court.
42:17 En tout cas, un grand merci à tous les trois.
42:19 Merci, Elisa Kamenirsi, merci, Xavier Hofer.
42:22 Merci, Yoann Usahi.
42:25 L'actualité continue, bien évidemment, sur CNews.
42:27 A 22h, un point complet sur toute l'information,
42:30 ce sera l'édition du soir.
42:32 Et puis, Thierry Cabane, pour Soir Info,
42:35 à 22h30, à ne pas manquer, Thierry Cabane,
42:38 qui reviendra, bien évidemment, sur cette actualité de ce soir,
42:41 la mort de Frédéric Mitterrand.
42:43 Et avant de vous quitter, vous connaissez le principe,
42:47 vous pouvez scanner ce QR code, si vous ne l'avez pas encore fait.
42:50 L'application CNews sur votre téléphone
42:53 pour avoir accès aux toutes dernières informations,
42:56 n'importe où. C'est simple, très efficace,
42:59 et vous serez informé partout et tout le temps.
43:02 Excellente soirée à vous tous. L'actualité continue sur CNews.
43:05 Je vous dis à très vite. Et bien évidemment,
43:07 c'est le retour d'Olivier Benkemoun dès lundi prochain
43:10 dans le Meilleur de l'Info. À très vite.
43:12 ...

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