Le chanteur Pascal Danel, auteur du livre «J'ai le mal de mère», se confie dans l'Heure des Pros sur son amitié avec François Mitterrand.
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00:00 - Vous parlez de François Mitterrand également dans ce livre.
00:02 Je me rends compte aujourd'hui que François était un amine,
00:04 n'ayant jamais trahi, je n'étais rien comparé à lui.
00:07 Sa dimension intellectuelle, politique, relationnelle était imposante.
00:09 Certes, je portais le prénom d'un de ses fils qui était défunt très tôt,
00:13 avec le chagrin illimité que cela comporte.
00:15 Mais notre relation possédait sa propre force
00:18 et nous nous enrichissions mutuellement, je crois,
00:20 au détour de chaque conversation.
00:22 Quand il était président de la République, régulièrement, vous le voyez ?
00:27 - Ça, c'est encore quelque chose d'un peu spécial.
00:31 Je l'ai connu bien avant.
00:34 D'ailleurs, je ne savais pas qui c'était, donc c'était encore vite réglé.
00:38 Lors d'un concert, on a été invités par François
00:44 à boire un verre à la mairie le lendemain, 21h, et je me disais "bon".
00:48 Et il m'a dit "quel âge avez-vous ?"
00:52 Question un peu bizarre quand on le rencontre.
00:57 Alors je lui ai donné ce qu'il attendait, la date,
01:01 et il a dit à sa femme "Nanou, tu vois, je te l'avais dit".
01:06 Et j'ai su bien après qu'il y avait une raison.
01:09 La raison, c'est qu'il avait perdu un fils qui était né en 44,
01:13 qui s'appelait Pascal.
01:15 Donc il y a eu une espèce de...
01:17 Je me suis accroché peut-être aussi à lui, lui l'a senti...
01:22 Et il n'y a jamais eu entre nous de choses politiques.
01:27 C'est le bonhomme qui m'intéressait.
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