Pêche : les visas mexicains menacent les usines de transformation
L’industrie de la pêche est à nouveau mise à mal à la suite d’une décision du gouvernement fédéral. Cette fois-ci, ce sont les usines qui croient manquer de travailleurs en raison des visas imposées, par Ottawa, au ressortissants mexicains...
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00:00 - La crise de la main-d'oeuvre frappe encore sur les entreprises
00:03 saisonnières, comme les usines de transformation de la pêche.
00:06 La saison de plus en plus courte fait en sorte que plusieurs
00:09 travailleurs saisonniers délaissent ce secteur, qui ne
00:12 leur permet pas de faire le nombre d'heures nécessaires à
00:16 l'obtention de la pleine assurance emploi.
00:19 - Le bateau, quand il arrive avec du crème, on doit être en
00:21 mesure de pouvoir le traiter assez rapidement. C'est pour ça
00:24 qu'on a besoin de ces gens-là.
00:25 On vit toute une pénurie de main-d'oeuvre en région,
00:28 comme un peu partout dans le reste du Canada aussi.
00:30 - Cette annonce arrive mal pour les usines de transformation
00:33 de la région de la Gaspésie et les Îles, qui doivent commencer
00:36 leurs opérations dans les prochaines semaines avec
00:39 l'ouverture de la pêche aux crabes.
00:41 - Cette facture-là, on ne l'avait pas vu venir, on ne
00:44 l'avait pas évaluée. Nous, de notre côté, tout était beau.
00:47 Mais bon, on espère que ça va se régler du moins avant le
00:50 départ de notre saison, qui est la zone 12, la zone du Golfe.
00:53 - Avec les nombreux moratoires et la réduction des emplois
00:56 et la réduction drastique de quotas, l'ensemble de
00:59 l'industrie se questionne sur la gestion des communautés
01:02 côtières et les entreprises qui vivent des ressources
01:05 halieutiques par le gouvernement fédéral. Par courriel,
01:08 la ministre des Pêches et des Océans, Diane Bouthillier,
01:12 déclare avoir fait tout ce qui est en son pouvoir auprès
01:15 du ministre de l'Immigration, Marc Miller, pour trouver
01:18 une voie de passage pour les travailleurs mexicains
01:21 des usines dans le meilleur délai.
01:24 - C'est une mauvaise intention, mais ce serait davantage plus,
01:27 moi, je vois ça comme une mauvaise communication. C'est
01:30 certain, quand le ministère de l'Immigration a pris ces
01:33 décisions-là, je pense pas qu'ils l'ont fait dans l'intention
01:36 de nuire au secteur des pêches.
01:38 Je pense tout simplement qu'on a été ignorés dans le processus.
01:41 - L'implantation des visas pour les travailleurs mexicains
01:44 exige un processus de six à huit semaines. L'arrivée de
01:47 la baleine noire est cependant attendue de manière plus
01:50 active cette année. Les transformateurs espèrent être
01:53 captés des restrictions pour ces travailleurs mexicains,
01:56 comme cela a été fait pour les agriculteurs, sans quoi
01:59 il sera trop tard.
02:01 - Si on n'a pas assez d'employés, bien, c'est ce qui
02:04 risque de se produire.
02:05 C'est de voir avec des capacités réduites, donc, traiter
02:08 moins de produits. Puis en bout de ligne, bien, ça fait que
02:11 les saisons s'allongent. Puis là, on va peut-être avoir
02:14 plus de casiers dans l'eau au moment où les baleines noires
02:17 vont arriver. Ça fait que c'est tous des facteurs qu'il faut
02:20 tenir compte aussi.
02:22 - On a toujours de savoir quel sera le prix annoncé pour
02:25 le crabe. Rappelons que l'an dernier, le prix avait
02:28 drastiquement chuté. Selon eux, la baisse des quotas annoncées
02:31 cette année devrait rééquilibrer le prix sans toutefois
02:34 atteindre les 8 $ la livre, comme en 2022.
02:37 Félix Côté, CHU TVA, à Passepébiac.