Claire Fita, candidate aux européennes sur la liste PS / Place Publique

  • il y a 6 mois

Category

🗞
News
Transcript
00:00 Ici, c'est le 6/9 France Bleu Occitanie.
00:04 Soyez les bienvenus, merci d'avoir choisi France Bleu et France 3 Occitanie.
00:07 Nous sommes le lundi 25 mars 2024, 8h15 ce matin Clémence.
00:11 On se pose, on prend 5 minutes pour parler des élections européennes.
00:14 Ce sera le 11 juin prochain.
00:16 Le 9 juin prochain, je vous vois Claire Fitta, bonjour.
00:18 Bonjour.
00:19 Merci d'être avec nous, vous êtes Arnaiz, conseillère régionale, conseillère municipale à Groyer.
00:22 Et vous êtes 12ème sur la liste PS Place Publique,
00:25 puisque aux européennes, je le rappelle, on vote pour une liste.
00:28 Hier, votre leader, Raphaël Glucksmann, était en meeting à Tournefeuille.
00:31 On va en parler.
00:32 Mais d'abord, dites-nous, pourquoi est-ce que vous voulez devenir députée au Parlement européen ?
00:36 Qu'est-ce qui vous anime ?
00:38 D'abord, parce que c'est la première fois que nous allons voter, là, le 9 juin,
00:42 alors qu'il y a une guerre sur notre continent.
00:45 Et cet engagement de l'Europe, c'est d'abord la paix.
00:49 Et je trouve que, en tout cas dans ma famille et en Occitanie, ça résonne avec notre histoire.
00:54 Moi, je suis petite fille de réfugié républicain espagnol.
00:56 Je fais partie de cette génération, comme plusieurs générations après la Seconde Guerre mondiale,
01:00 qui n'a pas connu la guerre.
01:02 Et l'engagement de l'Union européenne, c'est d'abord pour la paix.
01:04 Donc il y a vraiment ce contexte et cet engagement.
01:07 Donc si vous êtes élue, puisque vous êtes en position éligible,
01:10 vous vous battrez d'abord essentiellement pour ça, pour la paix en Europe ?
01:14 Alors, et pour aussi ce que je suis, une Occitane,
01:18 et défendra avec mon accent l'Occitanie au niveau européen,
01:24 parce que nos enjeux sur notre territoire, dans notre réalité du sud de la France,
01:29 eh bien on a besoin qu'elles soient mieux prises en compte dans les politiques européennes.
01:33 Notamment sur l'agriculture, mais aussi sur les travaux.
01:36 J'allais vous demander, c'est un sujet évidemment dont on parle énormément sur France Blog Occitanie,
01:39 cette mobilisation des agriculteurs qui continue encore la semaine dernière à Balma par exemple.
01:45 Qu'est-ce que vous proposez très concrètement pour eux,
01:48 dont certains sont très dépendants des aides de la PAC, donc des aides européennes ?
01:51 Oui, mais il faut savoir que 80% des aides européennes ne vont qu'à 20% des exploitations.
01:57 Donc il faut les réformer ?
01:58 Exactement, il faut profondément la réformer.
02:01 Et d'ailleurs, les socialistes européens avaient voté contre cette politique agricole commune,
02:06 alors que le Rassemblement National, la droite, avait voté pour.
02:09 Pourquoi ? Parce qu'en fait, ces politiques, aujourd'hui,
02:12 elles rémunèrent à l'hectare, elles rémunèrent à la production.
02:16 Or, ici, on le voit bien, la conséquence en Occitanie notamment,
02:21 c'est que les revenus moyens agricoles sont les plus faibles,
02:24 parce que nous, nous avons une agriculture à échelle humaine,
02:27 plutôt familiale, et surtout de qualité qui n'est pas rémunérée.
02:31 Alors il faut qu'elle dépende de quoi ces aides ? Qu'elles soient calculées comment ?
02:33 De l'emploi. Il faut qu'elles soient en fonction de l'emploi et de l'utilité,
02:37 et de la qualité qui est produite. Et ça c'est possible.
02:40 C'est tout à fait possible, et c'est à nous de le défendre au niveau européen.
02:44 Claire Fittay, hier, Raphaël Glucksmann était en meeting chez nous, 2500 personnes.
02:48 Vous êtes montée sur scène. Est-ce que vous avez ressenti un engouement, quelque chose ?
02:54 Est-ce qu'il y a une "Glucksmania" comme disent certains ce matin ?
02:57 Alors, il faut rester tout à fait modeste et lucide et en responsabilité.
03:02 Mais clairement, hier, il y avait un élan de l'enthousiasme,
03:06 et moi je le ressens depuis plusieurs semaines sur le terrain.
03:09 Il y a envie de comprendre qu'est-ce que nous on peut proposer,
03:14 que ce soit bien sûr Raphaël Glucksmann, mais Place Publique, le Parti Socialiste,
03:18 qu'est-ce que ça peut être l'Europe de gauche que nous défendons ?
03:21 Et nous, nous sommes convaincus que l'Europe dont nous avons besoin, c'est une Europe qui protège.
03:26 Et il n'y a que nous qui la proposons en termes de clarté, de cohérence,
03:30 que ce soit sur les enjeux internationaux, nationaux bien entendu, mais aussi locaux.
03:35 Et s'il y a une dynamique, le dernier sondage qui date du 20 mars, place le PS et Place Publique à 13%,
03:41 vous êtes quand même derrière les Républicains qui sont à 5 points devant,
03:46 et largement derrière le RN qui est en tête avec 30% des voix et qui semble difficilement rattrapable quand même.
03:53 Alors c'est Renaissance pour l'instant qui est en deuxième position,
03:56 et pour l'instant nous sommes en effet en troisième position.
04:01 Moi je pense que tout est possible, parce que c'est à nous d'expliquer quelle est l'Europe que nous avons aujourd'hui.
04:07 Aujourd'hui c'est une Europe de droite, de droite ultra-libérale,
04:11 qui est soutenue par notamment Renaissance qui est pour l'instant en deuxième position,
04:15 et qui n'apporte pas les solutions dont nous avons besoin, notamment en Occitanie,
04:20 sur l'agriculture mais aussi sur tous les enjeux.
04:23 Mais il faut quand même peut-être avoir aussi des positions communes.
04:25 Or aujourd'hui il me semble que Raphaël Guzman dit que Place Publique, son parti, est par exemple opposé à la 69,
04:30 l'autoroute Toulouse-Castre, alors que vous, je crois que vous dites qu'il n'y a pas d'autres solutions pour désenclaver le Sud-Tarn.
04:36 Est-ce que ce n'est pas problématique d'avoir deux visions opposées sur un projet si emblématique aujourd'hui ?
04:41 Non, il n'y a pas de vision opposée, il y a vraiment une convergence sur l'utilité des infrastructures
04:49 nécessaires pour plus de mobilité dans nos territoires.
04:52 Et notre projet, il défend justement comment on arrive à désenclaver l'Europe mais aussi notre région Occitanie.
05:00 Et ça veut dire qu'autant sur le ferroviaire que aussi sur la route, il faut que nous ayons des projets d'investissement.
05:07 Et c'est ça aussi la bifurcation écologique, la transition écologique que nous portons avec cette liste.
05:13 C'est véritablement de l'investissement.
05:16 Les normes, les exigences environnementales, elles existent au niveau de l'Europe. Il faut les rester en oeuvre.
05:21 Je pense que vous n'êtes quand même pas d'accord sur ce projet-là, mais on vous réinvitera pour en reparler.
05:26 Claire Fitta, vous êtes donc 12e sur la liste du PS Place Publique.
05:29 Chaque liste qui a 80 noms, puisque la France a 80 sièges au Parlement européen.
05:33 Merci, bonne journée.
05:34 Merci à vous.

Recommandée