• il y a 9 mois

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Transcription
00:00 Vous savez quand des actes aussi graves de vandalisme, de violence urbaine, de violence
00:10 dans les quartiers se passent, il est important que le président du département aille devant
00:14 les maires et le maire de Saint-Benoît, les élus de Saint-Benoît se sont beaucoup mobilisés
00:19 ces derniers temps, en particulier ce week-end, il est normal que je sois avec eux aujourd'hui.
00:23 Tout simplement parce que sur une île où nous avons tous appris à vivre ensemble,
00:29 en paix et en paix avec les hommes, dans le respect de nos traditions, dans le respect
00:32 de la tolérance, on ne peut pas accepter de voir ces phénomènes de violence se développer
00:37 à un rythme aussi rapide et ne pas agir.
00:40 Donc je suis venu d'abord apporter un message de solidarité et dire qu'avec les maires,
00:45 le département est mobilisé, nous sommes mobilisés et j'en appelle aussi à ce que
00:51 chacun prenne ses responsabilités.
00:52 Au niveau de l'État, nous avons besoin d'une plus grande prise de conscience des problèmes
00:57 qu'il y a à La Réunion.
00:58 Nous avons aussi à dire qu'il faut voir le sujet dans son ensemble.
01:03 On ne peut pas permettre aux enfants de voyager dans des conditions assez inexplicables, prendre
01:08 l'avion, arriver ici et être en situation de déshérence, être un peu délaissé,
01:13 la charge pour nous de trouver des solutions, cela n'est plus acceptable.
01:17 Agir, quand vous dites que le département y agit, c'est quoi agir ?
01:20 Nous avons par exemple ici à Saint-Benoît, type exemple, plusieurs agents de médiation
01:25 qui travaillent dans les cas.
01:27 C'est difficile, on aurait à décaler, c'est-à-dire, vous comprenez, en début de soirée ou même
01:32 la nuit, donc ce sont des agents de médiation.
01:35 Mais nous avons aussi l'accueil qui est développé dans les CCAS, dans les services sociaux,
01:40 pour que ces enfants qui sont parfois en grande difficulté soient pris en charge par les
01:45 familles d'accueil.
01:46 Et là, je salue le travail des agents du département des familles d'accueil qui font
01:49 un travail remarquable.
01:50 Nous devons encore une fois donner de la cohérence et de la force à nos interventions pour
01:56 que nous ayons de meilleurs résultats.
01:58 Mais tout ce qu'on pourra faire ici à La Réunion, tout ce que l'on pourra faire va
02:03 produire des effets positifs.
02:04 Mais si on ne règle pas, si on ne prend pas à bras le corps le problème des arrivées
02:10 incontrôlées de personnes ici à La Réunion, et en particulier des enfants mineurs, on
02:15 ne met pas tout jour un pansement sur une jambe de bois.
02:17 C'est ce que je regrette.
02:18 Vous estimez que l'État sous-estime justement cette difficulté-là ?
02:22 Je pense que oui, l'État, je le dis sans violence dans mes propos, mais il faut que
02:28 l'État comprenne bien qu'il y a un sujet qui devient intolérable à La Réunion.
02:33 Ici, nous sommes sur la terre du vivre ensemble, du bien vivre ensemble, bien travailler ensemble.
02:38 Et on ne peut pas accepter de voir notre société être traversée par toutes ces violences.
02:43 Il faut agir maintenant, ne pas s'entarder.
02:46 Les maires sont conscients de ces problèmes.
02:49 Nos services et moi-même, nous sommes aussi conscients de tous ces problèmes.
02:53 Mais il faut alerter l'État, et je compte moi-même intervenir auprès du ministre de
02:59 l'Intérieur pour que, bien évidemment, il faut s'occuper de Maillot comme il le
03:03 fait, il le fait bien, me semble-t-il, mais il faut s'occuper aussi de La Réunion maintenant.
03:07 Hier, le maire de Saint-Monald disait qu'il ne fallait pas avoir de tabou sur cette question,
03:13 et peut-être plus de contrôle, voire peut-être des sanctions aussi.
03:16 Est-ce que le département pourrait suivre cette voie ?
03:18 Moi, je suis d'accord pour dire que quand la prévention ne suffit pas, il faut aussi
03:24 développer les sanctions.
03:26 Vous ne pouvez pas laisser agir des personnes qui commettent des actes qui ne sont pas,
03:34 à un moment donné, sanctionnés pour ces actes délictueux.
03:37 Le sentiment général, c'est que nous devons aller vers plus de sanctions dans une société
03:43 qui se veut être apaisée, et bien ceux qui commettent des délits doivent être sanctionnés,
03:48 et en l'occurrence quand il s'agit de dégâts causés à des biens, à des personnes qui
03:53 vivent paisiblement dans leur quartier.
03:55 Est-ce que la question des allocations familiales pourrait être mise sur la table ?
03:58 Je ne vais pas rentrer dans le détail de ces mesures, ça doit se faire dans la concertation.
04:05 Pour un autre bord, encore une fois, nous avons mobilisé tous nos moyens, services
04:10 sociaux, services de médiation.
04:12 Les mairies font beaucoup d'efforts.
04:14 Ensemble, et avec l'État, on doit aller chercher des solutions.
04:20 Il ne doit y avoir aucun tabou.
04:24 Ces problèmes sont suffisamment graves pour que l'on envisage des solutions à tous les
04:31 niveaux.
04:32 Là, vous demandez une table ronde ?
04:33 Je laisse les maires s'exprimer sur le besoin d'une table ronde.
04:36 Moi-même, je vais aussi intervenir auprès du ministre de l'Intérieur, et bien évidemment
04:42 auprès de M. le préfet, avec lequel je travaille régulièrement.
04:44 Là, vous avez l'impression qu'on assiste à une bascule à la réunion ?
04:47 Oui, je crois qu'on soit à un point où on bascule vers quelque chose de beaucoup plus
04:53 grave qu'auparavant.
04:54 Ce n'est pas nouveau, attention, mais la prise de conscience doit se faire maintenant,
05:01 encore plus que par le passé.
05:02 Merci.
05:03 [SILENCE]

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