Sarah Saldmann : «Il faut attaquer la tête pensante, celle qui est confortablement installée à gérer son point de deal»
L'avocate Sarah Saldmann, sur les récentes opérations contre le trafic de drogue en France : «Il faut attaquer la tête pensante, celle qui est confortablement installée à gérer son point de deal»
Transcript
00:00 Il y avait un préfet dans le Var qui avait proposé de mettre des amendes forfaitaires de 150 euros.
00:03 Autrement dit, ça ne sert à rien. Je pense qu'il faut taper au portefeuille parce que la justice fait son travail.
00:08 La justice a la main assez lourde avec tous les...
00:11 C'est bien de le dire.
00:11 Oui, mais c'est vrai, elle a la main lourde. Elle n'a pas la main lourde sur les agressions sexuelles, par exemple, je trouve.
00:15 Elle a la main lourde sur le trafic de stupéfiants.
00:17 Mais elle attrape seulement, on va dire, le chouf, la nourrice.
00:20 Donc ça ne sert à rien. Il faut attaquer la tête pensante.
00:23 La tête pensante n'est pas sur le point de deal. Elle est confortablement installée à gérer tout son point de deal.
00:30 Effectivement, la justice fait son travail et elle le fait, c'est bien de le dire, mais il faut attraper les bonnes personnes.
00:35 On voit bien qu'il n'y a pas de volonté de régler...
00:37 Regardez, on a un parquet antiterroriste, on n'a pas de parquet antinarcos.
00:41 On voit bien qu'il n'y a pas de volonté.
00:43 Là, vous avez raison.
00:44 On ne met pas toutes les chances de notre côté.
00:46 [Musique]
00:49 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]