• il y a 7 mois

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00 [Musique]
00:00:15 Bonjour et bienvenue dans ce numéro spécial AskEAP by Le Club des annonceurs,
00:00:21 consacré à la responsabilité sociétale des entreprises.
00:00:24 Diversité, inclusion, impact carbone, écologie, comment la RSE se décline dans les contenus et pour quelle création de valeur ?
00:00:35 Alors nous allons tenter de trouver des réponses à ces questions et de vous les apporter par la même occasion,
00:00:41 grâce à un parterre d'experts au top. On est d'accord ?
00:00:46 Je vais commencer à vous les présenter. Fabrice Mollier, président de Canal+ Prendre Solutions.
00:00:52 Bonsoir, Joëlle. Bonsoir.
00:00:54 Thomas Bout, président du Club des annonceurs. Bonsoir.
00:00:58 Marine Schoenfeld, directrice RSE du groupe Canal+.
00:01:03 Dorothée, ah oui j'ai compris, je fais ça tout le temps.
00:01:07 Dorothée Allaburte, directrice marketing de Canal+ Prendre Solutions également.
00:01:14 Hubert Brancfort d'Anglard, directeur de la communication du pôle clients, services et territoires d'EDF.
00:01:21 Et enfin, Emmanuel Godard, directrice digitale, data et innovation de Canal+ Prendre Solutions.
00:01:28 Merci infiniment à tous les six d'être là.
00:01:31 Alors, chers téléspectateurs, attendez-vous à voir un débat passionné.
00:01:37 Il y aura des exemples concrets et des idées qui, j'espère, vont vous faire changer votre vision
00:01:43 de comment la RSE peut infuser les contenus, la publicité, vos marques en gros.
00:01:50 Donc mes invités, je vous mets un peu la pression là, on est d'accord ?
00:01:53 Vous savez quelle est votre mission, donc savrez sans plus attendre.
00:01:58 Je vous laisse la parole pour lancer notre émission.
00:02:01 Merci Jalée, quand on parle de pression, on est au bon endroit, puisqu'on est sur le plateau des sports de Canal+.
00:02:06 Donc un endroit assez iconique quand on parle de contenu et quand on parlera le 10 avril, par exemple, de PSG/Barça, ça sera lancé d'ici.
00:02:15 Je voulais remercier d'abord le Club des Annonceurs pour cette initiative, remercier Karine avec qui on travaille depuis trois ans.
00:02:22 On a un partenariat très fort avec le Club des Annonceurs, d'abord sur The Brand Projection,
00:02:26 où on est partenaire et qui est un moment estival très apprécié, je crois, du Club, et en tout cas de nous,
00:02:34 qui parle de tendance créative en France et à l'international.
00:02:38 Et puis on a lancé un dîner depuis trois ans.
00:02:40 On avait commencé par une thématique sur les tuyaux, un peu la guerre distributeur-contenu.
00:02:46 L'an dernier, ici même, mais pas sur le plateau, mais en format dîner, on avait parlé des contenus et de l'avenir de la télévision.
00:02:52 Et là, ce soir, l'initiative du Club des Annonceurs, ça a été d'évoquer la RSE et c'est un sujet qu'on adore,
00:02:59 et c'est pour ça qu'on est venu en force sur ce plateau.
00:03:01 Donc je voudrais remercier Thomas et puis te féliciter Thomas pour ta nomination en tant que président
00:03:06 et pour cette initiative sur le Club des Annonceurs.
00:03:10 On va en parler, mais quand on parle de RSE, souvent on associe le mot "contrainte".
00:03:15 Nous, on pense que derrière ça, il y a une vraie opportunité.
00:03:18 D'ailleurs, on a, dans le nom de l'émission, parlé de création de valeur.
00:03:21 Donc on va en débattre tous ensemble pendant cette émission.
00:03:24 Je voulais juste en introduction revenir sur un peu la vision de la RSE côté canal que Marine va développer.
00:03:30 Mais on a une vision un peu en triptyque chez nous, puisqu'on est d'abord une entreprise,
00:03:35 comme nous tous ici ce soir.
00:03:38 Et en tant qu'entreprise, on forme les collaborateurs, on se transforme, on participe à cette évolution.
00:03:44 On est une entreprise qui est présente dans 50 pays, on fabrique des décodeurs,
00:03:47 donc on a une vraie responsabilité RSE.
00:03:50 On parle beaucoup de diversité, inclusion et je pense que Marine y reviendra.
00:03:53 On est un média, et en tant que média, on a aussi cette responsabilité de faire évoluer les consciences,
00:03:58 de montrer les initiatives.
00:04:01 Je voudrais juste dire qu'on est quand même très fiers chez Canal d'avoir lancé notamment une chaîne sur MyCanal
00:04:06 qui s'appelle "Les Éclaireurs" et qui parle de l'ensemble d'initiatives sur la partie, on va dire,
00:04:10 plus développement durable.
00:04:12 On a une vraie responsabilité d'avoir des talents qui viennent de l'ensemble des horizons et pour tous les publics.
00:04:18 On travaille beaucoup sur l'équilibre hommes-femmes, la diversité de tous les publics à la télévision.
00:04:24 On a aussi une chaîne par exemple "Hello" qui est une première mondiale, je pense, sur les contenus LGBT+ sur MyCanal.
00:04:31 On produit des documentaires pour un peu casser les mythes sur la discrimination.
00:04:34 Enfin voilà, on participe beaucoup.
00:04:36 Puis en tant que régie, on va aussi en parler ce soir, en tant que régie, on accompagne nos clients
00:04:40 dans l'ensemble de cette transformation, à la fois dans des offres, mais aussi dans des actions.
00:04:45 On y reviendra avec Emmanuel et Dorothée.
00:04:47 On est assez pionniers, on en est très fiers et on va continuer à travailler à la fois sur l'accompagnement sur l'impact carbone,
00:04:55 mais aussi, parce qu'on parle souvent de RSE, on l'associe au développement durable,
00:04:58 mais surtout sur les thématiques d'inclusion et de diversité.
00:05:01 On a fait notamment un gros coup l'an dernier, et je suis désolé si je coupe l'air sous le pied d'Emmanuel ou de Dorothée,
00:05:07 sur l'accessibilité des pubs à l'ensemble des publics.
00:05:12 Et notamment, on a été parmi les premières régies, deux, à faire des spots audio décrits et sous-titrés.
00:05:18 Il y a 6 à 7 millions de Français qui ont du mal à entendre les publicités.
00:05:22 Et donc, je profite de cette occasion pour lancer un appel, puisqu'on a besoin des clients pour ça,
00:05:29 pour rendre les spots disponibles, et nous, on sera ravis de relayer ces spots.
00:05:34 Donc voilà, j'étais un peu long, mais je voulais vraiment montrer qu'on est hyper enthousiastes.
00:05:39 Et donc, je pense, monsieur le Président, merci d'avoir fait…
00:05:43 Félicitations, alors encore, de notre part aussi.
00:05:45 Merci beaucoup. Merci Fabrice.
00:05:48 J'aimerais en profiter pour remercier déjà toute ton équipe et toute l'équipe de Canal+ Grandes Solutions
00:05:54 de nous donner l'opportunité de cette soirée qui est unique.
00:05:58 Je pense que c'est important peut-être de revenir sur ce qu'est le Club des annonceurs,
00:06:02 et notre partenariat illustre bien sa raison d'être.
00:06:06 On est là pour être un inspirateur pour les patrons de marques, les patrons marketing,
00:06:10 les patrons médias des entreprises en France qui cherchent à s'inspirer, à se cultiver,
00:06:15 à se challenger sur tous les sujets métiers, sur les sujets de tendance,
00:06:19 sur la compréhension du monde qui évolue.
00:06:22 Et donc, c'est un lieu où la parole est libre, et j'espère que ce soir, elle le sera.
00:06:26 C'est un lieu dans lequel le débat est possible.
00:06:29 Et donc, idéalement, j'espère que nous aurons des points de vue peut-être différents
00:06:35 et tranchés pour qu'on puisse se nourrir les uns les autres.
00:06:38 L'ARSE, c'est quand même un acronyme qu'on entend depuis longtemps maintenant.
00:06:43 Pendant, je pense, de nombreuses années, on s'est fait à l'idée qu'elle était indispensable.
00:06:48 Mais je pense que c'est justement une année charnière où on a la possibilité
00:06:53 de se poser des nouvelles questions, de se demander qui est sincère,
00:06:57 qui peut-être en profite, si finalement tout le monde en a besoin.
00:07:01 Et puis, c'est un peu la fin du titre de la soirée, mais est-ce que vraiment ça rapporte
00:07:05 et qu'est-ce que ça a comme valeur ?
00:07:07 Et donc, c'est autour de ces sujets-là que je serais ravi d'entendre tous vos témoignages
00:07:11 et comme l'ensemble de l'assistance, je pense.
00:07:14 Et puis, je voudrais en profiter aussi pour dire que c'est une soirée unique, exclusive,
00:07:18 dans le sens où elle sera évidemment un moment où on va partager
00:07:24 et où on aura la possibilité ensuite de pouvoir échanger entre nous,
00:07:29 donc avec les membres qui sont là.
00:07:31 Merci beaucoup.
00:07:32 Merci infiniment à vous.
00:07:34 Justement, vous parliez de cette fameuse RSE, dont on entend peut-être beaucoup plus parler
00:07:39 depuis cinq, six ans quand même.
00:07:41 Et peut-être que c'est le bon moment de reposer les choses à plat pour mieux comprendre.
00:07:45 Et c'est l'occasion de faire intervenir Marine Schoenfeld,
00:07:49 vous êtes directrice RSE du groupe Canal+.
00:07:52 Et quel lien vous vous faites entre RSE et les contenus ?
00:07:59 Quand on réfléchit à l'impact de nos activités,
00:08:02 l'impact social et environnemental de nos activités,
00:08:05 on ne peut pas laisser de côté cet élément majeur qui est au cœur de nos activités,
00:08:09 que sont les contenus.
00:08:11 Et on sait à quel point les contenus peuvent avoir une influence forte sur les publics
00:08:16 en offrant une diversité de points de vue, en incitant à se questionner.
00:08:21 Et en suscitant même parfois des changements dans la société.
00:08:26 Donc en tant que producteur et distributeur de contenus,
00:08:30 c'est essentiel pour le groupe Canal+ d'intégrer cette dimension
00:08:34 dans aussi les contenus qui sont produits.
00:08:37 Et en effet, c'est créateur de valeur parce que ce décalage
00:08:42 et cette diversité des points de vue qu'on va chercher
00:08:44 en interrogeant les impacts sociaux et environnementaux
00:08:47 va créer de la diversité aussi dans les contenus nécessairement.
00:08:51 Donc on fait ce travail sur les trois axes de notre politique RSE
00:08:56 qu'on a nommé "Et ta sœur, et ton frère, et ta planète".
00:08:59 Ça c'est totalement Canal.
00:09:01 C'est la créativité de Canal comme au premier jour.
00:09:06 Et ta sœur, et ton frère, et ta planète.
00:09:09 Et ta sœur, c'est la question de l'égalité entre les femmes et les hommes.
00:09:12 Donc évidemment, comme disait Fabrice,
00:09:14 on travaille sur la parité dans les équipes, la mixité dans les métiers.
00:09:18 Mais dans les contenus, c'est aussi travailler sur la représentation des femmes
00:09:22 à la fois en quantitatif et en qualitatif,
00:09:24 c'est-à-dire ne pas cantonner les personnages féminins
00:09:27 à des rôles stéréotypés, à la sphère privée par exemple.
00:09:31 Sur le pilier "Et ton frère", on valorise la diversité et l'inclusion.
00:09:36 On a aussi des actions de sensibilisation et d'égalité des chances en interne.
00:09:40 Et on travaille dans les contenus sur la représentation,
00:09:43 la diversité des minorités de façon banalisée, non stéréotypée.
00:09:47 Et aussi des orientations sexuelles et du handicap.
00:09:51 Et pour "État planète", où on parle de la préservation de l'environnement,
00:09:56 comment travailler sur la limitation des impacts environnementaux de nos activités,
00:10:00 mais aussi sensibiliser les publics, promouvoir les solutions
00:10:04 et montrer un peu le chemin et l'espoir.
00:10:10 - Vous avez parlé avec Fabrice de ces contenus qui sont importants
00:10:14 et qui font bouger les choses, en tout cas on espère.
00:10:17 Est-ce que vous pourriez nous citer des exemples de contenus
00:10:21 qui ont fait bouger les lignes ?
00:10:25 - Il y a des exemples de contenus qui se traduisent par des changements positifs
00:10:29 et concrets qu'on a pu observer.
00:10:31 Et parfois en premier lieu, même chez nous,
00:10:35 je vais en donner trois en relatif à nos trois piliers.
00:10:39 Donc des documentaires.
00:10:41 Le premier, c'est "Vivante", qui a été diffusé en mars.
00:10:46 - Oui, assez récemment, effectivement.
00:10:48 - Un documentaire de Sarah Baruc qui met en lumière le combat de cette femme
00:10:53 qui a échappé à un mari violent et qui a été l'occasion de mettre en avant cette cause.
00:10:59 Les nombreux féminicides qu'il y a encore en France
00:11:03 et qui nous a amenés nous-mêmes à nous interroger,
00:11:06 à intervenir Sarah Baruc, à interroger ce qu'on pouvait offrir aux femmes
00:11:11 qui étaient dans ces situations et pour qui le lieu de travail
00:11:15 c'est le seul lieu dans lequel elles sont en sécurité
00:11:17 et elles peuvent trouver des ressources pour s'en sortir.
00:11:21 Donc la DRH a mis en place un plan d'action et de communication envers les salariés.
00:11:25 Donc voilà un impact très concret de la diffusion de ce documentaire.
00:11:30 Le deuxième, c'est "L'Épopée Joyeuse".
00:11:33 - Donc "L'Épopée Joyeuse" qui retrace l'aventure des Cafés Joyeux.
00:11:37 - Oui, c'est super, on voit à chaque fois les images en même temps.
00:11:40 - Exactement, qui montre les bienfaits de l'inclusion ici
00:11:43 de personnes en situation de handicap mental
00:11:46 et qui a été l'occasion pour nous de mettre en place
00:11:50 le premier comptoir Café Joyeux dans nos bureaux.
00:11:54 Donc nous avons quatre personnes en situation de handicap mental
00:11:57 qui servent le café tous les jours à nos salariés dans le hall du siège du groupe.
00:12:01 - Café et gâteau.
00:12:03 - Et des gâteaux, c'est vrai, des gâteaux faits sur place.
00:12:07 - Et le troisième pilier.
00:12:09 - Et le troisième pilier est "Aplanet", je vais citer Plastic Odyssey,
00:12:13 qui met en lumière une expédition pour trouver des solutions
00:12:18 contre la pollution plastique et ces solutions, elles sont mises en open source
00:12:23 et ensuite développées partout dans le monde
00:12:28 pour pouvoir récupérer ces plastiques, les revaloriser
00:12:32 et limiter les méfaits que subissent les océans du fait de ces déchets.
00:12:39 Et juste pour finir sur un autre enjeu d'inclusion que tu citais Fabrice,
00:12:45 qui est l'accessibilité qui est dans les contenus,
00:12:48 parfois pas toujours visibles, mais un très gros enjeu.
00:12:52 Je voudrais aussi parler de la mise en place des sous-titres "Decidal"
00:12:56 sous-titre "Decidal" que vous voyez là,
00:12:59 qui permet la lecture des sous-titres plus facilement pour les personnes dyslexiques.
00:13:04 C'était une première mondiale dont le groupe a été très fier
00:13:07 et qui là aussi est un impact concret, qui fait bouger les lignes.
00:13:11 Ces contenus nous permettent d'avancer collectivement, nous-mêmes,
00:13:16 et puis on pense aussi nos publics globalement.
00:13:20 - Oui, on a quand même l'impression que le groupe met sa créativité légendaire
00:13:24 au service de ces causes que vous portez.
00:13:27 Merci beaucoup Marie de nous donner quatre exemples très concrets
00:13:31 de choses qui avancent, je pense à ces sous-titrages d'ailleurs
00:13:34 pour les personnes avec des troubles dys, notamment la dyslexie.
00:13:38 Et c'est vrai que ça peut paraître, je sais que c'est beaucoup de boulot derrière,
00:13:42 donc ça peut paraître pas grand-chose, mais ça change la vie de personnes
00:13:46 qui maintenant vont pouvoir accéder à des contenus et qui ne pouvaient pas avant.
00:13:50 - En effet, ça aussi, ça crée de la valeur dans la société.
00:13:54 Quels sont les leviers d'action quand on est à votre place et chez Canal
00:14:01 pour arriver justement à être meilleurs, pour arriver à apporter
00:14:04 plus de diversité dans les contenus ?
00:14:07 - Alors sur la question de la diversité, on l'a mentionné aussi,
00:14:11 pour avoir plus de diversité dans les contenus, c'est important
00:14:14 d'avoir plus de diversité parmi les créateurs et les créatrices de contenus.
00:14:18 Donc ça passe par la promotion, la détection, la promotion des talents féminins
00:14:22 et d'horizons divers. Donc c'est un enjeu d'égalité des chances
00:14:26 qui profite pour nous à l'ensemble de l'écosystème.
00:14:29 Par exemple, Studio Canal, cette année, a lancé un fonds qui est dédié aux réalisatrices
00:14:34 partant du constat que sur les centaines de scénarios qui étaient reçus,
00:14:39 de projets de films qui étaient reçus par Studio Canal, il y avait seulement 10,
00:14:43 entre 10 et 15 % des scénarios qui étaient portés par des femmes.
00:14:47 Il devenait nécessaire d'avoir une action proactive pour aller chercher
00:14:51 ces réalisatrices et leur dire qu'on les attendait aussi sur des films
00:14:56 qui étaient ambitieux en box-office, qui pouvaient être des comédies,
00:14:59 qui pouvaient être du policier, et pas seulement sur des films intimistes.
00:15:03 Et en fait, on voit que le fait d'avoir ouvert cette porte,
00:15:08 c'était juste ce qu'il fallait faire parce que les projets, ils étaient là.
00:15:12 Et là, depuis qu'il est lancé en avril, il y a déjà quatre projets de femmes
00:15:16 qui répondent à ces critères d'ambition et qui sont en développement chez Studio Canal.
00:15:22 On a vu les images de Je verrai toujours vos visages, pour Jeannerie,
00:15:26 je pense que vous l'avez tous vue. C'est un super film.
00:15:29 Effectivement, grande fierté, et avec beaucoup d'entrées.
00:15:33 C'est aussi ça, les femmes ne vont pas faire que des films
00:15:36 qui passent un peu discrètement. Elles peuvent oser demander,
00:15:41 on les soutient pour...
00:15:43 Ce qui était frappant avec le film de Jeannerie,
00:15:46 c'est que c'était seulement le deuxième film de femmes en dix ans
00:15:49 qui passait le million d'entrées. - C'est incroyable.
00:15:52 - Donc il y avait vraiment quelque chose à faire.
00:15:55 La deuxième action qu'on a mise en place, c'est un partenariat
00:16:00 avec des écoles des qualités des chances pour pouvoir avoir des scénaristes
00:16:04 qui viennent d'horizons divers et variés.
00:16:07 Là aussi, pour amener plus de diversité dans les histoires,
00:16:10 et donc forcément dans les castings,
00:16:13 et donc plus de créativité pour les contenus.
00:16:19 Et enfin, on travaille aussi sur le développement des talents locaux
00:16:23 et des écosystèmes de production dans tous les pays
00:16:26 où le groupe est implanté, en offrant des formations,
00:16:29 des formations de journalistes, d'animateurs, animatrices,
00:16:33 aussi de techniciens, techniciennes, notamment sur le continent africain,
00:16:37 pour développer l'industrie audiovisuelle et cinéma.
00:16:41 - Donc là, Canal joue aussi un rôle de formation et d'aide
00:16:45 à la montée en compétence des équipes en local,
00:16:48 ce qui est aussi assez génial comme engagement.
00:16:51 - Oui, et surtout, comme je le disais, c'est vraiment quelque chose
00:16:54 qui va profiter à l'ensemble de l'écosystème de la production audiovisuelle
00:16:57 et cinéma, puisque ces talents qu'on peut contribuer à faire émerger,
00:17:00 ils vont travailler pour le groupe Canal+, mais aussi avec d'autres sociétés de production.
00:17:06 - Je suppose que l'environnement n'est pas en reste dans vos engagements.
00:17:10 - Oui, tout à fait. L'environnement...
00:17:13 - Si jamais vous m'aviez dit "si, si", j'aurais pas été tranquille.
00:17:18 Donc heureusement...
00:17:20 - Si, si, c'est notre troisième pilier, comme je disais tout à l'heure.
00:17:23 Donc là aussi, il y a un gros enjeu sur les contenus
00:17:26 qu'on met en avant dans un corner spécial sur MyCanal
00:17:29 qui s'appelle Canal+ Voie Green.
00:17:32 Et on a recensé plus de 5000 heures de contenu
00:17:37 qui contribuent à sensibiliser les publics sur nos antennes en 2023.
00:17:42 Donc c'est massif, mais on a aussi des actions
00:17:45 pour réduire notre impact environnemental,
00:17:48 donc de réduction assez classique, de réduction d'énergie,
00:17:51 de travail sur les mobilités, et aussi sur le streaming,
00:17:55 donc des sujets assez techniques.
00:17:57 Et comme disait Fabrice, sur les décodeurs,
00:17:59 depuis le lancement de Canal+, on récupère...
00:18:02 Enfin, les matériels sont récupérés par nos équipes,
00:18:05 sont remis en service, ou recyclés quand ils ne peuvent pas
00:18:09 être remis en service, mais avec une performance
00:18:13 très importante, puisque en 2023, sur tous les décodeurs
00:18:17 qui ont été placés chez les abonnés, 60% étaient déjà
00:18:20 dans une deuxième vie, c'est-à-dire qu'ils avaient été
00:18:23 avant récupérés, remis en état, et pouvaient être réutilisés.
00:18:26 Donc vous avez su instaurer un cercle vertueux
00:18:29 dans la diffusion des décodeurs et de leur reprise.
00:18:33 C'est ça, exactement.
00:18:35 Et sur la production, on travaille aussi à faire progresser
00:18:39 l'ensemble de l'écosystème via notre implication
00:18:42 dans l'association Eco-Prod, avec qui on a travaillé
00:18:46 à mettre en place des outils qui sont disponibles
00:18:48 en open source, un calculateur carbone, CarbonClap,
00:18:51 dont on parlera plus en détail tout de suite,
00:18:54 et un label, un référentiel d'éco-production,
00:18:58 le label Eco-Prod, qui nous permet de guider
00:19:01 les productions sur une démarche éco-responsable
00:19:03 pour réduire l'empreinte carbone des tournages.
00:19:06 Très bien, vous faites évidemment une super transition
00:19:08 pour passer à Emmanuel.
00:19:10 Donc Canal+…
00:19:11 À Dorothée.
00:19:12 À Dorothée, pardon.
00:19:13 Pas grave.
00:19:15 Canal+ est membre fondateur d'Eco-Prod.
00:19:18 Marine a dit "on a fait avec", mais je pense que c'est
00:19:21 quand même une vraie fierté aussi que d'avoir été
00:19:24 un peu à l'origine de cette histoire-là.
00:19:27 Donc Canal+ a souhaité évaluer l'empreinte carbone
00:19:30 des programmes qu'ils diffusent, mais en quoi est-ce que…
00:19:34 ça, c'est intéressant aussi pour la régie publicitaire.
00:19:37 Oui, en fait, au sein de la régie, notre ambition,
00:19:39 globalement, c'est de transformer les assets
00:19:41 du groupe Canal en solutions médias pour les marques
00:19:44 en règle générale.
00:19:45 Et là, on est complètement dans le cas de figure
00:19:47 parce qu'on est parti des engagements très forts
00:19:50 que fait le groupe Canal dont Marine a parlé
00:19:53 pour le proposer, en fait, les transformer en solutions
00:19:56 concrètes pour les marques vers une publicité responsable.
00:19:59 Et c'est pour ça qu'on a décidé, en fait,
00:20:01 cet Eco-Score, qu'est-ce qu'on pouvait en faire.
00:20:03 Nous, on trouvait ça intéressant de transmettre
00:20:06 cette information au niveau de nos clients.
00:20:08 Et c'est pour ça qu'en fait, l'Eco-Score,
00:20:10 il est en train d'être intégré dans le logiciel
00:20:12 de média planning télé qui s'appelle Popcorn.
00:20:14 Je ne sais pas si tout le monde le connaît.
00:20:16 Et donc cette information sera disponible
00:20:18 pour les acheteurs médias.
00:20:19 Donc ça veut dire que vous permettez
00:20:21 à vos clients annonceurs d'être eux aussi vertueux.
00:20:24 Enfin, vous leur donnez des moyens
00:20:26 de savoir où ils en sont.
00:20:28 Exactement.
00:20:29 En fait, c'est un critère qu'ils peuvent prendre en compte
00:20:31 quand ils font un plan média.
00:20:32 Ça peut être un élément, en fait,
00:20:34 en plus de la puissance d'un plan
00:20:36 qui est pris en compte, en fait, au global.
00:20:38 Qui peut rentrer dans la décision
00:20:40 pour aller de tel côté à tel côté.
00:20:42 Et comment cet Eco-Score est calculé ?
00:20:44 Alors, c'est ce que disait Marine,
00:20:46 c'est par rapport au calculateur Carbon Clap.
00:20:48 Donc ça, c'est les équipes de Marine,
00:20:50 les équipes RSE de Canal,
00:20:52 qui ont réalisé des bilans carbone
00:20:54 de l'ensemble des productions, en fait,
00:20:56 des chaînes du groupe Canal.
00:20:58 Donc à partir de ce calculateur.
00:21:00 Ce calculateur, en fait, il permet
00:21:02 de mesurer l'empreinte carbone.
00:21:04 Il a été créé par Eco-Prod en 2012, je crois.
00:21:07 Il y a à peu près, en fait, 4000 comptes utilisateurs.
00:21:10 Ça a l'air assez simple.
00:21:11 Je ne l'ai pas fait, moi, concrètement.
00:21:13 Mais en tout cas, c'est un accès en ligne, gratuit.
00:21:16 Donc on installe les utilisateurs,
00:21:18 on met des données autour des activités physiques
00:21:20 liées à la production.
00:21:22 Donc ça peut être le nombre de kilomètres parcourus,
00:21:24 la consommation d'énergie liée à une production
00:21:26 et aussi des données monétaires.
00:21:28 Et par rapport à ça, en fait, à chaque activité,
00:21:30 on va associer un équivalent en poids carbone
00:21:33 par rapport à chaque activité.
00:21:35 Donc vous aurez, en fait, la production globalement
00:21:38 du projet, en fait, de l'œuvre audiovisuelle.
00:21:41 Ça peut être une œuvre d'une émission de télé,
00:21:44 mais ça peut être aussi une œuvre cinématographique
00:21:47 ou aussi publicitaire,
00:21:49 qui fait que vous avez l'ensemble, en fait,
00:21:51 l'empreinte carbone du projet.
00:21:54 Et ce qui est intéressant de voir aussi,
00:21:56 c'est qu'on a aussi la granularité par activité.
00:21:59 On va savoir, en fait, qu'il y a des postes
00:22:01 qui vont être plus émetteurs que d'autres.
00:22:03 Donc ça va permettre aussi d'envisager une stratégie
00:22:06 de réduction, en fait, des émissions de gaz à effet de serre.
00:22:09 Donc ça, c'est quand même intéressant
00:22:11 en termes d'outils à prendre en compte.
00:22:13 - Et ce bilan carbone, ça prend en compte quoi ?
00:22:16 - Alors, il y a huit catégories qui sont prises en compte.
00:22:19 Déjà, en fait, c'est la production, en fait,
00:22:21 en pré-tournage, enfin, pré-prod, quoi,
00:22:24 tournage et post-prod.
00:22:26 Et vous avez huit catégories qui sont prises en compte
00:22:28 qu'on voit dans la slide.
00:22:29 Donc déjà, la production, c'est lié plutôt
00:22:31 à les bureaux de production, en fait, globalement.
00:22:33 - Oui, tu veux au bureau, comme d'habitude.
00:22:35 - Exactement. Et puis matériel informatique,
00:22:37 tout est pris en compte.
00:22:38 Le lieu de tournage, la décoration aussi.
00:22:40 - Oui.
00:22:41 - L'habillage, coiffure, maquillage.
00:22:43 On s'est fait maquiller, là, par exemple.
00:22:45 C'est pris en compte, en fait, au global.
00:22:47 Les déplacements, si c'est en avion, en voiture.
00:22:50 Des invités pour une émission de télé,
00:22:52 quand les gens viennent, le public, ils viennent comment ?
00:22:54 En fait, tout ça est pris en compte par rapport à ça.
00:22:56 La régie, alors là, on n'est pas dans une régie publicitaire,
00:22:59 c'est plutôt la quantité, en fait, je vais dire.
00:23:01 Et puis, les déchets pendant un tournage,
00:23:04 moyens techniques de production, ça, c'est vraiment
00:23:06 sur les éléments du tournage.
00:23:09 Et puis, enfin, la post-prod, donc aussi les effets visuels
00:23:12 et le stockage, en fait, de toutes ces données,
00:23:15 par rapport à ça.
00:23:16 Donc ensuite, quand tout ça a été calculé,
00:23:19 les équipes, encore une fois, de Marine,
00:23:21 ils ont fait en sorte de créer un échoscore,
00:23:23 c'est-à-dire, en fait, une lettre.
00:23:25 Ça permet que ça soit plus simple pour pouvoir analyser,
00:23:29 en fait, l'effet de ces émissions.
00:23:31 Donc, c'est des lettres qui vont de A+ à E.
00:23:33 Donc, je pense qu'on va le voir par rapport à la slide
00:23:36 que vous voyez là-dessus.
00:23:37 - Ah, mais c'est comme sur l'électroménager, en fait.
00:23:38 - Exactement pareil.
00:23:39 Donc, on a des émissions qui sont très peu énergivores,
00:23:42 comme "Envie d'agir", que tu es à.
00:23:45 - Elle parle de moi.
00:23:46 - Donc, bravo.
00:23:47 - J'ai fait semblant de ne pas connaître,
00:23:48 mais on a fait cet exercice et c'était très, très chouette.
00:23:51 L'équipe de Marine nous a accompagnées.
00:23:53 Et vraiment, toute l'équipe a pris un plaisir
00:23:58 à se sentir responsable aussi en le faisant.
00:24:01 Bon, "Envie d'agir" est une petite émission humble,
00:24:04 bien sûr que sur un film d'1h30,
00:24:06 enfin sur une production de film,
00:24:08 ce serait beaucoup plus important.
00:24:10 Mais franchement, honnêtement, on se sent même heureux, nous.
00:24:15 - Oui, de s'engager, en fait.
00:24:16 - De s'être... d'avoir été pionniers
00:24:18 et que toute l'équipe se soit engagée.
00:24:20 Et vraiment, c'était un super moment.
00:24:23 - En fait, quand on est en équivalence,
00:24:25 par exemple, d'une émission en A,
00:24:27 donc elle est très peu énergivore,
00:24:28 ça correspond pour une minute, par exemple,
00:24:31 0,01 tonne à la minute,
00:24:34 ça correspond à, par exemple, pas 2h de streaming vidéo.
00:24:37 Voilà, pour avoir une équivalence.
00:24:38 - Pour une minute, ce qui n'est pas beaucoup.
00:24:40 - Oui, par minute.
00:24:41 Et quand on est E, alors là, ça me paraît toujours assez fou.
00:24:44 Donc là, ça correspond plutôt à un film français,
00:24:47 par exemple, avec "Déplacement à l'étranger"
00:24:49 ou à un blockbuster, globalement.
00:24:51 Et là, en fait, plus de 5 tonnes à la minute,
00:24:53 ça va correspondre à 74 000 heures de streaming vidéo.
00:24:56 - Ce qui ne veut rien dire, en fait.
00:24:58 - Ce qui ne veut rien dire.
00:24:59 Alors moi, je suis plus en aller-retour New York,
00:25:00 j'ai encore ça, en fait.
00:25:01 Historiquement, on me disait ça.
00:25:02 Donc je suis pratiquement à 3 aller-retours de New York,
00:25:04 mais pour une minute, en fait.
00:25:06 Donc ça paraît quand même énorme.
00:25:09 Et donc toutes ces informations, en fait,
00:25:11 on les a intégrées à notre programme
00:25:13 et vous allez retrouver dans ce logiciel de média planning
00:25:17 l'information, la lettre qui va correspondre
00:25:19 à toutes les émissions qu'on peut proposer
00:25:21 à la commercialisation publicitaire.
00:25:23 - Donc ça veut dire que si moi, je suis annonceur,
00:25:25 je peux décider de ne pas mettre de pub
00:25:28 autour d'une émission E
00:25:30 parce que ça ne rentre pas dans mes engagements
00:25:32 et reste sur moi.
00:25:33 - En tout cas, on offre cette possibilité de choix,
00:25:35 d'avoir cette information.
00:25:36 Donc ça, c'est une première en France.
00:25:38 On espère que ce sera une initiative
00:25:39 qui devient de plus en plus collective, en fait,
00:25:41 par rapport à nos collègues,
00:25:43 parce que c'est ça, l'idée,
00:25:44 c'est de... on fait quelque chose
00:25:46 et après, d'être un peu dans l'imitation,
00:25:48 d'en parler un peu tout à l'heure par rapport à ça.
00:25:50 Donc c'est quelque chose qui est mis en place.
00:25:53 On a travaillé avec Pop TV,
00:25:55 c'est en train d'être mis en place
00:25:56 dans les jours qui viennent.
00:25:58 Et au-delà de ça, au sein de la régie,
00:26:00 on aime bien justement pour discuter,
00:26:01 partager notre expertise, nourrir la discussion
00:26:04 et c'est pour ça que,
00:26:05 autour de la création de valeur des contenus RSE,
00:26:07 on a interrogé notre planning stratégique
00:26:09 qui a témoigné.
00:26:11 C'est Anthony, en vidéo,
00:26:12 qui va vous parler de ce sujet.
00:26:14 - Très bien, on va l'écouter.
00:26:27 - Je pense que la RSE porte aujourd'hui assez mal son nom.
00:26:30 Dans RSE, il y a le mot "responsabilité"
00:26:33 qui convoque l'idée d'une contrainte,
00:26:35 d'une réglementation, d'une démarche coercitive.
00:26:38 Alors qu'aujourd'hui, on voit que 95% des Français
00:26:41 se disent anxieux, selon un récent sondage IFOP,
00:26:44 je pense qu'on ne va pas leur ajouter
00:26:46 de nouvelles contraintes, de nouvelles angoisses.
00:26:49 Il faut au contraire qu'on leur ajoute de la valeur.
00:26:52 Surtout qu'aujourd'hui, avec l'inflation,
00:26:53 avec la chute du niveau de vie,
00:26:56 on voit que les thématiques liées à l'écologie,
00:26:59 liées à la diversité, à l'inclusion,
00:27:01 risquent de passer au second plan
00:27:03 dans les priorités des consommateurs.
00:27:05 C'est donc important que les marques
00:27:07 s'emparent du sujet,
00:27:08 mais surtout qu'elles cherchent
00:27:10 de nouvelles propositions de valeur
00:27:12 pour amener et supporter leurs engagements.
00:27:16 Et cette valeur, elle peut être bien sûr
00:27:18 positive et bénéfique pour le consommateur,
00:27:20 mais je pense qu'elle peut être aussi divertissante.
00:27:23 On l'a vu avec le film Barbie,
00:27:26 véritable exercice d'un Power Month,
00:27:28 dans lequel la marque s'installe
00:27:30 et se positionne clairement
00:27:32 dans des thématiques sociétales très actuelles.
00:27:35 Donc en fait, l'entertainment
00:27:37 a le pouvoir de mobiliser les foules,
00:27:39 a le pouvoir d'imprimer les imaginaires
00:27:42 et même de transformer les consommateurs en fans.
00:27:45 Et donc je pense que les marques
00:27:46 ont tout intérêt aujourd'hui
00:27:48 à s'en inspirer pour leur contenu RSE.
00:27:50 Alors comment ?
00:27:51 Déjà par de nouvelles grammaires,
00:27:53 par de nouvelles narrations
00:27:55 qui vont lier l'entertainment et la RSE
00:27:57 parfois de manière hyper directe.
00:27:59 On l'a vu récemment avec Greenpeace
00:28:01 qui, pour sensibiliser au danger du plastique,
00:28:05 a pioché dans tout un tas de registres cinématographiques
00:28:09 pour faire différents films un peu parodiques,
00:28:12 dont l'un qui s'appelle Plastic Attack,
00:28:14 qui est son propre film d'horreur,
00:28:17 qui reprend donc tous les codes du genre
00:28:20 pour sensibiliser
00:28:22 et qui donne presque envie d'aller le voir en salle.
00:28:25 Donc je pense que les marques peuvent communiquer
00:28:28 sur leur contenu RSE
00:28:29 sans avoir des discours trop corporate ou trop creux
00:28:34 et qu'elles peuvent mettre en scène leurs engagements
00:28:37 dans un écran fictionnel.
00:28:39 On l'a vu avec Apple et son film Mother Nature.
00:28:42 Alors c'est un long film, il dure 6 minutes,
00:28:44 mais c'est plutôt intéressant à regarder.
00:28:46 Et dans ce film, on voit tous les dirigeants d'Apple,
00:28:49 y compris Tim Cook,
00:28:50 qui reçoivent à leur table un nouvel actionnaire
00:28:53 en la personne de Mère Nature.
00:28:55 Et donc pendant 6 minutes,
00:28:56 ils vont s'exprimer à la convaincre
00:28:59 du bien et de la pertinence de leurs actions
00:29:01 et des résultats qu'ils attendent pour la planète.
00:29:03 Et forcément, c'est Mère Nature,
00:29:04 donc elle va être un peu exigeante avec eux.
00:29:06 En tout cas, on voit que dans ce film,
00:29:08 c'est un film particulier,
00:29:09 parce que c'est presque un film
00:29:11 qui fait dialoguer rapport intégré RSE
00:29:14 avec de la brain fiction ou du brain entertainment.
00:29:18 Ensuite, la conception en elle-même du film,
00:29:21 ça compte aussi.
00:29:22 On peut être diversissant en étant responsable
00:29:25 et même économe.
00:29:27 Le groupe Mars nous l'a prouvé
00:29:29 avec une série de films qui ont fait beaucoup parler,
00:29:31 qui s'appellent les films recyclés,
00:29:33 dans lesquels le groupe a ressorti des cartons
00:29:35 de vieux spots publicitaires de ces différentes marques
00:29:39 qu'elle a simplement réactualisés très légèrement
00:29:42 pour les faire coller à un nouveau message.
00:29:44 Et donc le groupe a communiqué sur le fait
00:29:46 qu'ils ont eu une empreinte minime
00:29:48 pour la conception de ces films.
00:29:50 On est là presque dans un cas de slow advertising,
00:29:53 c'est-à-dire qu'on voit qu'on peut produire moins,
00:29:56 mais créer plus de valeur.
00:29:59 On les regarde parce qu'ils sont assez courts.
00:30:14 Enfin, je crois que l'important avec les connus RSE,
00:30:18 c'est de les aligner avec les valeurs réelles
00:30:21 et tangibles de la marque.
00:30:23 Le problème avec les RSE,
00:30:25 c'est qu'on parle de thématiques et de valeurs universelles.
00:30:27 Donc par définition, tout le monde a lui-même, ou presque.
00:30:30 Donc la marque, il faut qu'elle cherche à être différente
00:30:33 et donc qu'elle agisse, mais surtout qu'elle montre
00:30:36 qu'elle agit à son niveau, dans son périmètre,
00:30:38 dans son secteur d'activité
00:30:40 et en lien avec son savoir-faire réel.
00:30:42 C'est bientôt Pâques, donc on peut parler de Milka,
00:30:45 qui a mis en place une campagne dans laquelle
00:30:47 ils ont confectionné un oeuf en chocolat assez grand,
00:30:50 peut-être pas géant, mais un gros oeuf au chocolat,
00:30:52 qui, bien sûr, je pense, est bon,
00:30:54 mais surtout, il a la particularité de se faire entendre,
00:30:57 notamment par des enfants malvoyants.
00:30:59 Et donc, ça leur permet, avec d'autres enfants,
00:31:02 de participer aux chasses aux oeufs traditionnels.
00:31:05 Donc là, on voit qu'on est sur une opération
00:31:07 qui utilise et active le savoir-faire original de Milka,
00:31:11 mais qui lui greffe une innovation
00:31:13 qui va parler au plus grand nombre.
00:31:15 Donc, par l'expertise de la marque,
00:31:17 par la force des histoires,
00:31:19 mais aussi par de la créativité média,
00:31:21 les marques peuvent aujourd'hui
00:31:23 bousculer un peu leur contenu RSE
00:31:25 pour en faire non seulement des enjeux d'entreprise,
00:31:27 mais en faire des contenus populaires
00:31:30 qui vont servir les objectifs de la marque
00:31:32 et en plus, qui vont divertir les consommateurs.
00:31:34 [Musique]
00:31:44 - Alors, c'est super sympa, parce que contre les co-anxiétés,
00:31:47 il apporte plein de solutions, pour le coup.
00:31:49 - Exactement. Toujours très concret.
00:31:51 - Oui, c'est très concret et j'entends quand même,
00:31:53 et ce qui fait très plaisir, c'est cette sincérité.
00:31:56 Tout à l'heure, Thomas, vous parliez de l'RSE,
00:31:59 dont on entend beaucoup parler, etc.
00:32:01 Ce que j'entends, c'est qu'aujourd'hui,
00:32:03 d'ailleurs, lui dit "les RSE", très justement,
00:32:06 il ne faut pas que ce soit éloigné de ce que vous êtes vraiment,
00:32:08 qui est vraiment une notion.
00:32:09 - L'authenticité, c'est essentiel.
00:32:11 - Exactement, et c'est plutôt une très bonne nouvelle, ça.
00:32:13 - Exactement.
00:32:14 - Merci beaucoup, Dorothée.
00:32:16 Je me tourne vers vous, à présent,
00:32:18 Hubert Blanquefort d'Anglard.
00:32:21 Je suis ravie de vous avoir aussi ce soir.
00:32:23 Je rappelle que vous êtes le directeur de la communication
00:32:25 du pôle client, services et territoires d'EDF.
00:32:29 Je propose, avant qu'on vous entende, si vous êtes d'accord,
00:32:32 qu'on regarde en image une opération
00:32:34 que vous avez montée avec Canal VOD,
00:32:37 et donc avec EDF, et on se retrouve après.
00:32:40 (Générique)
00:32:51 - Pour faire face au pic de consommation d'électricité,
00:32:53 EDF a lancé sa campagne "En décalé"
00:32:56 pour sensibiliser les Français à la sobriété énergétique.
00:32:59 Car chaque geste compte pour économiser l'énergie.
00:33:02 Je baisse, j'éteins, je décale.
00:33:05 Canal VOD s'est associé à EDF
00:33:08 pour mettre en place un dispositif ingénieux
00:33:10 encourageant les utilisateurs
00:33:12 à décaler leur visionnage de quelques heures.
00:33:14 Comment ? En offrant gratuitement
00:33:16 une sélection exclusive de films à visionner
00:33:18 uniquement entre 22h et 1h
00:33:20 sur le site de Canal VOD
00:33:22 après les pics de consommation du soir.
00:33:24 En dehors de ces horaires,
00:33:26 les utilisateurs étaient invités à revenir plus tard
00:33:28 pour profiter de leurs films offerts
00:33:30 et ainsi décaler leur consommation d'énergie.
00:33:32 Une opération qui a connu un franc succès.
00:33:35 15% des visionnages de films répertoriés sur Canal VOD
00:33:38 pendant cette période provenaient de cette campagne.
00:33:41 Plus de 270 000 contacts généraient grâce aux mises en avant
00:33:44 sur la page d'accueil de MyCanal tout au long de l'opération.
00:33:47 Et plus de 350 000 personnes ont reçu la newsletter de Canal VOD
00:33:53 Conclusion, une initiative qui a encouragé les utilisateurs
00:33:57 à réduire leur consommation énergétique
00:33:59 tout en profitant d'une offre de divertissement inédite.
00:34:02 C'est malin, hein ?
00:34:14 C'est très bien résumé.
00:34:16 C'est un dispositif quand même super malin.
00:34:19 Qu'est-ce qui vous a motivé à lancer ça, GEDF ?
00:34:22 La première chose, c'est qu'on était dans un contexte
00:34:24 quand même un peu compliqué.
00:34:26 Il n'y a pas si longtemps, donc l'année dernière.
00:34:28 Et l'idée, c'est autant EDF depuis toujours
00:34:31 a fait la promotion des économies d'énergie,
00:34:34 je crois que même nos parents s'en souviennent,
00:34:36 comme dirait l'autre.
00:34:37 Et donc on est totalement dans l'ADN de la marque
00:34:40 et là, l'idée, c'était d'aller plus loin
00:34:42 et de pouvoir, à un moment ou à un autre,
00:34:45 pouvoir apporter quelque chose
00:34:47 qui allait être en résonance aussi avec la campagne publicitaire.
00:34:50 Et donc c'est bien une articulation à la fois
00:34:53 d'un message publicitaire fort, puissant,
00:34:55 mais en même temps, quelque chose qui rentrait davantage
00:34:57 dans la vie des gens.
00:34:59 Et donc on avait vraiment cette stratégie de nudge,
00:35:01 comme on dit, pour essayer de pousser les gens
00:35:04 à changer leur comportement,
00:35:06 sans forcément être infantilisants,
00:35:08 puisque ça, c'est un vrai sujet.
00:35:09 C'est-à-dire que les messages, parfois,
00:35:11 sont un peu éculpabilisants
00:35:13 et parfois aussi infantilisants.
00:35:15 Donc là, il fallait trouver un juste équilibre.
00:35:17 Et effectivement, quand on voit les résultats,
00:35:19 on est très contents de cette opération avec Canal.
00:35:22 - Et comment est-ce que ça a été monté ?
00:35:24 Avec qui ? En combien de temps ?
00:35:27 - Alors, en fait, assez rapidement,
00:35:31 en deux mois, sur un travail avec Avas Media.
00:35:35 En fait, la campagne publicitaire,
00:35:37 vous avez vu un certain nombre de choses.
00:35:39 On a créé quelque chose qui, par ailleurs,
00:35:41 a été repris par le gouvernement,
00:35:43 qui a trouvé que c'était plutôt une bonne idée
00:35:45 de dire finalement, créons un mouvement,
00:35:47 comme on a pu le connaître dans les années 70,
00:35:50 au moment des crises du pétrole.
00:35:53 Créons quelque chose, mais essayons,
00:35:55 à un moment ou à un autre,
00:35:56 de ne pas tirer dans tous les sens.
00:35:58 Donc, s'il y a une bonne idée,
00:35:59 essayons de capitaliser sur cette bonne idée,
00:36:01 essayons de la développer.
00:36:03 Donc, c'est vraiment cette démarche-là
00:36:05 qui a aussi poussé les pouvoirs publics
00:36:06 à reprendre "j'éteins, je baisse,
00:36:08 je baisse, j'éteins, je décale".
00:36:10 Le "j'éteins, je baisse", finalement,
00:36:13 était relativement simple à exprimer.
00:36:16 On l'a fait en publicité,
00:36:18 avec notre territoire créatif habituel,
00:36:20 notre égérie, comme on dit.
00:36:22 Et donc, voilà, elle se mettait en scène,
00:36:24 elle-même, en train de baisser
00:36:27 et d'éteindre un certain nombre de choses.
00:36:29 Décaler, ce n'est pas évident.
00:36:31 Et donc, toute la démarche,
00:36:32 ça a été de se dire,
00:36:33 comment est-ce qu'on peut créer quelque chose
00:36:35 qui apporte de la valeur ?
00:36:36 Et donc, sans vouloir paraphraser
00:36:39 l'intervenant juste avant,
00:36:41 Anthony Ayan, je crois que c'est ça ?
00:36:43 – Oui, c'est ça.
00:36:44 L'idée, c'était vraiment d'apporter de la valeur.
00:36:46 Et c'est aussi une des thématiques ce soir.
00:36:48 Et donc, c'est de se dire, au fond,
00:36:50 qu'est-ce que ça m'apporte
00:36:52 de changer mon comportement ?
00:36:54 Qu'est-ce que ça va m'apporter de nouveau ?
00:36:57 Et donc, là, l'idée, c'était au fond,
00:36:59 une très très bonne idée, encore une fois,
00:37:01 ce qui a été résumé tout à l'heure,
00:37:03 c'est de dire, on vous offre gratuitement des films,
00:37:06 donc vous allez pouvoir assouvir votre plaisir
00:37:08 de regarder des films,
00:37:09 qui vont être des super films,
00:37:11 mis à disposition par la plateforme.
00:37:13 Et en même temps, si vous faites un petit effort,
00:37:15 on vous les met à disposition gratuitement.
00:37:17 – Oui, super.
00:37:18 Mais en fait, là, vous parlez de la valeur
00:37:20 pour le téléspectateur,
00:37:22 enfin pour celui qui est l'usager
00:37:24 de cette VOD décalée et donc gratuite.
00:37:27 Mais pour vous, qu'est-ce que ça a apporté
00:37:30 comme valeur et comme bénéfice ?
00:37:31 – Alors, honnêtement, c'est une brique de plus
00:37:33 dans le dispositif général.
00:37:36 N'oublions pas, encore une fois,
00:37:37 que toute l'idée, c'était d'éviter des délestages
00:37:40 et de sensibiliser aux gens.
00:37:42 De sensibiliser les gens au fait que l'énergie,
00:37:45 l'électricité, c'est quand même un bien
00:37:48 qui a une valeur.
00:37:49 Et on l'avait peut-être un tout petit peu oublié,
00:37:51 en France, et donc il y a un moment,
00:37:54 il a fallu en effet avoir un message assez fort.
00:37:57 Et donc, ce message-là, il était encore une fois
00:38:00 en publicité.
00:38:01 Et donc, cette brique-là, qui était celle de l'attention,
00:38:04 celle du bruit médiatique,
00:38:06 oui, il était important,
00:38:08 mais il fallait aussi rentrer dans la vie des gens.
00:38:10 Et donc, ça nous a permis aussi d'apporter de la valeur
00:38:14 au plus proche finalement des usages
00:38:16 et des comportements qui sont dans la vie des gens.
00:38:19 – Est-ce que vous avez d'autres projets de ce type-là,
00:38:21 où finalement l'ARSE est venue et a revu la façon de faire
00:38:25 et rentré dans les gens, dans la vie des gens
00:38:27 pour changer les choses ?
00:38:28 – Alors, est-ce qu'on a d'autres projets ?
00:38:30 L'ARSE, elle est consubstantielle finalement
00:38:33 au métier de l'énergie.
00:38:35 Pourquoi ? Parce qu'on est toujours dans une logique,
00:38:37 tout simplement, de produire ce que les gens veulent consommer.
00:38:41 On n'est pas là dans un excès de production.
00:38:44 Et d'ailleurs, parfois les consommateurs,
00:38:46 ou les uns et les autres, ne comprennent pas ça.
00:38:48 C'est-à-dire, mais quel est votre intérêt finalement
00:38:50 à en vendre moins ?
00:38:51 C'est quand même ça, la réalité.
00:38:53 On a cet intérêt-là.
00:38:54 Et donc, ça participe de cette idée-là,
00:38:56 qui est de se dire, essayons de faire que les gens
00:38:58 consomment moins, ou plutôt, consomment mieux, en l'occurrence.
00:39:02 – Et est-ce que cette sobriété, ça s'inscrit dans le temps ?
00:39:06 Est-ce que chaque année, il faut aller un peu plus loin ?
00:39:08 Vous dites effectivement que vous, vous essayez d'avoir
00:39:10 la juste consommation, finalement, si je comprends bien.
00:39:13 Est-ce que c'est quelque chose qui est évolutif ?
00:39:16 Est-ce que c'est les mêmes enjeux chaque année ?
00:39:18 – Alors, ce n'est pas forcément les mêmes enjeux.
00:39:20 Heureusement.
00:39:21 En même temps, on ne peut pas complètement prédire l'avenir.
00:39:24 Il suffit de voir, depuis deux ans, qu'il y a un certain nombre de choses
00:39:27 qui peuvent avoir des impacts très très forts
00:39:29 dans nos économies, dans nos façons de vivre.
00:39:32 Mais je dirais que la situation d'il y a un an et quelques,
00:39:36 elle est différente aujourd'hui.
00:39:38 En revanche, ça ne veut pas forcément dire qu'il faut arrêter,
00:39:42 finalement, en se disant "on est revenu à la normale,
00:39:44 on met ça derrière nous".
00:39:46 Donc, nous, on propose beaucoup de solutions, des produits, des offres.
00:39:51 Je ne vais pas parler des offres EDF, mais ce que je veux dire,
00:39:55 c'est qu'on est au contact de 25 millions de clients.
00:39:58 Donc, je veux dire, on a aussi cette capacité à nous adresser
00:40:02 à une grande partie de la population française.
00:40:04 Et donc, dans ce qu'on propose, il y a aussi des outils de pilotage
00:40:07 et des choses pour les aider à prendre en main leur consommation.
00:40:10 On peut faire des messages publicitaires,
00:40:12 on peut évidemment mettre en place des opérations comme celles-là,
00:40:15 qui sont extrêmement fortes et très pertinentes.
00:40:18 Mais, à un moment ou à un autre, ça repose aussi sur la façon
00:40:21 dont les gens prennent en main leur propre destin, j'ai envie de dire énergétique.
00:40:25 - Oui, j'entends dans ce que vous dites et dans ce que tout à l'heure,
00:40:28 Dorothée a dit, dans les deux.
00:40:30 Finalement, faire du contenu et consommer du contenu
00:40:34 devient un bien de consommation comme un autre,
00:40:36 où on prête attention quand on le fait.
00:40:39 On a des gestes, des éco-gestes à avoir, et de la même façon,
00:40:42 dans la consommation, chacun de nous a cette responsabilité.
00:40:45 Et c'est ça que vous apportez comme pédagogie à vos clients.
00:40:49 - Alors, il y a de la pédagogie, et puis là, l'idée, encore une fois,
00:40:52 c'était de ne pas rentrer dans une logique de privation.
00:40:56 On a cherché vraiment à illustrer cette sobriété heureuse,
00:41:00 comme on dit, en tout cas choisie, positive.
00:41:03 Et, encore une fois, c'est en apportant de la valeur
00:41:06 que, finalement, les gens peuvent se rendre compte
00:41:08 qu'en changeant un comportement, en faisant légèrement différemment,
00:41:11 non seulement ça aura un effet immédiat sur leur facture,
00:41:15 mais, au fond, ça ne leur enlève rien,
00:41:18 on leur donne un supplément, on va dire, de valeur positive.
00:41:22 - Merci beaucoup, Hubert. - Je vous en prie.
00:41:24 - Donc, vous avez été... Marine, vous en avez parlé, vous aussi,
00:41:28 sur, du coup, ces contenus qui nous influencent,
00:41:32 qui influencent nos représentations,
00:41:34 notamment, je parle évidemment de notre vision de la société,
00:41:37 de la diversité, mais c'est pareil pour la pub, en fait.
00:41:41 Et là, cette fois-ci, c'est bien Emmanuel.
00:41:43 La publicité, on sait ce que c'est, on en a grandi avec.
00:41:47 C'est, comme moi, j'aime bien dire,
00:41:49 c'est un peu la température d'une culture, d'une société, également.
00:41:53 Et donc, on a la chance de vous avoir,
00:41:55 parce qu'une étude a été menée récemment
00:41:58 qui s'intéresse à la représentation des diversités dans la publicité.
00:42:03 Et donc, il s'est aussi attelé à comprendre les bonnes pratiques
00:42:06 et les écueils à éviter.
00:42:08 Est-ce que vous pouvez nous partager déjà, en synthèse, cette étude ?
00:42:12 - Tout à fait. Alors, tout d'abord, je pense qu'il faut bien se dire
00:42:15 que représenter la diversité dans la publicité,
00:42:20 pour les gens, c'est quelque chose d'important.
00:42:23 Quand on regarde les résultats de la dernière étude Cantart
00:42:26 sur l'inclusion et la représentation de la diversité dans la publicité,
00:42:30 ce qu'on voit, c'est qu'on a 70 % des Français
00:42:33 qui déclarent que, pour eux, c'est important
00:42:36 que les marques soient inclusives
00:42:38 et qu'elles représentent la diversité dans leur publicité.
00:42:42 Or, ce que l'on voit, c'est qu'aujourd'hui,
00:42:45 il ne sont que 32 % à trouver que les marques
00:42:49 reflètent bien la diversité dans leur publicité.
00:42:52 Il y en a 24 % qui trouvent que les marques ne le font pas assez
00:42:56 et 33 % qui trouvent que les marques le font trop.
00:42:59 Et je pense que, derrière ce trop, c'est avant tout
00:43:03 peut-être un regard critique sur la manière et l'authenticité, peut-être,
00:43:08 avec laquelle les marques le font.
00:43:12 Et donc, c'est pourquoi, effectivement,
00:43:14 on a eu envie de partager aujourd'hui les résultats d'une vaste étude
00:43:19 qui a été réalisée par la grande chaîne anglaise ITV
00:43:23 et qui, justement, a cherché à comprendre, comme tu le dis,
00:43:28 quelles étaient les bonnes pratiques
00:43:30 en matière de représentation de la diversité
00:43:33 et puis, surtout, les écueils aussi à éviter.
00:43:37 Alors, pour ce faire, ils ont sélectionné une trentaine de campagnes célèbres
00:43:44 et qui mettaient en avant des populations qui appartiennent à des groupes
00:43:49 qu'ils estimaient être mal représentées en publicité.
00:43:52 Alors, mal représentées, soit parce qu'ils étaient sous-représentés en publicité
00:43:57 ou représentées avec des stéréotypes.
00:43:59 Parmi les groupes qu'ils ont étudiés,
00:44:02 il y avait notamment des Britanniques noires, des Asiatiques,
00:44:07 des personnes handicapées, des personnes âgées, des personnes LGBTQ+.
00:44:13 Il y avait également des femmes.
00:44:15 Et auprès de ces populations,
00:44:18 ils ont mené des vastes études quantitatives et qualitatives.
00:44:21 Il n'y a pas moins de 10 000 personnes qui ont été interrogées.
00:44:25 Et ils se sont intéressés, tout particulièrement,
00:44:29 à la réaction de ces personnes face aux publicités qui les mettaient en avant.
00:44:36 Parce que, comme on le sait, il y a un lien entre l'émotion générée par la publicité
00:44:43 et la croissance à long terme d'une marque.
00:44:46 Et comme on va peut-être le voir ici s'afficher,
00:44:49 il y a aujourd'hui des modèles qui permettent de prédire
00:44:55 quel va être le gain de part de marché d'une marque
00:44:58 en fonction de la réaction émotionnelle générée par les publicités.
00:45:03 C'est excellent.
00:45:05 Et c'est là où on va parler justement d'efficacité.
00:45:11 D'accord. Et juste une petite question,
00:45:13 c'était fait à un niveau mondial cette histoire-là ?
00:45:17 C'est une grosse étude qui s'appuie sur le marché anglais.
00:45:22 Ils ont ici analysé des centaines et des centaines de campagnes.
00:45:28 Mais on dispose, alors si je n'ai pas les résultats sur le marché français,
00:45:31 on dispose aussi en France, derrière ce type de benchmark.
00:45:35 Et moi, je n'espère qu'une chose, c'est qu'à un moment,
00:45:38 un institut va se lancer sur ce même type d'approche,
00:45:41 parce que je suis sûre qu'on obtiendra les mêmes conclusions.
00:45:43 Qu'est-ce qu'elle nous dit encore alors cette étude ?
00:45:46 Alors, un des premiers enseignements de cette étude,
00:45:50 c'est que tout d'abord, se sentir vu, ça fait du bien.
00:45:56 Quel que soit…
00:45:57 Tiens, c'est étonnant.
00:45:58 Quel que soient les groupes qu'ils ont analysés,
00:46:01 en fait, les résultats étaient toujours les mêmes.
00:46:04 C'est-à-dire que les publicités obtenaient toujours un meilleur score
00:46:09 auprès des groupes de la diversité qui se voyaient représentés.
00:46:14 Et donc, ce que l'on voit, c'est que tout d'abord,
00:46:17 la représentation, ça augmente la réaction émotionnelle.
00:46:21 Ça, c'est la première chose.
00:46:22 La seconde chose qui est intéressante, c'est qu'en fait,
00:46:25 on observe sur la plupart de ces publicités,
00:46:28 un score qui était supérieur à la moyenne
00:46:32 auprès de l'ensemble de la population.
00:46:35 Ça veut dire quoi ?
00:46:36 Ça veut dire que finalement, tout le monde est gagnant.
00:46:38 Non seulement ces publicités sont plus efficaces
00:46:41 auprès de l'ensemble de la population,
00:46:43 elles le sont plus encore auprès des groupes de la diversité.
00:46:48 Vous voulez dire que parce qu'il y a,
00:46:50 même quand il y a, par exemple, je vais prendre un exemple concret,
00:46:52 une meilleure représentation, par exemple, des Asiatiques.
00:46:56 Alors, sur une population asiatique, c'est très performant,
00:47:00 mais y compris sur tout le monde, c'est très performant ?
00:47:02 Tout à fait. C'est-à-dire que sur ces spots,
00:47:05 où il y avait une représentation
00:47:08 qui, véritablement, était perçue comme authentique,
00:47:11 eh bien, on a vu que sur ces spots, on avait au global
00:47:14 un score qui était supérieur à la moyenne des publicités.
00:47:19 C'est une très bonne nouvelle aussi, ça.
00:47:21 Tout à fait.
00:47:22 Ça veut dire que les gens sont en attente aussi d'inclusion.
00:47:25 C'est ça que j'entends dans ce que vous dites.
00:47:27 Tout à fait.
00:47:28 Alors, un deuxième enseignement, c'est que, finalement,
00:47:33 la représentation de la diversité, eh bien, ça unit les gens.
00:47:39 Et là, comme on va peut-être le voir avec le spot de Renaud,
00:47:44 alors, ici, il s'agissait d'un spot qui retrace l'histoire
00:47:49 de deux femmes qui se sont connues depuis leur plus tendre enfance.
00:47:53 Et puis, en grandissant, elles vont, toutes les deux,
00:47:56 tomber follement amoureuses l'une de l'autre.
00:47:59 Et quand on regarde, ensuite, à droite,
00:48:04 tout au long du spot, la réaction émotionnelle
00:48:08 qui est générée par chacune des séquences,
00:48:11 eh bien, ce que l'on voit, finalement, c'est que la réaction émotionnelle,
00:48:15 elle est la même auprès de l'ensemble de la population
00:48:18 qu'auprès de la population LGBTQ+.
00:48:21 Incroyable.
00:48:22 Donc, ça veut dire quoi ?
00:48:23 Ça veut dire que, finalement, tout le monde...
00:48:25 L'émotion n'a pas de genre, n'a pas d'origine.
00:48:28 Tout le monde réagit aux mêmes choses de la même manière.
00:48:30 C'est incroyable.
00:48:31 C'est juste, alors, ce qu'ils ont pu voir sur certains spots,
00:48:34 c'est juste l'intensité de la réaction qui peut être plus élevée
00:48:38 auprès des groupes qui se voient représenter.
00:48:41 Et ça, c'est super important, parce qu'en fait, ça veut dire...
00:48:44 Ça veut dire quoi ?
00:48:45 Ça veut dire qu'une marque, elle n'est pas obligée
00:48:49 d'adapter son message à chaque groupe de la diversité,
00:48:53 puisque, finalement, tout le monde va réagir à la même chose
00:48:57 de la même manière.
00:48:59 C'est génial.
00:49:00 C'est très bien.
00:49:01 Et puis, un troisième enseignement que l'on voulait également partager aujourd'hui,
00:49:07 c'est le fait que, finalement, les publicités qui ont obtenu
00:49:13 le meilleur accueil auprès des populations issues de la diversité,
00:49:17 c'était des publicités qui évitaient deux principaux écueils.
00:49:23 Un de ces écueils, c'est celui qu'on pourrait appeler
00:49:28 de la case à cocher, c'est-à-dire de représenter une personne
00:49:34 issue d'un groupe qui est généralement sous-représentée,
00:49:39 mais de le faire de façon qui est jugée comme peu authentique.
00:49:43 Et là-dessus, je vais reprendre ce que disait une jeune femme noire,
00:49:48 et qui disait, là, vous voyez, sur cette publicité,
00:49:52 il y a une femme noire.
00:49:54 Et donc, ma communauté, eh bien, soit elle est représentée
00:50:00 par la présence de cette femme noire,
00:50:03 mais cette femme noire, elle ne reflète en rien ma communauté.
00:50:07 Et c'est là que c'est très important de tenir compte de tous ces détails,
00:50:13 comme par exemple la décoration intérieure,
00:50:16 les comportements au moment des repas,
00:50:18 ou tout autre élément culturel qui peut être propre à une communauté,
00:50:22 de façon à ce que celle-ci, elle ne se sente pas uniquement présente,
00:50:27 mais véritablement représentée.
00:50:29 Et puis, le second écueil, et cette fois-ci, je dirais,
00:50:33 c'est l'effet inverse, ce sont certaines marques
00:50:37 qui sont très engagées envers certaines communautés,
00:50:42 et qui vont avoir des publicités, qui vont être des publicités
00:50:47 très percutantes, avec pour objectif d'attirer l'attention
00:50:52 sur certaines réalités.
00:50:54 - Vous voulez dire un peu trop de militantisme, quelque chose de cet ordre-là ?
00:50:58 - Alors, trop, qu'ils vont le faire, exactement, de manière très militante.
00:51:01 Alors, c'est vrai qu'en soi, c'est louable,
00:51:05 et ça peut faire de très, très grandes publicités.
00:51:08 En revanche, la publicité, elle n'est pas obligée
00:51:10 de fonctionner de cette manière-là.
00:51:12 Et il peut y avoir, en fait, une distorsion entre refléter
00:51:20 certaines réalités, qui sont vraies, et le fait de ne montrer
00:51:24 que des stéréotypes de communautés qui seraient dans la lutte et la douleur.
00:51:30 Et en tout cas, ce que l'on a vu, c'est que les spots
00:51:33 qui obtenaient les meilleurs scores auprès des publics
00:51:38 issus de la diversité, c'était des spots qui ne tombaient pas dans cet écueil.
00:51:43 Et là-dessus, je voudrais rebondir sur ce que disait Anthony tout à l'heure,
00:51:47 c'est qu'effectivement, il est important pour les marques
00:51:50 de proposer de nouvelles narrations qui lient davantage RSE
00:51:57 avec Entertainment, parce qu'encore une fois,
00:52:01 les publicités qui ont été les plus plébiscitées
00:52:04 étaient celles qui mettaient avant tout en avant des histoires
00:52:08 qui étaient des histoires divertissantes, réconfortantes et émouvantes.
00:52:13 Et puis enfin, pour finir, je pense qu'il est important de dire
00:52:18 que la diversité, ça n'est en rien une identité.
00:52:22 Et qu'être inclusif dans sa communication, c'est avant tout
00:52:27 de comprendre et de respecter l'identité de chacun.
00:52:32 Et c'est quelque chose qui est particulièrement difficile
00:52:36 quand cette diversité, en fait, elle n'est pas toujours représentée
00:52:42 parmi ceux-là même qui font la publicité.
00:52:46 Et tu en parlais tout à l'heure, c'est vrai que le cinéma
00:52:50 est en train d'avoir cette prise de conscience pour avoir davantage
00:52:54 de diversité parmi ceux et celles qui écrivent les scénarios,
00:52:58 qui tiennent la caméra. Et je pense que le monde de la publicité,
00:53:02 lui aussi, doit faire sa mue dans ce domaine.
00:53:06 Oui, et justement, dans le monde de la publicité,
00:53:09 on a quand même l'impression qu'il y a une population
00:53:12 qui n'est pas très visible ou pas suffisamment, en l'occurrence,
00:53:16 ceux qu'on appelle les seniors. Mais je voudrais quand même vous dire
00:53:19 que senior à plus de 50 ans, je ne suis pas vraiment d'accord avec ça,
00:53:22 déjà. Mais passons, on fera un autre débat.
00:53:26 Alors que c'est plus de 50 ans, en France,
00:53:30 on représente 40 % de la population. Alors pourquoi ?
00:53:34 C'est parce que justement, il n'y a pas assez de seniors
00:53:36 dans les gens qui font la pub ?
00:53:38 Écoute, je pense qu'en partie, en tout cas, la manière de les représenter,
00:53:42 c'est peut-être parce que ça manque un petit peu de seniors,
00:53:44 effectivement, parmi ceux qui sont derrière la caméra.
00:53:48 Et tu as raison, c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
00:53:52 typiquement, les seniors, ça fait partie des populations
00:53:55 qui sont mal représentées en télévision, alors que les marques auraient
00:54:00 tout intérêt à leur accorder beaucoup d'attention.
00:54:05 Parce que comme tu disais, effectivement, alors non seulement c'est une population
00:54:09 qui est nombreuse, qui est amenée à avoir une part de plus en plus importante
00:54:13 dans nos sociétés, qui plus est, c'est une population qui a un pouvoir d'achat
00:54:18 qui est supérieur à la moyenne. Et en plus, c'est une population
00:54:21 qui est facile à toucher en télévision.
00:54:24 En revanche, ce que l'on voit, c'est qu'aujourd'hui,
00:54:29 quand on regarde les résultats du dernier baromètre Cantar,
00:54:33 c'est que si on a 40 % des jeunes qui déclarent qu'ils se retrouvent
00:54:40 dans les publicités, parmi les 50 ans et plus, ils ne sont que 20 %.
00:54:47 Et en fait, la population des seniors, c'est une population qui est largement
00:54:53 invisibilisée en publicité, compte tenu du poids qu'elle représente
00:54:57 dans la société, ou qui, lorsqu'elle est représentée,
00:55:01 est faite de façon qui est assez stéréotypée.
00:55:07 Et à ce titre, je trouve que les résultats d'une étude qui a été réalisée
00:55:12 dernièrement par l'agence Densu, sur la perception des seniors
00:55:16 sur la publicité, est assez éloquente, puisqu'on a près de 80 % d'entre eux
00:55:22 qui déclarent, trouvés que finalement dans les publicités,
00:55:26 ils sont trop souvent représentés en opposition des jeunes,
00:55:31 et que dans les publicités, finalement, seules les opinions
00:55:35 des jeunes sont valorisées. Et donc, du coup, ils sont tout autant,
00:55:39 je dirais que c'est à 118-119 %, à déclarer que la publicité
00:55:45 indirectement les exclut des enjeux fondamentaux de la société,
00:55:49 notamment, surtout les projets d'avenir, où lorsqu'il s'agit de pouvoir
00:55:55 contribuer au changement de la société, il ressort de tout ça
00:56:01 un sentiment d'exclusion, et qui est d'autant plus exacerbé
00:56:05 que la moitié d'entre eux ont le sentiment finalement qu'on les représente
00:56:09 en publicité uniquement pour promouvoir des produits
00:56:13 qui sont des produits typés seniors.
00:56:16 On voit tout à fait bien.
00:56:18 Tout à fait. Et donc, c'est vrai que...
00:56:21 Et je voulais écouter Kate Watters de ITV, parce que ITV,
00:56:26 dans son étude Wise Up, s'est particulièrement intéressée
00:56:30 à cette population, et Kate Watters ici nous donne
00:56:34 certains conseils pour pouvoir peut-être mieux les adresser en publicité.
00:56:39 Donc on va l'écouter.
00:56:41 Quelles sont les principales conclusions de votre étude sur les publics
00:56:47 les plus âgés ?
00:56:49 Si je devais les résumer, je dirais que la génération plus mûre,
00:56:54 à savoir toute personne âgée de 55 ans et plus,
00:56:59 est une cible publicitaire très facile à atteindre,
00:57:02 mais très dure à satisfaire.
00:57:05 Ce sont des clients difficiles et exigeants en matière de publicité
00:57:10 et de la façon dont on les représente.
00:57:13 On s'attendait à ce que, comme pour les autres groupes sous-représentés,
00:57:21 le simple fait de les faire apparaître dans des publicités ou à l'écran
00:57:25 suffirait à les intéresser.
00:57:28 Mais ce n'est pas le cas.
00:57:31 Il faut vraiment faire l'effort de les représenter d'une manière
00:57:35 qui leur semble authentique, respectueuse,
00:57:39 et qui valorise le rôle qu'ils jouent dans la société.
00:57:44 Comment les satisfaire ?
00:57:53 On a trouvé des petites astuces très intéressantes pour y parvenir.
00:57:58 Cette génération a vécu des choses extraordinaires.
00:58:02 Ils ont connu les années 60, 70,
00:58:05 qui ont vu de grands changements culturels et sociétaux.
00:58:09 Si on y fait référence, si on évoque cette culture,
00:58:13 cela attire leur attention.
00:58:15 Ils se sentent plus compris.
00:58:17 C'est pourquoi on parle d'enfants de la culture,
00:58:20 par opposition aux enfants du numérique.
00:58:24 Autre astuce, ils aiment les célébrités, les personnes connues,
00:58:31 tant qu'elles ne se prennent pas trop au sérieux.
00:58:34 Tant que leur apparition est amusante,
00:58:37 les célébrités de leur génération attirent leur attention.
00:58:41 Ils se sentent moins négligés et plus valorisés.
00:58:50 Une autre astuce intéressante,
00:58:52 c'est de reconnaître qu'ils ne sont pas nés de la dernière pluie.
00:58:56 Ils ont de l'expérience, ils sont intelligents, avisés.
00:59:00 Et trop souvent, dans la publicité,
00:59:03 on les représente comme perdus dans ce monde moderne.
00:59:06 Ce n'est pas juste.
00:59:08 Quand on les montre actifs,
00:59:10 quand on les montre capables de réflexion,
00:59:13 et surtout capables d'utiliser la nouvelle technologie,
00:59:17 on a des publicités au Royaume-Uni
00:59:20 où on peut même les voir donner une leçon aux plus jeunes.
00:59:23 Ça, ça leur plaît beaucoup.
00:59:26 Il faut être respectueux, intelligent,
00:59:33 évoquer le monde qui est le leur
00:59:35 et mettre en avant les choses qui comptent pour eux.
00:59:38 Par exemple, l'amitié, surtout pour les femmes,
00:59:41 est un aspect très important de leur vie à ce stade.
00:59:46 Montrer que vous comprenez la force d'une amitié,
00:59:50 l'importance des liens que ça crée,
00:59:53 c'est un outil très utile pour susciter un engagement.
00:59:57 Pour résumer, je dirais que ce groupe représente au Royaume-Uni
01:00:04 environ près de 70% de la population
01:00:08 et pas loin de 60% de la richesse économique.
01:00:12 C'est pourquoi ils représentent une cible publicitaire très importante.
01:00:17 Ils sont faciles à atteindre et en même temps durs à satisfaire.
01:00:21 Donc faites en sorte de les représenter avec respect et authenticité
01:00:26 et avec un peu de chance, ça leur plaira.
01:00:29 Notre première étude, qui s'intéresse au rôle
01:00:39 de la représentation de la diversité, a eu énormément de succès.
01:00:44 En termes de projets de recherche, ça a beaucoup plu aux gens.
01:00:49 Je pense aussi que ça a rassuré certains de nos annonceurs,
01:00:54 surtout ceux qui ont une clientèle très variée.
01:00:59 On peut voir qu'ils ont peur de représenter
01:01:03 des publics issus de minorités
01:01:06 et de n'être plus associés qu'à cette minorité et à leur excluant.
01:01:11 Leur montrer que la représentation fonctionne
01:01:15 et qu'elle apporte des dividendes, mais qu'elle plaît aussi aux autres,
01:01:20 les a beaucoup rassurés.
01:01:23 C'était un résultat très intéressant.
01:01:26 Dans le cadre de l'étude WISE-UP, c'est encore très récent.
01:01:30 On a présenté nos résultats au cours d'un festival de marketing,
01:01:34 plus tôt cette année, et ils ont été bien accueillis.
01:01:38 On va les mettre en application avec certains clients.
01:01:41 Et ça me rend très optimiste.
01:01:43 Je pense aussi qu'étant donné l'incertitude économique
01:01:46 que l'on observe à travers le monde,
01:01:48 ce groupe cible a plus d'argent à dépenser.
01:01:51 Et si j'étais un annonceur, je me pencherais beaucoup plus sur ce groupe.
01:02:02 C'est un peu ce que vous disiez.
01:02:04 Elle confirme des éléments que vous partagez.
01:02:06 On peut dire qu'il y a eu un progrès sur la représentation des diversités
01:02:11 et que les annonceurs en ont envie, le font,
01:02:14 certainement pour des raisons d'engagement sociétal ou des raisons morales.
01:02:19 Mais est-ce que dans cette étude d'iTV,
01:02:22 on voit aussi des arguments d'efficacité ou de création de valeur,
01:02:27 comme c'est l'expression de ce soir ?
01:02:30 Oui, tout à fait. Je finirais par ça.
01:02:32 Ce que montre cette étude, c'est que finalement,
01:02:36 quand les marques ne représentent plus la diversité,
01:02:42 lorsqu'elles donnent la possibilité à un plus grand nombre de leurs clients
01:02:47 de se sentir vues au travers de publicités
01:02:51 qui reflètent véritablement leur vie réelle et quotidienne,
01:02:56 ce que l'on voit, c'est que ces publicités,
01:02:59 non seulement elles sont plus efficaces auprès de l'ensemble de la population,
01:03:03 on le voit, 53 % obtiennent un score de plus de 3 étoiles
01:03:08 versus 46 % en moyenne,
01:03:11 et qu'elles le sont encore plus efficaces
01:03:14 auprès des groupes de la diversité qu'elles incluent.
01:03:17 C'est hyper intéressant.
01:03:19 On arrive quasiment au terme de cette émission.
01:03:21 Déjà, un énorme merci à tous les six.
01:03:24 Moi, en tout cas, j'ai appris plein de choses.
01:03:26 J'espère qu'il en est de même pour vous.
01:03:28 Je trouvais que c'était passionnant.
01:03:30 Je me suis notée une petite conclusion.
01:03:32 Ce que j'ai entendu, et je vais repartir, mais franchement, requinquée.
01:03:35 J'ai entendu « engagement », « authenticité », « efficacité »,
01:03:40 les trois ensemble, je trouve ça très bien.
01:03:42 J'ai entendu que les clients de canal, les abonnés,
01:03:46 que les gens d'EDF, les clients d'EDF, et on est nombreux,
01:03:50 que ceux qui regardent la publicité,
01:03:53 on est encore plus nombreux, finalement, on attend ça.
01:03:56 On attend ces engagements RSE authentiques
01:04:00 de la part de ceux qui font les contenus,
01:04:02 de la part de ceux qui font les pubs,
01:04:04 de la part de ceux qui nous donnent l'électricité.
01:04:06 Et je trouve que c'est une super nouvelle pour finir l'émission
01:04:10 parce que ça veut dire que la société est en ordre de marche.
01:04:13 Et ça, quoi de mieux pour finir peut-être en conclusion cette émission ?
01:04:18 On passe à la deuxième partie de la soirée
01:04:20 où les débats vont continuer et de plus belle.
01:04:23 Merci encore et je vous dis à très bientôt
01:04:25 pour une autre émission Askif, j'espère. Merci.
01:04:28 [Musique]
01:04:57 [Musique]