• il y a 8 mois

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Transcription
00:00 La première fois que j'ai eu envie d'écrire, c'était après un grand procès d'assises
00:05 dans lequel je suis intervenue.
00:06 J'étais du bon côté de la barre, c'est-à-dire du côté des victimes, mais pendant cette
00:10 audience, j'avais de cesse que de trouver des arguments pour l'accuser, ce qui était
00:14 un peu problématique.
00:15 Et la décision qui avait été rendue était légalement juste, mais humainement discutable
00:20 pour moi.
00:21 C'était un dossier de violences légales aussi.
00:24 Et à partir de ce dossier-là et d'autres personnes que j'ai accompagnées, j'ai eu
00:30 envie d'écrire et d'écrire sur la justice.
00:32 J'ai été très impressionnée par Baslinter, par l'homme, et notamment c'est aussi ce
00:38 que je voulais amener dans ce livre.
00:40 C'est les personnes qui ont une histoire familiale, personnelle, qui peut être extrêmement douloureuse
00:46 et comment ils arrivent à la transcender.
00:48 Et lui, c'est un avocat qui a porté des combats absolument incroyables et extraordinaires,
00:52 à la fois dans les tribunaux, mais en dehors des prétoires, avec une voix qui résonne
00:57 pour la société et indépendamment de ce que pouvait penser l'opinion.
01:01 Pour moi, c'était particulier de lui montrer parce que c'est un, ma maman est deux professeure
01:05 de français, donc ça faisait un double challenge.
01:08 Et j'étais très touchée parce qu'elle m'a dit qu'elle était extrêmement fière,
01:12 qu'elle avait beaucoup aimé, qu'elle avait vraiment été un, touchée par les sujets
01:19 et deux, par la qualité de l'écriture où elle m'a dit "je m'en veux de ne pas avoir
01:23 détecté ce talent-là avant, tu ne peux pas me faire plus beau compliment".
01:26 Tout ce qui touche au recul des droits, je dirais.
01:30 Par exemple, je pense à ça parce qu'il y a eu, il n'y a pas très longtemps, la
01:34 journée de la femme avec la constitutionnalisation de l'avortement, qui est pour moi quelque
01:37 chose d'extrêmement fort et d'extrêmement important.
01:40 Et quand on voit un recul des droits, du droit de disposer de son corps pour une femme dans
01:47 d'autres pays, ça pour moi, pour ces femmes-là, c'est une injustice et ça me touche.
01:51 Et j'étais contente que la France se place un peu en pays des droits de l'homme en
01:55 voulant œuvrer pour ce sujet-là et en essayant d'être moteur.
02:00 J'ai toujours du mal à la voir dans Première dame parce que moi c'est ma maman donc avant
02:03 tout.
02:04 Je reste assez marquée et touchée quand je la vois dans son tailleur bleu ciel en
02:09 2017 sur le tapis rouge en train d'avancer vers un destin qui lui échappe sans doute
02:15 et qui la dépasse très certainement.
02:18 Et je pense que c'est peut-être cette image-là que je dois rentrer en tête.
02:21 Que celle qu'on entend encore aujourd'hui et qui circule sur le fait que ma mère serait
02:25 mon père, ce qui me paraît totalement invraisemblable et abracadabrant.
02:30 Et je me disais que si je pouvais faire tous les tests possibles pour justifier la réalité
02:37 de la situation, je me disais quand bien même je le ferais, de toute façon ça ne changerait
02:40 rien parce qu'il y aurait encore autre chose.
02:42 Et ça me sidère mais ça me sidère autant que la terre est gouvernée par des reptiles.
02:47 Quand on s'est rencontrés j'étais plus jeune puisque je suis plus jeune que mes frères
02:52 et soeurs et que lui et que le contact s'est très vite fait parce qu'il a toujours été
02:58 extrêmement bienveillant, attentionné et gentil à mon égard.
03:02 Chaque famille recomposée est unique.
03:04 Ce n'est pas toujours évident de trouver sa place d'ailleurs pour les uns et pour
03:07 les autres.
03:08 Chaque famille recomposée ça peut aussi vraiment être une chance et moi ça a été
03:13 mon cas.
03:14 J'ai un père que j'aimais énormément qui malheureusement est décédé et j'ai
03:17 eu la chance de rencontrer aussi Emmanuel qui est un beau père extrêmement aimant
03:22 qui a été très présent.
03:24 Et truc tout bête, c'est lui par exemple qui m'a fait réviser le grand oral avant
03:29 le concours d'avocat.
03:30 Après il passe beaucoup de temps aussi à échanger avec les petits enfants.
03:37 Moi c'est leur grand-père de cœur, c'est la vie.
03:41 Il passe beaucoup de temps à leur en parler de tout et ça je trouve ça extraordinaire
03:45 parce que c'est pour l'ouverture d'esprit, pour la connaissance, la culture, c'est
03:51 vraiment chouette qu'il soit comme ça et qu'il prenne ce temps.
03:54 Edith de Pretto, mon kid.
03:56 J'adore Edith de Pretto et cette chanson elle interroge sur les stéréotypes de genre,
04:00 j'adore.
04:01 L'amour de Bégaudot, très très beau.
04:04 J'ai trouvé que c'était incroyable sa manière de sublimer l'amour tout au long
04:07 d'une vie.
04:08 Je sais pas c'est Sire Emmanuel ou c'est Yallah ? Je crois que je dirais ça, Yallah.
04:12 J'aime bien ce nom, je le trouve plein d'entrain, plein d'énergie, d'humanité,
04:16 ça lui correspond bien et puis ça veut dire demain est un autre jour et on découvre
04:20 la vie comme un lien.
04:21 Sous-titres par Yannick Mahé

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