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00:00 À La Réunion, comme au niveau national, et voire pire qu'au niveau national,
00:03 on a une évolution de ces violences, une augmentation de ces violences,
00:07 et nous le SNAL, qu'on est présent ici, on a deux sièges au CSA,
00:10 on est représentatif au ministère aussi, on est là pour dire non, pour dire stop,
00:15 pour dire il faut réagir et il faut anticiper en mettant en place un vrai plan prévention violence.
00:20 Il existe depuis 2017, mais il est totalement caché, il n'y a rien qui est fait.
00:24 Et stopper avec ces violences qui gangrènent le système,
00:28 qui augmentent la crise de recrutement,
00:30 les jeunes n'ont plus envie de venir dans un métier où ils vont se faire agresser,
00:33 ils ne vont pas être protégés,
00:35 et réellement avoir une action très forte d'anticipation pour que ces violences ne se passent pas,
00:41 grâce aux collectivités, notamment qu'elles mettent vraiment des moyens aux abords des établissements scolaires,
00:47 grâce à une volonté aussi, je dirais institutionnelle,
00:50 de défendre les acteurs, les surveillants, les CPE, les professeurs qui se font agresser,
00:56 ou violenter, ou menacer.
00:58 Je rappelle que dans le primaire, un professeur, il y a un an ou deux, a eu une menace de mort, par le net.
01:06 Il y a eu une réaction du rectorat,
01:07 mais c'est vrai qu'auparavant on voyait un non-dit là-dessus,
01:10 on voyait un mutisme,
01:12 et maintenant, force est de constater, vu qu'on l'a tellement dénoncé,
01:16 qu'on continue à le dénoncer, pour nous c'est inadmissible,
01:19 que nos personnels de l'éducation souffrent ça quotidiennement,
01:22 eh bien il y a quand même une prise en compte, on nous reconnaît que c'est réel.
01:26 Remarquez, il était temps, vu ce qui se passe, on le voit bien dans les villes,
01:30 dans notre île aussi maintenant,
01:33 il était bien temps de penser que dans les collèges et les lycées,
01:37 il y avait aussi cette violence qui gangrène vraiment l'école,
01:41 qui gangrène l'éducation,
01:43 et qui finalement rend victimes les propres élèves,
01:47 qui ne peuvent pas recevoir souvent l'école,
01:49 qui ne peuvent pas recevoir l'instruction, à cause de ça.
01:52 C'est un phénomène qui a toujours existé,
01:54 il y a toujours eu, depuis que moi je travaille,
01:57 il y a toujours eu un certain laxisme,
01:59 une certaine, comment dire, on rendait tabou l'autorité,
02:05 elle était dénigrée,
02:07 et il est temps de donner de l'autorité à ceux qui doivent l'avoir,
02:12 c'est-à-dire les enseignants, les CPE, les surveillants, les AESH,
02:15 une vraie autorité fonctionnelle,
02:18 et qu'on arrête de considérer que l'autorité est mauvaise,
02:22 c'est un tabou, non, l'autorité est indispensable à l'école
02:25 pour pouvoir travailler avec des élèves et les instruyants.
02:29 Les types de violences qu'on peut retrouver,
02:30 c'est par exemple des élèves qui chahutent en classe,
02:33 c'est le début des violences,
02:35 qui ne font pas leur travail,
02:36 qui contestent les directives des enseignants,
02:41 qui font intervenir aussi leurs parents,
02:45 qui malheureusement parfois, de plus en plus, leur donnent raison,
02:49 et se positionnent dans un conflit avec l'enseignant ou l'éducateur,
02:53 ça peut être le CPE et le surveillant, et l'AESH,
02:57 donc ça commence comme ça,
02:59 ensuite ça peut être bien sûr bien plus violent,
03:01 ça peut être des insultes, malheureusement, se faire insulter,
03:05 je ne connais très peu d'éducateurs à l'heure actuelle,
03:09 professeurs ou CPE, etc.,
03:10 qui ne se soient pas fait insulter dans sa carrière,
03:13 c'est malheureusement quelque chose qui arrivera,
03:15 et qui arrive à tout le monde,
03:17 ensuite ça peut arriver au physique, c'est-à-dire à l'attaque physique,
03:20 et après même, on l'a vu, à des attaques avec armes blanches,
03:25 on l'a vu en métropole, au-delà des agressions physiques,
03:27 on a vu, et il y en a à La Réunion aussi,
03:30 on a retrouvé aussi à La Réunion déjà des armes blanches
03:32 dans les établissements scolaires.
03:33 Nous à La Réunion, à cause de nos effectifs pléthoriques,
03:36 des collèges de plus de 800 pour beaucoup,
03:38 eh bien, il est plus facile de cacher le harcèlement entre élèves,
03:42 et ça nous on le dénonce,
03:43 on demande vraiment que les collectivités,
03:45 le département en l'occurrence, fassent plus de collèges,
03:47 il en manque un au tampon, il en manque ailleurs,
03:50 qu'on fasse de re-sectorisation,
03:52 c'est-à-dire qu'on rende les effectifs de collèges
03:54 beaucoup moins énormes, moins pléthoriques,
03:58 parce que c'est vrai que ça aussi, ça cache le harcèlement.
04:00 Attention, cette thématique du harcèlement, elle est très intéressante,
04:03 c'est incroyable qu'on puisse harceler un élève,
04:06 et c'est quelque chose qui nous fend le cœur, nous en tant qu'éducateurs,
04:10 qu'on dénonce et que vraiment on ne veut pas voir progresser.
04:16 Maintenant, c'est vrai que nous, on a un rôle d'instructeur aussi,
04:18 d'instruction dans l'éducation,
04:20 on ne peut pas non plus repérer tous les cas de harcèlement,
04:23 loin s'en faut, on a des missions aussi d'enseignement,
04:27 mais attention à ce sujet qui a tendance à se retourner,
04:30 qui nous faisait très peur dès le début,
04:32 c'est-à-dire, ce n'est pas du harcèlement scolaire,
04:35 ce n'est pas l'école qui harcèle, attention,
04:36 c'est d'autres élèves qui peuvent harceler,
04:38 et on a tendance à détourner cela,
04:41 et on l'a vu, on le voit déjà,
04:43 avec des parents qui considèrent que c'est les enseignants qui harcèlent,
04:47 parce qu'ils exigent du travail,
04:50 parce qu'ils remettent en cause le travail d'un élève,
04:52 son attitude à scolaire,
04:54 et là, on est dans un écueil, on est dans un véritable danger,
04:57 si cette thématique du harcèlement représente une nouvelle arme
05:02 pour s'attaquer aux enseignants et aux éducateurs,
05:05 on aura tout faux.
05:06 Je crois que le succès du SNALC, c'est qu'on dit la vérité,
05:09 on dit la vérité sur le terrain,
05:11 on est le premier syndicat dans les conseils d'administration
05:14 des établissements scolaires à La Réunion,
05:17 on ne veut pas un faux discours,
05:20 des faux semblants, on veut dire la vérité,
05:22 et ces gens-là sont là, je crois, pour entendre nos discours,
05:26 pour aussi nous partager leur expérience,
05:28 et je crois que le SNALC a ce succès à La Réunion
05:31 parce qu'on n'a jamais fait de langue de bois,
05:34 on est vraiment dans la dénonciation d'une réalité,
05:36 dans des propositions pragmatiques,
05:39 et pas dans un discours idéologique.

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