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00:00 C'est le 6/9 France Bleu Besançon.
00:04 Il est 7h47 sur France Bleu Besançon à trois mois des vacances d'été.
00:10 C'est comme souvent l'embouteillage dans les auto-écoles.
00:12 Mais à Besançon cette année c'est encore plus galère car il manque deux inspecteurs sur sept
00:17 et le nombre de candidats a beaucoup augmenté.
00:20 Alors pourquoi ? Avec quelles conséquences ?
00:22 Invité du 6/9 Adrien Beau, le patron de la plus grosse auto-école de Besançon.
00:26 Bonjour Adrien Beau.
00:27 Bonjour.
00:28 Alors justement on le dit, moins d'inspecteurs, plus de candidats, ça a l'air d'être compliqué.
00:33 Est-ce que c'est uniquement à Besançon ?
00:35 Est-ce que c'est pour l'ensemble du département du Doubs qu'il y a des files d'attente énormes
00:38 pour prendre des leçons mais surtout passer le permis ?
00:41 C'est l'ensemble du Doubs qui bouchonne en ce moment.
00:44 Et c'est dû à quoi alors ? C'est vraiment parce que vous manquez d'inspecteurs ?
00:48 On a un ensemble de causes qui s'enchaînent.
00:51 Il y a eu une affaire de faux permis l'an dernier qui fait qu'un inspecteur a été écroué à l'époque
00:56 et du coup ça nous a fait un inspecteur de moins.
00:58 On a eu une mutation qui fait qu'un deuxième inspecteur est parti également.
01:03 Donc ça a compliqué un petit peu la situation.
01:05 Quand l'un est muté, c'est sûr que c'est pas dans les deux sens ?
01:08 Il y a des remplacements prévus mais il faut le temps des formations de chacun
01:11 et du coup ça prend un petit peu de temps.
01:13 On a eu également en ce moment la fermeture de trois auto-écoles
01:19 mais en fait ces trois auto-écoles avaient plusieurs bureaux chacune.
01:22 Donc en réalité il y a 6-7 bureaux qui sont en train de fermer
01:25 et ça fait du coup une... je dirais qu'en voiture c'était peut-être la plus grosse auto-école voiture
01:29 par contre de Besançon qui est en train de fermer.
01:32 Ce qui veut dire que ça nous complique grandement la tâche en ce moment.
01:35 Il ne faut pas oublier qu'il y a eu aussi les financements CPF qui ont été lâchés
01:38 au mois de janvier sur le permis moto, sur le permis remorque, etc.
01:42 Donc plus de candidats qui peuvent passer le permis puisqu'on les a aidés financièrement.
01:47 Donc tout ça additionné fait qu'en ce moment c'est compliqué.
01:51 Justement vous faites comment pour gérer ?
01:54 Comment on fait ? On essaye déjà de gérer notre clientèle habituelle
01:58 du mieux qu'on peut.
01:59 Ensuite une fois qu'on a géré cette clientèle habituelle
02:01 on essaye de reprendre quelques dossiers dans le cadre de M. Cuinet tout à l'heure.
02:06 Oui on entend des spapas qui cherchent à faire passer son permis à son fils.
02:11 Mais hélas il fait partie des profils qui sont compliqués à reprendre pour nous
02:14 puisqu'en fait aujourd'hui dans le milieu de l'auto-école
02:17 il y a un système de place qui est fait en fonction du nombre de moniteurs que nous avons.
02:21 Ce système de place nous permet d'avoir une place d'examen toutes les 30 heures de conduite vendue
02:26 puisque c'est la moyenne pour former un élève classique.
02:29 Le problème c'est que les élèves qui arrivent en fin de parcours dans ces auto-écoles
02:33 des fois ils n'ont besoin que de deux heures.
02:34 On ne va pas leur vendre 30 heures pour dégoter une place.
02:36 Ce qui veut dire que des fois ils vont rouler deux heures.
02:39 Si je reprends des élèves comme M. Cuinet qui vont rouler deux heures
02:42 je vais avoir 15 personnes en attente qui n'auront pas de place.
02:44 Justement là on a du mal à imaginer.
02:47 Si vous avez davantage de candidats, vous êtes obligés de faire un tri ?
02:53 Pour l'instant on fait une liste d'attente.
02:55 Ce qui veut dire qu'aujourd'hui on était spécialisé, surtout pour notre part,
02:58 dans la formation accélérée.
03:00 On prônait du permis en 10 jours avec un examen qui était capable d'être fait
03:04 dans les deux semaines prévues de stage.
03:07 Aujourd'hui quelqu'un qui m'appelle, je lui dis que les examens sont au juin, juillet, août, voire septembre.
03:13 On ne sait même pas à l'avance combien de places on aura.
03:16 En moyenne, pour ma part, j'ai 40-50 places d'examen mensuel.
03:22 Mais suivant, juillet-août, les inspecteurs partiront en vacances.
03:28 Il faut bien qu'ils aient des vacances également.
03:30 Donc ce quota de places qu'on nous donne peut encore se réduire dans les mois à venir.
03:35 Du coup ça va être compliqué.
03:37 On a l'impression, je ne sais pas, qu'à chaque fois, juste avant l'été, c'est compliqué.
03:43 Parce qu'effectivement, il y a beaucoup de jeunes qui vont partir pour des études qui disent
03:48 "Vite, vite, il faut que j'aie le permis avant l'été".
03:50 Ou alors, on l'entendait d'ailleurs tout à l'heure, certains pour les vacances.
03:53 On se dit que peut-être il faut patienter un petit peu.
03:56 C'est compliqué cette période du printemps ?
04:00 Honnêtement, la période du printemps, je ne trouve pas qu'elle est très compliquée.
04:03 L'an dernier, je crois que c'est ma plus grosse période.
04:05 Mai-juin, c'est là où on a passé le plus d'examens.
04:08 Donc, entre les idées reçues et ce qui se passe réellement, ce n'est pas forcément vrai.
04:13 Par contre, juillet-août, clairement, c'est toujours compliqué.
04:16 Tous les scolaires sont étant arrêtés, ils sont libres.
04:18 Ils demandent tous à passer le permis.
04:20 Mais les inspecteurs partent en vacances, comme je disais, comme tout le monde, comme nous.
04:23 On le fait aussi, donc on ne va pas critiquer.
04:25 Et forcément, si on a 50% d'inspecteurs avec 200% d'élèves, le calcul n'est pas bon.
04:32 Et ça crée des listes d'attente tous les étés, c'est certain.
04:34 Donc, il faudrait faire quoi ? Est-ce que vous imaginez des solutions ?
04:37 Les solutions, aujourd'hui, à court terme, on y travaille tous les jours avec notre bureau d'éducation routière.
04:42 Donc, ils sont les responsables, ceux qui nous donnent les places d'examens à l'origine.
04:46 On s'est entretenus vendredi dernier, justement, à ce sujet.
04:51 Et leur chef, donc...
04:53 Vous avez trouvé une solution ?
04:55 On en a.
04:56 On cherche.
04:57 Ah, vous en avez ?
04:58 On en a. Donc, on a des solutions, puisqu'il y a deux personnes qui ont...
05:01 Les deux postes vacants ont été repris.
05:03 Ces postes seront remplacés, mais les personnes vont pouvoir commencer une en septembre et l'autre en janvier, en gros, pour faire simple.
05:10 Donc, jusque-là, il faut ramer.
05:12 Aujourd'hui, la solution, elle se tourne plus peut-être vers les départements Libitrof.
05:16 Où c'est que le Jura, a priori, la Haute-Saône, ne serait pas trop mal servie en ce moment au niveau des quotas d'examen.
05:23 Parce que ça, je vous coupe, mais c'est possible.
05:25 On peut, voilà, effectivement, prendre cette leçon de conduite dans le doux, aller passer le permis en Haute-Saône.
05:30 Dans le cursus classique, ce n'est pas prévu.
05:31 Dans le cursus classique, aujourd'hui, là, on demande des dérogations, justement, à notre ministère.
05:35 Pourquoi essayer, nous, de pouvoir aller chercher des places ailleurs ?
05:38 Et sinon, même, pourquoi pas, qu'eux fassent venir des inspecteurs d'ailleurs chez nous ?
05:42 Voilà. Comme ça, le candidat qui a appris à conduire dans le doux, il ne va pas se retrouver sur une route en Haute-Saône pour passer l'examen.
05:49 À défaut de solutions, comme M. Kuinet, la petite solution, c'est justement, peut-être même, ces gens-là,
05:54 qui sont vraiment en fin de parcours et qui ne sont pas possibles de reprendre pour nos auto-écoles,
05:58 qu'eux se renseignent même directement dans ces départements limitrophes, ça peut être une solution pour eux.
06:02 Merci beaucoup, en tous les cas, pour votre témoignage. Je vous souhaite bon courage.
06:06 On va essayer.
06:07 Voilà. Et puis, soyez patient, à vous tous, si vous devez passer le permis de conduire
06:12 ou si vous avez, justement, vos enfants qui vous tannent pour passer le permis.
06:16 Voilà. Patience, mais en tous les cas, ça devrait s'arranger.
06:20 En tout cas, il y a certaines solutions de mise en place.
06:22 Merci beaucoup et bonne journée à vous.