Une unité d’accueil pédiatrique enfance en danger (Uaped) a été inaugurée hier, au sein de l’hôpital de Troyes. Objectif : permettre aux enfants victimes de violences d’être entendus et pris en charge par une équipe d’enquêteurs, médecins, psychologues et association.
Images : Mélanie Lesoif / Réalisation : Glenn Essoly
Images : Mélanie Lesoif / Réalisation : Glenn Essoly
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00:00 La commission indépendante sur l'inceste a estimé à 160 000 enfants victimes d'inceste chaque année.
00:26 C'est une unité qui est activée lorsque nous démarrons une enquête pénale, c'est-à-dire un signalement, une plainte,
00:33 qui concerne un enfant qui serait victime de maltraitance, de violence physique, psychologique ou d'abus sexuels.
00:40 L'idée c'est d'avoir une audition unique de l'enfant dans la procédure et qu'elle soit recueillie dans les meilleures conditions possibles,
00:47 d'apaisement que permet l'hôpital et avec des enquêteurs qui sont formés et qui vont pouvoir enregistrer les déclarations.
00:57 Et puis surtout que l'audition soit suivie si besoin, si c'est requis par l'autorité judiciaire, des examens médicaux et psychologiques
01:04 qui se dérouleront la même demi-journée.
01:06 Deux autres salles, en dehors de la salle d'audition et d'enregistrement, la salle de consultation médicale,
01:10 où l'examen physique pourra se réaliser, et un autre bureau dans lequel nous sommes et qui sert pour les examens psychologiques.
01:19 La commission indépendante sur l'inceste a estimé à 160 000 enfants victimes d'inceste chaque année.
01:26 Donc c'est un sujet majeur et c'est une priorité d'action publique du parquet de Troyes.
01:31 Et c'est important dans le cadre d'une enquête parce que si on veut aboutir à des poursuites, il nous faut réunir des charges suffisantes.
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01:49 Il a fallu 25 ans pour améliorer les salles d'audition parce qu'avant les tables étaient en bois.
01:55 Il a fallu qu'un petit bonhomme passe sous la table.
01:59 Alors le matériel est un matériel professionnel, donc on entendait sa voix, mais sous la table en bois, on ne le voyait plus.
02:06 Donc immédiatement, la voix de l'enfant a imaginé une table en verre.
02:11 Donc depuis, nous faisons en sorte que toute salle d'audition soit équipée d'une table en verre.
02:17 Mais vous avez aussi pu voir qu'entre la salle d'audition et la salle technique, il y a une vitre centaine.
02:22 Ce qui permet que l'enfant qui est avec l'enquêteur, policier ou gendarme, derrière cette vitre centaine,
02:28 il sait qui est derrière la vitre centaine, il y a un autre enquêteur, et puis il peut y avoir le ou la psychologue, le ou la pédiatre.
02:35 Ils sont là, et comme les enquêteurs utilisent le protocole NIC, il y a un temps d'arrêt.
02:40 Et donc il y a la possibilité de croiser là aussi les regards.
02:44 Et l'enquêteur, qui mène l'audition avec l'enfant, il est relayé par une oreillette à l'autre enquêteur qui est dans la salle technique.
02:52 Donc vous voyez, tout s'améliore, tout s'affine par rapport aux besoins de l'enfant et aussi aux besoins de l'enquête.
03:01 Parce que si nous voulons que ces enfants victimes puissent se reconstruire, il faut que l'enquête aboutisse dans les meilleures conditions.
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