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00:00 La dette, évidemment, qui est un sujet dramatique. Nous avons plus de 3 000 milliards de dettes en France.
00:06 Qui achète cette dette ? Qui sont les acheteurs des titres obligataires ?
00:10 – Mais attendez, je pense qu'on va regarder aussi les choses telles qu'elles sont aujourd'hui.
00:14 Oui, nous avons un enjeu de dette. Nous avons un enjeu de la dette.
00:17 Mais regardons aussi de quelle dette parlons-nous ?
00:19 – Non, non, mais la dette publique, la dette qui est émise par l'État.
00:22 Qui l'achète ? Qui sont les prêteurs ? Des fonds étrangers ? La BCE ?
00:26 – On lève de la dette, mais ça, vous le savez très bien.
00:28 – Priska Tevno, vous êtes porte-parole du gouvernement.
00:30 Nous émettons 284 milliards de titres obligataires cette année.
00:34 L'agence France Treasure va devoir trouver des preneurs pour cette dette.
00:38 Qui sont-ils ? Des fonds chinois, américains ? La BCE ?
00:42 – Encore une fois, je pense que sur ce sujet-là, nous verrons.
00:45 Maintenant, l'enjeu que nous avons à regarder…
00:47 Non, non, je pense qu'il ne faut pas regarder, il ne faut pas lever les yeux au ciel.
00:50 Moi, je suis aussi là pour vraiment parler de façon…
00:52 Non, mais nous verrons. Les réponses seront apportées.
00:55 – Laissez-la répondre.
00:57 – Les réponses seront apportées.
00:58 Je pense qu'on n'est pas là dans un jeu de ping-pong,
00:59 mais pour rassurer aussi les Françaises et les Français
01:01 par rapport à cette dette dont vous parlez.
01:03 – Mais l'année passée, qui l'a achetée ?
01:05 – Cette dette dont vous parlez, elle permet quoi ? Elle permet quoi ?
01:09 Elle permet de financer notre modèle social,
01:12 de continuer à financer nos services publics.
01:14 Et oui, il y a un enjeu aussi de regarder grâce à qui
01:17 et grâce à quoi nous permettons de financer cette dette.
01:19 Il n'est pas question de revenir sur les modalités
01:22 qui ont été celles qui ont été les nôtres pendant plus de 50 ans,
01:25 parce que la dette n'est pas nouvelle.
01:26 Et nous allons continuer à pouvoir financer notre dette à des taux…
01:29 – Mais est-ce que c'est un grave problème ?
01:31 Vous voyez que c'est un débat, dans l'économie française aujourd'hui,
01:34 les Français sont très inquiets.
01:36 On leur avait dit, bon, les choses, la France continue
01:38 d'arriver à lever de la dette, etc.
01:40 Et puis là, tout d'un coup, on se rend compte que la dette a explosé
01:43 et que les gens sont très inquiets de ça.
01:45 Ils n'ont pas les éléments de pédagogie pour comprendre.
01:47 Il y a raison là-dessus.
01:48 – Mais c'est pour ça que je leur dis, encore une fois,
01:51 c'est pas tout d'un coup. Tout d'un coup.
01:53 Je suis désolée. Sur 2017, 2018, 2019, nous avons maîtrisé le déficit.
01:59 Nous sommes passés sous la barre des 3%.
02:02 Et qu'est-ce qui s'est passé ensuite ?
02:03 Eh bien oui, il y a eu des crises.
02:04 – Il y avait eu des opérations de quantitativising qui avaient démarré…
02:05 – Non, non, non, non, et ensuite, il s'est passé sur la dette.
02:08 Je vais finir ma phrase, si vous permettez, Monsieur.
02:10 – Je peux vous poser une question, tout de même.
02:11 – Bon, alors, allez-y.
02:12 – Voilà, il y avait eu des opérations de quantitativising
02:14 qui avaient démarré en 2015 et qui ont permis de financer
02:17 le train de vie de l'État, si je puis dire.
02:19 – Le régalien, l'assouplissement quantitatif, c'est-à-dire l'achat de titres
02:23 par la Banque Centrale Européenne, qui est la Banque Centrale de la France également.
02:27 – Pourquoi on a augmenté le poids de la dette au cours des dernières années ?
02:31 C'est pas simplement par des opérations financières ?
02:34 Enfin, pardon, il y a eu la crise Covid.
02:36 – Non, mais ça, c'était avant la crise Covid, 2015.
02:39 Le QE, ça a démarré en 2015, le quantitativising sous l'air dragué.
02:42 – En 2015, pardon, excusez-moi, je vais pas aller en privé.
02:44 – Le Covid, c'est 2020.
02:46 – Je veux bien répondre sur le sujet de la dette,
02:49 mais je pense qu'il faut avoir la même cohérence de questions du début à la fin.
02:52 Je vous le redis encore une fois et je vais essayer de terminer juste deux phrases.
02:55 – Je vous en prie, bien sûr.
02:56 – Merci monsieur.
02:57 Donc en fait, en 2017, nous sommes arrivés effectivement avec Emmanuel Macron en 2017.
03:01 Ça ne veut pas dire que nous nous lavons les mains de ce qui était fait avant.
03:03 Justement, nous avons regardé la situation
03:06 et nous avons réduit le déficit en 2017, 2018, 2019.
03:10 – De quelle façon ?
03:10 – Ensuite, eh bien effectivement en regardant les dépenses et les recettes,
03:14 enfin de façon assez évidente.
03:15 – Et quelles dépenses aviez-vous réduites à ce moment-là pour arriver à 1% de déficit ?
03:18 – C'est plutôt quelles recettes.
03:20 – Il y avait plus de recettes ?
03:21 – Bah oui, ça s'appelle lutter contre le chômage de masse.
03:24 – Très bien.
03:25 Aujourd'hui, il y a un problème de dépenses ou de recettes
03:27 et quelles sont les recettes qui vous ont manqué principalement ?
03:30 – Je viens de vous le dire, nous avons eu un sujet effectivement de dépenses,
03:34 mais sur les dépenses, nous avons pu limiter cela avec 8 milliards en moins.
03:39 Mais sur les recettes, nous avons effectivement eu un manque
03:42 qui est arrivé extrêmement important.
03:44 Et par rapport à cela, eh bien oui, nous devons regarder
03:46 comment nous continuons en tant que Français à créer plus de richesses.
03:50 – Voilà, pour être sérieux, le 2,8-10 ans français…
03:52 – Je suis sérieuse monsieur, je suis sérieuse.
03:53 – Bien sûr, se maintient à 2,8 aujourd'hui.
03:56 Donc ça veut dire que les marchés ne sont pas affolés.
03:58 Donc là, j'ai joué dans votre sens, à la rigueur, on peut se dire effectivement,
04:01 on n'a pas de raison d'être inquiet, puisqu'il y a des acheteurs sur les marchés
04:04 et les taux ne s'envolent pas.
04:06 Seulement, on sait ce que c'est, il y a un délai d'inertie,
04:08 donc les taux vont probablement s'envoler.
04:10 Est-ce que dans l'état d'esprit des marchés, il y a une petite lueur qui est,
04:13 mais quoi qu'il en soit, le gouvernement pourrait taxer les super-profits également.
04:16 Donc même s'il y avait de potentiels défauts de paiement,
04:19 il y aurait de l'épargne à saisir et le gouvernement français
04:21 pourrait malgré tout payer la dette de la France.
04:24 – Vous me posez une question pour me mettre dans l'état d'esprit des marchés.
04:27 – Avec lesquels vous coopérez, avec lesquels le gouvernement vous coopère.
04:30 – Moi, je suis porte-parole du gouvernement et ma responsabilité,
04:34 c'est justement de faire en sorte qu'il n'y ait pas de mauvaise compréhension
04:38 sur la façon dont nous menons les politiques publiques
04:40 pour justement ne pas être, pour reprendre votre propre terme, en défaut de paiement.
04:44 Et donc en responsabilité, le Premier ministre a anticipé
04:48 et a fait une annulation de dépense de 10 milliards d'euros.
04:52 Parallèlement à ça, parallèlement à ça.
04:55 – C'est très peu, c'est des raisons par rapport au déficit.
04:56 – Donc qu'est-ce qu'on fait ? On arrête d'investir dans l'école,
04:58 on arrête d'investir dans nos fortes de l'ordre ?
04:59 – Ça représente combien le régalien ? En milliards ?
05:02 – On arrête, non mais…
05:03 – Oui, bon.
05:04 – La une géostratégie s'il vous plaît.
05:07 Que se produirait-il si la France quittait l'euro ?
05:09 Alors le système européen passait au cri, le système Target 2,
05:12 la dette publique également qui est une grosse problématique.
05:14 Nous avons 360% de dettes par rapport au PIB dans le monde
05:19 et la situation semble littéralement ingérable.
05:22 Merci Priska Tevno, merci Cyril Wiguet.