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00:00 - Vous écoutez Culture Média sur Europe 1 jusqu'à 11h avec une émission exceptionnelle ce matin.
00:05 Thomas Hill, vous recevez Sylvie Vartan qui est un petit peu chez elle ici à Europe 1.
00:09 - Et Sylvie Vartan, vous serez aussi chez vous sur la scène du Dôme de Paris du 8 au 10 novembre
00:14 pour votre tournée d'adieu au public et vous allez évidemment, évidemment chanter cette chanson qui vous a fait...
00:19 - Et ça, je disais "Oh là là, enfin les pays comme le Japon, la Chine, tout ça, tous les...
00:26 Je me disais "c'est fabuleux" et j'étais transportée d'arriver dans ce pays avec plein de rêves dans la tête
00:34 et ça a été merveilleux, l'accueil a été... Mais je ne savais pas en fait que la plus belle était numéro 1.
00:41 Et donc on est arrivés à l'aéroport de Tokyo, c'est après... Je sais plus, Narita, non pas Narita, je sais plus.
00:48 - Tokyo ? - Peu importe.
00:50 Et on voit une marée toute noire de monde, qu'est-ce que c'est que ça ?
00:56 Et c'était toutes des écoles qui étaient venues nous accueillir.
01:00 - Pour vous. - Et on était pratiquement tout seuls dans le 707 à l'époque.
01:05 Et avec mes musiciens, on aviont pratiquement privé parce que personne n'allait tellement au Japon,
01:10 enfin c'était tellement lointain. Et donc on était transportés de découvrir ce pays magique.
01:18 Et depuis, c'est vrai que pratiquement tous les 2-3 ans, je retourne au Japon avec le plus grand plaisir.
01:25 - Et puis alors en janvier 64, il y a Bruno Cocatrice qui a l'idée de créer une affiche de choc pour l'Olympia
01:31 avec les numéro 1 anglais, le numéro 1 américain et la numéro 1 française du coup.
01:37 Donc ça a été les Beatles, Trini Lopez et vous, Sylvie Vartan, 3 semaines de concert à guichet fermé à l'Olympia.
01:45 82 000 spectateurs, ça a été une folie complète.
01:48 Ça se passait comment quand vous étiez... C'était les uns après les autres, c'est ça que vous chantiez ?
01:53 - Oui enfin plus ou moins, oui. Il y avait les spectacles de variété à l'époque qui étaient construits.
02:00 Il y avait la vedette anglaise qui était en numéro 1, l'ouverture de rideaux pratiquement.
02:05 Mais enfin il y avait aussi la place pour des numéros visuels ou des choses comme ça.
02:11 Et donc c'était un petit peu entrecoupé.
02:13 - Mais est-ce qu'on peut dire que les Beatles ont fait votre première partie, Sylvie Vartan ?
02:15 - Non, non, c'est une erreur !
02:17 - Il voulait que vous disiez oui mais bon...
02:20 - Non, non, non, il y avait d'ailleurs Pierre Vassilieu aussi.
02:25 Et après il y avait Trini Lopez qui était en vedette anglaise alors qu'il était américain.
02:29 Et donc il y avait moi au milieu en sandwich entre les deux, entre les Beatles et Trini Lopez.
02:36 - Et il paraît que John Lennon vous a un peu dragué, c'est vrai ça ?
02:39 - Oh... Tous les 4 étaient très sympathiques je dirais.
02:44 - Ah oui d'accord !
02:46 - Ils étaient décapants avec leurs cheveux longs.
02:49 Et quand on voit maintenant les photos, on dirait des premiers communiants.
02:52 - Oui c'est vrai qu'à l'époque on se dit c'est fou que ça fasse polémique à l'époque alors qu'en fait ils étaient très propres.
02:58 - Mais alors vous aviez déjà un amoureux à l'époque ?
03:00 - J'ai un problème, je sens bien que je t'aime.
03:04 - Oh !
03:06 - C'est le légendaire le "Oh oh oh" !
03:08 - Vous savez que c'est la chanson qu'on prend le plus au karaoké avec Thomas Hill.
03:11 - Ah j'adore ça !
03:13 - On n'est pas à la hauteur !
03:15 - Évidemment on ne peut pas parler de Sylvie Vartan sans parler un petit peu de Johnny.
03:18 Il paraît que vous aviez eu un fou rire le jour de l'enregistrement de ce duo, c'est vrai ça ?
03:22 - Ah oui je ne sais pas, ça m'avait pris, je n'arrivais pas à imaginer Johnny chantant ça.
03:28 - Vous le trouviez ridicule ?
03:30 - Comment ?
03:32 - Vous le trouviez ridicule ?
03:34 - Je trouvais que ce n'était pas du tout le genre de rock, on était assez rock tous les deux.
03:40 Je trouvais que ça avait un côté un peu désuet et tout ça.
03:44 - Et lui il rigolait aussi ou il essayait d'être sérieux ?
03:48 - Il essayait d'être sérieux, c'est étonnant.
03:50 - Ce qui est marrant c'est que c'était le plus appliqué.
03:52 - C'était moi qui soutenais Mordicus, que ce n'était pas bien pour lui de faire ça.
03:56 - Et on parlait de l'Olympia, et c'est justement dans les coulisses de l'Olympia que vous vous êtes rencontrés tous les deux.
04:02 Vous étiez amis avec votre frère, Eddy, et je crois qu'il a fait une petite gaffe quand il vous a croisés ?
04:06 - Il a surtout été un petit peu brutal en référence à moi, sans savoir qu'Eddy était mon frère.
04:16 - Il a dit à Eddy...
04:18 - Des blagues de garçons...
04:20 - T'as vu cette fille, je me la ferais bien.
04:22 - Ah bravo !
04:24 - Et ça a fonctionné quand même.
04:26 - Bah oui ça a fonctionné.
04:28 - On va continuer à en reparler ce matin, de toute votre carrière.
04:32 Et puis dans un instant, Joël, je crois que vous avez un petit blind test pour nous.
04:35 - Exactement, un petit blind test consacré à notre invitée, mais vous allez voir une partie précise de sa carrière.
04:41 - Vous écoutez Culture Média sur Europe, bienvenue si vous venez de nous rejoindre.
04:45 On est ensemble jusqu'à 11h avec Thomas Hill, et c'est une émission exceptionnelle ce matin avec Sylvie Varton.
04:52 * Extrait de Sylvie Varton *
05:03 - Bah aussi on pourrait faire un BTV.
05:05 - Que des tubes !
05:07 - Que des tubes, c'est terrible, mais il y en a encore beaucoup d'autres.
05:09 Cette émission pourrait durer 6h à peu près, mais on va d'abord écouter, avant d'écouter un autre tube,
05:14 c'est une très jolie archive de 1963, où Sylvie Varton, vous êtes avec Johnny, tous les deux,
05:20 au micro de Jacques Paoli dans Europe Midi, et vous allez voir que c'est toute une époque.
05:25 Écoutez ça.
05:26 - Quand on parle de vous à l'heure actuelle, on doit dire les copains Sylvie et Johnny,
05:28 ou il y a autre chose, ou ça reste comme ça, un copain de tournée ?
05:32 - Jusqu'à présent on a dit qu'on était copains, maintenant je crois qu'on peut dire qu'on est presque fiancés.
05:37 - C'est une information !
05:39 - Je crois que vous ne l'avez pas dit tellement souvent.
05:41 - C'est une confirmation.
05:42 - C'est une confirmation, vous ne l'aviez pas tellement avoué jusqu'à présent.
05:45 - C'est-à-dire qu'on n'a pas tellement laissé le temps, vu que tout le monde a dit qu'on était copains au début,
05:49 et que ça a continué.
05:50 - Sylvie, acceptez-vous Johnny pour fiancé ?
05:52 - Ah oui !
05:53 - Sylvie, acceptez-vous Sylvie pour fiancé ?
05:55 - Bien sûr !
05:56 - Bon, je crois que la cause est entendue !
05:58 Vous n'avez plus que cette invention de journaliste, vous l'avez dit au micro !
06:01 - D'accord !
06:02 - C'est passé sur Europe, quand même, l'officialisation !
06:06 - Et puis ça dit aussi à quelque chose de l'époque, parce que ce serait impossible aujourd'hui,
06:09 deux artistes majeurs, comme ça, qui annoncent en direct à la radio qu'ils sont fiancés.
06:13 - On ne pouvait rien laisser secret !
06:19 On était tout le temps à épier, on était tout le temps poursuivis, suivis,
06:22 c'était notre quotidien, donc on a pris une certaine habitude.
06:26 Vous savez, quand on prend l'habitude des choses, après ça devient réalité.
06:31 - Et comme à la naissance de David, où les caméras étaient là, par exemple,
06:34 et directement on l'a montré dans son berceau, c'est inimaginable aujourd'hui.
06:38 - Inimaginable ! Il y a beaucoup de choses inimaginables aujourd'hui !
06:42 - Les deux plus grandes stars de la chanson française, qui tombent amoureux,
06:45 qui se marient, qui ont un enfant, cette histoire est quand même dingue !
06:49 - Oui, j'avoue, avec le recul, quand je vois, je dis que c'est incroyable !
06:53 - Mais vous dites aussi que c'est grâce à ça.
06:55 - On aimait les mêmes choses, on avait le même âge, on faisait le même métier,
06:59 on a tout appris ensemble, on avait affaire à la célébrité,
07:04 on avait à conjuguer tout ça, c'était la folie totale,
07:08 c'était complètement un volcan en permanence.
07:10 - Vous étiez des partenaires aussi, vous vous aidiez quoi ?
07:12 - Oui, on aimait les mêmes choses, on aimait les mêmes chansons,
07:15 on était très semblables en fait.
07:17 - Et on va continuer à parler de toutes ces aventures et la carrière de Sylvie Wart.