• il y a 8 mois
Philippe BALLE

Category

🗞
News
Transcription
00:00 A 8h19 avec vous Lydie Lahaye, on accueille notre invité en direct en studio ce matin,
00:04 c'est Philippe Ballet, le directeur académique des services de l'éducation nationale pour le Loiret.
00:08 Bonjour Philippe Ballet.
00:09 Bonjour.
00:10 Merci d'être là.
00:10 Ce mardi est une journée de grève nationale dans l'éducation.
00:13 Les syndicats manifestent contre la réforme du choc des savoirs,
00:17 les groupes de niveau prévus à la rentrée prochaine dans les collèges.
00:20 Ils veulent plus de moyens globalement pour l'école et puis également de meilleurs salaires.
00:25 Voilà pour le contexte national.
00:26 Et dans le Loiret s'ajoutent les problèmes autour de la carte scolaire.
00:30 83 fermetures de classes prévues à la rentrée de septembre, c'est du jamais vu.
00:36 Alors ce n'est pas 83, c'est 72 et c'est aussi 26 ouvertures de classes
00:43 et également, et j'insiste sur ce point, presque 30 équivalents post de mesures qualitatives.
00:51 Ce qui veut dire ?
00:52 Ce qui veut dire tout simplement qu'il y a une carte scolaire qui reflète la baisse démographique.
00:58 Tout simplement, je vous donne un chiffre, nous attendons 841 élèves de moins à la rentrée.
01:04 L'année 2023 à la rentrée, nous en attendions 551 de moins.
01:10 Au final, nous en avons eu plus de 1000 en moins.
01:13 Donc on peut raisonnablement penser que nous aurons, je le regrette,
01:17 mais plus de 1000 élèves en moins à la rentrée.
01:20 Il est logique que nous ayons des fermetures de classes.
01:22 Par contre, ce qui me paraît très important, ce sont ces mesures qualitatives
01:27 pour accompagner les équipes au plus près,
01:30 de manière à ce que les conditions de travail, le quotidien, soient pleinement sereins.
01:37 Vous dites le taux d'encadrement finalement des élèves qui s'améliore aussi.
01:43 Les syndicats enseignants disent, au manque de personnel quand même,
01:47 notamment les AESH, pour une bonne prise en compte des élèves différents parfois aussi.
01:53 Alors nous avons dans notre département,
01:56 et c'est une des caractéristiques du Loiret par rapport à d'autres départements de l'Académie,
02:00 un nombre de dispositifs qu'on appelle unités locales d'inclusion scolaire,
02:05 qui est le plus important de l'Académie,
02:08 avec 136 dispositifs à la rentrée, dans les écoles, dans les collèges, dans les lycées.
02:13 Alors certes, au niveau des AESH, nous manquons non pas de moyens,
02:17 il y a des moyens, mais nous manquons de personnes.
02:20 Et dans certains secteurs en particulier.
02:22 Ce sont des métiers qui sont dévalorisés financièrement, mal perçus.
02:28 Aussi parce que nous avons une exigence en termes de qualité et de compétence.
02:32 Donc il y a certains secteurs où il est plus difficile de trouver des accompagnants.
02:36 Pour autant, nous travaillons vraiment intensément pour recruter.
02:40 - Donc tout va bien aujourd'hui avec les syndicats, il n'y a pas eu des tensions quand même ?
02:43 Les réunions, elles ont été parfois un peu houleuses ces dernières semaines ?
02:46 - Comme tous les ans.
02:47 Je dirais, ce que je veux et ce que je souhaite fortement,
02:51 d'ailleurs nous y travaillons avec les maires et l'association des maires du Loiret très intensément,
02:59 ce que je souhaite c'est qu'on sorte d'un schéma annuel,
03:03 qu'on puisse véritablement visualiser les choses sur la durée,
03:06 en disant comment pouvons-nous localement nous organiser
03:10 pour que le service aux familles, que le service aux élèves soit toujours aussi positif.
03:16 Il y a certes une diminution du nombre d'élèves dans notre département depuis 2017,
03:21 mais cherchons ensemble comment on peut organiser localement les choses autrement.
03:25 - Philippe, il y a un autre dossier sensible actuellement, c'est le lycée Voltaire à Orléans.
03:29 Le climat est tendu, le personnel se plaint du proviseur, il y a eu une grève,
03:33 certains ont même dormi sur place pour vous alerter.
03:36 Quelle est la solution à ce conflit ?
03:39 - Je ne conteste pas au contraire, je reconnais totalement cette tension
03:44 et nous y travaillons depuis plusieurs semaines.
03:47 Nous nous employons d'une part à faire en sorte que les acteurs expriment les difficultés
03:53 et que nous les analysions, c'est la première étape.
03:57 Analyser pour trouver une solution, non pas en repoussant l'échéance d'une solution,
04:04 l'idée est d'aller rapidement, mais de prendre le temps de l'expertise.
04:08 Les différentes rencontres que j'ai pu avoir avec les représentants des personnels
04:13 ont permis, me semble-t-il, de faire accepter cette idée de la venue d'inspecteurs
04:18 qui vont poser leurs conclusions et sur cette base, très rapidement, nous poserons solution.
04:24 - Il y a une médiation qui est en place ?
04:26 - Tout à fait, l'idée c'est d'accompagner l'équipe de direction, le chef d'établissement,
04:31 les personnels, à la fois dans l'expression de la part des uns et des autres d'un point de vue
04:37 et je n'oublie pas, moi ce qui prime c'est à la fois l'intérêt général et donc l'intérêt des élèves.
04:44 Nous avons 2000 élèves qui doivent pouvoir passer leurs examens dans des conditions classiques et sereines.
04:52 Nous avons un établissement qui doit fonctionner de manière sereine et en même temps,
04:56 il faut qu'à chaque fois, quelle que soit la solution qui sera posée,
05:01 le respect des uns des autres soit de règle.
05:04 - On peut imaginer le départ de ce proviseur ?
05:07 - On peut l'envisager, ça fait partie des éléments qui nous permettront de poser une solution
05:15 mais c'est un des éléments dans l'analyse qui est en cours.
05:19 - On ne peut pas parler de tout mais juste un mot, l'académie scolaire Orléans-Tournes n'a plus de recteur
05:23 depuis quelques semaines, Gilles Halbou est parti à Matignon auprès de Gabriel Attal pour les questions d'éducation.
05:28 Le remplaçant, la remplaçante, arrivera quand ?
05:30 - Nous sommes toutes et tous dans l'attente d'une nomination, probablement dans le cadre du Conseil des ministres
05:36 et les dossiers qui ont été posés, lancés, la stratégie développée au niveau académique se poursuit.
05:44 Nous sommes tous mobilisés, il y a une continuité qui de fait est en place.
05:50 - Merci beaucoup Philippe Bell, directeur académique du Loir-et d'être venu ce matin, bonne journée.
05:54 - Merci à vous.
05:55 - Merci à vous de 8h25.