• il y a 7 mois

De passage dans la matinale de Dimitri Pavlenko pour annoncer le programme de son émission, Pascal Praud revient sur les 50 ans de la mort de Georges Pompidou et sur la vie qui semblait plus simple en 1974.
Retrouvez "Europe 1 Matin" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-6-9

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Transcription
00:00 sur Europe 1. Vous avez rendez-vous entre 11h et 13h sur Europe 1 avec l'antenne. C'est vous qui la faites, l'antenne, c'est vous qui prenez la parole
00:07 à la barre, le capitaine Pascal Praud. Bonjour capitaine ! - Bonjour ! - Comment ça va ce matin ? - Écoutez ça va
00:13 très bien et il y a beaucoup de gens qui nous écoutent je pense et qui étaient nés le 2 avril
00:19 1974 et qui se souviennent précisément quand, comment ils ont appris la mort de Georges Pompidou.
00:27 Et peut-être se disent-ils, parce que c'était il y a pile 50 ans,
00:30 combien tout ça a passé vite ?
00:33 50 ans ?
00:34 C'est pas rien 50 ans ! - Ah ben non ! - Je vois notre ami Olivier Delagarde qui a mon âge, vous n'étiez pas né ? - Pas encore non.
00:42 - Bon à Nice ça non plus. - Non plus. - Mais nous qui étions des enfants,
00:45 on se souvient très bien d'autant qu'à l'époque avec une télévision
00:49 et que c'était une information,
00:51 nos premiers souvenirs parfois c'est la mort de De Gaulle mais Pompidou c'est encore plus présent. On se souvient très bien.
00:56 - Et un président en exercice !
00:58 - Alors il y a ça et la deuxième chose c'est effectivement on a le sentiment toujours avec cette année 74 que c'est une forme d'âge d'or.
01:06 Fantasmé sans doute parce que la maladie qu'il avait,
01:10 aujourd'hui on la soigne. Et à l'époque il en est mort, la maladie de Waldelström, je ne sais pas si je le prononce bien.
01:18 - Il la cache en français. - Oui il la cache en français mais évidemment que sur beaucoup de plans c'est mieux maintenant.
01:25 C'est mieux d'avoir un cancer maintenant si j'ose dire qu'en 1974. Mais il n'empêche,
01:29 la vie était un film de sauté, les femmes prenaient une forme de liberté.
01:34 Par aucune forme d'ailleurs, elles devenaient beaucoup plus libres. On fumait dans les restaurants.
01:39 - C'était une république des ingénieurs, on savait y faire à l'époque. - On roulait sans casque, je ne vous dis pas que tout ça est mieux.
01:45 - Oui non, sans flon. - Mais si je voulais résumer,
01:47 on a le sentiment, c'est des mots simples que je vais vous dire,
01:51 que c'était précisément plus simple. Que la vie était plus simple. - Vous avez la nostalgie Pascal.
01:57 - Tout le monde a toujours un peu la nostalgie mais on a le sentiment que la vie était plus simple, moins normée, moins
02:04 administrative, moins contrôlée, moins moins moins. Une forme de légèreté, de liberté qui pouvait exister.
02:10 Alors il faut toujours se méfier puisque tous les gens qui ont 60 ans ont souvent dit... C'est pas vrai d'ailleurs parce que
02:15 mes grands-parents en 74, ils avaient
02:19 déjà quasiment 70 ans. Que disaient-ils aux enfants que nous étions ? - C'était mieux avant ? - Pas du tout justement.
02:25 - C'était moins bien avant. - Ils disaient "Quelle chance vous avez !"
02:28 Parce que moi j'ai connu la guerre, en l'occurrence de 14.
02:32 "Quelle chance vous avez, vous avez une salle de bain, quelle chance vous avez, vous avez des jouets à Noël."
02:37 Donc le "c'était mieux avant" c'est pas vrai toujours.
02:39 Et puisque nos grands-parents nous disaient l'exact contraire.
02:43 "Quelle chance vous avez !" - Et on était persuadé que les enfants allaient mieux vivre que les parents. - Bien sûr.
02:48 - Bon allez, les plus expérimentés de nos auditeurs. - Voilà tout ce que charrie au fond cet anniversaire de la mort de Georges Pompidou, qui est un vrai marqueur.
02:54 Un vrai marqueur
02:56 1974, puisque c'est la fin des 30 Glorieuses, c'est le début de la crise,
03:00 qui a commencé en 73 et tout ça. Donc c'est un vrai marqueur je pense. - Allez on en parle ce matin sur Europe en France.

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