• il y a 6 mois

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00:00 Jean-Luc Mélenchon, vous sortez d'une réunion avec la présidente de la région, Huguette Bellot. Est-ce que vous pouvez nous en dire un mot ?
00:06 Notre sujet ?
00:08 Tout à fait.
00:10 Je vais vous surprendre. Nous avons parlé de politique internationale.
00:15 Et Huguette Bellot et d'autres dirigeants ici, comme Younous Omarji, m'ont alerté il y a déjà quelque temps de l'importance que prendrait dans la politique internationale la situation singulière de ce qu'on appelle l'Asie pacifique.
00:37 D'un côté les Etats-Unis d'Amérique, de l'autre côté la côte asiatique. Et les événements qui se dérouleront là seront d'une importance décisive pour la paix ou la guerre dans le monde.
00:49 Et vous devez savoir, vous êtes évidemment sur place, donc ce sont des sujets qui vous parlent, mais dans l'hexagone il n'y en a aucune prise de conscience.
00:59 Tout ça paraît très loin, très exotique, au point de ne pas se rendre compte que c'est ici que l'histoire du monde se joue pour le siècle qui a commencé.
01:09 Donc je commence un de ces trajets que j'ai déjà fait dans ma vie, qui consiste à essayer de faire émerger un sujet pour qu'enfin on le traite avec sérieux.
01:19 La seule personne, j'ai envie de dire, qui est une conscience de la situation, c'est le président de la République, M. Macron.
01:26 Mais évidemment nous ne partageons pas du tout la même analyse de la situation.
01:30 Mais si l'on sort du président et de nous l'opposition de gauche, le reste ne s'intéresse pas à ce qui se passe ici.
01:39 La présidente Huguette Bellot, par contre, de longue date, a compris que c'est ici que ça va se passer.
01:46 Vraiment, tout le monde est là, sauf l'Europe. Et l'Europe n'est là qu'à travers des territoires comme la Réunion et des populations comme la population réunionnaise.
01:58 Donc nous avons notre mot à dire ensemble sur ces sujets.
02:02 Ça peut vous paraître à vous-même lointain, mais ça ne l'est pas.
02:06 C'est comme ça que vous avez convaincre les électeurs de la Réunion d'aller voter ?
02:10 Je pense que ceux qui doivent faire le travail, c'est surtout Younous Omarji, qui est le numéro 2 de notre liste, pour les raisons que vous connaissez.
02:19 C'est le président du comité de la commission des régions du Parlement européen, qui est une des commissions les plus importantes.
02:26 Il vient de faire un mandat qui a impressionné tout le monde.
02:29 Bon, c'est lui qui va convaincre la présidente qui clôt la liste.
02:34 Moi, je suis seulement l'avant-dernier.
02:36 Donc je pense que je compte surtout sur eux pour convaincre.
02:40 Mais je dois dire que je prends au sérieux les réunionnais, et par conséquent, je sais qu'ils apprécieront de voir qu'un dirigeant politique se préoccupe de la paix et de la guerre dans une région dont le reste de l'Hexagone a l'air de ne pas trop se préoccuper.
02:54 Et pourquoi vous êtes venu sans la tête de liste ?
02:57 Parce qu'on se répartit, mais elle va venir.
03:00 On se répartit les endroits, les meetings, et puis ça n'aurait pas grand sens qu'on fasse tous les deux tous les meetings partout.
03:08 Donc voilà, c'est une répartition.
03:11 Moi, je suis un bon soldat, je fais ce qu'on me dit.
03:13 On me dit "tu commences par ci, tu commences par là".
03:16 Moi, j'ai dit que pour parler de la paix, je voulais commencer ici, parce que je crois que c'est un endroit décisif.
03:24 Mais voilà, c'est comme ça.
03:27 Puis il y a des tas d'endroits où vous allez me voir tout seul, j'espère que ça vous intéresse quand même.
03:31 Bon, ici on est... Je sais que Manon doit venir au mois de mai.
03:37 Moi, je ne sais pas si on m'envoie.
03:39 Elle, elle était là, dans les Antilles.
03:41 Je ne sais pas si moi, on m'y enverra.
03:44 Mais la réunion, il n'était pas question que je n'y passe pas.

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